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Les Enfants du désastre (BD) tome 2 sur 2
EAN : 9782810214945
164 pages
Rue de Sèvres (02/01/2020)
4.19/5   200 notes
Résumé :
Février 1927. Le Tout-Paris assiste aux obsèques de Marcel Péricourt. Sa fille, Madeleine, doit prendre la tête de l'empire financier dont elle est l'héritière, mais le destin en décide autrement. Son fils, Paul, d'un geste inattendu et tragique, va placer Madeleine sur le chemin de la ruine et du déclassement. Face à l'adversité des hommes, à la cupidité de son époque, à la corruption de son milieu et à l'ambition de son entourage, Madeleine devra déployer des trés... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (54) Voir plus Ajouter une critique
4,19

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"Quand
Ton meilleur "ami "s'enfuit
Emportant avec lui
Une partie de ta vie"


TRAHIE!
1927: Madeleine Péricourt a été trahie (son fils Paul , 7 ans, s'est défenestré!) par son entourage, pendant que la France voit les premières flammes de l'incendie qui va ravager l'Europe...
La crise financière et la montée du fascisme préparent le monde pour des événements tragiques. Des embrouilles financières et jalousies autour du testament du père de Madeleine, Marcel Péricourt...
-" Vous devriez vous intéresser aux affaires de la banque, quand même. Vous ne lisez même pas ce que vous signez!"


"Ça te suit comme une obsession
C'est un fléau qui a pour nom ...
Trahison
Elle est là elle attend son heure
Pour te frapper en plein coeur
La trahison
Elle vient comme un voleur"...


Ruinée, Madeleine va se venger avec une mécanique machiavélique pour tous les faire payer( son oncle Charles, son homme de confiance Gustave Joubert, André Delcourt le précepteur de son fils Paul, la domestique Léonce...)Oui tous!


"Rien
Ne te fera pardonner
Au confident de tous les jours
Qui te ment et se dément
Qui te vole ou qui te vend". Garou, La trahison.


Regardez la couverture de l'album: "Madeleine est à la fenêtre et l'incendie se reflète dans les carreaux. Madeleine n'est pas spectatrice dans cette histoire, bien au contraire, et ce feu qui symbolise son passage d'une femme relativement passive et naïve à une véritable combattante doit sembler « émaner » d'elle".


"Pleurer des rivières
J'en ai pleuré, à quoi ça sert
J'ai besoin de m'changer d'air" Victor Lazslo.
Si "Au revoir là-haut" était un roman d'hommes, la suite " Couleurs de l'incendie" est essentiellement féminin.
La défenestration de Paul, 1ère séquence de l'histoire établit un lien dramatique et graphique avec la fin du premier tome.
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Après l'adaptation graphique de "Au revoir là-haut", je découvre maintenant celle de "Couleurs de l'incendie", des mêmes auteurs. Là encore, c'est une jolie surprise. le roman en lui-même étant foisonnant, j'imagine le travail conséquent pour l'adapter en bandes dessinées et c'est de nouveau une belle réussite.

C'est dans l'entre-deux-guerres que se déroulent ici les faits, où l'on y retrouve Madeleine Péricourt sur le point d'enterrer son père mais qu'un tragique événement va venir perturber. de là, nous sommes projetés dans le monde de la finance où la vengeance et le désir de justice vont y trouver leur place.

Les superbes graphismes vont nous plonger directement dans le Paris des années 1920 et 1930, où nous pourrons admirer les décors et tenues d'époque. Les couleurs sobres, les traits fins et minutieux, foisonnant de petits détails, les expressions des physionomies et des regards, les jeux d'ombres et de lumières, sont un régal pour les yeux et implantent un contexte historique réaliste et captivant. À eux seuls, les dessins font la moitié du boulot.

Quant à l'autre moitié, elle n'est pas en reste. J'en viens à parler du scénario, forcément raccourci, mais dans lequel il ne manque rien. Tout est évoqué, de la crise financière à la faillite, en passant par les petites magouilles des uns et des autres et le plan de Madeleine pour assouvir sa vengeance, sans oublier le petit Paul et sa passion pour l'opéra. Les textes abondants nous offrent l'occasion de rester plus longtemps dans le livre (ce qui n'était pas totalement le cas avec le tome précédent). L'atmosphère du roman est bien présente. L'intrigue reste tortueusement bien ficelée et le dénouement ô combien jubilatoire.

J'ai de nouveau passé un excellent moment et ai pris plaisir à retrouver l'ensemble des protagonistes, que j'avais imaginés tels qu'ils sont représentés ici. C'est une belle façon de replonger dans un univers qui m'avait beaucoup plu. Et en plus, je viens de me rendre compte que l'adaptation de "Miroir de nos peines" est parue il n'y a pas deux mois. Je suis ravie de retrouver bientôt le talent de Pierre Lemaitre associé à celui de Christian de Metter.
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Février 1927. le Tout-Paris s'est réuni pour assister aux obsèques de Marcel Péricourt, un riche banquier. En haut du perron, Madeleine, sa fille héritière légitime, les larmes aux yeux, le regard dans le vide. À ses côtés, Gustave Joubert, le fondé de pouvoir de la banque Péricourt, qui aurait dû épouser cette dernière si seulement elle n'était pas revenue sur sa décision. S'apercevant de l'absence de son fils, Paul, âgé de 7 ans, elle demande à Léonce, sa dame de compagnie, et André Delcourt, le précepteur, d'aller le chercher. C'est alors que l'enfant apparaît, grimpé au second étage de l'immeuble, perché sur le rebord de la fenêtre. Avant de sauter. Une chute qui le laissera paralysé. Un drame pour Madeleine qui en appellera d'autres. En tant que riche héritière, elle sera l'objet de convoitises, aussi bien de Joubert que de son oncle, Charles Péricourt, furieux d'avoir été lésé lors du partage de l'héritage...

Après "Au revoir là-haut", Christian de Metter adapte de nouveau un roman de Pierre Lemaitre, mais cette fois-ci seul aux commandes. Une adaptation très fidèle à l'originel où l'on retrouve ces hommes cupides, perfides et vénaux, ces femmes tantôt rusées tantôt courageuses dans un entre deux-guerre où fascisme, nazisme et communisme émergent. Une fois le décor planté, l'on se délecte des manigances en tout genre et des rebondissements qui font apparaître peu à peu la noirceur de l'homme. Une véritable fresque romanesque, passionnante et riche. Graphiquement, Christian de Metter, de par sa palette nuancée, son trait élégant, ses visages expressifs, ses planches tantôt lumineuses tantôt sombres, magnifie un récit captivant et foisonnant.

Une très belle adaptation dont on attend impatiemment la suite...
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J'adore ces histoires de vengeance, je ne sais pourquoi. On va suivre la famille de banquier Péricourt dans le Paris d'avant la crise de 1929 et notamment une femme qui sera éprise par un sentiment de justice en employant les grands moyens. En effet, Madeleine doit reprendre la direction de la banque familiale alors qu'elle ne possède aucune compétence dans ce domaine. Elle sera fortement abusée de part et d'autre..

Les couleurs de l'incendie sont d'abord un roman paru seulement en 2018 de Pierre Lemaître connu pour avoir eu le prix Goncourt en 2013 avec « Au-revoir là-haut ». Christian de Metter réussit là une très belle adaptation comme à son habitude. A noter que le roman a eu également droit à une version cinématographique en 2021 avec Clovis Cornillac.

Il est question d'une femme Madeleine qui doivent lutter pour son émancipation dans une société principalement dominée par la gent masculine dans une Europe plongée dans la montée des totalitarismes.

On sent également une influence liée au Comte de Monte Cristo. Comme dit, ce n'est pas pour me déplaire même si c'est du déjà-vu. C'est beau et c'est soigné au niveau de l'écriture et des scènes qui s'enchaînent admirablement bien. On ne perd pas une miette tant c'est passionnant de bout en bout.

Bref, nous avons là un one-shot inoubliable qui ne manque pas de densité.
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Gustave Péricourt, le banquier et ami du Président de la République quitte pour la dernière fois son domicile… En corbillard !
Sa fille Madeleine est là. Après la perte de son frère due à la Grande Guerre, le divorce d'avec son mari, escroc notoire, là voilà seule avec son fils.
Elle est bonne à marier et Gustave Joubert, le fondé de pouvoirs de la banque Péricourt serait le parti idéal… Mais après avoir fait mine d'accepter ces épousailles, elle a refusé.
Le cortège funèbre est prêt à partir… Qu'attend-on ? Il manque le petit-fils, Paul ! … Mais que fait-il sur le bord de cette fenêtre ? … Mon Dieu… Paul…

Critique :

Adapter un roman de Pierre Lemaitre est un risque qu'a accepté de prendre Christian de Metter. Il assume tout : scénario, dessin, couleurs…

Mais revenons un instant à cette histoire qui a déjà connu un succès retentissant en librairie sous forme de roman. Imaginez une femme de l'entre-deux-guerres ! Son éducation ne la destinait pas à devenir une femme d'affaires. Quand on est le seul enfant en vie d'un banquier, s'y connaître en matière de finances, cela pourrait aider au cas où le paternel viendrait à migrer vers des cieux d'où, en général, on ne revient plus. Vous l'avez compris, le père trépassé, la fille n'est pas de taille à gérer l'immense fortune… Heureusement, elle peut compter sur son fidèle Joubert, l'homme de confiance de son père. Surtout qu'avec son fils entre la vie et la mort, elle a de quoi s'occuper. Et puis, elle peut aussi s'appuyer sur Léonie, sa charmante dame de compagnie. N'oublions pas la famille : tonton Péricourt, le député bien connu, est là avec sa charmante épouse et ses deux séduisantes jumelles pour lesquelles il ne désespère pas de trouver un beau parti. Et puis, il reste le précepteur de son fils Paul, un homme de grand talent, André Delcourt, qui rêve de devenir journaliste…

Ouf ! Tout est bien qui finit bien ! … Comment ? … le feel good, ce n'est pas le genre de Pierre Lemaitre ? … Vous voulez dire que… Oh ! Ciel ! Quelle injustice ! Mais c'est infâme ! Je ne puis en dire plus ! Je suis chokéï ! Je suis chokéï !

Alors ? Pari réussi pour Christian de Metter ? Beaucoup y trouveront à redire, car en matière d'art les goûts et les couleurs… Je trouve qu'il ne dénature pas du tout l'ouvrage de Pierre Lemaitre quant au scénario… Son trait est très marqué, ce qui rend les personnages facilement identifiables, tout en gardant un côté réaliste. Quant aux couleurs sombres, c'est un choix artistique qui ne plaira pas à tout le monde alors que d'autres le trouveront en parfaite concordance avec le côté très noir de cette histoire.

Si vous n'avez pas le courage d'affronter les centaines de pages du roman original, ce roman graphique vous en narrera l'essentiel. Idéalement, lisez les deux… En commençant par le roman et en gardant la BD pour le dessert.
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critiques presse (4)
BDGest
18 février 2020
Couleurs de l'incendie est de ces albums qui valent par l’immersion cinématographique à laquelle ils invitent leur lectorat, tout en respectant le contexte historique au sein duquel ils sont censés se dérouler. Une façon de ne pas réécrire l'Histoire !
Lire la critique sur le site : BDGest
ActuaBD
23 janvier 2020
Avec ce nouvel album de 170 pages, Christian de Metter poursuit fidèlement l’adaptation du roman, sans rien céder de son style graphique et narratif toujours aussi personnel qu’expressif. Dans un registre sombre et pesant, le dessinateur parvient à restituer de manière crédible et puissante le climat de l’époque.
Lire la critique sur le site : ActuaBD
Auracan
15 janvier 2020
Le scénario, sur fond de règlement de comptes, apparaît aussi sombre que le précédent avec un Pierre Lemaître qui a l’art et la manière de ménager le suspense tout le long d’une machiavélique machinerie qui se déroule implacablement.
Lire la critique sur le site : Auracan
BDZoom
07 janvier 2020
Dans « Couleurs de l’incendie », de nouveau adapté par Christian De Metter, l’on retrouvera Madeleine Péricourt en héroïne inattendue, plongée dans un imbroglio politico-financier à la fin des années 1920. Non sans drames ni vengeances dignes de Dumas ou Balzac… Ni correspondances avec l’actualité et la question de la place des femmes dans notre société, encore un siècle plus tard.
Lire la critique sur le site : BDZoom
Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
Elle savait que le moment était venu... Celui auquel elle s'était préparée et dont elle pressentait la douleur abyssale qu'il fallait lui causer. Ce fut très lent, très long... Les lèvres butant sur chaque syllabe... Madeleine attendait, patiente, voyant se dérouler la vie de son fils... Une vie dont elle ne savait rien, qui parlait d'un enfant qui était le sien et qu'elle ne connaissait pas.
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On peut faire souffrir quelqu'un qu'on aime, mais quelqu'un qu'on n'aime pas... Non, c'est bas.
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Madeleine était une femme divorcée....
"On se remarie à cet âge-là", lui avait dit son père, " Une banque qui a des intérêts dans de nombreuses sociétés commerciales, ça n'est pas une affaire de femmes ."
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– Nous sommes d'une famille qui a des principes très stricts.
– J'aime les principes surtout lorsqu'ils sont déclarés par d'aussi jolies bouches.
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De tout ce que vous possédez, c'est encore votre liberté qui a le plus de prix.
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