N'est-il pas honteux que les fanatiques aient du zèle et que les sages n'en aient pas ?
(Pensées détachées de M. l'abbé de Saint-Pierre (à la suite du Dîner du comte de Boulainvilliers)
Nous avons assez de religion pour haïr et persécuter et nous n'en avons pas assez pour aimer et pour secourir.
Voltaire, traité sur la tolérance (1763)
RABELAIS :
je pris mes compatriotes par leur faible : je parlai de boire, je dis des ordures, et avec ce secret, tout me fut permis. Les gens d'esprit y entendirent finesse, et m'en surent gré ; les gens grossiers ne virent que les ordures, et les savourèrent ; tout le monde m'aima, loin de me persécuter.
A ces causes et autres, pour l’édification des fidèles et pour le bien de leurs âmes, nous leur défendons de jamais lire aucun livre, sous peine de damnation éternelle. Et, de peur que la tentation diabolique ne leur prenne de s’instruire, nous défendons aux pères et aux mères d’enseigner à lire à leurs enfants. Et, pour prévenir toute contravention à notre ordonnance, nous leur défendons expressément de penser, sous les mêmes peines; enjoignons à tous les vrais croyants de dénoncer à notre officialité quiconque aurait prononcé quatre phrases liées ensemble, desquelles on pourrait inférer un sens clair et net. Ordonnons que dans toutes les conversations on ait à se servir de termes qui ne signifient rien, selon l’ancien usage de la Sublime-Porte.
Voltaire c'est tout de même hardu comme lecture!
1° Cette facilité de communiquer ses pensées tend évidemment à dissiper l’ignorance, qui est la gardienne et la sauvegarde des États bien policés.
(Note : la facilité évoquée est l'imprimerie).
On s'accoutume à bien parler ,en lisant souvent ceux qui ont bien écrit. ou encore J'ai écrit que tous les hommes sont nés avec une égale portion d'intelligence.
L'art de la médecine consiste à amuser le patient pendant que la nature guérit la maladie.