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Critique de Philios


Une jeune préceptrice, Violet Christie, est engagée, suite à une annonce, auprès de la famille Rayner, dont la demeure isolée est située au milieu des bois, près d'un marais, et le plus souvent enveloppée de brouillard. le maître des lieux est beau et brillant, et passionné de musique (lui-même est un violoniste accompli), son épouse vit presque recluse dans sa chambre et semble avoir un subi un traumatisme qui l'a laissée dans un état que nous jugerons de très dépressif. Les deux fillettes du couple sont livrées à elles-mêmes. C'est ce cadre peu engageant que va découvrir Miss Christie et peu à peu les étrangetés qui sont liées à la maison du Marais. La situation évoque dès le début « le Tour d'écrou », mais le roman d'Henry James a paru en 1898, celui de Florence Ward en 1882. L'auteure anglaise n'a donc pu s'inspirer du romancier américain. Mais passées quelques similitudes entre les deux romans, celui de Florence Ward assez vite s'oriente vers le roman victorien à mystère, avec quelques éléments gothiques. Et une atmosphère évoquant celui de Jane Austen pour le déploiement des impressions et sentiments, et de l'attente amoureuse, en milieu clos, celui de la petite gentry campagnarde. On s'enfonce délicieusement dans cet univers mystérieux, reprenant la lecture du roman avec intérêt pour en découvrir les prochains développements, qui mêlent mystère, suspense et sentiments amoureux, matière idéale pour capter l'attention d'un lecteur. La grande qualité de ce roman, outre le fait qu'il déroule impeccablement sa trame (au demeurant assez prévisible), est qu'il évite les stéréotypes du bon personnage opposé au personnage absolument mauvais. Manipulation, fascination, emprise sont des thèmes que l'auteure aborde assez subtilement. Si vous avez aimé « Jane Eyre », « La Dame en blanc » (Wilkie Collins) et celle « en noir » (Susan Hill), « le Secret de Lady Audley » (Mary-Elizabeth Braddon), les romans de Daphne du Maurier, l'atmosphère du « Tour d'écrou », et par ailleurs, celui des romans de Jane Austen, la maison du Marais vous ouvre grand ses portes ! Dommage qu'il s'agisse là du seul roman de Florence Warden traduit en français.
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