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EAN : 9782889070169
200 pages
Editions Zoé (19/05/2022)
4.35/5   10 notes
Résumé :
Orpheline bègue, Liv vit avec son frère Zed à Terre-des-Fins, ville minière qui ne doit sa survie qu'à la renommée internationale de Mitch Cadum, un artiste qui travaille les pierres toxiques des mines. Leur quotidien est centré autour des graffitis qu'ils réalisent sur les wagons de la gare. La vie de Liv bascule quand une jeune femme ambitieuse, grande admiratrice de Mitch, arrive en ville.
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
La création du bout du monde

Bruno Pellegrino, Aude Seigne et Daniel Vuataz ont uni leur force créative pour concevoir ce roman à six mains, l'histoire d'une commissaire d'exposition à la recherche de l'artiste dont elle prépare l'exposition et qui va être guidée par Liv, elle-même artiste, délinquante et farouchement décidée à s'émanciper.

Pour Zed et Liv, il est temps de quitter leur cabane pour rejoindre la voie ferrée. Car le train venant de la capitale est chargé de marchandises et c'est en le braquant qu'ils assurent leur subsistance, même s'ils n'ont aucune certitude quant aux marchandises transportées. Mais cette fois la chance leur sourit: huile, thon, maïs doux. Un butin qui pousse Liv à pénétrer dans un second wagon où se trouvent des produits frais, mais aussi une femme qui donne l'alerte.
Une rencontre aussi inattendue que perturbante. Si Zed réussit à fuir, Liv est arrêtée et conduite à Terre-des-Fins, ou plus familièrement Terdef, le petit nom de cette cité minière sur le déclin. «À Terdef, si tu bosses pas à la mine, si t'es pas policière ou disons mécano, t'as pas plus de raisons de rester que de te foutre en bas d'une montagne. du coup ceux qui restent, je me demande toujours à quel moment ils ont décidé de pas partir.»
La voyageuse imprévue, qui n'a rien d'une clandestine, va s'avérer être la planche de salut de Liv, car elle vient préparer une grande exposition consacrée à un enfant du pays, le sculpteur Mitch Cadum. Comme Zed et Liv sont graffeurs quand ils n'attaquent pas les trains de marchandises. Ils ont déjà maintes fois côtoyé les oeuvres de Mitch, à moins qu'ils ne décident d'égayer ces blocs de granit de leurs sprays. Aussi Sora, la mystérieuse voyageuse, accepte-t-elle de suivre Liv contre la promesse de pouvoir rencontrer Mitch. Ce qu'elle ne sait pas, c'est que la voleuse a imaginé ce scénario, qu'elle entendait gagner du temps, ayant compris combien le grand artiste était important à ses yeux.
Le roman bascule alors dans le polar, mais aussi dans une quête des origines, un montage artistique, le combat d'une communauté pour ne pas disparaître et une histoire d'amour improbable.
Je me souviens aussi de la surprise qui avait été la mienne en découvrant la vraie fausse biographie de l'écrivaine suisse Esther Montandon imaginée par le groupe de l'AJAR qui avait réussi un formidable roman avec Vivre près des tilleuls.
Je me souviens aussi d'une rencontre à Aix-les-Bains. Bruno Pellegrino venait de recevoir un Prix littéraire avant de partir pour Rome où l'attendait une résidence d'écrivain. Durant la conversation, il avait évoqué cette expérience d'écriture à plusieurs. Je me suis alors dit que la Suisse romande était chanceuse de posséder un tel laboratoire d'innovations littéraires.
Avec Bruno Pellegrino, Aude Seigne et Daniel Vuataz confirment ici leur talent individuel et collectif. Ils ont imaginé ensemble une série littéraire intitulée Stand-by avant de répondre à l'invitation du Musée cantonal de design et d'arts appliqués contemporains de Lausanne, le Mudac et proposer ce roman à six mains si bien ficelé. En répondant fort bien au cahier des charges proposé, allier art et littérature pour accompagner la grande exposition qui s'ouvrira le 18 juin, mais surtout parce que l'oeuvre littéraire brille par son originalité et sa facture. Ici impossible de découvrir qui a écrit quoi, tant le passage des différentes versions entre les mains des auteur sont permis de lisser le texte. Voilà trois auteurs à suivre, en solo ou en collectif !

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Séduit par cette couverture, et son modèle de TER gris que je reconnaîtrais entre mille.

Enfin gris…et bleu, c'était avant la superbe composition colorée vaporeuse qui le recouvre ici et qui m'a poussée, entre autres choses, à mettre le bouquin dans mon escarcelle.

Les trains ont toujours été le support de prédilection des graffeurs car ils bougent, cette capacité de mouvement en plus du parcours délicat pour y accéder en fait tout l'intérêt. Les peintures ornant ces trains seront donc plus vues qu'une peinture de rue qui n'impactera que les locaux qui passent devant, faute de mobilité.

Avant que vous ne criiez que ce n'est pas le sujet, je souligne juste ce ressenti fort que j'ai post-lecture. L'activité parallèle de graffiti des personnages principaux que je trouvais un peu posée comme un cheveu coloré sur une soupe bio m'a paru un peu superflue à la fin de la lecture, et puis en fait, avec un peu de maturation et de pensée elle s'intègre bien.

L'envie, faute de moyens, de faire voyager un peu de soi – via sa peinture.
Terre-des-fins / Terdef pour les intimes, c'est cette petite bourgade que l'on pourrait imaginer dans les hauts-de-France, région impactée en tout point par l'activité minière intense que les 30 glorieuses et sa soif de matériaux à transformée durablement.

Toujours la même histoire de prolos surexploités trop amoureux de leur terre pour la quitter.
Ici ils sont épargnés par les coups de poussière de grisou ou la silice, c'est un autre type de coup de Trafalgar qui créée la maladie crame la chandelle par les deux bouts.

Alors l'Homme s'adapte, comme toujours. On vit de petits expédients, accroché que dis-je enraciné à une terre exsangue qui n'apporte que fracture sociale et ou l'espoir fond comme peau de chagrin.

Un roman à six mains dit-on, je me demande comment ça s'articule tout ça, qui fait quoi, qui est celui dont on accepte les choix et qu'on publie ? Et bien au final c'est l'oeuvre n'est pas bloquée dans ces contingences et on la prend pour ce qu'elle est. L'homme ou la main derrière, est parfois secondaire.

Voila ce que nous apprend ce roman bien amené, avec je le concède un peu de facilité dans les choix de ces personnages un peu clichés mais cabossés juste ce qu'il faut. Un peu d'évidence aussi sur une trame narrative qu'on sent posée et inébranlable comme l'unique ligne de train du roman, fil rouge exacerbant désirs et espoirs.

Et pourtant malgré ces petites tendances à l'évidence, des petits temps d'émerveillements sur la nature humaine avec son lot de défauts attachants ou de fulgurances humanistes, font le sel d'un roman d'apparence sobre, une oeuvre aussi vivante que sa couverture.
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Terre-des-Fins ou Terdef pour les habitués est une ancienne ville minière à l'abandon. Ville terminus du train qui vient de la capitale une fois par mois, « troufignon du monde« .
Pour Zed et sa soeur Liv, deux adolescents orphelins qui habitent une cabane près de la voie ferrée, ce train est une aubaine. Ils y grimpent en douce, volent quelques boîtes de conserve, de quoi enrichir leur quotidien. Autrefois, le convoi tirait jusqu'à vingt-cinq wagons de marchandise et dix wagons de passagers. Aujourd'hui il n' y a plus que la loco et un seul wagon passager pour stocker la nourriture fraîche et un wagon plateforme.
Pour Zed, graffeur, ce train est aussi un moyen de faire voyager son art vers la capitale.
Mais ce jour-là, lors de leur expédition, Zed et Liv tombent sur une jeune femme dans le wagon des passagers. Zed réussit à s'enfuir après l'avoir malmenée mais Liv se fait une fois de plus arrêtée par les policiers. Elle s'en tirera comme d'habitude avec quelques heures de nettoyage dans la ville.
Alors qu'elle nettoie un tag sur une sculpture du rond-point, elle retrouve Sora, la femme du train. Cette dernière est venue chercher une sculpture géante de Mitch Cadum pour une exposition au musée de la capitale.
Mitch Cadum est la célébrité du village. Ses oeuvres taillées dans la pierre toxique de la mine sont reconnues. C'est d'ailleurs aujourd'hui la seule source de revenus du village depuis que la mine est fermée.
Sora rêve de rencontrer l'artiste. Liv y voit une belle opportunité financière. Elle, « fleur de poubelle » prend donc en charge cette « fille de cocktails. »
C'est une merveilleuse rencontre qui ne sera pas sans rebondissements.
Ecrite à six mains, cette histoire est rythmée, drôle et touchante. J'ai beaucoup aimé l'univers de Liv. Une jeune fille bègue, nostalgique de ses parents morts à cause du minerai, un peu étouffée par la volonté et la violence de son frère mais toujours volontaire, dynamique et parfois un peu rêveuse. Elle a ses coins où elle aime flâner, s'isoler pour graffer.
Les auteurs ont le sens d'une narration évocatrice. Les paysages et les sensibilités des personnages sont particulièrement bien mis en valeur. Une nature polluée par l'exploitation d'un minerai toxique, des gens abandonnés à leur misère qui rayonnent pourtant de leur beauté.
Une belle surprise.
Lien : https://surlaroutedejostein...
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Liv vit dans une ville perdue au bout du monde où seul un train arrive de temps en temps. Aux côtés de son frère, Zed, elle tâche de survivre tout en s'adonnant à sa passion du graffiti. Jusqu'à l'arrivée de Sora qui va tout bouleverser.
Un roman passionnant qui se lit d'une traite... entre dystopie, science-fiction, roman initiatique. Un petit bijou.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Le café des Mineurs est plein comme un cul. Anatoli et Isobel sont encore au fond, ils ont mis un échiquier entre eux et pas mal de vaisselle sale, ils jouent pas et je me demande de quoi ils parlent. À Terdef, si tu bosses pas à la mine, si t'es pas policière ou disons mécano, t'as pas plus de raisons de rester que de te foutre en bas d'une montagne. Du coup ceux qui restent, je me demande toujours à quel moment ils ont décidé de pas partir. Bermann pense qu'il deviendra chef quand Isobel sera trop vieille. Donna a le seul job de la ville qui paie, et encore, tout le monde vit à crédit. Anatoli est marié à sa locomotive — c'est le seul qui passe chaque mois quelques jours à la capitale en attendant le chargement du convoi, j'hallucine de voir qu'il reste pas là-bas. Zed voudrait travailler à la mine et pérenniser sa vie pour arrêter de braquer des trains. p. 39
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(Les premières pages du livre)
Mes graffitis quitteront jamais cette ville. Je le dis sans tristesse, je vois juste les choses en face : les wagons que je peins, ils dorment aux entrepôts, fin de l’histoire. C’est Zed qui fait les trains de la gare, ceux qui s’en vont. Si quelqu’un le chope, il est mort, mais personne le chope et ses graffitis voient du pays. Il y en a même qui reviennent – quand on attend dans les hautes herbes l’arrivée du convoi, c’est toujours le suspense.
Ce matin Zed voulait pas que je vienne avec, ou faisait semblant de pas vouloir.
— Tu vas me ralentir.
J’ai pas compris pourquoi il disait ça. On bosse en tandem, on l’a déjà fait un million de fois, en plus le passage à niveau est tout près de la cabane et j’ai jamais rien ralenti. Les bons jours il nous appelle l’équipe de choc. Pas ce matin. J’ai commencé à protester mais tout s’est collé dans ma bouche. Quand ça arrive je me la ferme sinon ça empire. Zed est sorti de la cabane un peu plus tard, il m’a lancé son regard silencieux, je l’ai suivi.
L’été, la nuit se fatigue pas pour exister, le soleil se couche tard et c’est tout de suite l’aube, qui dure des heures. La lumière ressemble au lait qu’on coupe avec beaucoup d’eau les mauvais mois pour avoir plus. Je me force à aller lentement pour laisser Zed être devant – aucune envie de m’en prendre une de si bon matin. Il tousse tous les cinq pas dans sa polaire, ça me rappelle maman. L’herbe mouille mes chevilles, je marche dans le chemin provisoire que Zed crée.
Voir des graffitis qui reviennent c’est du bonus, mais on est pas dehors pour le plaisir ou la couleur des paysages. On peut pas se permettre de rater le passage du train. C’est arrivé cet hiver quand Zed s’est pas réveillé après une nuit au café des Mineurs. Je l’ai secoué, il m’a insultée, il s’est vomi sur les jambes et je pouvais pas y aller sans lui, une seule personne c’est pas une équipe de choc. On a bouffé du cochon d’Inde jusqu’aux beaux jours. Zed, on lui voyait les os sous les joues.
Quand on arrive au passage à niveau, il s’arrête en faisant le geste de silence. Je m’accroupis au bord du chemin de fer. La route qui passait ici a disparu depuis longtemps sous les herbes et il y a jamais eu de barrière. Maman racontait des histoires d’accidents de l’époque où les trains circulaient plusieurs fois en une seule journée, dans les deux sens. Il reste le panneau qui dit «Attention aux trains», et qui précise «Arrêtez-vous, regardez, écoutez».
Autour de nous, les herbes font onduler la plaine. Le soleil est juste derrière la montagne, il va bientôt sortir, ça aidera. Je ferme les yeux pour l’encourager. J’entends des cailles marcher pas loin et je revois mon rêve de cette nuit. Papa qui s’éloigne de moi, il part travailler à la mine, je veux le supplier de pas y aller mais les mots se collent dans ma bouche. Il va tourner la tête, il y a un problème avec son visage et je me réveille.
On entend le train avant de le voir. Un chantonnement qui remonte le chemin de fer, un sifflement qui grandit. Je le capte en premier, Zed a besoin de plus de temps, ensuite il tilte et me fait signe.
— T’es prête au moins ?
Le convoi apparaît, une lumière au loin comme si un lac se formait et inondait l’air. Je plisse les yeux. La locomotive, aucune surprise, c’est toujours le même modèle, la chromée. Je sais pas si personne a eu l’idée de la peindre ou si elle est systématiquement nettoyée à la capitale, mais elle rutile. Un mot de maman, rutile. Elle expliquait : propre comme un sou neuf, et papa ajoutait : belle comme un camion. Deux choses qu’on voit pas souvent ici où tout est crade, des billets de banque froissés aux vieilles jeeps qui montent de la gare vers la mine.
J’ai froid, j’ai vraiment froid, j’entoure mes genoux avec mon pull en attendant qu’on passe à l’action. La locomotive approche, j’arrive pas à distinguer ce qu’elle traîne derrière elle. Des fois c’est juste des wagons nettoyés, mais le plus souvent ils portent des graffitis justement, les noms de la jeunesse du coin, des trucs peints dans tous les sens, des dédicaces pour personne, des blazes de copains biffés après des embrouilles que tout le monde a oubliées. Je dis la jeunesse du coin mais c’est ma façon de parler, à part Zed et moi il y a plus grand monde.
Les grandes années, celles des parents, le convoi tirait jusqu’à vingt-cinq wagons marchandises et dix autres qui transportaient vraiment des gens. La compagnie vendait des carnets de tickets pour des voyages plus sûrs, plus ponctuels et plus confortables, c’était écrit sur les affiches comme si on était une destination de vacances. J’arrive pas à me représenter tous ces visages qui défilaient dans la plaine. J’ai pas connu les grandes années. Depuis que je suis petite c’est toujours le même topo : la locomotive, un seul wagon passager pour stocker la bouffe fraîche, et ensuite wagon-plateforme, wagon-plateforme, wagon-plateforme, wagon plateforme, parfois pendant vraiment longtemps. Et une seule fois par mois.
Ces temps Zed est d’une humeur chienne. Ça serait une bonne journée pour revoir le wagon-conteneur avec l’immense TERDEF posé au rouleau, ou même le wagon-plateforme recouvert de tags du temps où Zed était mioche. La cerise ce serait le wagon-citerne sur lequel il a peint ses trois lettres en géant. Sa plus belle pièce, il dit, mille ans qu’on l’a pas vue. Ça lui remettrait peut-être le sourire.
Le convoi grince en freinant, il ralentit jusqu’à la vitesse de la marche à hauteur du passage à niveau – c’est pour ça que notre cabane on l’a construite si loin de la ville, pour pouvoir se servir en premier, c’était stratégique. Zed serre la mâchoire. On a pas besoin de se parler, on connaît le boulot. Il laisse passer la locomotive, se redresse et observe la première voiture, un wagon passager avec des vieux graffitis mais pas les siens, des trucs amateurs qui méritaient pas de faire tout ce voyage. Zed s’assombrit encore. Il marche à côté du train pour se mettre dans l’élan, patiente avant de tendre le bras, attrape une poignée et grimpe sur le premier wagon-plateforme. Je me lance mais mon genou cogne contre le bord, Zed me rattrape par le bras et me tire vers lui.
— Putain t’es nulle ou tu le fais exprès ?
J’ai eu peur, Zed a déjà déclipsé deux sangles alors je l’aide. Les marchandises sont protégées par des bâches solidement fixées, le train pourrait traverser un ouragan, rien bougerait. Il y a des bidons d’huile de moteur et de friture, on en prend un de chaque qu’on balance pardessus bord, ils roulent dans les herbes sans rebondir. On fait pareil avec une douzaine de conserves de thon et la même chose de maïs doux. Zed bourrine sur les sangles qui se détendent en claquant, il s’enfile sous les bâches et trouve des planches, des clous, même quelques ampoules qu’il dépose au bord des voies en se mettant à plat ventre.
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Chez soi, ce n’est pas forcément un lieu, ça peut être un sentiment.
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Matthieu Ruf, Aude Seigne, Anne-Sophie Subilia et Daniel Vuataz lisent un extrait de leur roman "Le Jour des silures".
Dans un futur proche, la montée des eaux a eu lieu. Jeune présidente d'une ville pratiquement engloutie, Colombe croit à la décrue. Alors que la population se serre dans les derniers étages des immeubles et mène une vie nouvelle, communautaire, aquatique, Boris et Salömon, un duo de scaphandriers, plongent dans les rues à la recherche de vestiges et d'archives. Une mission qui n'est pas sans danger – surtout quand disparaissent les enfants et que rôdent les silures.
https://www.editionszoe.ch/livre/le-jour-des-silures
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