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Jane est la petite dernière de la famille Chisolm. Conçue « par accident », elle naît avec une malformation dont on apprend très vite qu'elle la prive du contrôle de ses sphincters et de la possibilité d'avoir plus tard des relations sexuelles et donc, des enfants. Parce qu'en 1915, la médecine n'est pas encore suffisamment avancée pour réparer ce handicap physique. Jane et sa famille doivent donc apprendre à vivre avec ce problème et faire en sorte que, justement, il n'en soit plus un, ou le moins possible. Dans leur ferme du Deep South rural, dans le Mississippi, Jane et ses parents tentent de mener une vie normale, et la petite grandit sans trop réaliser qu'elle est différente. Elle le comprendra quand elle entrera à l'école à l'âge de six ans. Elle qui était si enthousiaste à l'idée de se faire des amis, elle déchantera vite et ne restera pas longtemps en classe, constatant avec déception qu'elle ne pourra jamais être comme les autres enfants. Les années passent, pendant lesquelles Jane travaille à la ferme avec ses parents, puis plus tard en ville, auprès de sa soeur qui tient une blanchisserie. En dehors de sa famille et du Dr Thompson, le médecin de famille qui la suit depuis sa naissance et qui restera son meilleur ami et confident, Jane fréquente peu les gens, et repousse même ceux qui tentent de l'approcher, trop consciente que personne n'est prêt à partager sa vie avec elle.
Il ne faudrait pas croire pour autant que Jane se pose en victime et s'apitoie sur son sort. Elle est forte et courageuse, déterminée à vivre intensément dans les limites de son handicap. Elle prouve qu'il est parfaitement possible pour une femme, même à cette époque, d'être indépendante et de vivre sans la protection d'un homme. N'empêche, difficile de ne pas avoir le coeur brisé à la lecture de ce roman : une vie dont on sait dès le départ qu'elle sera faite de solitude (assumée, certes, mais quand même) dans ce contexte rural, avec très peu d'espoir que la science évolue assez rapidement pour améliorer la situation de Jane. Tout cela est triste et déchirant, même si on nous présente Jane comme une petite fille joyeuse et pleine de vie, puis comme une femme tenace.
Miss Jane est un roman doux-amer, qui me laisse un sentiment mitigé. Oui, c'est touchant, on se sent impuissant, on s'interroge sur le sens de la vie dans de telles conditions. En même temps, cela manque de consistance. le livre s'attarde longuement sur l'enfance et l'adolescence de Jane, détaillant la construction de sa psychologie et la façon dont elle fait face à son handicap, tandis que le reste de sa vie est évoquée très rapidement. Bien sûr, elle mène une existence monotone où il se passe peu de choses, mais j'ai surtout eu l'impression que l'auteur n'avait plus rien à dire, en dehors de quelques envolées lyriques qui tombent plus ou moins à plat. Il semble s'être inspiré de la vie de sa grand-tante pour écrire ce roman, mais hormis cet hommage, je n'ai pas vraiment compris où cela menait.

En partenariat avec les éditions Grasset via Netgalley.
Lien : https://voyagesaufildespages..
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Miss Jane est une bien courageuse petite personne !
Elle est née avec une malformation bien encombrante ... Gros problème d'absence de sphincters.
Mais elle bénéficie d'un caractère accommodant (elle en a bien besoin avec une mère acariâtre, un père alcoolique et taciturne et une grande soeur qui rue dans les brancards). Elle est soutenue aussi par le bon docteur Thompson qui voudrait tellement que la médecine progresse et trouve une solution à ce handicap.
Elle avance donc dans la vie à petits pas. Elle profite du soleil, des champs de coton, du bétail, des oiseaux, de la nature, enfin. Nous sommes dans le Mississipi, et le 20e siècle est déjà entamé depuis quelques années. Nous assistons au déroulement assez paisible de son enfance, puis de la découverte de l'amour à l'adolescence. Celui-ci pourra-t-il se concrétiser ? Rien n'est moins sûr ! Et quid de sa vie adulte ?


Vous l'avez compris, il ne se passe pas grand-chose dans ce roman. Enfin, si l'on peut traiter de « pas grand-chose » une vie humaine quelle qu'elle soit !
La vie quotidienne, les faits marquants, les rencontres faciles, l'avenir plus difficile, la solitude...
Le handicap évidemment est au centre de tout puisque c'est lui qui rythme la vie de Jane et qui lui autorise ou pas les relations avec les autres.


S'agit-il d'un roman contemplatif, alors ? Pas vraiment. Plutôt d'un roman où les petites choses sont mises en valeur. La couture, la promenade, les repas, les conversations, les relations familiales, les premiers émois, les consultations médicales.
C'est charmant, c'est quelquefois poignant, c'est lent, c'est souvent assez ennuyant. La monotonie nous guette au coin des pages, même si l'héroïne elle-même est tout sauf banale.


Cette lecture a au moins le mérite de faire prendre conscience de tous ces gens qui, envers et contre tout, envers et contre leur handicap quel qu'il soit, continuent à vivre « normalement », à vouloir surfer sur cette grande vague qui nous transporte tous et qui nous emporte tous au même endroit, finalement.
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Est-ce le hasard? Est-ce la conjonction d'un état d'ébriété pour l'un et l'inconscience chimique pour l'autre , qui ont permis que malgré son âge, la sévère Mme Chisolm mette au monde une enfant que l'on sait d'emblée différente. Et pourtant, les années qui passent confirment qu'elle est jolie, intelligente. Alors qu'est-ce que qui la met en marge de la communauté des gens ordinaires? On le sait d'emblée, une malformation la prive du contrôle de ses sphincters, à une époque , la première moitié du vingtième siècle, où la chirurgie n'est pas encore capable de corriger les erreurs de la nature . Elle devra sa vie entière vivre avec cette infamie qui l'isole dans un monde d'odeurs infamantes.

Centré sur la vie intime de Jane, le roman se déroule dans le Mississipi, et Jane naît en 1915.
Outre la subtile analyse de la construction psychique de cette jeune fille différente, Brad Watson dépeint une Amérique profonde, isolée de l'agitation citadine, et pourtant impactée elle-aussi par les balbutiements d'une économie dont le fragile modèle expose les plus démunis aux risques de la faillite.

C'est avec beaucoup de pudeur que l'auteur aborde ce sujet délicat. Il parvient ainsi à nous la rendre éminemment attachante, et l'on regrette que la hasard qui la fait naître à cette époque la prive d'une existence parfaitement normale.
C'est dans une famille blessée que grandit la fillette, auprès d'une mère froide et d'un père intempérant.
C'est donc aussi un état des lieux de la médecine , incarnée par le Dr Thompson , le médecin de famille qui compense sa solitude et ce que l'on appelait pas encore la charge de travail, à l'aide de breuvages fermentés artisanaux et donc hautement délétères.

Il se dégage de ce roman une bienveillance amène, malgré un sujet difficile, que l'auteur parvient à traiter avec subtilité.

Merci à Netgalley et aux éditions Grasset pour leur confiance .
Lien : http://kittylamouette.blogsp..
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Jane Chisolm naît au début du vingtième siècle dans une ferme de l'état du Mississippi. Tout serait dans l'ordre des choses de la vie, si Jane ne naissait pas avec un handicap qui fera obstacle à une vie normale en société, qui fera obstacle à une vie de femme tout simplement, si ses parents ne se reprochaient pas la culpabilité de ce handicap, oubliant, par là même, de lui prodiguer les marques d'affection dont elle a besoin, si ce handicap n'était pas à l'origine d'une amitié affectueuse qui va se tisser entre cette petite fille et le médecin qui l'a mise au monde.

Autant de chapitres comme autant de moments de la vie de Jane, comme autant de faits marquants dans son quotidien, ou dans L Histoire ( nous sommes au début du siècle : les habitudes de vie sont bousculées, les guerres et la la crise de 1929, le racisme omniprésent sont autant de tragédies qui obligent Jane et sa famille à parvenir à s'adapter pour continuer à vivre dans la ferme).
Autant de chapitres comme autant d'années qui passent et nous font côtoyer cette petite fille , cette adolescente, et enfin cette jeune femme avec une affection qui rejoint celle de ce médecin qui ne cesse d'espérer que les progrès de la science s'accélèrent et permettent un jour à Jane de mener une vraie vie de femme, de se marier, d'être mère si elle le décide.
Présent au premiers moments de sa vie, il ne cessera d'être toujours disponible pour elle, comme un confident, un ami, celui qui sait prêter l'oreille à tous les questionnements...


Jane, à cause de la remise en cause de toute forme d'intimité avec les autres - même l'école ne saura l'accueillir comme une enfant à part entière, porte un regard aigu sur ceux qui l'entourent et ressent plus intensément que quiconque, les émotions que la vie va lui faire éprouver. La pureté et la violence de ses élans n'ont d'égale que la force de caractère dont elle fait preuve, essayant en toute chose et à tout moment, de donner et de prendre le meilleur de ce qui est disponible.

Une vie en retrait, toute en observation, en écoute du silence, riche de la présence d'animaux comme autant de refuges, proche d'une nature rédemptrice. Une vie de solitude rassurante, quand vivre aux côtés des autres est source de trop de contraintes, trop de retenue, trop d'obligations qui finissent par en chasser toute couleur.

le regard d'une fille pour un père silencieux, portant une culpabilité qu'il ne sait comment faire pardonner, qui saura aimer, plus que tout, cette fille dont il se reproche d'être le seul responsable de ses difficultés.

Une mère absente qui se retranche de ses émotions derrière le souvenir de son petit garçon mort avant la naissance de Jane et qui a épuisé toute forme d'amour dans cette absence qu'elle refuse d'accepter.

Des frères plus âgés partis vivre leur vie, loin de la ferme des parents, une soeur qui ne songe qu'à quitter sa famille dans un rêve d'émancipation.



C'est finalement le récit très fort d'une vie toute en différence, délibérément acceptée comme telle, dans laquelle le courage de Jane lui permet de se réjouir pleinement des bonheurs qu'elle sait accueillir et du regard plein de compassion qu'elle porte sur ceux qui lui sont proches.



Un très beau portrait d'une belle âme dont on se prend à croire qu'elle nous accompagnera désormais sur le sentier escarpé de l'existence.
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Ce n'est pas du tout un roman d'aventure ou d'action, c'est à peine l'histoire d'une vie.
Contemplation, délicatesse, mélancolie, empathie… voici les couleurs de ce livre.

La mère de "Miss Jane" ne croyait pas à sa grossesse, pourtant en cette année 1915, dans l'état du Mississippi, elle met bien au monde une petite fille.
L'enfance de Jane Chelson est d'abord insouciance sous les soins de sa grande soeur …

Grâce : "Aujourd'hui, malgré son extrême jeunesse, elle ressentait la nostalgie d'une enfance disparue, et réfléchissait une fois de plus à comment s'enfuir. Mais elle ne parvenait plus à se cuirasser complètement contre les sentiments qu'elle éprouvait pour cette fillette, sa petite soeur et le seul membre de la famille dont elle appréciait ne serait-ce qu'un peu la compagnie. Avec ses cheveux devenus blonds et ses yeux bleus, on aurait cru un enfant échangé à la naissance et laissé devant la porte de cette femme acariâtre et de cet homme si sombre, et pourtant cette fillette insolite et affligée d'une malformation était bel et bien là, le teint mat comme ses parents, mais avec des yeux bleus, plus bleus que les siens. Elle ne voulait pas l'aimer, pas aimer "ça" comme elle l'appelait parfois, mais elle songeait, il faut bien que j'aime quelque chose." p60 et 61

En grandissant, Jane commence à prendre conscience de sa différence. le docteur Thompson qui la suit depuis sa naissance, l'aide à comprendre.
Jane est jolie et surtout intelligente, elle s'accommode de son handicap. Son premier amour sera son premier renoncement, d'autres suivront… ainsi, toujours ira la vie de Jane… entre douceur et amertume, entre résignation et volonté.
Souvent solitaire mais déterminée à trouver le bonheur là où il se trouve, le plus simple soit-il… Miss Jane nous donne une leçon.

Là où on ne peut rien changer, faire avec, et des petits riens agréables en faire son bonheur !
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Miss Jane Brad Watson Editions Grasset 05/09/2018 #MissJane #NetGalleyFrance
Quand Jane Chilson nait en 1915 dans une petite ferme du Mississippi c'est la consternation. Cette enfant, la dernière d'une fratrie de 4 , est loin d'être désirée. Sa mère a 39 ans et ne se remet pas de la mort de son petit garçon quelques années plus tôt , alors lorsque le Dr Thompson lui annonce que la petite Jane est atteinte d'une malformation handicapante elle se referme encore plus rendant le monde entier responsable de ses malheurs et surtout son époux ...
Brad Watson certes nous brosse le portrait de Jane, une enfant joviale, courageuse, intelligente qui malgré tout essaiera toujours de faire face à son destin mais il ne s'arrête pas là. A travers ce récit c'est aussi l'histoire des Etats du Sud au début du 19ème siècle qui nous est relatée. Une Amérique rurale qui prend de plein fouet elle aussi la crise de 1929. 100 ans à peine nous sépare dans le temps de Jane , que de progrès accomplis par la médecine et la chirurgie depuis. J'ai pris beaucoup de plaisir à accompagner Jane tout au long de sa route, j'ai partagé avec elle les plaisirs de la nature , les soubresauts de ses émois amoureux, sa résignation combative devant l'adversité et les aléas de la vie. Un bien beau roman servi par une belle plume. Un sujet douloureux traité avec bienveillance et délicatesse , une belle réussite.
Un grand merci aux éditions Grasset pour ce partage .
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****

Alors que le couple Chilsom se pensait trop vieux pour avoir d'autres enfants, ils donnent naissance en 1915 à une petite fille, Jane. C'est le docteur Ed Thompson qui accouchera Ida et qui s'apercevra le premier des malformations de l'enfant. Jane n'aura jamais une vie normale : sans sphinctère, elle devra s'adapter pour éviter les « accidents ». Sans organe sexuel visible, elle ne pourra prétendre à devenir mère...

Miss Jane est un roman touchant sur le handicap, le regard des autres, l'acceptation de soi et son corps.
Brad Watson écrit avec beaucoup de justesse sur le quotidien de cette jeune fille et on ne peut qu'être admiratif de son courage.

Sans jamais tomber dans la description médicale ou l'étude de cas, Brad Watson dépeint les découvertes, les avancées et les questionnements du début du XXème siècle. Il a le génie de nous plonger également dans une famille où le silence semble le mode de fonctionnement. Nous sommes aux côtés de Jane, de son père aimant mais maladroit, de sa mère froide et peureuse et de sa grande soeur qui cherchera par tous les moyens à fuir la ferme familiale.

J'ai apprécié tout autant l'écriture que l'ambiance tranquille, l'histoire émouvante et les personnages blessés qui se battent pour avoir une vie digne.

Un grand merci à NetGalley et aux Éditions Grasset pour leur confiance.
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Miss Jane est l'attendrissante histoire de la petite Jane, née avec une malformation urogénitale l'empêchant de maîtriser ses sphincters. Elle est née dans une ferme du Mississippi et apporte un rayon de vivacité chez le couple taciturne de ses parents et chez sa grande sœur Grâce qui ne vit que pour le moment où elle quittera la maison. Nous sommes alors au début du 20ème siècle. Le médecin de famille, le Dr Thomson va se prendre d'amitié pour cette petite fille et se démener pour trouver auprès de ses confrères renseignements et soutien. Les émotions que vit la petite Jane sont immanquablement suivies de défécation subite, l'isolant un peu plus en grandissant. Cette anomalie physiologique va l'aider à se forger un caractère d'indépendance, elle trouve refuge dans la solitude des bois et dans les tâches inhérentes à la vie rurale.
J'ai espéré avec Jane et son médecin, j'ai cru, comme eux, que la chirurgie progresserait et pourrait résoudre ses souffrances. Mais Jane restera toute sa vie en marge et ne pourra espérer vivre une vie de couple ni fonder une famille.
C'est une lecture sans prétention, qui s'attarde beaucoup sur les sentiments de la petite fille, le confinement de la jeune femme, mais qui expose aussi les bouleversements socio-économiques de la première moitié du 20ème siècle aux USA.
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Je ne sais plus comment ce roman est arrivé dans ma bibliothèque mais je suis très contente de l'y avoir trouvé. J'ai passé un moment très agréable avec Miss Jane, petite fille ,puis jeune fille et femme avec une force de caractère tout à fait impressionnante. Venue au monde avec une malformation très handicapante, elle va se battre pour vivre avec sans jamais être dans la plainte. Son image de femme va être mise à mal, et elle va devoir imaginer, deviner ce qu'est le corps feminin tout en se privant, s'empêchant de vivre sa feminité.
J'ai beaucoup aimé l'atmosphère de ce roman du début du 20e siècle dans une Amerique rurale.
Le courage, la determination et le goût de la liberté de Jane en font un personnage extrêmrment attachant et émouvant.
Ce roman sur la différence mais aussi sur la feminité, la sexualité est écrit avec une plume pleine de poésie et une justesse des mots.
Résilience, force et courage mais aussi une impression de gâchis sont des sentiments qui s'entremêlent dans ce roman que j'ai eu grand plaisir à lire.
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USA début 1900. Jane est une gamine, qui à la naissance, et durant le reste de sa vie, souffrira d'une forme d'incontinence, la privant de vie sexuelle. Une fascination pour le médecin de famille qui se renseignera auprès de ses confrères et sera toujours à ses côtés. le problème est que l'auteur, qui dit avoir mis sept ans à l'écrire, ne reste qu'en surface. Il part sur un chemin, et on se dit enfin il va se passer quelque chose, eh bien non il bifurque à chaque fois, alternant avec de belles descriptions de la nature. le tout en fait, à mon goût, un roman bien plat.
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