AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,9

sur 102 notes
5
13 avis
4
19 avis
3
4 avis
2
2 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Une histoire ennuyeuse. le sujet pouvait sembler intéressant, le parcours de Fosbury, mais en fait non. Peut-être qu'un sportif y trouverait de l'intérêt. L'écriture n'est pas à mettre en cause; mais les années d'apprentissage de Fosbury manquent de chaleur, d'émotion.
Commenter  J’apprécie          70
Traductrice de Raymond Carver ou encore de la correspondance de Neal Cassady, Fanny Wallendorf est une intime du livre. Pour son tout premier roman, la jeune femme née dans l'Aube propose chez Finitude avec L'appel une biographie romanesque d'un homme ou plutôt d'un nom gravé dans l'histoire du sport : Fosbury. Lettres it be a fait le grand saut, et vous en ramène quelques souvenirs.

# La bande-annonce

Richard est un gamin de Portland, maladroit et un peu fantasque. Comme tous les adolescents de l'Amérique triomphante du début des années 60, il se doit de pratiquer un sport. Richard est grand, très grand même pour son âge, alors pourquoi pas le saut en hauteur ?
Face au sautoir, il s'élance. Au lieu de passer la barre en ciseaux, comme tout le monde, il la passe sur le dos. Stupéfaction générale.
Cette singularité lui vaut le surnom d'Hurluberlu. Il s'en fiche, tout ce qu'il demande, c'est qu'on le laisse suivre sa voie. Sans le vouloir, n'obéissant qu'à son instinct, il vient d'inventer un saut qui va révolutionner sa discipline.
Les entraîneurs timorés, les amitiés et les filles, la menace de la guerre du Vietnam, rien ne détournera Richard de cette certitude absolue : il fera de son saut un mouvement parfait, et l'accomplissement de sa vie.

# L'avis de Lettres it be

Chaque nouvelle sortie des éditions Finitude est scrutée du coin de l'oeil du côté de chez Lettres it be. Après une belle rentrée de septembre 2018 marquée notamment par Les poteaux étaient carrés de Laurent Seyer, après une année 2017 flamboyante avec Pourquoi les oiseaux meurent de Victor Pouchet entre autres, nous attendions forcément beaucoup de ce premier roman de Fanny Wallendorf. Un premier roman ambitieux, autour d'une destinée sportive grandiose, gravée dans les annales.

Dès les premières lignes, dès les premières pages, on pense inévitablement à L'art du jeu de Chat Harbach, on pense à ces récits initiatiques sur terrains sportifs. L'appel s'inscrit des deux pieds dans cette lignée. Malheureusement, et pour le dire très vite, malgré un travail de recherche biographique que l'on imagine plus que fourni, difficile de prendre part à ce roman. Fanny Wallendorf peine à donner à son roman la tournure intimiste et captivante des grands destins, tel que fut celui de Richard Douglas Fosbury dit Dick Fosbury. le pari était osé de donner la tournure romanesque à une simple destinée, une simple trajectoire sportive, aussi grandiose soit-elle. On suit l'évolution, on suit les aventures entre progression sportive hors-normes et apprentissage de la vie, entre déceptions amoureuses et satisfactions dans l'Arène. On suit ce flirt avec la guerre du Vietnam qui gronde au loin. Et ? Voilà la courte question qui prend toute la place dans l'esprit, quand la lecture se termine : et ?

Retrouvez la chronique en intégralité sur le site Internet de Lettres it be
Lien : https://www.lettres-it-be.fr..
Commenter  J’apprécie          60
N° 1435 - Mars 2020.

L'appelFanny Wallendorf – Éditions Finitudes.

Ce livre est réellement un roman dans la mesure où le personnage principal, Richard, est un être fictif. L'auteur n'a retenu pour écrire son ouvrage que les événements sportifs et peut-être quelques détails de la vie de Dick Fosbury, athlète qui révolutionna le saut en hauteur en franchissant la barre … sur le dos quand la façon classique et reconnue était la technique du « ciseau » ou du rouleau ventral. Ce faisant il a ouvert une brèche, a créé une voie qu'il a portée jusqu'aux Jeux Olympiques de Mexico en 1968, a inventé quelque chose de nouveau qui désormais porte son nom [le « Fosbury flop »]et que chacun désormais peut adopter.

Revenons au roman. Nous somme en Amérique, dans l'État de l'Oregon, en 1957 et Richard est un adolescent ordinaire pas vraiment doué pour les études, dégingandé, timide et qui fait le désespoir des coachs sportifs de l'établissement dont le but est de le voir améliorer son saut en hauteur qui stagne depuis des années. Selon eux, il n'est vraiment pas fait pour ce sport mais fait pourtant ce qu'il peut pour perfectionner sa technique du « ciseau ». A l'occasion d'une rencontre sportive et d'une idée venue par hasard en regardant une branche d'arbre, il passe la barre d'une manière peu académique, sur le dos, et améliore son propre record, ce qui lui vaut le surnom d' « hurluberlu ». Dès lors le regard des autres change et son saut, même s'il ne déroge pas au règlement mais suscite des critiques extérieures, des moqueries et évidemment des jalousies. Beckie, son amie, s'éprend de lui et ensemble ils vivent le parfait amour et lui continue à améliorer ses performances. Tout aurait été pour le mieux dans le meilleur des mondes mais, comme d'habitude, tout finit par aller de travers, son entraîneur le quitte sans raison, Beckie se fait plus absente et disparaît, son meilleur ami s'éloigne et ses espoirs de bourses pour sa prochaine entrée à l'université deviennent de plus en plus hypothétiques... même s'il fait quand même la Une des journaux et multiplie les victoires. Comme toux ceux qui sortent du rang et veulent poursuivre leur rêve, il doit faire face à l'adversité et son parcours se révèle chaotique . le doute s'installe en lui et ce d'autant que l'ombre de la guerre du Vietnam le rejoint et avec elle le risque de disparaître définitivement, de voir son combat personnel cesser sans qu'il y puisse rien.
L'appel, c'est l'impulsion du saut mais c'est aussi l'invitation à être soi-même, à se réaliser dans quelque chose de nouveau et qui nous ressemble, à être solliciter par la gloire aussi peut-être ?

Je me suis un peu ennuyé au cours de ce roman même si j'ai apprécié cette lutte de Richard pour un idéal, cette manière de s'approprier quelque chose d'original qui répondait à un défi apparemment impossible à atteindre, qui se bat contre une adversité aux multiples visages et qui finit peu à peu par le dépasser.

©Hervé Gautier http:// hervegautier.e-monsite.com
Commenter  J’apprécie          30
D'un calme olympien, l'Appel de Fanny Wallendorf est un premier roman réussi. Cet hymne au sport se lit comme l'attente d'un exploit qui va advenir. Il n'y a pas cette fougue battante qui enclenche l'oraison de la gloire. le rythme est stable, serein et apaisant. Tout se passe dans cet interlude d'un cheminement pour Richard sportif et ambitieux. Sa force se trouve en intériorité où Richard puise dans le magnétique et l'énergie ses gestuelles qui seront atypiques et prometteuses. Original, altier, personnel, intègre il cherche en lui cette ligne victorieuse. La hauteur la plus élevée, parabole de son apprentissage dans la vie. Il y a dans ce roman cette habile maîtrise de l'auteure qui arrive avec force de langage à fusionner avec brio le mental de Richard et ses épreuves physiques. Les batailles à vaincre sont pour ce dernier l'extrême opposé du Rocher de Sisyphe. Ce roman se situe dans l'ère du XXème siècle en avant- première de la guerre du Vietnam. Ce dernier reste néanmoins bloqué sur le sport. Ce roman est plaisant mais non palpitant. Sans doute l'auteure a-t-elle voulu rester dans cette ambiance où le combat intérieur pour gagner ne s'octroie que dans la constance et la lenteur. Néanmoins, le lecteur participe à « l'Appel » jusqu'à à ligne finale sans essoufflement avec cette fierté d'assister à la renaissance de Richard et d'être le témoin d'une ère nouvelle pour ce dernier. (Peut-être). Publié par Les Editions Finitude et lu dans le cadre des 68 premières fois.
Commenter  J’apprécie          10


Lecteurs (180) Voir plus



Quiz Voir plus

Les Amants de la Littérature

Grâce à Shakespeare, ils sont certainement les plus célèbres, les plus appréciés et les plus ancrés dans les mémoires depuis des siècles...

Hercule Poirot & Miss Marple
Pyrame & Thisbé
Roméo & Juliette
Sherlock Holmes & John Watson

10 questions
5274 lecteurs ont répondu
Thèmes : amants , amour , littératureCréer un quiz sur ce livre

{* *}