Porcelaine sous les ruines

Ayant repéré ce livre lors de la dernière opération Masse Critique "mauvais genres" et faisant suite à l'engouement général, je me suis laissée tenter par la lecture de Porcelaine sous les ruines d'Ada Vivalda. Et je dois dire que j'ai été très déçue !

Ce roman est une uchronie, les évènements se déroulent sur les archipels d'Hibernia et de Cymru, vestiges de l'Irlande et de l'Angleterre suite à la montée des eaux. Les humains ont en partie déserté la Terre, de nombreux orphelins ont été laissés sur place et les habitants restants luttent pour leur survie dans un monde en ruines.

Jusque là tout va bien. L'univers me plaît, la plume de l'auteure est agréable et poétique, côté narration ça marche plutôt bien.

Ensuite nous rencontrons les personnages principaux, d'un côté Alba Whitmore, la Lady d'Hibernia et génie bannie sur Terre, et de l'autre le 'mystérieux' Lethan Alcor, émissaire de Cymru envoyé sur Hibernia pour percer les secrets des botanistes et ainsi pouvoir sauver son peuple.

Là ça se gâte. A commencer par d'innombrables paragraphes nous expliquant Ô combien Lethan est beau, éblouissant, tout en muscles, sculptural, sublime… Certes le vocabulaire est riche mais l'auteure insiste vraiment trop lourdement sur le physique de Lethan. Finalement il ne se réduit qu'à ça pendant la majeure partie du livre : il est beau. Ah si, il est également détestable et horripilant. Bref un stéréotype de héros sans aucune profondeur créé de toute pièce pour les besoins du genre Enemies to Lovers. Parce que oui, la romance va prendre toute la place dans ce livre.

Pour Alba, je l'ai trouvé également trop superficielle, avec un ego malvenu pour quelqu'un qui cherche à défendre son peuple avant tout, et un manque de contrôle de sa personne assez impressionnant pour quelqu'un ayant vécu plusieurs millénaires au bas mot.

Résultat, les dialogues entre les deux protagonistes étaient vraiment pénibles à lire tellement cela manquait de maturité. de manière générale d'ailleurs, tous les dialogues étaient très pauvres, et ceux avec les personnages secondaires presque affligeants tant ils tournaient toujours autour de sujets extrêmement futiles. C'est plutôt surprenant en temps de "fin du monde" !

Par ailleurs le déroulement de l'intrigue était très prévisible, et les révélations n'en étaient pas vraiment.

Peut-être que je ne fais pas partie du public ciblé pour ce roman, en tout cas pour moi ça n'a vraiment pas marché. En dehors de la jolie plume, je n'ai absolument pas été touchée par l'histoire qui aurait méritée d'être bien plus développée au lieu d'être reléguée au second plan.

J'ai entendu parler beaucoup parler de ce livre j'en étais déçu car le rythme est trop lent et malheureusement en lisant le résumé du livre, j'avais pensé à une fin. Et quand j'ai fini le livre,je n'ai trouvé aucune surprise et c'est la fin à laquelle je pensais. Je n'ai pas accroché à l'écriture de cet auteur.

C'est un abandon pour moi. Je ne peux pas poursuivre ma lecture parce que je trouve que cette romance ennemies to lovers n'est pas crédible. Comment on fait pour HAÏR un inconnu au premier regard, pour le motif qui nous est présenté ? La réaction d'Alba m'a paru disproportionnée, exagérée à l'extrême pour coller à un schéma. A partir de là j'ai décroché, c'est-à-dire dès le début (même si j'ai persisté à lire 150 pages). Car toute cette réaction de rejet en bloc est d'autant moins crédible venant d'une personne qui est une sorte de leader politique d'une communauté. Quand on sait quels sont les enjeux, pour cette communauté, comment on fait, en tant que leader, pour baser des décisions aussi importantes sur un coup de tête en 5 minutes, sans avoir plus d'informations ? Je ne comprends pas. Et cette détermination farouche à ce que cet homme ne s'approche pas des orphelins m'a posé question également. Il est bien connu qu'il vaut mieux confier une classe d'élèves mineurs à un viel homme à moitié Alzheimer qu'à un homme dans la force de l'âge en pleine possession de ses moyens. (Il est possible que la prof que je suis, ait tiqué sur ce point). Non vraiment, ce livre défie ma logique et donc je ne peux pas continuer à le lire parce que toutes les réactions de l'héroïne me paraissent, au mieux, agaçantes.
Il est vrai que je ne suis pas une fan du genre de la romance ni de la trope si populaire du Ennemies to lovers. Ce que je lui reproche c'est précisément ce que j'ai trouvé ici: des gens qui sont "ennemis" sans raison solide.
En plus j'ai trouvé ici une deuxième chose que je n'aime pas du tout: des tartines et des tartines sur la beauté du protagoniste masculin. Ici comme dans d'autres livres, je trouve ça complètement superficiel et ça me fait rouler des yeux dans tous les sens. Mais ça, c'est peut-être une question de goût.
Ce livre a une belle plume, et un univers intéressant, ce sont les points positifs que j'y ai trouvé. Je suis déçue parce que j'attendais beaucoup de l'autrice dont j'ai entendu beaucoup de bien, concernant un autre de ses romans "du thé pour les fantômes".