L'homme a une faim d'ogre, il n'a pas de limites. Pourtant il vit sur une petite planète aux ressources limitées et il n'a pas, et pour longtemps encore, déniché de planète de rechange.
On sait tout ça, on s'en fiche ; on ne bouge pas dans notre manière de consommer, de rouler, d'échanger. Ou pas assez fort, pas assez loin. On ferme les yeux.
Il y a pourtant l'agroécologie qui intègre la protection de la biodiversité, l'idée de mettre fin au gaspillage alimentaire, d'un régime végétarien qui permettrait de nourrir bien plus d'êtres humains.
Et puis tiens, si on arrêtait les canons à neige qui plombent la flore alpine, et l'extension des domaines skiables délogeant la faune tranquille ?
Vivre en harmonie avec la nature c'est possible, c'est même bon pour notre bien être. C'est surtout bon pour la planète et l'ensemble du vivant. Bien plus efficace qu'une descente fiévreuse sur la piste blanche, qui ne profite qu'à un petit nombre de vacanciers.
L'éco-anxiété, les vagues vertes telles que Extinction Rebellion, déferlent sur sur l'Europe. La crise COVID, la guerre en Ukraine sonnent encore plus fort le système d'alarme de notre dépendance à la biodiversité, de notre lien vital avec la nature. Énergies fossiles, engrais azotés, importation de fourrage... il est grand temps de penser une agriculture plus durable et plus respectueuse de l'environnement. Faut-il que nous soyons sourds pour ne pas entendre ? Oui. C'est rarement pensé dans les programmes économiques de nos chers hommes politiques et encore moins chez les marchands de sous.
Dérèglement climatique + déclin de la biodiversité = "sixième extinction de masse" ? claironne l'alerte en lettres rouges sur tous les fronts
— Ah bon, j'savais pas.
— Tu te fous pas de ma g...!, nous crierons alors nos petits-enfants, avec ces mots ou d'autres plus crus et bien mérités.
Je remercie Babelio et la masse critique pour cet essai, ce diagnostic précis avec un petit tour par l'état de la biodiversité en Suisse, qui offre des pistes pour retrouver une nécessaire harmonie avec la nature, une harmonie vitale.
Un essai qui ouvre une porte de secours.
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Une sonnette d'alarme glaçante
Difficile, en 2023, de prétendre que tout va pour le mieux pour la planète, sans se poser de questions concernant notre futur et celui du monde dans lequel nous vivons.
Derrière son sous-titre rouge, "l'autre crise écologique", l'auteur expose des faits précis, avec des chiffres et données documentées. Importance de la biodiversité, biodiversité dans le monde, en Suisse, biodiversité et services écosystémiques... Voici quelques unes des grandes parties de ce livre.
Comme une sonnette d'alarme glaçante, l'auteur nous montre à quel point la biodiversité est capitale pour notre survie. Il revient sur ce qui a été "décidé", mis en place, pas forcément appliqué, donne des pistes... Mais le constat est sans appel : les choses ne changeront pas seules, il y a beaucoup de travail, mais chacun, à sa propre échelle, peut commencer à agir pour préserver la biodiversité et réduire son empreinte écologique. "Inverser la courbe du déclin de la biodiversité : difficile mais encore possible !" C'est sûr ce message d'espoir que s'achève cet ouvrage. Et comme le précise l'auteur "rester optimiste apparaît comme une nécessité : si la situation est grave, elle ne peut justifier ni le catastrophisme, ni l'inaction." Mais par contre, une chose est certaines : toutes les pistes montrant un avenir "commun et viable entre la nature et les humains exigent des changements dans la façon dont les sociétés produisent et consomment."
La vraie question est : en serons-nous capables ?!
Je remercie Babelio et l'opération masse critique pour cet essai précis, glaçant et pourtant résolument optimiste qui donne envie de (se) bouger pour le futur de nos enfants.
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Le terme "biodiversité" se propage rapidement dès la fin des années 1980 pour devenir l'étalon de référence de la santé globale de la nature.
P.13