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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Nous employons souvent les mots, nous les employons mais en connaissons-nous vraiment la définition? Empathie: SOS lancé actuellement sur toutes les ondes, mais empathie : capacité à connaître ce que ressent l'autre. Fraternité = rappel à notre nature sociable et socialisante.
Le livre de Frans de Waal s'appuie sur l'étude du comportement des primates et d'autres espèces du règne animal, donc également de l'homme. Très accessible, nourri par une longue expérimentation scientifique, cet ouvrage nous permet de mieux nous connaître et ainsi mieux connaître l'autre. L'empathie est une capacité, pas forcément une vertu. Une capacité que nous avons presque tous en nous ( 98 %). Elle est indispensable pour rendre nos sociétés acceptables et donc vivables.
Un grand moment de lecture. Et je vais faire preuve d'empathie avancée : je pointe ce livre du doigt, parce que je sais que comme moi vous en aurez un jour besoin.
Amis grands singes, bonne lecture !!!

Astrid SHRIQUI GARAIN
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Un superbe ouvrage de vulgarisation qui met à la portée de tous les dernières découvertes des primatologues, ethologues, psychologues, anthropologues sur l'empathie, cette disposition dont tous les mammifères disposent et font usage quotidiennement dans leurs relations sociales avec leur communauté mais aussi avec d'autres animaux d'espèces différentes. Voilà de quoi réviser nos points de vue sur le monde animal qui se montre très proches de nous et qui peut nous donner de bonnes leçons de "savoir vivre", à nous les humains qui nous nous sommes détachés de cette "essence naturelle". Dans ce livre ce sont les dauphins, éléphants, chimpanzés, bonobos qui nous interpellent !
Le ton de l'auteur, Frans de Waal, célèbre primatologue, est léger, plein d'humour et surtout mesuré, comme doit être celui de tout scientifique qui sait que ses connaissances ont leurs limites. Bref, chapeau bas !
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Je suis tombé littéralement amoureux de ce livre ! L'auteur nous démontre à quel point l'empathie est une donnée majeure pour la vie, l'amour, le lien... C'est un livre de science rédigé par un grand scientifique, mais pour moi c'est plus que cela, de cet ouvrage émane quelque chose d'incomparable, de puissant. La force de l'attachement et l'importance de consolider nos liens affectifs, notre compréhension mutuelle. Sans oublier nos cousins primates qui sont tellement proches de notre sensibilité... Pas de suffisance théorique, pas de jugement, juste un homme, un scientifique qui exprime quelque chose de subtil et tendre : la chaleur n'est pas qu'humaine.
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L'ouvrage de Frans de Waal, L'Âge de l'empathie constitue un réel apport dans l'étude des sociétés animales. Primatologue néerlandais émigré aux États-Unis, ce qui l'autorise à porter un regard critique à la fois sur le modèle libéral américain et sur le modèle socialiste européen, Frans de Waal cherche à découvrir les origines de l'altruisme dans le règne vivant. En tant que primatologue, son étude porte principalement sur les grands singes, en particulier les bonobos et les chimpanzés. Il pourrait s'agir d'un manque pour le projet consistant à mieux comprendre l'organisation de la vie sociale animale en général, étant donné la grande diversité des sociétés animales en pratique. Une étude comparée des sociétés animales semble être la démarche la plus intéressante pour ce projet. Toutefois son propos n'est pas tant la compréhension des sociétés animales que la recherche d'une empathie, d'un altruisme, d'une conscience originelle et profonde de l'autre chez l'animal, cette découverte pouvant ensuite être transposée à l'être humain. le souci de l'auteur est de combattre le dogme évolutionniste faisant de l'homme « un loup pour l'homme » selon le mot de Hobbes largement galvaudé par la suite. Et plus globalement, c'est la thèse de l'homme comme Homo oeconomicus, essentiellement rationnel et donc égoïste, que ce livre entend contester. En conséquence de quoi l'objet de ce livre est moins l'animal en soi que l'homme, et davantage la promotion pour l'homme d'une société solidaire qu'une analyse scientifique des sociétés animales.
Toutefois, comme on l'a dit, ce livre autorise une lecture des sociétés animales en tant que telles. Et dans la vision du cours de ce semestre, une autre lecture est également possible. En effet, il nous a semblé tout à fait légitime de proposer la lecture selon laquelle ce livre procède à une union féconde entre le domaine des sciences sociales et celui des sciences naturelles. Nous nous poserons donc la question de savoir si l'on peut raisonnablement marier ces deux champs d'étude. Si oui, il faudra alors noter quelles en sont les implications tant conceptuelles que pratiques. Mais c'est loin d'être évident, dans le sens où les sciences sociales sont avant tout tournées vers l'homme. L'objet de la sociologie, de l'histoire, de l'ethnologie ou encore de l'économie est radicalement humain : ces disciplines se sont fondées sur l'étude de l'homme et de ses comportements sous différents registres. Proposer cette lecture du livre de Frans de Waal nous obligera donc à être prudent.
D'une manière générale on peut dire que la thématique consistant à étudier le rapport entre sciences sociales et sciences naturelles est actuellement débattue -depuis peu de temps- chez les éthologues. Ces derniers travaillent au carrefour de différentes disciplines, entendu que l'éthologie est moins une science qu'un champ de recherche à l'intérieur duquel plusieurs approches sont permises. L'éthologue est de fait autant concerné par la psychologie que par la phénoménologie, par la biologie que par la neurologie, ou encore par l'écologie que par la sociologie. Les éthologues ont donc été parmi les premiers à promouvoir un rapprochement entre sciences naturelles et sciences sociales . Mais qu'est-ce que signifie ce rapprochement ? Ceux qui en font le projet souhaiteraient débusquer des formes primitives d'organisations sociales présentes à différents degrés dans le règne animal, afin de vérifier certaines positions anthropologiques parfois trop anthropocentrées. Il s'agirait en somme d'intégrer l'animal aux sciences sociales et humaines, afin d'améliorer les connaissances que l'on se fait de l'homme, mais également de donner crédit à une grande quantité d'études sur l'animal, à commencer par l'étude des sociétés animales. Lorsque Levi-Strauss parle d'universalité de la prohibition de l'inceste, il serait pertinent d'en étudier ses rapports chez d'autres espèces. Non pas pour contester la justesse de cette idée sur les sociétés humaines, mais dans le but d'en renforcer ses implications pour le règne vivant. C'est précisément ce que font certains chercheurs, comme Bernard Chapais actuellement .
de plus, et c'est à notre sens l'apport le plus intéressant de ce rapprochement, combiner une approche « naturalisante » à une perspective « socialisante » du vivant autoriserait de brouiller, voire de refuser la frontière dressée entre nature et culture. C'est dans cette démarche, nous semble-t-il, que l'on peut appréhender L'Âge de l'empathie. L'étude des sociétés animales, et plus précisément la compréhension des rapports sociaux intra et inter-espèces permet de révéler la façon dont la solidarité peut venir à naître au sein d'une société animale. Or cette étude semble pertinente pour l'étude de l'homme. On pourra ainsi noter comment la solidarité en vient à naître et savoir quelle peut être sa fonction, du moins son intérêt . Quel est l'origine du lien social ? Ici, le dialogue entre sociologie et éthologie paraît convainquant. de là, une question proprement sociologique pourra être soulevée : le travail, comme premier objet d'étude des sciences sociales, a-t-il sa place dans le monde animal ? C'est loin d'être certain, puisque pour beaucoup d'anthropologues le travail est justement ce qui nous différencie de l'animal, traçant une frontière entre monde naturel et productions culturelles. Cependant, si l'on parvient à découvrir des formes de travail dans le règne animal, alors nous devrons chercher à comprendre comment il s'opère. Pour être plus précis, nous devrons nous demander s'il y a des preuves de division du travail chez les animaux, et comment celle-ci se réalise. de là il conviendra d'interroger la légitimité de notre propre organisation du travail, et plus largement de nos structures sociales.
Lien : http://laphilosophie.over-bl..
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Ce livre m'a beaucoup plus, il est réellement humaniste. Humaniste car il redore le blason de l'homme. Certes pas un saint mais surement pas l'individualiste égoïste que le système capitaliste ultra-libéral voudrait nous faire croire qu'il est.
J'ai oublié : je mets 5 étoiles évidemment.
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Je suis une fan inconditionnelle de Frans de Waal. Cette oeuvre est éclairante, c'est probablement ma préférée!
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