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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
J'entends parler de l'autrice depuis la parution de ses premiers romans sous le nom de Chris Vuklisevic et à chaque fois revient, dans les avis des lecteurs, la beauté de sa plume et ses univers. Il ne m'en fallait pas plus pour avoir envie de découvrir ce roman dans la si belle édition reliée proposée aux éditions Olympe, sans jaspage certes, mais avec une reliure aux superbes incrustations bleutées au fer à chaud rappelant les cabinets de curiosités que j'aime tant !

Ada Vivalda est donc également Chris Vuklisevic, c'est-à-dire l'autrice de Derniers jours d'un monde oublié où il est question de sorcière, pirate ou encore vieux marchand dans un monde disparu. Elle a aussi écrit du thé pour les fantômes où on retrouve sorcière et fantômes dans une vallée des merveilles abandonnée. Porcelaine sous les ruines est donc son troisième roman et il semble s'y dessiner comme une connexion avec les premiers malgré le changement de nom de plume. Nulle doute donc que j'irai prochainement explorer les deux premiers.

Comme promis par mes ami(e)s lecteur(trice)s, la plume de l'autrice m'a totalement enchantée et emportée dès les premières lignes. J'en ai beaucoup aimé la poésie, la sonorité, la douce langueur et la mélancolie. Elle a le don pour créer des ambiances, pour donner vie à des lieux un peu hors du temps et nous plonger dans un temps qui semble suspendu et lointain et qui pourtant, ici, serait notre futur, celui d'une Terre qui, ravagées par les catastrophes climatiques, a poussé une partie de sa population à fuir et a vu son paysage changer drastiquement pour ceux étant restés, avec la montée des eaux. Au milieu de ce nouveau paysage, des forces lointaines surgissent et viennent nous emporter dans leurs histoires d'un autre temps.

Il n'y a pas à dire, Ada Vivalda, sait imaginer des décors fantastiques en huis clos comme avait su le faire avant elle Ramson Riggs, par exemple, dans Miss Peregrine dont j'ai retrouvé quelques ondes ici. Mais pas d'être étranges et particuliers ici, non l'autrice reprend et se réapproprie un mélange de mythologie grecque, avec Hécate la déesse de la Lune, de la magie et des limites, et de contes arabiques avec les fameux génies ou djinns. Un mélange singulier qui l'est encore plus sous sa plume quand on voit ce qu'elle en fait et nous offre.

J‘ai beaucoup mais alors beaucoup aimé la mythologie de cette histoire. Je l'ai trouvé poétique, dramatique au sens shakespearien de la chose, tragique même et donc émouvante et dévastatrice. J'ai trouvé très beau de suivre cette ancienne génie déchue qui doit vivre désormais parmi nous, qui a trouvé une forme de paix en aidant les autres, notamment les orphelins, rendant ce qu'on a fait pour elle après ce qu'elle a fait pour nous, dans une sorte de boucle de bienfaits. Mais qui voit son havre de paix attaqué par l'envie de voisins malveillants et qui va tenter de lutter avec ses pauvres moyens sans changer, sans succomber à la tentation du mal. L'autrice y ajoute en plus en cours de lecture de multiples niveaux et plusieurs surprises des plus savoureux rendant l'univers encore plus beau, plus puissant, plus entêtant. C'est ça la mythologie comme j'aime ! C'est poétique mais c'est humain.

Je serai en revanche moins dithyrambique concernant malheureusement l'intrigue et la narration. Je m'en doutais mais nous sommes dans du pur Young Adult avec ce qui sont pour moi les défauts inhérents au genre et que je n'aime pas. Commençons par l'élément perturbateur : l'ultimatum sous forme de trahison de l'île voisine pour récupérer les richesses d'Hivernia, le lieu de repos d'Alba. Il nous tombe dessus, sortant un peu de nulle part et sans la moindre cohérence avec le passé des lieux qu'il invoque. Je ne l'ai pas trouvé crédible et il m'a d'emblée empêchée d'entrer dans cette partie du récit. Vient ensuite la romance… Elle m'a fait lever les yeux au ciel 90% du temps, entre le héros rentre dedans totalement artificiel ; un ennemis to lovers cliché au possible ; le retournement évident que tout le monde attendait et qui arrive sans surprise ; les échanges et pensées mielleuses. Ce fut vraiment dur à supporter pour ma part et ce n'est que vers la fin de l'histoire, quand l'autrice offre enfin une forme de maturité aux personnages et à leurs sentiments, qu'enfin j'ai pu être touchée par cette histoire à travers le temps et l'espace. Dur dur. Enfin, le schéma général de l'histoire est tellement calqué sur nombre de dystopies que tout fut assez prévisible et que je n'ai pas vraiment apprécié l'intrigue générale de l'histoire et encore moins le dénouement tellement celui-ci est bien trop succinct et rapide. J'ai clairement lu mieux.

On pourrait croire que je suis schizophrène à me lire mais ce roman m'a vraiment divisée. J'ai beaucoup aimé l'univers imaginé et sa mythologie dont la poésie tragique et mélancolique m'a beaucoup touchée. Mais tout ce qui touche à la narration ensuite (éléments perturbateurs, romance, développement de l'intrigue) m'a semblé tellement plein de maladresse, de précipitation et d'archétypes que moi-même je n'apprécie pas, que ça m'a trop souvent fait sortir de ma lecture. Je ressors donc assez mitigée de cette lecture mais paradoxalement avec l'envie de découvrir les autres textes de l'autrice et d'y trouver la maturité qui m'a parfois manqué ici.
Lien : https://lesblablasdetachan.w..
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Cette romantasy a une telle hype sur les réseaux sociaux qu'il me tardait de me plonger dedans !
Déjà je deviens très friande de ce genre littéraire, et franchement, l'alchimie entre les deux personnages fonctionne à merveille !
Je m'attendais finalement à plus de fantastique, même si cette dystopie est bien faite, et amène aussi à réflexion, je reste juste sur ma fin sur ce point, car j'étais très emballée par l'univers des génies !
Ma lecture a des fois eu du mal à me tenir accrochée, je pense que c'est lié avec ma vie perso plutôt que l'histoire en soit. Quoique certains chapitres me paraissaient plus longs que d'autres...il m'a quand même manqué ce petit truc addictif !
Par contre, il y a de très beaux passages, et l'ensemble global est bien réalisé, je peux tout à fait comprendre le déchaînement passionné pour cette histoire (même si je suis à plusieurs degrés en-dessous, après tout, c'est mon problème à moi, avec mes fichues attentes !), je pense sincèrement que c'est une très bonne lecture à conseiller encore et encore ! En plus (et pour moi c'est vraiment un bon argument) : c'est un one shot (même si les séries c'est bien, hein, mais un one shot, ma mémoire de maman apprécie beaucoup plus maintenant qu'avant !)
J'admire beaucoup le travail éditorial, et j'ai hâte de découvrir les prochaines sorties des éditions olympe !
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Les mots délicieusement choisis d'Ada Vivalda peignent à l'aquarelle un monde flottant où ne demeurent que ceux qui n'ont pas pu s'offrir de le quitter (en vaisseau spatial), les vestiges de nos civilisations depuis longtemps oubliées et des plantations de thé.

On y retrouve donc un peu de cette poésie aqueuse que portait du thé pour les fantômes, qui m'avait tant plu.
Si je compare ce roman à une tasse de thé, j'en dirais que la vaisselle ébréchée est splendide, la robe soyeuse, l'odeur alléchante… mais que le goût est plat et terne, sans complexité aucune et qu'il s'agit au mieux d'un Kusmi Tea (du Lipton haut de gamme, donc).
Beaucoup d'arômes artificiels, aucune profondeur.
Ce n'est pas excellent, loin de là, mais pas entièrement dépourvu de qualités.
Simplement, c'est un peu décevant.

Il y a un semblant de géopolitique, théâtre en carton (humide) d'une romance un peu forcée entre nos protagonistes.
Romance qui n'est pas sans rappeler le titre Orgueil et Préjugé. Lethan et Alba pourraient tout à fait prendre ces noms-là.
Je les ai trouvés plutôt repoussants, ne comprenant ni l'un ni l'autre, n'étant charmée ni par l'un ni par l'autre pendant deux tiers du livre.
Alba, dont on sait la nature immortelle, ne fait pas son âge. Elle est finalement très immature dans ses réflexions et pire encore dans ses rapports sociaux.
Lethan porte tant de drapeaux rouges qu'on ne perçoit finalement sa réelle beauté qu'à la toute fin du livre.
C'est amusant, j'ai lu il y a à peine quatre livres L'encyclopédie féérique d'Emily Wilde, dans lequel les deux héros suivent un archétype similaire à ceux de celui-ci, mais ils m'avaient paru charmants, drôles, attachants. Là où ils étaient légers et pris d'une inclination naturelle, là où leurs piques et chamailleries me faisaient rire, Alba et Lethan sont pesants et convenus, leurs piques si nombreuses et puériles que j'aurai aimé les houspiller vertement.

Par ailleurs, j'ai trouvé d'hommage d'inscrire le futur dans un retour au féodal où un père et seigneur vend ses filles comme des volailles sur un étal. Alba aurait pu, en tant que femme et souveraine, porter de plus belles valeurs.

Je ne regrette pas vraiment d'avoir bu ce livre, car l'imaginaire de l'autrice est vraiment splendide. J'en tire de belles images.
Mais je n'ai pas savouré cette romance, et je doute que son goût ne perdure.

(Bechdel:
Deux femmes au moins portent un nom : oui
Et discutent entre elles : oui
D'autre chose que d'un ou des hommes: non)
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Bon alors, je suis vraiment désolée, mais je n'avais pas compris ce qui m'attendait avec cet ouvrage. Je pensais partir sur un récit fantastique avec un vernis post-apo mêlé d'intrigues politiques... Bref, j'ai lu le résumé. Mais je suis passée complètement à côté du fait que Porcelaine sous les Ruines est publié sous le label Olympe que je ne connaissais pas. Un label dédié à la romance fantasy. On est donc sur une romance avec les éléments mentionnés ci-dessus certes existants, mais en ligne de fond. Très très au fond même. Beaucoup trop. Et je ne suis pas très friande de ce genre.

Bien qu'ayant vite senti le truc venir, j'ai tout de même poursuivi ma lecture. Pourquoi ? Parce que la plume de l'autrice est belle. J'étais donc prête à me laisser porter au delà de ma zone de confort. Parce que j'ai eu des échos sur ses autres romans également, et qu'elle semble avoir un vrai talent pour construire des ambiances et des mythologies. Ce récit me l'a confirmé, mais elles sont tellement noyées par la romance que j'en ai retiré plus de frustration que de satisfaction. J'ai aimé l'idée des Génies, des êtres que je ne rencontre pas si souvent dans mes lectures. J'ai aimé leur magie. J'ai aimé l'esthétique. Mais globalement, j'ai trouvé mon compte uniquement dans les 50 dernières pages. Pour le reste, j'ai vraiment traîné la patte.

Vous l'aurez compris, je ne suis pas une habituée des romances, j'ai plutôt tendance à les éviter. Pourtant, et c'est ce qui m'a le plus gêné, j'ai eu l'impression d'avoir déjà lu celle-ci des vingtaines de fois. Tout est assez convenu, on n'est pas surpris. Certaines scènes ou chemin de pensées des personnages sont assez clichés. Une grande partie des éléments de construction de l'intrigue me semblent au mieux faciles, au pire maladroits. Je ne la conseillerais donc pas à des habitué(e)s. Mais peut-être en tant qu'introduction ? Après tout, force est de constater que d'autres sont bien plus dithyrambiques, on doit donc pouvoir y trouver son compte !

Bien que j'ai été déçue, je lirai quand même les deux autres romans de l'autrice. J'ai envie de découvrir cette jolie plume si élégante exploiter réellement des univers fantastiques, sans me sentir embourbée dans une espèce de guimauve qui personnellement, ne me convient pas. Je salue également le travail de la maison d'édition, car l'objet livre est en lui-même superbe !
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Alors ce roman, ça va être compliqué de vous en parler... parce que je rédige sa chroniques des semaines après sa lecture et qu'il ne m'a malheureusement pas fait une grande impression. Je me souviens avoir passé un moment de lecture sympa, mais sans plus.

J'ai bien aimé le coté post-apo et la guerre des ressources mais le coté fantastique m'a déçue car finalement il était très peu présent... on a quelques bribes de temps en temps, mais pas d'approfondissement et pas vraiment d'explication sur l'univers "magique".

Les personnages n'ont pas réussi à me convaincre, j'ai rapidement trouvé le schéma de chacun et n'ai donc pas eu de grandes surprises lors des révélations finales...

Bref, une lecture que je vais sans doute oublier et sur laquelle je n'ai malheureusement pas grand chose à dire, ce qui fait que je peux difficilement vous la recommander ou non...
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Bien que l'histoire se déroule dans un monde post-apocalyptique, elle semble comme couverte d'une fine couche de vernis, mêlant ancien et nouveau monde. le récit prend place dans une Irlande à demi-engloutie par les eaux, et l'écriture fluide de l'autrice nous emmène dans une histoire aussi douce que poétique.

Qu'on se le dise, l'histoire est plutôt lente. Il ne faut pas s'attendre à une action effrénée ni même à des intrigues tarabiscotées. L'autrice reprend les codes de la romantasy classique, dans un enemies to lovers qui respecte tous les points de passage auquel le lecteur s'attend. C'est peut-être ce qui m'a déçue : bien-sûr que certaines scènes sont incontournables, cependant je n'ai pas été surprise. Ni par la rencontre, ni par les joutes verbales, les disputes ou le plot-twist final qui me paraissait évident.

Il m'a manqué un peu de piquant, d'inattendu, quelque chose qui fasse véritablement ressortir cette romance.

Les personnages principaux sont intéressants et attachants, mais j'aurais souhaité plus de développement des personnages secondaires. L'univers était en revanche passionnant à découvrir, et même quelque peu anxiogène puisqu'il peint le futur possible de notre humanité.

Je suis malgré tout restée sur ma faim par rapport au scénario annoncé : le monde des génies est finalement très peu exploité alors que je m'attendais à lire une histoire dont ils seraient justement au centre. Nous n'avons un aperçu de leurs dons et de leur mission qu'à la fin du récit, de manière très brève.

J'ai globalement eu du mal à entrer dans l'histoire, toute la première moitié du roman était trop lente à mon goût... En revanche, j'ai pris beaucoup de plaisir à lire la fin, qui est parvenue à m'émouvoir.
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Un roman pleins de poésies, d'une sensualité, d'une légèreté qui me change de ce que je peut lire d'habitude. Pouvoir, quête, légende et le tout conté d'une fluidité sans nom.
Malgré quelques lenteurs au récit qui vaut du coup la note que je lui est mis, les dernier chapitres ont retenus mon attention et si tome 2 il y a je n'hésiterai pas à me le procurer.
Nos protagonistes sont attachant, un délicieux ennemis to lover, des histoires captivantes et un roman atypique.
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