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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Quel étrange roman ! Je me suis retrouvée aussi ébahie que les employeurs ou bailleurs de logement du héros en découvrant les propos de Simon lors de ses multiples entretiens d'embauche et démissions ou lorsqu'il cherche un logement. Pour sa façon d'envisager le travail il ressemble bien plus à certains jeunes du XXIème siècle qu'à l'image d'un jeune du tout début du XXème siècle. le personnage de Simon, totalement atypique, est fort sympathique, du moins au début, parce qu'il a fini par passablement m'irriter. En fait ce n'est finalement qu'une sorte de caméléon, de pâte à modeler qui tient à chaque interlocuteur les discours que celui-ci a envie d'entendre ou qu'il est prêt à entendre. Mais pour ce qui est des motivations personnelles de Simon, il n'y en a guère, il se laisse porter par la vie ! Il n'y a aucune histoire, aucune intrigue, pas d'actions, ce qui n'est pas toujours gênant mais qui là m'a perturbée parce qu'au final Simon reste aussi énigmatique, sinon plus, à la fin du roman qu'au début. Même sur sa fratrie et sa famille, sur son enfance, le lecteur aimerait en savoir bien plus ... Et en même temps Simon reste attachant pour les interactions qu'il produit avec les autres, très étonnantes, voire parfois détonantes malgré (ou grâce à) la passivité et la nonchalance du personnage. Les pointes d'humour et les réflexions qu'elles entraînent sur le sens du travail et de la vie sont étonnamment modernes. Il y a de très belles descriptions de la nature, mais aussi bien ces descriptions que les propos surabondants (et souvent contradictoires) de Simon finissent par lasser. Un premier roman brillant, écrit d'un sel jet, mais qui m'a laissé sur ma faim.
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Musicienne et littéraire, ainsi se déroule cette belle semaine nantaise, avec la Folle journée. Cette édition consacrée à la musqiue post-romantique allemande (de Brahms à Webern) m'a replongé dans un univers familier, celui d'une période allemande effervescente, fiévreuse, entousiaste et torturée. le moment choisi pour commencer Les enfants Tanner de Walser, pour creuser ce sillon que j'aime tant, de Hesse à Musil, de Schnitzler à Adorno. Cette littérature est musicale aussi, ou du moins emprunte les mêmes chemins, les mêmes questions. La place de l'individu dans une société héritée du xixème siècle, quelle place pour cet étrange personnage, Simon Tanner? En 1907 lorsque Walser écrit ce roman, un monde semble s'ouvrir. Sept années plus tard, il sombrera.
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A la découverte d'un auteur suisse adulé par certaines de mes compagnes de bookclub.

Sans aller jusque là, j'avoue qu'avec quelques jours de recul, ce livre qui ne m'a pas emportée m'a néanmoins fait du bien. Comme le sentiment d'une pause dans nos vies à cent à l'heure (mais je n'en lirais pas non plus plusieurs à la suite).

Durant trois cents pages, nous accompagnerons Simon dans ce qui pourrait ressembler à un voyage initiatique. Refusant de gâcher sa jeunesse derrière un bureau ou d'occuper son temps à des tâches inintéressantes, il se sent libre de vivre comme il l'entend, sans contrainte, sans attaches.

Simon est le cadet d'une fratrie de cinq frères et soeurs. Il se sent particulièrement proche de Kaspar, artiste peintre, porte une tendresse particulière à sa soeur Hedwig, n'en veut pas à Klaus, l'aîné, qui voudrait le voir trouver un emploi stable. Il ne fait qu'évoquer brièvement Emil, le dernier frère, qui est placé dans un asile (pour l'ironie de l'histoire, c'est dans ce même lieu qu'il sera interné quelques années plus tard).

Ses entretiens d'embauche ou ses démissions, ses recherches de logement donnent lieu à des dialogues enlevés, passionnés et enthousiastes qui convainquent ses interlocuteurs ébahis.
Quand il décide de partir sur les routes à pied (nous sommes au début du XXème siècle), le rythme ralentit et devient extatique. La description de son environnement naturel donne lieu à des envolées lyriques pour dire la beauté de ce qui l'entoure. La langue nous emporte et nous devenons contemplateur de ce chemin initiatique, jusqu'à parfois être tenté de survoler certains passages .
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Les enfants Tanner sont quatre frères et une soeur, mais nous suivons principalement les pérégrinations physiques et psychologiques du benjamin, Simon, qui a une vingtaine d'années. Sa devise pourrait bien être « Pourquoi faut-il gagner sa vie ? J'en ai déjà une. » Mais, la réalité étant ce qu'elle est, il doit travailler de temps à autre, juste assez pour manger et dormir sous un toit. le reste du temps, il préfère errer dans la montagne ou observer ses semblables.

La quatrième de couverture annonce que « Les enfants Tanner est un chef-d'oeuvre ». Je ne dis pas le contraire, mais les chefs-d'oeuvre me donnent parfois du fil à retordre. Ce roman avait a priori tout pour me plaire et le premier chapitre est particulièrement prometteur, mais la succession de longs monologues a fini par rendre ma lecture relativement ardue. Mon esprit divaguait sans cesse, peut-être parce que Simon est un rêveur et que je me perdais dans les méandres de sa pensée.
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