La Renarde

Hazel, belle jeune femme aux 18 printemps, à la flamboyante chevelure rousse et aux yeux ambrés, vit avec son père une vie semi-sauvage. Amoureuse de la nature, mère de substitution de tout animal éclopé, elle glisse sur le monde son regard innocent et naïf, ignorant tout des préoccupations qui sont habituellement celles de son espèce.
Afin de sauver sa renarde dont l'appétance pour les poulets lui a attiré les foudres du père d'Hazel, cette dernière accepte de se marier avec le premier venu.

Et là a commencé ma grande déception. Les débuts étaient prometteurs car confronter Hazel au mariage, c'est aussi confronter la liberté absolue aux conventions, ou encore la nature à son exploitation. Alors oui il y a de ça et heureusement mais il y a surtout une nymphette, ignorante du trouble qu'elle fait évidemment apparaître chez les hommes,et un triangle amoureux insipide où cette même jeune fille innocente (et qui semble figée dans son psychisme enfantin quoi qu'il lui arrive) est tiraillée entre une attraction incompréhensible pour l'archétype du mâle dominant machiste et bourrin qui a décrété qu'elle lui appartenait et le presque aussi caricatural pasteur attentionné, au respect qui confine à l'admiration, et qui se languit d'amour sans oser l'exprimer en s'attendant à ce que cela éveille une ardeur insoupçonnée chez Hazel (bref le mec qui sait pas sortir de la friendzone dans laquelle il s'est mis tout seul).

Les sentiments de l'héroïne apparaissent et disparaissent à tour de rôle selon avec qui elle se trouve, j'ai eu l'impression de lire l'équivalent d'un disque rayé de piètre intérêt. de touchante, Hazel m'est devenu agaçante. Mais je dois reconnaître que son rapport à l'environnement, l'acharnement dont elle est la cible et ce que cela révèle sur les injustices subies par les femmes sauve un peu le reste, de même que la fin a rehaussé quelque peu mon ressenti.