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3.49/5 (sur 69 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Saint-Nazaire , le 22/03/1953
Biographie :

François Simon est un critique gastronomique français né à Saint-Nazaire.

Travaillant pour le Figaro, à Paris Première, Direct 8 et sur France Inter, il est auteur de plusieurs ouvrages sur la gastronomie et l'hôtellerie. Il a également publié un roman, Toscane (s) et créé en 2007 le blog Simon Says ! avec le journaliste Christophe Doré, élu meilleur blog média de l'année en 2008.

Source : Wikipedia
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"L' Esprit des vents" : François Simon explique pourquoi son roman se passe au Japon


Citations et extraits (56) Voir plus Ajouter une citation
Il y avait auprès de l’abri deux cerisiers encore en fleurs. On se demande comment ils avaient pu échapper aux effroyables tourments de la ville. Pourtant, ils étaient toujours là. Comme un défi poétique, un îlot d’innocence. Une bombe venait de tomber non loin de là et juste avant que Minako eût le temps de voir un déchirant spectacle : lentement, si lentement, les fleurs blanches des cerisiers tombèrent. Avec une grâce insolente, en prenant tout leur temps alors que la ville basculait en enfer. Elles voulaient dire tellement de choses, donner tellement d’espoir. Résister même jusque dans leur chute molle. Prendre leur temps alors que la mort vomissait son venin, raturait tout à larges traits impérieux.
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Rien de plus mystérieux qu'un lichen. On a vite fait de le classer comme une funeste moisissure. En fait, il se nourrit de chlorophylle et de tas de molécules qu'il génère pour lui-même. C'est un drôle de champignon. On dit même que c'est le champignon qui aurait inventé l'agriculture. Sa présence témoigne de la qualité de l'air. À Karuizawa, les arbres en sont marbrés. C'est un océan qui aurait basculé la tête à l'envers, baladant ses algues comme des cheveux.
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Il se dégage d'eux la magie veloutée d'un couple d'amants. Celle-là même que l'on cueille au petit matin dans les rues de toutes les villes du monde ; ce mince duvet de caresses, ce nuage d'étreintes, de regards, cette électricité irradiante, ce fil invisible qui agrandit le monde. Même lorsqu'ils ne se tiennent pas la main, deux amants ne peuvent être séparés.
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Car ici à Karuizawa, on fait ainsi. On picore dans les religions ce qu'elles portent de meilleur. On vit et naît dans le rite shintoïste, on meurt dans le rituel bouddhiste. On ajoute une messe parce que le prêtre est sage. On oublie la vanité des différences.
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Le dimanche, tout Qingdao bascule vers la baie.

La station devient méconnaissable. On en oublie la guerre, l'Occupant. Rire pour s'insurger, se rebeller dans l'insouciance, courir sur la plage pour se sentir libre. Manger l'écume de mer, éventrer l'océan, recracher l'eau en jets narquois, donner des coups de pied dans les vagues comme si c'était le derrière d'un soldat japonais.
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L'opium imprègne le port et la ville de Qingdao. Les Japonais laissent faire, trop contents d'avoir pour allié cet édredon analgésique. Il apaise les esprits, endort les velléités, la douleur, celle-là même qui tournoie encore autour de la ville. Les Anglais ont procédé de même pour anesthésier la Chine au début du siècle.
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La vie sur l'île ressemble au clapotis de la mer. Par un probable mimétisme, la petite famille calque son rythme sur les humeurs du temps et de l'océan. Comme elle, elle ne dit rien. Profite de l'instant. Ne parle pas. Comme si elle vivait un amour secret avec l'existence.
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Ce matin sa mère le regarde plus longuement que d'habitude. Elle s'installe à la table, le fixe des yeux et comme dans une prière lui dit :
- Il a décidé de partir rejoindre ses amis.
Tateru ne comprend pas bien. Il lui demande de répéter.
Tateru ne saisit qu'à moitié cette ellipse d'adulte. Il regarde encore sa mère. S'inquiète. Devine.
Au petit matin, elle a retrouvé son mari pendu à un ginko dans le jardin. Il aura attendu l'automne. Au moment où le feuillage est d'or.
Tateru ne dit rien. Il laisse juste cette idée entrer en lui. Il s'efforce d'avoir le moins de mal possible, baissant la tête, comme on le ferait avec une porte trop basse. Il ne dit rien. Il s'empare du coin de la manche de la robe de sa mère.
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D’abord, sachez que faire la diète ne signifie pas ne rien manger. Ce serait même un peu absurde comme début, vous risquez de tomber dans les pommes. Non, il faut accompagner l’exercice de tisanes de toutes sortes. Allez faire au préalable un tour chez l’herboriste et, vous verrez, il ne va pas vous lâcher la jambe. Non seulement vous allez devenir son client préféré, mais encore, il sera intarissable.
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Manger du bout des doigts, c’est se rapprocher des nourritures. Découvrir une dimension qui nous échappait parfois, celle du moelleux, du résistant, du doux, du rêche, du fin, du fibreux, du grossier, du cassant, du friable… Les doigts adorent se retrouver dans ce genre de configuration. Il y a une intelligence de la main inouïe dans la préhension.
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