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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Dans ma volonté de revenir un peu à une certaine SF ancienne et primée, Un feu sur l'abîme de Vernor Vinge et son prix Hugo en 1993 ont été mis sur ma route. Ils avaient tout le potentiel pour me passionner avec ce space opera intense et ce planet opera sociologique à la Ursula le Guin. Cependant, je suis en partie passée à côté de ma lecture… Voyons voir les belles trouvailles et les points d'achoppement.

Paru en 1992, Un feu dans l'abîme est vraiment le produit de son époque et s'il se lit toujours assez simplement à notre époque (j'ai lu la première traduction non révisée), il représente aussi une façon d'écrire, de mettre en scène, qui a un peu évolué ou disparu de nos jours. Vernor Vinge, décédé il y a peu, était assez vierge avant la parution de ce roman, ayant publié juste 2-3 textes et il a sûrement été surpris par ce succès inespéré. Il y avait pourtant mis tout ce qu'il aimait et surtout s'était beaucoup inspiré d'un voyage personnel dans la Norvège et ses grands espaces. C'est vraiment un roman donc à la fois personnel et totalement pris dans son temps.

Ambitieux, il l'est donc certainement. Vinge a voulu glisser tout ce qui le travaillait et l'obsédait. Il y est ainsi question d'un univers où les humains mais pas que ont essaimé, un univers qui s'imagine en coupes successives définies par leur vitesse de voyage. Il y a ainsi Les Profondeurs Inconscientes, Les Lenteurs et L'En-delà. Cet univers regroupe aussi de nombreuses espèces sentientes très différentes les unes des autres. Mais cet univers est menacé quand une vieille I.A. est éveillée par mégarde : Perversion/Gale, et qu'elle cherche à annihiler toutes les formes de vie.

Vinge ne nous facile pas la tâche quand il nous plonge dans son univers. Les premières pages sont ardues, riches en noms et concepts, pas toujours des plus simples à visualiser. Il a également une plume très dense, trop souvent pour moi, tant il se perd en détails que j'ai vite jugés futiles et répétitifs. Bref, il a une tendance à l'écriture boulimique et non gastronomique, faisant trop grossir un roman qui aurait gagné à être allégé. J'ai ainsi beaucoup de mal à distinguer et me faire une idée des personnages, ce qui a contribué, sûrement au fait que je peine à accrocher au récit et que je décroche si souvent. Et je le regrette car côté idées, là c'était proche du sensationnel.

D'entrée de jeu, il nous plonge dans une double narration qui exploite à merveille deux vastes champs de le SF : le space opera d'un côté avec un vaisseau multi espèce envoyé en mission de sauvetage dans les confonds de la galaxie et le planet opera + survie avec l'atterrissage en catastrophe d'un vaisseau sur une planète inconnue où les survivants, deux enfants vont être séparés et vont chacun faire la connaissance de l'espace intelligente de la planète : des chiens qui partagent leur conscience unique entre plusieurs chiens pour faire une meute = à un individus. Vous suivez ? J'ai trouvé cela fascinant. J'ai ainsi autant aimé les développements très à la Ursula le Guin, et plus tard à la Tchaikovsky, où on apprend à connaître cette civilisation canine moyenâgeuse qui va drastiquement évoluer au contact de nos jeunes naufragés et de leurs sauveteurs en cours de voyage vers eux ; que les réflexions sur les relations interespèces à bord du vaisseau avec en prime les tensions liées à cette I.A. ravageuse qui détruit tout autour d'eux et des soupçons de trahison et collusion qui planent sur certains d'entre eux. Ouf !

Mais justement peut-être en voulant faire trop riche, j'ai trouvé ma lecture fascinante, oui, mais longue, longue, trop longue. L'auteur se perd parfois dans des chemins de traverse par forcément utiles. Il perd du coup en force d'impact et on ne ressent pas bien le vertige qu'on devrait. Pire, il plante des idées fabuleuses pour ensuite les exploiter un peu trop chichement. Par exemple, la race des Dars (ces chiens-meutes) devraient être radicalement différente de nous mais très vite on ne fait presque plus la différence entre eux et nous dans leur façon de penser et agir à de rares exceptions. Dommage. Idem avec Tige verte et Coquille Bleue, des cavaliers-plantes (?) dont je n'ai jamais bien réussi à cerner la particularité alors qu'ils avaient un sacré potentiel pour le peu que j'en ai saisi. J'ai l'impression que souvent, malgré le nombre pharamineux de pages, l'auteur reste en surface une fois qu'il a planté ces concepts. C'est dommageable avec les personnages, ça l'est encore plus avec tout ce qui tient des sciences et de la géographie céleste, où j'ai trouvé très dur de me représenter la navigation, les relations entre espèces en dehors de ce vaisseau qu'on suit et des messages qu'on voit circuler. C'est très nébuleux tout ça. Certes nous sommes a priori sur un tome 1, deux autres tomes étant sortis ensuite dans le même univers, mais ce n'était pas prévu à l'origine et j'aurais aimé que ce soit de suite compréhensible.

Je ressors donc de ma lecture un peu perplexe : beaucoup de concepts et d'idées géniales mais une forme inaboutie et pas mal de portes restées grandes ouvertes sans trop d'explications. J'ai beaucoup aimé mon voyage dans ces contrées lointaines et étranges auprès de personnages humains et surtout non humains challengeants. Je suis restée sur ma faim quant à la visualisation de l'univers et aux devenirs de cet univers pourtant en train de se faire dévorer de l'intérieur. Peut-être sommes-nous trop restés en huis clos, j'aurais aimé trembler encore plus et affronter directement la menace ? Je ne sais pas encore si je lirai la suite…
Lien : https://lesblablasdetachan.w..
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Ce livre est vraiment bon, beaucoup d'inventivités, un monde crédible et original mais malheureusement je ne peux lui mettre plus de 3 étoiles. Comme je lui reconnais beaucoup de qualités, je ne peux lui mettre moins non plus même si ma lecture fut très laborieuse.
J'ignore si la lecture en VO en fut la cause mais j'ai eu énormément de mal à pénétrer dans cette univers fait de Lenteurs, d'espèces transcendantes et de lois physiques très originale. Je pense surtout que trop d'originalité (ou d'étrangeté) crée une distance avec certains lecteurs (pourtant je suis fan de space opera).

J'ai du mal à adhérer à une histoire où les personnages me sont totalement étrangers. Or ce fut le cas pour les 3/4 des personnages de ce romans. Les humains sont quelconques et les nouvelles espèces sont trop étranges pour s'identifier. du coup, j'ai traversé ce livre en tant que spectateur sans être acteur et sans vraiment me soucier de la suite des évènements!
Donc pour conclure, beaucoup d'idées intéressantes mais trop froid pour y adhérer complétement!
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Indice de fautes* : 0,5 pour 100 pages

Un médiéval-canin doublé d'un spaceopera humain. Plus médiéval que space opera, et c'est très dommage car sur ce plan, on n'y entre pas du tout alors que le potentiel qu'on nous a fait entrevoir est énorme.

Et c'est long, mais looooong ! Un livre qu'il faudrait facilement réduire de moitié en raison des répétitions et allongements des scènes, voire des 2/3 si l'on enlevait certains personnages ou peuples, et autres messages assez incompréhensibles transmis à travers l'espace.

Niveau créativité :
- Les êtres muliples (multi-chiens, donc multipattes) et multipathes
- Les différentes zones de l'univers (de la galaxie), plus ou moins "rapides", c'est-à-dire ayant des propriétés (physico-technologiques) différentes. C'est génial mais mal expliqué alors que c'est le noeud de l'action !
- La gale qui envahit
- Les réseaux et les messages transmis (n'oublions pas que le livre a été écrit en 1992, tout cela existait déjà certes, mais pas aussi évolués !)

Hugo ? Tant mieux pour lui. C'était à une époque.

Les points négatifs :
- Peu d'explications et de descriptions palpitantes des notions - pourtant incroyables - de cet univers. Quand elles existent, elles sont délayées et perdues un peu partout.
- On ne comprend pas grand-chose à ces niveaux plus ou moins rapides. En vertu de quoi ? On entrevoit les conséquences surtout dans les Lenteurs, mais pas vraiment pour la Transcendence (seul le mot nous évoque beaucoup, mais on n'ira pas dans ce tome)
- On décroche souvent, c'est pénible, en raison de la narration qui se focalise sur le médiéval et dilue les parties peu intéressantes alors qu'il y aurait tant à développer au niveau des êtres si complexes.
- Les aventures médiévales sont trop longues et décalées. Il faut 900 pages pour que le frère et la soeur se retrouvent (à peine) alors que c'est un noeud qu'on attend.
- Alors qu'on passe longtemps sur les personnages, ils ne sont pas profonds et manquent de personnalité.
- On ne voit pas en quoi ces enfants sont la clé du problème qui secoue la galaxie

Je ne lirai pas les suites

(*) L'indice de fautes est subjectif et forcément imprécis. Je compte le nombre de fautes que je croise et le ramène à 100 pages. Il inclut les coquilles et dépend de ce que je vois, de mon comptage, de la taille des pages, etc.
Lien : https://patricedefreminville..
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J'ai été déçu par ce prix Hugo. J'ai trouvé cet ouvrage manque de cohérence et plutôt ennuyeux !
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