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Citations sur Miss Jane (23)

Elle était si affairée et fatiguée qu'il semblait que le temps n'avait plus d'importance. Il passait moins qu'il ne disparaissait, comme ses souvenirs que l'on néglige et qu'on oublie. Des années peuvent s'enfuir de cette façon quand on mène pareille existence.
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« Mais désormais, elle y pensait beaucoup, elle y pensa durant tout l’hiver et ce début de printemps. Elle se savait différente. Elle comprit avec davantage de clarté encore qu’elle était la seule à être faite comme elle. Elle était bizarre. Elle s’habitua à ce sentiment de honte brûlant qui pouvait lui monter au visage, lui picoter soudain le cuir chevelu et lui donner envie de pleurer. L’été était en avance et battait déjà son plein en juin. Il faisait chaud. Elle se mit à porter des robes légères et abandonna sa couche. Elle restait à l’ombre toute la journée, et se précipitait derrière un buisson ou un arbre quand le besoin s’en faisait sentir, au lieu des espaces ouverts qui lui allaient très bien quand elle était plus petite. (…) Et chaque fois que cela se produisait, elle ressentait cette flambée de honte, et elle éprouvait alors le sentiment cuisant de sa propre bizarrerie. »
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« Toutes les choses de cette nature, apparemment sans rapport les unes avec les autres – les pluies torrentielles, le liquide salé qui jaillit d’une huître charnue et glacée, la peau douce des champignons des bois, la mort soudaine et violente d’une poule, le bouton plissé d’une fleur avant qu’elle s’ouvre, une meute de chiens sauvages efflanqués qui trottinent dans un champs, le grincement d’une ligne à pêche qui se tend sous les assauts d’une brème, le moment où l’on détache de ses arêtes la chair blanche et fine du poisson, une coquille de noix lisse et dure dont la forme ovale vous roule au creux de la paume, la sensation presque palpable que la lumière décline – tout, pour Jane, avait quelque chose de sexuel. Non que ce fût ainsi qu’elle l’aurait exprimé ou aurait pu le faire, en particulier à cet âge (6 ans). Mais elle le sentait en elle aussi profondément et aussi fort qu’un amant. Elle se laissa tomber dans les herbes hautes du bosquet et dans l’obscurité, une sorte de courant électrique la traversant, pareil aux délicieuses palpitations de l’extase. »
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« Malgré son isolement, Jane commença à s’intéresser aux garçons. Cette prise de conscience nouvelle se fit lentement, graduellement. Du fait que les garçons étaient des garçons, d’étranges créatures appartenant à une espèce distincte, qui présentaient les mêmes caractéristiques physiques que la sienne mais avec avec des secrets cachés, des différences mystérieuses. Importantes d’une certaines façon, pour elle en particulier. (…) Elle s’était mise à les regarder d’un autre oeil. Un peu à la manière d’un animal de la forêt ou d’un oiseau qui, tranquillement à l’abri, observe une nouvelle créature traversant ses bois, debout sur ses deux pattes de derrière et qui exhale une odeur forte et exotique. »
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Je préférerais aller jusqu'à Baltimore, mais ce serait une véritable expédition pour une enfant de sept ans sans ses parents.
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Histoire de Jane, Boulversante. Un livre très prenant.
A lire Absolument.
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Les Grecs pensaient que l'amour physique était la forme la plus méprisable de l'amour. Le vrai était proche de l'amour divin. Ou quelque chose de ce genre. L'amour pur entre deux êtres avait davantage de valeur. Pour eux, je suppose que la plus haute forme d'amour transcendait l'amour physique, qu'elle était plus forte.
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"Croire, c'est une question de foi. Pas une certitude", reprit-elle.
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La mort pouvait émouvoir et effrayer les jeunes, se dit-il, mais pas comme elle affectait leurs aînés,, qui y pensaient tous les jours et la redoutaient.
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C'est quand elle dansait avec Elijah qu'elle était le plus heureuse. Il lui murmurait, en se penchant à son oreille : "Comment tu as décidé de commencer à sortir comme ça ? Tu es tellement jolie. Mais tu as l'air un peu étrange.
Je suis étrange."
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