Enfant de Seclin, Gaston Criel a une vie féconde
dans le Saint-Germain-des-Prés des années 1950.
Écrivain et poète, il est portier de boîte de nuit,
vendeur de journaux à la criée, galeriste chez Maeght,
secrétaire de Gide... Il est également proche de Breton
ou de Cocteau qui le promeut second assistant
de son film La Belle et la Bête.
Criel échoue à la sélection finale du Goncourt 1952
pour son roman La Grande Foutaise. Peu importe,
ce fou de jazz, premier Français à théoriser
cette musique dans Swing, file aux États-Unis
avec une fille de milliardaire pour y rencontrer
Charlie Parker ou Bud Powell. En 1962, la page
se tourne, un attentat détruit, à Paris, la chambre
de bonne que lui louait Jean-Paul Sartre.
Retour en Flandre où il devient une figure
de la vie nocturne lilloise. Criel est « barman-poète »
au comptoir de La Voie lactée puis au café de la Plage.
En parallèle, il enchaîne des romans aussi crus
que puissants.
Le destin flamboyant de ce Nordiste
hors norme avait été oublié...