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Citations sur Le Cavalier de la Nuit (19)

Flânant à loisir dans la bibliothèque où le feu crépitait et montait dans la profonde gueule noire de la cheminée, et les bouteilles bien d’aplomb sur un grand plateau d’argent posé sur la table, ils avaient bu, copieusement, un verre suivant l’autre. Les jambes allongées, le verre en main, ils avaient confortablement digéré la dinde, et le jambon, et le pudding. La conversation, d’abord grave et lente, était devenue, l’alcool aidant, plus animée et ponctuée d’éclats de rire.
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Couché sur le sol qui tanguait et se soulevait sous lui comme une longue houle, il entendait, assoupi, les voix qui appelaient, au pied de la colline, comme des voix d’enfants qui jouent dans la nuit.

(p. 548-549)
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Allongé sur le dos, il contemplait le ciel, absorbé dans ce vide, dans cette perfection. Il n’apercevait pas un nuage, pas même le plus petit flocon blanc, immobile, solitaire et brillant, au-dessus de lui, dans l’immensité. À un certain moment, vers le milieu de l’après-midi, il vit un busard s’élever en spirale, comme une tache noire dans son champ visuel. Il le suivit des yeux quelque temps, puis, lassé, tourna la tête. Quand il essaya de le revoir, il s’était perdu dans l’étendue vibrante de la lumière.

(p. 533)
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Il avait perdu le sens des mots parce qu’il avait perdu le sens du futur. Quand il essayait d’y penser, il se faisait l’effet d’un de ces insectes maladroits qui s’efforcent sans arrêt de gravir la muraille lisse de l’assiette où ils sont tombés.

(p. 457)
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Arrivé dans le bois, il courut comme un fou, fouetté par les branches, arrachant les bruyères. À l’orée du bois, il trouva une mare qui servait d’abreuvoir aux bestiaux. Il se coucha sur le bord, dans la boue piétinée, dans la boue glacée qui glissait entre ses doigts et couvrait ses mains, et il but. Puis, fermant les yeux, il s’allongea dans la boue : il avait l’impression qu’il ne pourrait plus se lever. Mais, quelque temps après, ayant ouvert les yeux, il vit autour de lui des arbres noirs et, au-dessus, dans le ciel, la lumière qui croissait lentement. Et cela dans une pureté immaculée, dans un vide, une innocence, une nouveauté indicible. Toujours allongé dans la boue, dont il sentait, sous lui, la lente et minutieuse succion, il contemplait le sommet des arbres, l’élan de leurs masses sombres vers le ciel. La lumière grandissait.

(p. 452)
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— (…) D’une manière ou d’une autre, ce que l’on fait, c’est ce qu’on a dans la tête. Un homme suit son chemin et, même s’il regarde ailleurs, quand le moment est venu, la chose qu’il porte en lui se manifeste sans qu’il s’en aperçoive. Ce qui le fait agir, ce n’est pas un accident fortuit ; de tout temps, la chose était en lui. Seulement, il ne le savait pas. Tant que le moment n’était pas venu.

(p. 420-421)
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Les choses dont on se souvient subsistent aux lieux où l’on a été. Mais, chaque fois qu’on s’en souvient, on est un autre. Pendant longtemps, on ne s’aperçoit pas du changement, comme on ne constate aucun changement, au printemps, lorsque, dans les nuits tièdes, jour après jour, le feuillage se fait plus touffu sur les branches, ou en automne quand les arbres se dépouillent lentement – jusqu’à ce que le temps arrive où, tout d’un coup, le changement est là.

(p. 416)
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Ainsi, et chaque fois qu’il le pouvait, il se laissait sombrer dans la distraction pure, amenée par une feuille tombée à ses pieds, par la tache blanche d’un nuage immobile dans le ciel bleu de l’automne, la peinture effacée d’une assiette ou le bourdonnement de la lampe. De même qu’il éprouvait la nécessité de se garder du contact agaçant des étrangers, il sentait de plus en plus le besoin de se défendre de lui-même en refusant à sa mémoire le contact du « moi » qu’il avait été, et, comme un coquillage, son esprit se refermait contre toute idée du futur.

(p. 265)
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Ce calme était pour lui un mystère, comme la nuit où Trevelyan était mort. Un calme profond, lourd et menaçant, qui pesait sur son esprit comme une masse de rocher en équilibre sur le bord d’un gouffre, mais dans un équilibre si précaire qu’un souffle de vent, le grignotement inconscient d’une bestiole, suffirait pour le précipiter.

(p. 264)
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Depuis son enfance, Mr. Munn avait observé les grands vols de grives qui traversaient le ciel bleu d’un horizon à l’autre, certains jours lumineux de l’automne, ou bien, si quelque chose les avait dérangées, s’élevaient en jet d’eau au-dessus d’un arbre, d’un bosquet, ou encore, se déployant en désordre au-dessus des labours, pareilles à des grains noirs jetés par la main généreuse d’un semeur ; et, s’il n’était pas trop absorbé par sa tâche, il aimait suivre des yeux leur essor.

(p. 260)
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