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3,74

sur 413 notes
En comparaison avec l’immense (à plus d’un titre) livre de Dinah, saga familiale portée par une héroïne hors du commun, Cent ans apparaît comme un récit édulcoré, simplement en raison de la personnalité de ces trois générations de femmes, plus ternes peut-être, plus humaines sûrement, dans un récit plus intimiste.

C’est là la principale différence, car l’on retrouve le cadre particulier de cette Norvège septentrionale, où le progrès arrive à pas feutré, porté par ceux qui perçoivent le vent du changement. La vie est dure, physiquement, mais la beauté de l’environnement qui séduit au fil des saisons, sans lassitude, rend acceptable ces contraintes. Et puis, à cette époque, les progrès de la communication sont trop embryonnaires pour susciter des envies que l’on interprète en besoin. C’est un séjour à Christiana (future Oslo) qui accentue le contraste du décalage temporel entre la ville et les terres rurales du Nord, sans pour autant induire un reniement des racines pour la famille.

Terre éprouvée aussi, par l’occupation allemande et son lot de drames humains, perçus comme autant d’injustices.

Les faits relatés sont banals, ce sont les épisodes de vies ordinaires, quelle que soit l’époque : amours déçues, ambitions étouffées, conflits de couples ou ruptures familiales. C’est aussi le portrait de destin de femmes sacrément courageuses, que la tâche n’effraie pas et qui peu à peu s’usent avec la succession des grossesses.

La forme est un peu déroutante, car la chronologie est très fantaisiste et l’on se surprend en cours de lecture à revenir au début pour trouver un arbre généalogique, qui n’existe pas…Un petit effort de réflexion peut être nécessaire pour resituer les personnages lorsque l’on change d’époque d’un chapitre à l’autre.

Si je devais donner un conseil: commencer par celui-là avant de se plonger dans la trilogie de Dinah, qui a une dimension romanesque beaucoup plus marquée. A noter le plaisir tout de même de retourner dans Cent ans l’un des personnages de la trilogie de Dinah.

La bonne surprise siège dans la dernière phrase, qui peut en quelques mots apporter un éclairage différent sur ce que l’on a entre les mains. Je n’en dis pas plus.

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Cent ans entre la naissance de l'aïeule Sara-Susanne en 1852 et celle de son arrière-petite-fille Herjborg en 1952 (oui, comme l'auteure, et d'ailleurs c'est l'auteure). Cent ans, surtout, comme le destin de quatre femmes dans le Nordland norvégien, entre espoirs, rêves, difficultés du quotidien et de (trop) nombreuses maternités.

Car, si la vie est âpre dans le Nordland, les femmes n'en sont pas moins fertiles, pour preuve douze enfants pour Sara-Susanne et une dizaine pour sa dernière fille Élida. Dans ce contexte, les femmes sont épuisées, débordées et pas franchement épanouies en famille. C'est ce qui m'a frappée et intéressée dans ce livre, bien plus que les parties modernes et un peu convenues sur Hjordis, Herjborg et Lui : voir comment ces deux femmes si différentes ont fait face.

Sara-Susanne m'a été très sympathique, du fait de sa bienveillance, de sa liberté de pensée, de son courage et de son attachement sincère aux siens. Élida nettement moins, pour ne pas dire pas du tout, tant sa dureté, son dévouement passionné à son mari et son égoïsme m'ont choquée. Mais, quand on en vient à détester vraiment un personnage, c'est peut-être la preuve qu'un livre est réussi...

Bref, je suis bien contente de vivre aujourd'hui et pas il y a Cent ans, et je me souviendrai de ce livre pendant longtemps, si ce n'est Cent ans...
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Cent ans c'est une saga qui se passe dans une famille norvégienne , c'est l'histoire de 4 générations de femmes dans un pays où la vie est rude , où les habitants sont ensevelis sous les nombreuses tâches , 100 ans c'est aussi l'évolution d'une société .
J'avais tellement entendu de critiques positives de ce roman que j'ai été étonnée d'être décue .
Ca commence pourtant de façon magistrale , le dépaysement est total puis c'est le début de la déception , j'ai attendu quelques jours et repris ma lecture , mais hélas rien ne se passe comme prévu , je suis définitivement décue .
J'ai aimé quelques passages bien sûr mais j'aurais aimé avoir eu plus de détails sur les différentes époques , il manque à ce livre un je ne sais quoi , de l'émotion ? J'ai eu du mal à comprendre Sarah -Anne qui rencontre , si ce n'est l'amour , en tout cas une personne comme on n'en rencontre qu'une par vie ,dans la personne du pasteur , comment peut-elle reprendre sa vie comme si rien ne s'était passé , après si peu de temps .
La magie n'a pas opéré pour moi et c'est dommage , heureusement j'ai vu qu'il y avait quelques avis dans le même sens . L'écriture m'a fait un peu penser à Anne-Marie Garat dans son roman ' Dans la main du diable ' , les critiques sont aussi très différentes .

C
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Le destin de quatre femmes d'une même famille à travers les époques. Sara-Suzanne l'arrière grand-mère fait un mariage de raison. Malgré un mari bègue qu'elle aimera malgré tout, de nombreux enfants pas toujours désirés mais aimés, une vie rude sur une île du pôle nord en Norvège, elle est à l'écoute de son corps, de ses sens. Une femme beaucoup plus libre que sa fille ou sa petite fille. Elida sa fille se marie avec un homme charmant mais intellectuel et malade. Les grossesses se succèdent, l'amour est toujours là malgré la maladie de son époux et la pauvreté. Elida fera le choix d'abandonner ses derniers enfants pour accompagner son mari dans le sud du pays pour consulter des médecins. Grâce à la main tendue de Sara-Suzanne, son mari pourra revenir au pays pour mourir et Elida tentera de recréer un noyau familial en reprenant ses enfants placés. HjØrdis dernière des enfants d'Elida, placés puis reprise par sa mère va avoir du mal à se construire. Elle se marie par dépit avec un homme qui l'adore, du moins le croit-elle. Elle se retrouve avec un fainéant, pervers et manipulateur et leur première fille HerbjØrg va en payer le prix. C'est d'ailleurs par HerbjØrg que cette histoire commence. Ses peurs du lui, du il, et ses ressources pour échapper à ses regards. Une reconstruction à l'envers, en remontant le temps pour disséquer les personnalités de femmes et chercher là ou tout à commencer. Un beau récit captivant.
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« Cent ans » , c'est la durée qui sépare l'auteure norvégienne Herbjorg Wassmo, de son arrière-grand-mère.
Cent Ans d'une chronique familiale intense, où se mêlent les joies, les larmes, les déchirements, les non-dits, les ruptures, les tensions, les rancoeurs, dans cette Norvège rurale du 19ème siècle finissant.
Tensions familiales quand un mariage n'est pas accepté, âpreté de la vie dans ce Norrland norvégien.
La tradition familiale est de vivre de la pêche et de la ferme.
La lutte contre les éléments est difficile, les conditions de vie parfois impitoyables.
Une galerie haute en couleurs, où l'on voit défiler des femmes fortes et dures ; qui doivent assurer la gestion de familles nombreuses.
Maternités rapprochées, dix enfants par femme en moyenne dans cette zone rurale au 19ème siècle, gestion de la ferme, le quotidien est particulièrement dur pour ces femmes pleines de mérite.
Herbjorg Wassmo nous brosse un portrait réaliste de ces femmes du 19ème siècle, bien avant les premières revendications féministes.
Une grande authenticité dans ce récit, qui s'inscrit dans la tradition d'écriture féminine scandinave.
Une oeuvre très charnelle.
J'ai plus particulièrement apprécié la première moitié du livre ; ensuite j'ai trouvé la deuxième partie plus répétitive.
Un coté très réaliste que l'on retrouve dans les autres oeuvres de Wassmo, comme le livre « Un verre de lait s'il vous plaît » qui évoque le drame de la prostitution.
Wassmo est une auteure très populaire dans les pays scandinaves.
Elle est célèbre pour sa trilogie de « Tora » et celle de « Dina » (portée à l'écran), c'est une ancienne institutrice passionnée de poésie. Elle vit à Hihnöy, une petite île située au nord du Cercle polaire.

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Sara Susanne, Elida, Hjørdis, Herbjørg. Quatre femmes, quatre générations, quatre destins. Un siècle de l'histoire d'une famille et d'un pays.
En six cahiers, sans respect de la chronologie, Herbjørg WASSMO nous raconte une lignée de femmes qui lui ont transmis des peurs, des peines, des blessures mais aussi des bonheurs, des valeurs, des amours, et surtout un courage à toute épreuve. de Sara Susanne, née en 1842, à Herbjørg, née en 1942, on découvre des vies de femmes qui ont aimé, souffert, subi, fait des choix.
Un livre de femmes donc, mais où les hommes sont loin d'être absents. En épousant Johannes Krog, Sara Susanne fait un mariage de raison. L'homme est certes bègue mais il est entreprenant. Sur les îles Lofoten, la vie est rude, les finances dépendent de la pêche, le couple y réussira. Mais pour Sara Susanne, l'horizon se limite à ses grossesses. Elle aura douze enfants.
La dernière, c'est Elida la rebelle. Elle se marie par amour mais contre l'avis de sa mère. Frédérik cultive un lopin de terre mais ce n'est pas un manuel et la famille vit chichement, surtout que les bouches sont nombreuses à nourrir. Mais Elida aime son mari, pour lui elle est prête à tout. Quand il doit être hospitalisé à Kristiana, elle n'hésite pas. Les quelques biens sont vendus, les enfants les plus jeunes placés et c'est le grand départ pour la capitale.
La petite Hjørdis ne pardonnera jamais à sa mère cet abandon. de 4 à 6 ans, elle ne verra plus les siens et l'arrachement à sa famille nourricière sera une nouvelle douleur tout aussi impardonnable. Comme sa mère elle fera un mariage d'amour mais amour n'est pas toujours synonyme de bonheur...En pleine guerre mondiale, elle mettra au monde, seule, la petite Herbjørg.
Herbjørg, petite fille sensible et torturée, sans cesse obligée de se cacher de "Lui". Ce qu'elle subit en silence fera d'elle l'écrivain de talent qu'elle est. Ecrire était sa seule façon de s'évader, de se libérer de ses souffrances. de petits carnets qu'elle cache soigneusement, un crayon jaune qu'elle taille avec un couteau naissent des histoires qu'elle écrit pour vivre et survivre.

Les paysages rudes mais magnifiques de Norvège, la neige et le froid, des femmes fortes...Herbjørg WASSMO s'est construite à partir de tout cela. J'ai lu tous ses livres et je comprends mieux maintenant ce don qu'elle a d'inventer des personnages féminins aussi flamboyants. Les confidences très personnelles qu'elle distille, la terrible souffrance qu'elle évoque sans jamais la nommer éclairent son oeuvre d'un jour nouveau.
J'ai dévoré ce roman, j'ai aimé et pleuré avec chacune de ces femmes. Herbjørg WASSMO a vraiment réussi, en mêlant la fiction et la réalité, en alternant les époques, à m'emporter pour un voyage bouleversant au pays des norvégiennes.
Des voix de femmes qui résonnent encore dans ma tête des mois après ma lecture.
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1848, c'est l'année du veuvage de madame Lind, mère d'une famille nombreuse dont l'aîné Arnoldus est âgé de quinze ans, suivent Jacob, Sara Susanne, personnage principal de cette saga et … les autres.
Sara Susanne a six ans en 1848, c'est alors que débute l'histoire des aïeux de Herbjørg Wassmo.
La saga s'achève le 6 décembre 1942 à la naissance de l'auteure.
Herbjørg raconte la vie de plusieurs générations de femmes, leurs faits quotidiens et aussi les situations exceptionnelles que peuvent rencontrer tout un chacun.
En compagnie de ces femmes de caractère, j'ai visité la Norvège, un voyage de cent ans !
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Extrêmement déçue par ce roman que j'ai trouvé d'une platitude extrême, je me suis donc arrêtée à 46 % de ma lecture (sur liseuse), soit un peu moins de 300 pages.

C'est l'histoire d'une famille du Nord de la Norvège et notamment de ses femmes, entre le 19ème et le 20ème siècles.

Il y a quelques aspects intéressants notamment pour qui aime ce beau pays, ou encore sur les évocations des conditions de vie des femmes il n'y a pas si longtemps.

Mais c'est à mes yeux long, fastidieux, inutilement descriptif, décousu dans la narration, les personnages sont difficiles à suivre tellement ils sont nombreux.

Un gros flop pour moi, à regret.
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Que sait-on de ses arrière-grands-mères ? L'une est morte en accouchant de son neuvième enfant, une autre a été placée à la campagne par l'assistance publique, une autre encore vivait dans une région viticole comme en témoigne une photo de fin de vendanges, presque rien finalement… Dans le cas d'Herbjørg Wassmo, la curiosité de l'écrivain s'éveille lorsque sa fille trouve une publication parlant d'un retable dans la cathédrale des îles Lofoten. le peintre, très doué, était un pasteur, et le modèle une certaine Sara Susanne Krog, qui n'est autre que l'arrière-grand-mère maternelle de Herbjørg Wassmo. Elle se lance dans des recherches sur sa famille, s'inspire librement de ce qu'elle peut en retrouver, poussée par le fait que cent ans exactement la séparent de Sara Susanne, et aussi peut-être parce qu'il est temps pour elle d'évoquer des souvenirs douloureux de sa propre enfance. Elle retrace donc un siècle, de 1860 à 1960 environ, entremêlant différents épisodes de l'histoire familiale, commençant dans le Nord avec Sara Susanne, son arrière-grand-mère, qui épouse Joannes Krog parce que sa famille peine à nourrir de trop nombreuses bouches. Elle-même aura de nombreux enfants, dont Elida, qui quittera les Lofoten pour Kristiania, avant qu'elle ne devienne Oslo, pour faire soigner son mari gravement malade. L'une de ses filles, Hjørdis, reviendra dans le nord et sera la mère de la petite Herbjørg.
Rassurez-vous, on ne se perd pas du tout dans la généalogie, et cette saga familiale vue du côté des femmes, mais également de leurs relations avec les hommes est tellement passionnante que je n'ai pas vu filer les 560 pages !
la suite...
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Très belle saga familiale sur quatre générations de femmes que nous propose ici Herbjørg Wassmo. J'ai beaucoup aimé découvrir le destin de ces femmes fortes mais pas épargnées par la vie, leurs doutes et leurs difficultés, leurs peurs et leurs petits bonheurs.

Nous voyons à travers ces destins les difficultés rencontrées par les femmes : pas toujours la chance de pouvoir avoir une éducation, le poids d'une famille nombreuse à gérer, les grossesses à répétition, le fait de devoir tirer un trait sur certains rêves.

J'ai également apprécié découvrir les moeurs et une petite partie de l'histoire de la Norvège, notamment la vie de pêcheurs ou de marins dans les îles du Nord, la découverte de Kristiania (appelée Oslo par la suite), la vie pendant la deuxième guerre mondiale et sous occupation allemande (rapidement abordée pendant la dernière partie). J'ai été choquée par la discrimination ambiante envers les personnes venant du Nord du pays (notamment dans l'annonce à louer où il est dit que la maison ne sera pas louée à des gens du Nord).

Les personnages féminins sont particulièrement réussis, mais j'avoue avoir eu un faible pour certains hommes aussi, Johannes la bonté incarnée, heureux de bonheurs simples, et Frédéric, cet érudit au coeur tendre, toujours avide de connaissances et de partage.

Je dois avouer avoir eu besoin de quelques secondes parfois pour me repérer dans les personnages et les changements d'époque, mais la narration est très agréable et il est intéressant d'alterner les récits. J'aurais beaucoup aimé pouvoir continuer un peu à suivre l'histoire de ces femmes attachantes.
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