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sur 416 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
J'ai découvert Herbjørg Wassmo lorsqu'on m'a offert "Le Livre de Dina" avant que je parte pour Bergen, en Norvège, où j'ai passé une année. J'avais adoré cette saga mais je n'avais pas acheté d'autres ouvrages d'elle, jusqu'à aujourd'hui avec le magnifique "Cent ans". Nous y suivons une narratrice, dont on devine l'identité, qui décide de partager avec nous la vie de son arrière-grand-mère en précisant : "Celui qui raconte une histoire choisit ce qui lui convient de raconter." (p.16)

La grande fresque familiale qui s'ouvre alors nous fera voyage de l'archipel des Vesteralen à l'aube des années 1850 à la Norvège actuelle en passant par la Kristiania (Oslo) des années 1920 grâce aux voix de Sara Susanne et d'Elida qui se mêlent à celle de la narratrice. Cela permet à l'autrice de nous plonger au plus près d'un pays en pleine évolution : les familles nombreuses, la pêche et l'agriculture, les professeurs ambulants, l'apparition du téléphone puis de la voiture, la place du peuple Sami, les progrès de la médecine…

Si j'ai éprouvé énormément de plaisir à retrouver les paysages norvégiens, j'ai surtout été sensible à l'incroyable talent d'Herbjørg Wassmo pour décrire la personnalité et l'apparence de ses personnages auxquels elle semble si profondément attachée. Elle témoigne également de l'Histoire d'un pays de petites communautés isolées les unes des autres par les montagnes et les fjords mais aussi très unies car faisant face à un climat rigoureux et à des conditions de vie difficiles. Pour conclure, je vous conseille de lire ce roman au rythme des compositions pour piano d'Edvard Grieg !
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A travers ce livre, l'autrice nous raconte l'histoire de son arrière-grand-mère, celle de sa grand-mère ainsi que celle de sa mère. On plonge alors avec passion dans cette famille où les femmes font preuve de courage dans une Norvège où le travail peut être rude.
J'ai beaucoup aimé ce récit car on apprend beaucoup sur les conditions de la femme à plusieurs époques mais aussi, sur le milieu du travail sur les îles Lofoten. Certes, la lecture demande une certaine concentration puisqu'on alterne entre la vie de l'arrière-grand-mère et celle de la grand-mère mais, on finit toujours par s'y retrouver.
Malgré certains de leurs agissements qui peuvent peut-être nous déplaire, tous les protagonistes sont attachants par leur force et leur courage. Leur vie nous est si bien dépeinte, qu'il se dégage tout au long des pages une certaine émotion qui nous rend ainsi ce récit très marquant.
Pour conclure, j'ai beaucoup aimé ce livre et malgré qu'il contient pas loin de six-cent pages, je ne me suis en aucun cas ennuyée.
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[Lu en 2018]
Quel livre fabuleux !
J'ai vraiment adoré suivre l'histoire de famille de ces femmes qui se ressemblent et qui pourtant sont très différentes. Toutes ont un caractère fort (sauf peut être la dernière), même si parfois, elles savent bien le cacher. J'ai une préférence pour Sara Suzanne, la plus ancienne, probablement car pour moi, c'est celle qui a le plus fort caractère.
Herbjorg Wassmo n'a pourtant pas inventé de personnages et de situations rocambolesques mais, son écriture est tellement juste et puissante que cela suffit à rendre une histoire simple formidable.
Bref, je ne peux que vous conseiller cette lecture fascinante qui retrace 4 destins de femmes norvégiennes et de leurs maris qui ont tous un lien très fort avec la mer.
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Cent ans, ce sont quatre générations. Herbjørg Wassmo nous raconte ce que fut la vie de sa mère, de sa grand-mère, de son arrière-grand-mère. L'histoire intime de sa propre famille a aussi un arrière-plan historique, donc : un siècle de l'histoire de la Norvège, vécu de l'intérieur par ces générations de femmes fortes. Les maternités qui se succèdent, les tâches incessantes, les espoirs et les renoncements, d'une mère à l'autre, ont forgé le socle sur lequel la petite Herbjørg s'est construite. Sa narration semble parfois déroutante, mais on s'y fait très vite tant l'écriture est superbe : de magnifiques portraits de femmes.
Traduction de Luce Hinsch.
LC thématique d'octobre 2021 : ''Cap au Nord !''
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Une magnifique et envoutante saga familiale sur cent ans, les cent ans qui séparent Herjorg Wassmo de son arrière grand-mère Sara Suzanne née en 1842. Biographie romancée, rêvée, qu'importe, le résultat est une histoire éblouissante de femmes, d'amours, de déchirements dans une des régions les plus dures de la Norvège au nord du nord, les îles Lofoten, le Nordland dont les habitants sont l'objet de déconsidérations et de moqueries de la part des habitants du sud, une région où le progrès est lent à arriver, où la vie quotidienne des femmes rythmée par la pêche, les grossesses nombreuses et pas toujours désirées, les coutumes, les saisons est loin de ressembler à un long fleuve tranquille...
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Cette histoire s'étale sur quatre générations d'une famille tout en s'attardant principalement sur le sort et le point de vue des femmes qui la compose. L'auteure réussit avec brio à nous faire partager toute une gamme de sentiments éprouvées par ses personnages au fil de tranches de vie très diversifiées. le récit met aussi en lumière les conditions de vie difficiles à cette époque en Norvège et aborde par la bande plusieurs problème sociaux. Bien que principalement axé sur la vie familiale au sens large, ce roman embrasse donc beaucoup plus large et touche des questions universelles.

La qualité de l'écriture ne se dément pas, que ce soit dans les descriptions de l'environnement rude de ce pays, ou dans les dialogues souvent percutants, ou encore dans l'échange épistolaire entre Hans et Hjordis. Bien que je n'ai pas retrouvé ici l'impétuosité omniprésente de la saga “Le livre de Dina” de la même auteure, j'ai apprécié la force tranquille qui émane des femmes de ce clan, leur résilience et leur droiture, conté d'une si belle façon.
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Un livre d'une densité peu ordinaire. Et c'est peu de le dire. En cent ans, quatre générations. Des femmes. Des familles. Des luttes.
Et conséquemment, des souffrances, des amnésies, des silences, et encore des douleurs.
Wassmo sait mettre des mots, elle sait trouver les mots pour peindre à la fois les paysages, les âmes. Elle trouve les mots pour raconter les silences.
Cent ans est un "gros" livre, un pavé comme on dit. Mais il y a tant de lumière ...
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Cent ans séparent Sara-Suzanne, l'arrière-grand-mère, de la petite Herbjorg née en 1942. Dans ce texte, mi-autobiographie, mi-fiction, quatre générations de femmes passionnées se battent, pour leur survie et celle de leurs enfants, pour leur amour parfois. C'est que la vie dans les villages de pêcheurs du nord de la Norvège, est d'une rudesse infinie. Les conditions climatiques sont extrêmes, les enfants nombreux, faisant de leur mère une presque esclave. La voix d'Herbjorg racontant l'histoire, fait peser sur le récit une sourde angoisse. Petite fille solitaire, elle devait se cacher de Lui, ne trouvant le repos que dans l'écriture de ses petits carnets, à qui elle confiait sa honte… de sa terreur, de la vie de ses aïeules, Herbjorg Wassmo a écrit une saga poignante et charnelle qui m'a été droit au coeur.
Cent ans, Herbjorg Wassmo (10/18)
Lien : https://bcommebouquiner.com
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Excellent roman que j'ai acheté pour des raisons toutes personnelles. Partant aux îles Lofoten l'été prochain, j'avais envie de faire une première approche de cette région au travers de la littérature. Dans cette région du Nord, les éléments et la nature aride semble sculpter les hommes et leur caractère.

Wassmo que je ne connaissais pas en tant qu'auteure se révèle une excellente découverte. Ce roman est très bien écrit et se révèle passionnant. Voilà un écrivain qui semble-t-il nous livre une partie très intime de son existence (en témoigne la dernière page du roman). C'est en effet l'histoire de sa famille qu'elle nous conte, plus ou moins romancée sans doute. La romancière fait de son lecteur un arbre tel qu'elle le décrit elle même, qui s'enracine dans la terre ; étend son feuillage vers le ciel et voit passer les générations sur cent ans. On est ravi, à l'état semi végétal de lecteur de contempler le temps qui passe sous l'effet de sa plume.

On découvre ces couples qui se succèdent sur les Lofoten et les Vesteralen et qui se transmettent tous en quelque sorte une forme de honte familiale. Les femmes ressortent magistralement de cet univers : Maria Suzanne qui est mariée à Johannes le bègue qui a le génie des affaires et communique grâce à son petit calepin. Elle a tout pour être heureuse auprès de cet homme humble, travailleur et aimant et pourtant elle succombe au charme du pasteur. Dans ces petits villages de la côte Nord où tout le monde se connaît, cela peut donner lieu à bien des rumeurs. le personnages de Johannes est exemplaire. C'est un roc dans la tempête, le pilier sur lequel toute une famille peut s'appuyer. Face à l'infidélité de sa femme, à l'incompréhension des autres au sujet des ses difficultés d'élocutions, il n'offre que de l'amour : en témoigne cette scène magistrale où son fils singe son handicap, est puni par sa mère. C'est Johannes qui donne toutes les preuves d'amour à son enfant malgré la honte subie. C'est encore lui qui devinant plus ou moins les relations entre sa femme et le pasteur choisit le silence et le pardon.

Il y a ensuite Elida, mariée à un intellectuel forcément décalé dans ce monde d'agriculteurs et de marins : ce Fredrik auquel elle est totalement dévouée et qui vit sa maladie de coeur à ses côtés jusqu'au bout. Magistral dévouement qui la conduit des ses îles du Nord jusqu'à Christiana : l'ancienne Oslo où les gens du Nordland sont considérés comme des bouseux arriérés. Ce déplacement de la famille contraint à mettre les plus jeunes des enfants en nourrice. Quelle douleur ensuite de s'apercevoir que ceux qui ont grandi loin des yeux maternels ne considèrent plus Elida comme leur mère.

Il y a ensuite Hjordis : celle qui pense faire un mariage d'amour et qui fait un mauvais mariage avec cet homme violent, soupe au lait que Herbjog appelle "Il" et dont on devine entre les lignes qu'il a commis toutes les cruautés, y compris envers ses enfants.

Ce roman magistral donne à voir la vie quotidienne des gens du Nordland, rythmée par les veillées, l'arrivée des harengs et les saisons de pêche, les nuits interminables dans ce grand Nord qui mangent les jours, les éléments déchaînés, la mer partout, la solitude et les enfantements sans fin pour ces femmes toutes à la tête de larges fratries.

Roman chaudement recommandé.
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Sara Susanne Krog, arrière-grand-mère de Herbjørg Wassmo est née en 1842. Herbjørg Wassmo elle-même est née en 1942. Une ressemblance physique transmise de mère en fille est le prétexte à nous raconter l'histoire romancée des femmes de cette famille sur quatre générations. L'arrière-grand-mère, Sara Susanne, la grand-mère, Elida, la mère, Hjørdis et Herbjørg elle-même. Une famille de commerçants qui vit au nord de la Norvège, dans les îles Lofoten. Un pays rude où il neige parfois jusqu'en juillet, où l'on se déplace à ski ou en barque que les enfants, filles et garçons, apprennent à manier dès leur plus jeune âge.

Ce sont surtout les histoires de Sara Susanne et d'Elida qui sont développées. La mère et la fille ont en commun de ne pas vouloir se contenter de ce qui fait leur quotidien : les discussions sur la récolte des pommes de terre et la pêche au hareng, les naissances qui se succèdent sans répit (familles de 9 à 12 enfants). Leurs aspirations ne sont pas toujours bien comprises par leur entourage mais elles vont de l'avant malgré tout. Sara Susanne découvre et fait découvrir à sa famille le pouvoir de la lecture, Elida accompagne son mari malade à Kristiana, la capitale. Dans le sud c'est presque un autre monde, les gens du nord sont mal accueillis. Ainsi on peut lire dans l'annonce d'une maison à louer (en 1924) : "On n'accepte cependant ni Juifs ni ressortissants du Nord". Mais je remarque que dans le nord ce sont les Lapons qui sont souvent considérés comme des sous-hommes.

Ce qui est dit des vies de Hjørdis et Herbjørg est beaucoup moins développé. le personnage central en est le père de l'auteur, celui que la petite Herbjørg refuse de nommer, qui est "il" ou "lui". Rien n'est dit précisément, ce sont plutôt des allusions mais je comprends bien que quelque chose de terrible essaie de sortir là.

Cette lecture est pour moi une belle découverte. J'ai été dès le début happée par le récit et à la fin je quitte à regret ses personnages attachants. Je ne connaissais pas du tout Herbjørg Wassmo mais je pense que je n'en ai pas fini avec cette auteure.
Lien : http://monbiblioblog.revolub..
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