Dear Celie,
J'avais tellement hâte de faire ta connaissance.
Un roman épistolaire, un prix Pulitzer, une adaptation au cinéma par
Steven Spielberg ; tant de promesses en un seul livre !
Mais...
Dès les premières pages (en VO), le parler de Celie m'a littéralement arraché les rétines. Effectivement, le style colle à la narratrice, pas d'éducation pas de culture, des fautes d'orthographe, de grammaire à toutes les lignes...
Oui parce que l'histoire, c'est celle de Celie, noire, pauvre, abusée par son père, mariée de force à un homme qui la bat et qu'elle déteste.
Séparée de sa soeur Nettie dès les premiers temps de son mariage, elle écrit des lettres à Dieu car elle n'a personne d'autre à qui se confier.
La construction du roman est intelligente, même si déroutante ; en effet, les lettres sont unilatérales et ne reçoivent jamais de réponse.
Malgré cela, je n'ai pas réussi à passer outre le style, et Celie a manqué d'épaisseur pour que je m'attache à elle. Les personnages secondaires m'ont paru plus intéressants : Shug ou Sofia ont plus facilement emporté mon adhésion.
Autre point gênant : la temporalité du roman. Les lettres sont peu ancrées dans le temps et plusieurs années peuvent passer sans que l'on s'en rende vraiment compte.
Même l'évolution de Celie dans la dernière partie du roman m'a paru trop rapide et pas assez approfondie.