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Un titre superbe , Un feu sur l'abime ....

Ce roman est le prix Hugo 93 et c'est un prix presque totalement mérité car c'est un texte violament réussi ..
Les personnages sont réussis dans le sens où ils sont palpables , il animent le récit et ils façonnent l'univers autant qu'ils sont façonnés par lui .

L'univers est bâtit à l'échelle de la galaxie et il est d'une fine complexité .
Dans cet univers vivent différentes espèces intelligentes qui réagissent de façons interactives ou comme par ricochets sur un mode indirect .
Ces espèces sont à des niveaux de développement différents et tout à fait intégrées ou bien pas intégrés du tout aux ensembles galactiques .

L'auteur postule dans son récit que le centre galactique est dense en civilisation et qui est un terreau et une certaine garantie de pérennité pour les civilisation qui sont nées .
Celles dites périphériques seraient vouées un développement laborieux et menacées d'extinction de par leur isolement .

Cependant ce constat et ce postulat qui semblent validés par l'univers pourraient bien s'avérer ironiquement un inconvénient finalement , du fait d'un élément nouveau et périlleux .

Ce roman fait penser à une partie de billard ..
Une boule s'élance et d'autres se mettent en action selon un schéma imprévisible ...
A marche forcée le lecteur parcourt les années lumières et les contextes astrophysiques en compagnie de personnages hauts en couleur ...

Cet univers est donc d'une exquise densité et de plus comme le dit le titre un feu s'est allumé sur l'abîme .. :
Une forme de vie immatérielle et de nature informatique et artificielle hautement menaçante , dangereuse et agressive se répand et fait peser une menace tangible et variée sur les civilisations qu'elle infecte ...

Dans ce texte : même l'astrophysique est instrumentalisée en problématique géopolitique et en enjeux de civilisation ...
Les contextes sont léchés mais un délicieux sens du détail donne également constamment au lecteur l'impression aiguisée d'être physiquement partie prenante de ces fabuleux environnements ainsi que la conviction solidement étayée d'être emporté par le rythme soutenu des différentes trames narratives ....

Ce roman foisonnant et rythmé est fascinant car il contient des idées qui côtoient souvent ( et longtemps ) le potentiellement délirant , mais le talent de l'auteur démontre brillamment que toutes les idées sont bonnes des lors que l'envergure et l'excellence s'en mêle ...

Cependant une partie significative du roman se déroule parmi des extraterrestres qui sont des chiens qui fonctionnent par paires siamoises , je pense que certains lecteurs pourraient se dire que c'est n'importe quoi . Malgré l'excellence de ce texte je dois dire que j'ai eu beaucoup de mal avec eux personnellement ...

Un grand espace opéra comme on en espère généralement ...
Ps : critique refondue le 23/01/2014 .
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Besoin d'évasion ? de grands espaces ? D'aventure ? Pas besoin d'acheter un billet d'avion, il suffit de se plonger dans Un feu sur l'abîme. Pourquoi ? Car il s'agit d'un tout grand livre de science fiction. Grand, il l'est d'abord par sa longueur. En effet, on peut légitiment ressentir une légère hésitation au moment de se lancer dans une telle brique. Pourtant, c'est parfois le prix à payer pour un roman épique, intelligent et vertigineux.

Je m'explique. le terrain de jeu de Vernor Vinge à travers ce bouquin n'est rien d'autre que notre galaxie. Classique, pour un space opera ? Oui, mais c'est oublier qu'un tel genre autorise toutes les idées farfelues. Et des idées, l'auteur n'en manque pas. Pour commencer, il fait très fort en concoctant pour notre Voie Lactée des lois de la physique bien à elle. Fantaisiste ? Bien sûr ! Et c'est tant mieux, car cela a un réel impact sur l'histoire. Une galaxie dans laquelle la localisation influe directement sur la vitesse de déplacement des objets et des données, c'est une excellente idée. Surtout si la narration est suffisamment bien maîtrisée pour permettre d'assimiler progressivement son fonctionnement.

Un bon roman, c'est aussi de bons personnages. Il y en a de toutes sortes, dans Un feu sur l'abîme. D'une part des êtres humains comme vous et moi, d'autre part des espèces tout à fait exotiques et inhumaines (au sens strict du terme). le lecteur a tout le temps d'apprendre à les connaître, à les apprécier, ou à les haïr. Toutes ces bestioles se débattent à travers deux intrigues distinctes quoiqu'intimement liées. L'histoire générale, grosso modo, ressemble à ceci : une entité absurdement puissante et gigantesque menace des milliers de civilisations, la faute à une expédition humaine (les sots, ne faites pas confiance à ces gens-là) bêtement tombée dans un piège. Heureusement, avant qu'il ne se referme, quelques survivants arrivent à fuir et à atterrir sur une petite planète difficilement accessible, médiévale, et ignorante de l'immense réseau qui connecte la galaxie. Toutefois, conscients de ce qu'ils ont déclenché, les fuyards emportent avec eux un éventuel remède à la catastrophe, ce qui ne servirait à rien s'il n'y avait pas une jeune humaine, très loin de là, pour avoir vent de cette rumeur et se retrouver embarquée dans une épopée presque désespérée.

Au-delà de l'histoire, qui se déroule donc sur deux échelles radicalement différentes (celle de la galaxie d'une part, celle d'une petite région sur une humble planète d'autre part), je retiens surtout de ce roman les nombreuses idées de génie qui le parsèment. Parmi elles, je note par exemple l'omniprésence du thème du réseau et l'utilisation parfois étonnante qui en est faite. Alors qu'à l'époque de parution de ce livre, en 1992, le web n'en était qu'à ses balbutiements, on dirait bien que Vernor Vinge avait déjà compris l'aspect capital qu'Internet acquerrait dans un avenir proche. Sur ce point, j'oserais presque le mot visionnaire. Enfin, comme pour la division de la galaxie en zones disparates, l'idée du réseau n'est pas simplement là pour faire joli mais s'intègre sans problème aux intrigues.

De grandes idées, une grande histoire, une grande maîtrise : voilà pourquoi Un feu sur l'abîme me semble être un grand roman de science-fiction, compagnon idéal de la morne monotonie de nos vies de rampants.
Lien : http://nonivuniconnu.be/?p=1..
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Vernor Vinge a-t-il réinventé le space-opera en 1992 ?

Ce qui surprend le plus, qui donne comme on dit le « sense of wonder », le « vertige logique », c'est l'ampleur du cadre, de l'échelle : galactique. L'auteur joue avec les milliards, que ce soit en distance, en démographie, en années-lumière ou pas, les millions il les garde pour la petite monnaie. En même temps, il ne cesse d'aller et venir entre l'infiniment grand et l'infiniment petit, entre la macro et la micro histoire. Vernor Vinge a soigné son Réseau, les différentes communications des nombreuses espèces et communautés, insérées dans le texte, apportent divers points de vue sur sa propre histoire, y compris sur sa conclusion. La division qu'il propose de la galaxie, avec la Transcendance, l'En-deçà, l'En-delà, les Lenteurs, est à la fois spirituelle et psychologique, même si elle se base sur une donnée technique, la facilité ou non de voyager, de communiquer.

De par les prouesses formidables de la technologie (l'hypothèse de la singularité technologique impliquant qu'à un moment donné nous ne serons plus à même de comprendre les ordinateurs, si je ne me trompe pas trop), la quête même pour chasser le mal, cette redoutable Gale, ce grand livre de science-fiction est un grand livre de fantasy.
Quand vous embarquez à bord du Hors de Bande II avec Tige verte et Coquille bleue, les deux mystérieux Cavaliers des skrodes, en compagnie de Pham Nuwen, l'homme fabriqué, et de Ravna Bergsndot, humble archiviste, dans un voyage à destination du monde des Dards pour y sauver les enfants survivants du Domaine de Straumli, vous ne serez que le jouet des Puissances !
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Dans un futur lointain une intelligence artificielle est libérée par des archéologues imprudents. Elle se propage dans toute la galaxie, anéantissant au passage des milliers de civilisations. La seule « arme » qui pourrait sauver l'univers serait éventuellement en possession de deux enfants, uniques survivants du contingent humain responsable de la situation, et naufragés sur un monde médiéval où deux communautés d'êtres à l'intelligence collective se livrent une guerre sans pitié. Tandis que les enfants doivent survivre, chacun dans un clan, une course contre la montre s'engage pour les récupérer, ainsi que cette fameuse arme, si tant est qu'elle existe.
Il y a donc deux niveaux de lecture dans Un feu sur l'abîme. le premier c'est la vie des enfants sur la planète où ils sont perdus, et la façon dont ils s'adaptent à une civilisation qui n'a rien à voir avec la leur. Les Dards sont en effet des êtres d'apparence canine et qui ont besoin de plusieurs membres pour que leur intelligence s'exprime ; ces différents membres ne peuvent d'ailleurs guère s'éloigner l'un de l'autre, sous peine de perdre tous leurs moyens, voire de mourir. Cela entraîne donc des contraintes physiques très fortes, mais également psychologiques. C'est ce à quoi Vernor VINGE s'intéresse en mettant en avant le contraste entre les enfants humains et ces êtres si différents.
Le second niveau de lecture du roman c'est l'épopée galactique qu'il propose. Partant des postulats qu'il existe des centaines, voire des milliers, de civilisations à travers l'univers d'une part, que les étoiles n'ont pas toutes le même âge d'autre part, VINGE estime que ces civilisations n'auront pas toutes le même niveau de développement. Il conceptualise d'ailleurs cela en structurant l'espace en trois « zones » concentriques dans lesquelles la vitesse de la lumière augmente au fur et à mesure que l'on se rapproche du coeur de la galaxie.
Encore est-il que ce ne sont là que les idées principales de Vernor VINGE qui nous propose tout simplement un roman fourmillant de trouvailles qui renouvellent le Space Opera avec brio. L'exercice n'est toutefois pas particulièrement simple pour un lecteur qui ne souhaite qu'un simple divertissement, mais c'est compensé par un rythme soutenu et une écriture qui évite l'écueil des longues digressions explicatives au profit d'une véritable immersion dans un univers rendu crédible. C'est certainement pourquoi Un feu sur l'abîme a été récompensé par le prix Hugo en 1993.
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Voila un roman qui mérite vraiment d'être lu. le début est un peu bizzard et il faut quelque page avant de comprendre qui parle et dans quel monde nous venons de sombrer. Il y a ici de très belles idées et une race extra-terrestre tout à fait originale et intéressantes. le style de Vinge est très bon, les phrases bien travaillés et la découpe de l”histoire complètement maîtrisée.
Un trés bon bouquin.
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Des scientifiques ont découvert des programmes jamais explorés et en les ouvrant ont déclenché la Perversion, qui veux détruire tous les univers. Seul un vaisseau parvient à s'échapper avec à son bord deux enfants. La solution au problème est dedans. La base de départ est un classique de la science-fiction. Vinge crée tout de même un univers bien à lui ou ce dernier est constitué de globes dans lesquels la vitesse de la lumière est différente, habité de toute sorte d'espèces différentes comme ces meutes de loups télépathes vivant sur la planète ou s'échoue le vaisseau des enfants. Vous l'aurez compris c'est un space opera d'ampleur. L'évolution des espèces tient plus de place que les théorises scientifiques, il faut dire que Vinge mathématicien à la retraite est passionné par la théorie de la singularité technologique qui dit qu'en extrapolant l'humanité aura créé une intelligence supérieur à la notre qui met fin au prédiction de développement car personne ne sait quel sera son attitude envers nous. Ce qui ce passe ici avec l'introduction dans l'univers moyenâgeux des loups de deux créatures d'une civilisation supérieur.
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Vernor Vinge est un scientifique et un écrivain, surtout écrivain maintenant. Bien que l'éditeur se soit un peu raté sur la couverture, ces deux romans ont tous les deux obtenu le prix Hugo.
Ce qui rend le travail de cet auteur si intéressant c'est la créativité débordante dont il fait preuve, et la manière aboutie de mettre en scène les situations nouvelles qu'il imagine.
Lien : http://quoideneufsurmapile.b..
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