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EAN : 9781534302426
136 pages
Image Comics (12/09/2017)
3/5   2 notes
Résumé :
Thea dreams. Not of a better life, but of revenge on the clan that ruined her family. With ferocious battles between man, machines, and monsters ahead...who knows where her quest for vengeance will take her?

Creator Daniel Warren Johnson (Space Mullet) and colorist Mike Spicer present a bold new vision, where the beauty and imagination of Studio Ghibli meet the intensity of Mad Max, in this all-new Skybound Original.
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Ce tome est le premier d'une série indépendante de toute autre. Il contient les épisodes 1 à 6, initialement parus en 2017, écrits, dessinés et encrés par Daniel Warren Johnson. La mise en couleurs a été réalisée par Michael Spicer.

Dans le futur, ou sur une autre planète, Thea, une jeune femme, se souvient de son passé. Elle était alors l'artiste, la dessinatrice de son clan, et puis le clan des Paznina a attaqué leurs bâtiments. Sa mère a trouvé la mort dans cette attaque, et elle a perdu sa main droite, la contraignant à tenter de dessiner de la gauche. Au temps présent, son frère vient la chercher car le moment est venu de se préparer à l'attaque. Cette dernière est menée par Jerome, leur père, portant le titre d'Abba, pour le clan Roto. À bord de leur vaisseau volant, ils se lancent à l'assaut de la forteresse volante d'Asmund, l'un des généraux du clan Paznina. Dans la salle commune, Asmund s'apprête à entamer un air de violon, à la demande de ses invités.

Les forces de Jerome enfoncent les soldats qui défendent les murailles du château. Jerome a tôt fait de faire irruption dans la salle commune et de le capturer. Pendant ce temps-là, Thea sauve son frère Rollo qui allait se faire passer au fil de l'épée par l'un des gardes du château. Une fois Amsund enchaîné, Jerome lui arrache une dent avec une tenaille, puis il laisse son fils Rollo mutiler Asmund comme il se doit. Mais Rollo renâcle et laisse tomber le tranchoir par terre sans accomplir cette basse besogne. Son père le regarde d'un air méprisant Au final, Thea ramasse l'arme blanche par terre et se fait justice elle-même. Alors que Jerome explore les alentours du château, il découvre un corps de haute taille allongé par terre, inanimé. Il appelle son fils pour que celui-ci l'ausculte. Il s'agit d'une sorte de créature métallique qui retrouve la capacité de mouvement et que Rollo décide d'appeler Shiloh, d'après le nom porté sur l'un des flexibles hydrauliques raccordés à sa tête.

Lors de la sortie de ce tome, Daniel Warren Johnson est un auteur peu connu, ayant essentiellement 2 ouvrages à son actif : Space-Mullet et Ghost Fleet écrit par Donny Cates. Lorsque le lecteur découvre ce tome, il voit d'abord une couverture qui ne dit pas grand-chose de l'histoire, et des dessins avec des traits de contour un peu irrégulier dans leur épaisseur, donnant de la vie au dessin, mais peu d'informations quant au contenu. Il y a une sorte de petit engin volant qui semble placer le récit dans le genre de la science-fiction, avec une touche potentielle d'opéra de l'espace, mais aussi un individu armé avec une masse archaïque de forme étrange évoquant vaguement une période préhistorique fantasmée. de fait, la couverture n'en dit pas beaucoup sur l'histoire et associe la notion d'artiste par le biais du titre, dans une sorte d'oxymore hybride. Au fil des épisodes, le lecteur découvre une planète qui a été ravagée par la guerre, avec des îlots flottant dans l'air, sans aucune explication de ce phénomène.

Les dessins montrent essentiellement des paysages désolés, très peu de végétation, quelques zones herbues. Les îlots flottants sont majoritairement pierreux. le dessinateur n'arrive pas vraiment à donner une vision d'ensemble de cette planète, ou à faire ressortir ses principales caractéristiques géologiques ou environnementales. le lecteur observe également les différentes constructions. Il note celles évoquant des châteaux forts, avec des tours et des chemins de ronde, tout en pierre. Il regarde les quelques aménagements intérieurs visibles : des étagères d'une bibliothèque bien fournie, des fauteuils dont la forme et la matière ne semblent pas moyenâgeuses. La forme et la technologie des vaisseaux sont plus cohérentes entre elles, comme si elles étaient issues d'un même développement scientifique. le lecteur voit bien dans quel type d'environnement évoluent les personnages en fonction des séquences, mais il a du mal à s'y projeter du fait de la faible densité d'informations visuelles.

Il en va autrement des personnages. Daniel Warren Johnson a investi du temps pour concevoir leurs tenues vestimentaires, de manière à ce qu'elles soient pratiques et cohérentes entre membres d'un même clan. le lecteur retrouve l'étrange dichotomie annoncée par la couverture, entre le clan Roto qui porte des vêtements plutôt modernes, et le clan Paznina qui porte des armures moyenâgeuses. Il n'y a pas d'explication sur cette hétérogénéité dans ce tome. Il remarque que l'auteur a également pris soin de concevoir des pratiques culturelles différenciant les 2 clans, à commencer par la différence de couleur dans leur marque autour de leur oeil gauche, mais aussi la manière de saluer. Les expressions des visages ne sont pas toujours très nuancées, mais elles sont en nombre suffisant pour que les personnages expriment plus que 3 émotions comme la fureur, le chagrin, et le calme. Les postures des personnages restent dans un registre utilitaire, essentiellement pour montrer leurs actions, sans transcrire leur émotion ou leur état d'esprit.

Au fil des pages, le lecteur apprécie la variété dans la narration visuelle, que ce soit pour le découpage des pages, ou pour les plans de prise de vue. Daniel Warren Johnson adapte le nombre de cases par page et leur disposition, pouvant passer de 9 cases par page pour rendre compte de la rapidité de l'action, à un dessin en double page pour marquer le coup d'une action d'éclat. Il sait aussi bien rendre compte d'un moment de recueillement d'un personnage (Thea en train d'essayer de dessiner par exemple), que de la brutalité de Jerome utilisant son arme que l'on voit sur la couverture. Sa manière de représenter Shiloh fait planer le doute sur sa nature véritable, incitant le lecteur à formuler des suppositions jusqu'au moment où elle est révélée. Même si le degré d'immersion ne s'avère pas toujours suffisant, le rapidité et l'enchaînement des scènes d'action emportent le lecteur.

Dès le premier épisode, le lecteur se retrouve plongé dans une situation conflictuelle entre 2 factions. le clan Roto a été spolié de ses habitations et ses membres se lancent dans une vengeance tout à fait légitime pour les récupérer. Cette vengeance apparaît légitime aux yeux du lecteur parce que l'autre clan a attaqué le premier, qu'il a tué des civils innocents, et qu'il a fait preuve de cruauté, par exemple en tranchant la main de Thea. le lecteur découvre également une ou deux autres mutilations peu ragoutantes, dont l'orbite vide d'un oeil, dont le bord est gratté par un oiseau de proie. le récit commence par l'assaut donné en retour par le clan Roto pour récupérer le château qui appartenait à Jerome. Ce dernier est un guerrier à la haute stature qui perfore et qui tranche ses ennemis brutalement et sans arrière-pensée, et qui n'hésite pas un seul instant à appliquer la coutume qui veut que l'on arrache une dent au chef prisonnier. Il entremêle cette reconquête avec le mystère de Shiloh qui atteste d'une civilisation technologique avancée précédemment. le récit progresse de combat en combat.

Dans le même temps, l'auteur fait apparaître par petites touches le caractère de ses 3 principaux personnages : Jerome un chef guerrier motivé par la vengeance et la volonté de reconquérir ce qu'il a perdu, sa fille Théa souffrant de ne plus pouvoir dessiner et suivant la voix de la vengeance, Rollo, incapable de se battre et s'agrippant à Shiloh comme à un dernier recours. le récit est bien parti pour un schéma de vengeance dans lequel les individus spoliés vont massacrer leurs tortionnaires. Mais assez rapidement, le récit effectue quelques pas de côté par rapport à ce chemin tout tracé. Thea s'est résigné à sa nouvelle fonction au sein de la communauté, en tant que bras armé et seconde du chef. Elle repense avec nostalgie à l'époque où elle était l'artiste du clan, tout en n'étant pas loin de la phase d'acceptation dans le deuil de ce don après avoir eu la main droite tranchée. le comportement de Rollo s'écarte encore plus du schéma attendu, car il endosse le rôle d'objecteur de conscience. Il ne peut pas accepter que la seule réponse à la violence soit la violence. Daniel Warren Johnson s'amuse à lui adjoindre un protecteur en la personne de Shiloh, mais ce dernier est un soldat de l'espèce la plus efficace, ce qui contraint Rollo à être témoin de la nécessité de se défendre par la force. le scénariste introduit un degré supplémentaire de complexité quand Jerome et son clan se retrouvent face à Dag Begnar, un valeureux combattant Paznani et sa femme. Afin d'atteindre l'objectif qu'il s'est fixé, Jerome doit employer la torture. L'auteur ne se lance pas dans une leçon de morale, mais il met en balance la fin et les moyens, en montrant qu'il n'y a pas de réponse simple.

Avec ce premier tome, Daniel Warren Johnson invite le lecteur dans un monde de science-fiction post apocalyptique, dans un combat entre clan, peut-être un peu trop focalisé sur cet aspect du récit, sans développer assez l'environnement dans lequel il se déroule. Petit à petit, les personnages font preuve d'autonomie et ne se contentent pas de suivre le mouvement dans cette guerre de Eux contre Nous. Très progressivement, il apparaît qu'il n'y a pas que des méchants et des gentils, mais c'est encore frémissant, et pas assez substantiel pour 6 épisodes.
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Voici un one-shot fort sympathique avec ce beau pavé de plus de 300 pages que nous livrent les éditions Delcourt.

Extremity est un récit sombre avec un univers fort bien travaillé comme on en a l'habitude si l'on suit les titres d'Image Comics.

Nous sommes ici dans un monde futuriste/post-apo, qui voit s'opposer deux clans, et au milieu de cette guerre, nous allons suivre la jeune Théa ainsi que son frère Rollo. Si l'une est aventurière, l'autre est plutôt pacifique, mais ce monde change les gens et parfois il faut prendre de décisions difficiles.

Cela peut paraitre classique, et dans un sens ça l'est, mais l'univers présenté est plutôt cohérent, et même si la morale de l'histoire est convenue, on passe un très bon moment. Les dessins sont vraiment bons, assez durs et sanglants par moments, et Théa est vraiment le personnage fort de ce comics.

Il y a malgré tout beaucoup d'action, ce qui peut par moment rebuter car cela laisse moins de place à la narration. Mais c'est aussi ça l'univers d'Extremity, un monde sauvage sur lequel il faut se battre pour survivre, qui a réfléchir aux conséquence de nos actes plus tard.

Malgré l'action, la relation entre le frère et la soeur sera vraiment au centre du récit, et leur opposition grandissante va les conduire l'un comme l'autre à faire des choix fort de conséquences et à vivre avec.

Simple, nerveux, mais efficace, ce One-Shot est une très bonne découverte, qui même s'il ne renouvelle pas le genre, propose une lecture fluide, de bonnes scènes d'actions, un univers riche et une relation frere-soeur conflictuelle.

Une très bonne découverte encore une fois chez Image Comics et brillamment édité en France par Delcourt, qui comme toujours soignent leur éditions de nombreux bonus.
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