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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Richard est un athlète moyen dans une ville moyenne. Mais un jour, il a l'idée de franchir différemment sa barre de saut en hauteur. Pour son premier roman Fanny Wallendorf s'inspire de Dick Fosbury pour nous raconter l'irrésistible ascension du jeune homme.

Ceux qui me suivent régulièrement savent que lorsque l'on parle de sport, et plus particulièrement d'athlétisme, je ne peux m'empêcher d'évoquer mon expérience durant ces années à peine moins éloignées que celles dont il sera question dans ce splendide roman. Je me souviens que dans les trois disciplines principales de l'athlétisme, courir, sauter, lancer il y avait les excentriques. Les lanceurs de marteau, à la fois par leur morphologie et en raison de la cage dans laquelle ils évoluaient, les sauteurs à la perche qui partaient faire le funambule à des hauteurs risquées et les coureurs de steeple – dont je faisais partie – qui affrontaient barrières et rivière durant leur tour de piste. Rapidement les sauteurs en hauteur sont venus rejoindre ces «marginaux», non pas parce qu'ils étaient grands et sveltes, mais parce qu'ils sautaient d'une manière particulière, en Fosbury-flop.
Voilà qui nous ramène à Richard, le personnage imaginé par Fanny Wallendorf et qui s'inspire de l'athlète américain Dick Fosbury, à l'origine de cette révolution dans le monde très codifié de cette discipline olympique. Si la fin de l'histoire est connue, le titre olympique obtenu en 1968 à Mexico, tout le talent de la primo-romancière vient de la manière dont elle mêle les faits biographiques avec l'interprétation du parcours qui a conduit l'adolescent à la gloire.
Rassurons en effet ceux que la littérature sportive ne passionne pas. Nous sommes ici loin du traité technique et bien davantage dans un roman d'initiation. Aux tourments du jeune adolescent mal à l'aise avec un corps qui a poussé trop vite, viennent s'ajouter des études poussives. La première qui va croire en lui et l'encourager s'appelle Beckie. Avec elle, il va découvrir l'amour et trouver la motivation nécessaire pour dépasser les 1,60 m qui semblaient être sa limite naturelle. Car désormais il s'amuse avec le sautoir, essaie des choses, tente d'apprivoiser cette barre et découvre que s'il engage d'abord son dos, il peut monter plus haut.
Le jour où il présente ce saut peu orthodoxe, c'est le tollé général. Les entraîneurs entendent que l'on respecte le style traditionnel et les adversaires demandent que l'on disqualifie cet original. Même si rien dans les règlements ne stipule qu'il ne peut franchir la barre comme il le fait, le combat va être terrible pour faire accepter cette variante. Non seulement, on voudra le ramener dans le droit chemin, mais on lui suggèrera de changer de discipline, de se mettre aux haies ou au saut en longueur.
Fanny Wallendorf montre alors combien Richard est habité, comment il a la conviction que sa nouvelle technique peut le faire progresser. Après tout, il ne demande guère plus que d'essayer. Même les premiers succès et son arrivée dans l'équipe d'athlétisme de l'université ne parviendront pas à vaincre les réticences de son nouvel entraineur. D'autant que la presse s'empare aussi du sujet et décrit avec des métaphores peu glorieuses cette course d'élan bizarre suivie d'un saut encore incompréhensible.
Il faudra encore beaucoup de volonté et d'énergie pour faire taire les sceptiques, la famille, les autorités sportives, le grand public. Et entrer dans la légende du sport en imposant une technique qui a depuis fait l'unanimité dans le monde entier.
Lien : https://collectiondelivres.w..
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L'image de couverture surprend... C'est la vue qu'a Richard la tête tournée vers le ciel... comme Dick Fosbury lorsqu'il sautait en hauteur et tournait le dos à la tradition du saut en ciseau ou en rouleau ventral.

Le roman est assez proche de la biographie originale, si l'on en croit Wikipédia, avec cet entraîneur qui l'invite à contre sens à reprendre le saut en ciseau avant de lui proposer le triple saut et le saut de haies!
Richard est un solitaire qui n'est pas décrit comme un compétiteur forcené mais comme un mystique du saut dont la technique a été rendue possible par le remplacement du bac à sable par le matelas.
On progressera avec des barres toujours plus hautes jusqu'aux J.O. de Mexico le20 octobre 1968 avec un record du monde en rouleau dorsal alors révolutionnaire mais qui, depuis, est devenu la norme et la seule technique en cours.

Les parties sur les sauts, la préparation, la recherche dans la technique innovante, la détermination dont il a fait preuve face aux jugements sont intéressantes mais cette histoire est beaucoup trop "enrobée" à mon goût, ce qui lui donne un rythme nonchalant.
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***,*

Qui aurait cru que Richard décrocherait un jour une médaille aux JO ?? Certainement pas ses entraîneurs, qui lui ont même conseillé de changer de discipline... Alors qu'il ne dépassait pas les 1,62 au saut en hauteur, ce garçon hors du commun va faire de son rêve une réalité...

C'est une fois encore grâce aux 68 premières fois que j'ai fait la rencontre d'une auteur, d'une écriture et d'un personnage tellement attachant...

Ce roman n'est pas la biographie romancée de Dick Fosbury... Il est tellement plus...
C'est à la fois l'histoire d'un adolescent un peu rêveur, qui vit depuis toujours avec le sport comme quotidien. C'est aussi le chemin d'un jeune homme qui cherche à comprendre le mouvement qui le portera au-delà de ce que peuvent dire les gens qui l'entourent. C'est enfin la foi et le dépassement de soi d'un homme simple et persévérant...

Bien plus qu'un roman sur le saut en hauteur ou sur la vie de Richard Fosbury, le livre de Fanny Wallendorf est la puissance de nos croyance mise en mots...
Lien : https://lire-et-vous.fr/2019..
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A priori ce roman n'avait pas grand chose pour me séduire car j'imaginais qu'il s'agissait de la biographie romancée d'un fameux athlète : Dick Fosbury, médaille d'or de saut en hauteur aux Jeux Olympiques de Mexico en 1968 et inventeur de la technique de saut à laquelle il a donné son nom.
Et figurez-vous qu'il s'agit de l'histoire d'un homme nommé Richard Fosbury, sauteur en hauteur et qui met au point un saut qui va secouer le monde sportif en général et de l'athlétisme en particulier : le fosbury, mais que ce premier roman m'a énormément plu ! Comme quoi...
Il faut dire que si la biographie du "vrai" Fosbury est respectée dans ses grandes lignes, surtout dans la succession de compétitions et d'obstacles qu'il doit affronter, là n'est point le sujet central du roman, d'une portée bien plus large que la seule passion du sport. L'approche de l'auteur se concentre sur la démarche créatrice qui conduit Fosbury à maîtriser son corps et ses gestes jusqu'à accomplir le mouvement parfait. Pour lui, le saut en hauteur, la compétition, ne sont que des moyens et non des fins. Ce sont des outils qui doivent lui permettre non de vaincre mais de s'accomplir en trouvant l'accord idéal entre tout ce qu'il est (taille, poids, muscles, chair mais aussi histoire et personnalité) et les éléments extérieurs à lui. Son entraînement se fonde autant sur la résistance physique, la musculation et l'endurance que sur son aptitude à la concentration. Et le récit nous entraîne dans ses courses à travers le quartier de son enfance qu'il parvient à recréer de manière à l'impliquer dans sa progression.
Ce pouvoir de fusion entre corps et esprit, cette capacité d'absorption du cadre a quelque chose de chamanique qui m'a fascinée. L'auteur en fait une description précise et concrète qui semble se répéter à mesure que l'athlète progresse mais qui, en fait, évolue d'une manière infime, comme un développement spiralaire. La création du saut (fosbury) comme réalisation de soi-même après tous les exercices de concentration, et surtout de prise de conscience d'une appartenance au monde, est véritablement inspirante, et, pour le coup, transposable à nombre d'expériences. L'écriture se plie sans peine à ce que vit le personnage : factuelle et concise pour raconter la vie familiale et universitaire, poétique et analytique pour décrire l'entraînement singulier que s'impose le personnage.
Alors oui : peut-être que le roman aurait mérité quelques coupures ça et là. Mais, en même temps, ce temps de lecture est en parfaite corrélation avec la lente évolution de Fosbury, de l'enfant de 12 ans, jusqu'au champion de Mexico. Cette durée est nécessaire, me semble-t-il , pour ressentir réellement le temps indispensable à la construction, à la création. Cela permet en outre une plongée au coeur des années 60, avec d'autres combats, révolutions, évolutions en toile de fond.
Le roman est déjà inscrit dans la polysémie du titre : l'appel vers un autre soi-même, l'appel vers la gloire, l'appel comme conviction inexorable d'être là pour inventer quelque chose, mais aussi l'appel comme impulsion fondamentale du saut en hauteur. Accessoirement, on pourrait dire aussi que c'est un appel au lecteur que lance ce roman atypique, fascinant et palpitant.
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Depuis ses dix ans, Richard fait du saut en hauteur. Comme il ne progresse plus alors qu'il « efface » 1,62m, il envisage de changer de sport. Mais rien ne lui convient.Il découvre alors une pratique proche de la méditation pour arriver à une sorte d'état modifié de conscience, les yeux fixés sur le miroir, les muscles bandés, puis s'échappant de plus en plus de son environnement. La concentration extrême et l'entraînement secret sur un vieux stade désaffecté vont le pousser au dépassement de soi : il va inventer un nouveau type de saut, le saut dorsal qui lui ouvrira les voies du succès.

Ainsi résumée - et romancée - est racontée l'histoire véridique de Dick Fosbury, champion olympique de saut en hauteur avec 2,24m en 1968 à Mexico . L'auteure étoffe son roman en y dépeignant un contexte universitaire exigeant et très vivant, des réactions jalouses et idiotes devant une nouvelle pratique du saut, la découverte de l'amour et de la sexualité, une famille aimante et exigeante, une vie d'ado hors norme dans son Oregon natal entre Portland et l'université de Corvallis au bord de la rivière Williamette, douce comme « un serpent endormi ». Et la hantise d'être appelé sous les drapeaux pour partir au Vietnam...

Je n'aurais pas pensé m'intéresser autant à un domaine qui m'échappe passablement, celui du sport dans et par les universités américaines. Mais il y a dans ce livre une approche du sport par le dépassement de soi, l'exigence, la souffrance, totalement applicable à tous les domaines de la recherche d'excellence. Il y a aussi la superbe expérience du bonheur du corps dans l'effort, la joie immense, profonde, quasi sensuelle à faire jouer ses muscles et son cerveau. le personnage de Richard est parfaitement crédible, attachant, impressionnant. le contexte (fac, parents, coaching, milieu sportif) est également tout à fait intéressant.

Une belle découverte, un premier roman prometteur.
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J'ai toujours trouvé passionnant de se pencher sur la source des inventions, quel que soit le domaine (celui qui a eu l'idée pour la première fois de battre des blancs en neige... j'aimerais qu'on m'en raconte l'histoire) et quand ce questionnement rejoint ma passion pour le sport, mon attention est tout acquise.
Fanny Wallendorf propose avec ce roman une exploration fictive de la vie de Dick Fosbury, à l'origine du saut qui porte son nom et que tous ceux qui ont fait de l'athlétisme au collège ces quarante dernières années ont forcément tenté une fois dans leur vie. D'où est né ce saut ? Quel instinct a donc poussé ce gamin qui stagnait à 1,62 avec le saut en ciseaux, la norme en vigueur partout à l'époque, à se tourner pour attaquer la barre avec l'épaule et le dos et à terminer en roulade ?
L'auteure se glisse ainsi dans la peau de Richard, adolescent typique d'une famille de la classe moyenne américaine et s'attache à nous faire partager ses sensations, la façon dont il appréhende le sport, les états de transe dans lesquels le plongent parfois ses séances d'entrainement. Les sensations sont motrices, ce sont elles qui guident son parcours, qui le font avancer malgré les moqueries et ricanements devant ce saut non homologué, la rigidité du système fédéral qui tente de lui imposer la norme à tout prix.
On se passionne sans peine pour cet adolescent ordinaire qui ne sait pas alors et ne s'en préoccupe pas d'ailleurs, qu'il marquera son sport de son empreinte. Pas seulement en battant le record du monde, pas seulement en gagnant des médailles olympiques mais en donnant son nom au saut qu'il invente.
Un vrai champion est forcément hors norme. Il sort du cadre, simplement parce qu'il ne peut faire autrement, c'est quelque chose de vital. C'est ce que nous donne à ressentir l'auteure, de façon très fine, sur une base très documentée qui plante le décor du système universitaire américain par lequel passe la politique sportive du pays.
Un personnage attachant, fait d'humilité et de passion, centré sur la quête du geste parfait. Et dans le regard de l'auteure, beaucoup d'admiration et d'envie de tutoyer le secret de la grâce.
Un premier roman très intéressant, fouillé et agréable à lire grâce à la place laissée à l'imagination et au rêve.
En le refermant, on pense à cette citation de René Char : “Impose ta chance, serre ton bonheur et va vers ton risque. A te regarder, ils s'habitueront.”
Lien : http://www.motspourmots.fr/2..
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À en croire les entraîneurs de Richard, ce dernier ne posséderait aucun talent pour le sport. Inscrit dans un club d'athlétisme simplement parce qu'il souhaite se faire des amis, le jeune garçon est loin d'imaginer qu'une dizaine d'années plus tard, il remportera une médaille d'or aux Jeux Olympiques de Mexico grâce à une nouvelle technique dont il sera l'instigateur, le saut dorsal.

Issu d'une famille de classe moyenne, Richard est un adolescent plutôt rêveur et solitaire qui grandit dans l'Oregon. Il partage son temps entre l'école et ses entraînements dans un club de saut en hauteur. Mais, gêné par sa grande taille, il ne parvient plus à progresser et à faire évoluer son saut en ciseaux.

Guidé par son instinct et sa volonté de perfectionnement, multipliant les heures d'entrainement seul dans un stade à l'abandon, il réussit à mettre au point une nouvelle technique pour franchir la barre.

Cette fiction s'inspire de la vie de l'athlète Dick Fosbury, inventeur du célèbre rouleau dorsal qui porte son nom. Avec ce roman, Fanny Wallendorf relève brillamment le défi de faire du lecteur le témoin de la naissance de ce saut novateur qui a bouleversé la discipline du saut en hauteur et l'univers du sport à la fin des années 60.

Elle nous dépeint, grâce à une plume simple et alerte, le parcours stupéfiant de ce garçon qui a choisi d'écouter son corps en dépit des moqueries et de l'hostilité que suscite ce saut inédit.

Richard visualise la trajectoire, maîtrise sa respiration. Il dompte ses émotions et fait abstraction du monde extérieur qui l'entoure. le jeune homme se concentre uniquement sur le sautoir. Il démarre sa course et courbe son élan, se propulse dans les airs et franchit la barre sur le dos avec une sensation de plénitude extrême.

Avec pour toile de fond la guerre du Vietnam et les premiers émois amoureux de l'adolescent, l'auteure s'immisce dans la tête de Richard avec talent. N'ayant pas du tout l'esprit compétiteur, le jeune homme, humble et passionné, se révèle attachant et fascinant par la persévérance ainsi que l'audace dont il fait preuve.

Un premier roman captivant sur le dépassement de soi avec le récit de vie particulièrement inspirant de cet homme qui a ébranlé la pratique du saut en hauteur.
Lien : https://mesechappeeslivresqu..
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S'il n'avait pas été sélectionné par l'association "Les 68 Premières fois", il m'aurait de toute façon attirée sur l'étagère d'une librairie. Il avait tout pour me plaire : son titre, pour le moins mystérieux "L'appel", un appel vers qui ? vers quoi ? Sa couverture, un paysage à l'envers étonnante et énigmatique. Et je l'ai adoré, ce premier roman de Fanny Wallendorf. Pourtant, le début fut difficile.

Pour moi qui aime entrer dans un roman vierge de toute information, qui ne lis pas la quatrième de couverture avant de l'avoir terminé, le préambule de l'auteure expliquant l'origine du récit fut particulièrement gênant. J'eus préféré découvrir moi-même l'histoire de Richard, jeune Américain, passionné d'athlétisme et plus particulièrement de saut en hauteur. Je n'en dirai pas davantage, préférant vous laisser découvrir par vous-même son parcours époustouflant. J'ai donc abordé "L'appel", sans surprise et dans l'attente du phénomène annoncé…

Le début me fut difficile, toujours à guetter un changement dans le parcours du héros. J'ai trouvé long les premières descriptions de ses entraînements et même parfois redondantes. Et puis, j'ai tout oublié et me suis retrouvée aux côtés de ce jeune athlète, moyen en terme de performance, au physique banal et même plutôt "gringalet", mais que la passion amène à se surpasser. Je me suis laissée totalement emportée. Ce n'est pas seulement le journal d'un sportif que nous livre l'auteure, c'est sa réflexion, la parfaite harmonie qu'il met en place, qu'il travaille sans relâche, entre le corps et l'esprit. Richard "visualise" ses courses et son saut final. Fanny Wallendorf nous décrit parfaitement ce jeune qui, loin des sportifs habituels, n'est dans la compétition qu'avec lui-même. Sa quête de perfection se fait en toute humilité. L'écriture, très belle, simple et fluide est surtout efficace. Nous suivons les progrès et finalement les prouesses du jeune athlète grâce aux mots et au rythme que l'auteur donne à ses phrases jusqu'à l'apothéose des dernières pages.

Si au départ la comparaison – que pourtant je n'aime pas faire habituellement – avec le roman de Jean Hatzfeld "Deux mètres dix" qui racontait aussi le parcours de deux sauteuses, fut à l'avantage de ce dernier, j'ai vite reconnu les qualités de "L'appel". Ses potentiels défauts se sont effacés au fur et à mesure de la lecture vite addictive, palpitante, passionnante. Oubliées les pages en trop – j'ai pensé un instant que certaines pouvaient être inutiles, il n'en est rien –, oubliées les redites, oubliées les amourettes du héros, moins intéressantes que ses performances, mais qui finalement le rendent attendrissant. Je le reconnais, tout a son importance, y compris les descriptions de paysages américains magnifiques et surtout, en filigrane et admirablement traitée, tout en discrétion cette guerre du Vietnam qui bouleversa l'Amérique.

Un superbe roman pour les amateurs d'athlétisme et les autres.

Lien : https://memo-emoi.fr
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C'est en découvrant une vieille photo d'athlète que Fanny Wallendorf a trouvé l'inspiration pour écrire L'appel, son premier roman. le cliché en noir et blanc, découvert par hasard, montre l'américain Dick Fosbury, concentré, juste avant de remporter le titre de champion olympique 1968 de saut en hauteur grâce à un saut révolutionnaire pour l'époque, sur le dos, qui porte désormais son nom.
Plutôt que la froide réalité de l'exploit sportif, Fanny Wallendorf a voulu saluer dans son roman la détermination du jeune homme de l'époque, qu'elle a choisi d'appeler Richard. L'appel raconte la vocation inébranlable de cet athlète et sa détermination à suivre sa propre voie, envers et contre tous, sur fond de guerre du Vietnam et d'amours de jeunesse.
Ce livre nous emmène dans le domaine du sport et plus particulièrement du saut en hauteur. On suit donc Richard de ses dix ans jusqu'à ce fabuleux saut, son enfance face aux moqueries des lycéens quand en ciseaux, il n'arrive pas à sauter au-delà de 1,62 m, ses difficultés en cours jusqu'à ce qu'il soit repérer par des entraîneurs nationaux er bien sûr ses premiers émois et les virées entre copains.
J'ai beaucoup aimé ce livre. On rentre directement dans le vif du sujet et ce récit est très bien documenté. Nous sommes intégrés dans les coulisses de ce monde sportif et comment aux États-Unis, on pousse l'émulation au maximum pour cette réussite bien que Richard notre héros, lui ne cherche que le saut parfait
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Voici la vraie fausse biographie de Dick Fosbury, l'inventeur du saut en hauteur dorsal.
Voici surtout un très beau premier roman qui m'a complètement happé.

Nous sommes en 1960, Richard est adolescent dans une famille typique de la classe moyenne américaine.
Son quotidien se partage entre l'école et le sport.
Il fait du saut en hauteur mais ne brille guère. Bloqué à 1,62 m depuis des lustres, il ne progresse pas.
Ses entraineurs ne voient pas ce qu'il fait là, il n'a visiblement aucun don pour cette discipline.
Mais Richard n'a aucun esprit de compétition, aucun orgueil, il ne veut bluffer personne.
Il veut juste faire ce qu'il aime. Alors il continue, pour le plaisir, pour les sensations.
Son instinct, sa désinvolture, sa liberté et son entêtement auront raison de tous les pronostics sportifs.

«  L'appel » est un beau récit d'apprentissage, une ode à la fantaisie et à la différence, un roman sur le dépassement de soi et la concentration, une chronique des années 60 outre-Atlantique. Nul besoin d'être passionné de sport pour se faire embarquer, pour s'attacher à ce gamin si solaire.
Avec ce roman d'une force narrative étonnante, Fanny Wallendorf entre en fanfare dans la littérature
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