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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Une BD à l'approche difficile. Après effort, on comprend qu'il s'agit de l'enfance du père alternée avec celle du fils qui est souvent dans l'imaginaire. C'est à 36 ans que Jimmy, personne ordinaire et mal dans sa peau, fera la connaissance de son père où sa mère, possessive, n'a de cesse de lui téléphoner. Nous sommes en 1933 à Chicago alors qu'à lieu l'exposition universelle. Je ne m'étends pas sur le fond, pas sûr que j'ai tout compris. La forme, quant à elle, est originale. La jaquette qui recouvre le format à l'italienne, a plusieurs rabats qui se déplient (galère pour le remettre) avec un fourmillement de textes et dessins recto verso. le trait de crayon rend les personnages parlants avec, parfois, des mouvements genre dessin animé. J'ai été subjuguée par les planches de neige. En définitive un gros travail pour cette BD qui se lit comme un roman. A été couronnée par de nombreux prix. A consulter une fois dans sa vie pour les amateurs de romans graphiques.
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Voici un album étonnant. La bande dessinée rejoint l'ampleur de la littérature grâce à cette oeuvre magistrale de Chris Ware (prix Angoulême 2003). Ampleur par son volume mais surtout par la construction du récit digne des plus grands romans. On se perd un peu au début, ne sachant pas où va nous emmener l'auteur (je pense qu'il ne le savait pas non plus !), puis petit à petit, notre oeil s'habituant progressivement au trait clair, net et expressif, apparaît un certain Jim Corrigan, insignifiant citoyen américain de Chicago, occupant sa vie entre ses coups de fil quotidien à sa mère, ses aller-retour au bureau et de nombreuses rêveries, amoureuses, parricides ou enfantines. Par un jeu des couleurs tirant vers le pâle et le terne et un souci du détail donnant toute son importance aux monde des objets, Chris Ware peint une Amérique peu reluisante, faite de bars miteux, de restaurants routiers sans âme, dans lesquels on sert des cafés jaune pisse, des sandwichs aussi goûteux que des chaussettes et où les paysages valorisent le béton, l'asphalte et le fil électrique. Collant parfaitement au décor, Jim Corrigan y avance comme un éclopé (toujours muni d'une béquille), symbole d'une personnalité effacée, timorée et angoissée. Mais ce triste tableau, plutôt que nous affoler, nous fait souvent sourire. le ridicule et le cocasse sont récurrents et les passages décrivant les trips et autres films que se font les personnages sont vraiment tordants.
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Voilà une bande dessinée bien difficile à commenter ! Pas par sa longueur, bien qu'elle fasse sûrement plus de 400 pages (elle n'est pas paginée) ; ni par son dessin en lui-même qui est plutôt dans la famille naïf. C'est plutôt sa construction qui est déroutante.

Jimmy est un adulte en grande carence affective, ses relations avec son entourage sont difficiles et il paraît à la limite de la normalité. Un jour il décide de retrouver son père qu'il n'a jamais vu…

Le va-et-vient entre présent et passé, entre réel et imaginaire, les changements de lieux, les cadrages (multiples), les couleurs (des à-plats pastels)… Tout est fait pour que les sentiments d'irréalité et de perte de repère du héros se transmettent au lecteur. On ressort de cette BD avec un sentiment profond de détresse et on revient sur les cauchemars de Jimmy, sur les gros plans, les paysages neigeux, inlassablement, comme pour mieux comprendre ce que lui-même n'a pas compris. Une bande dessinée très riche, donc, mais difficile à appréhender à la première lecture.
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Chris Ware dresse le portrait d'un homme qui découvre son père et son histoire familiale paternelle.

J'ai été subjuguée par les graphismes, très précis, très intenses. Par contre, j'ai mis un moment à rentrer dans l'histoire, un peu confuse de par un personnage principal trop rêveur, trop dans sa bulle : parfois je n'arrivais tout simplement pas à suivre l'histoire et sa réalité ou sa non réalité.
Mais, progressivement, je me suis attachée à ces hommes, ces petits garçons, que la vie n'a pas épargné. J'ai été émue par leurs histoires, ils m'ont fait de la peine. de plus, l'auteur décrit la société américaine à différentes époques avec beaucoup de crédibilité et de sincérité. La dernière moitié de cette bande-dessinée est vraiment superbe.
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Vu que j'ai stoppé la lecture des pourtant forts attrayantes instructions générales de l'intérieur de la couverture à la phrase disant qu'il fallait y aller à l'intuition, vu qu'il s'est avéré que mon instinct était bien affaibli par des années de vie déconnectées ou trop connectées, va savoir, et bien, j'ai lu deux fois. Histoire de comprendre un temps soit peu comment Jimmy s'est fait mal au pied. L'histoire me met mal à l'aise, les personnages sont moches, comme leur vie, les relations sont réduites à des toux, mastications, bruits du quotidien. Ponctué des élucubrations, rêveries, fantasmes de ce héros de Jimmy. Donc. Bref la vie banale et monotone rendue d'une façon virtuose. Drôlement grinçant dérangeant.
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