Autour d'Honor, tome 3 : Une aspirante nommée Harrington

Les terroristes des uns sont les combattants de la liberté des autres.

Une réputation d'ivrogne permet d'éviter autant d'ennuis que l'être pour de bon peut en causer.

Le capitaine Courvoisier avait souligné plus d'une fois que, même – et peut être surtout – s'il avait tord, un commandant ne devait jamais oublier sa « tête de pacha ». Rien ne détruisait plus vite la cohésion d'un équipage que la panique, et rien n'engendrait mieux la panique qu'un commandant ayant perdu son assurance.

La vie à bord d'un vaisseau consiste en dix pour cent de dur labeur, quatre-vingt-neuf pour cent d'ennui et un pour cent de pure terreur.

Une des procédures standard du kidnapping consiste à tuer la victime immédiatement. Çà évite de devoir la garder prisonnière et ça élimine tout témoin. Mais c'est une manœuvre à laquelle ne recourent que les purs amateurs et les professionnels accomplis. Les amateurs parce qu'ils ne se rendent pas compte qu'il est difficile de disposer d'un cadavre vite et sans laisser de traces, et les pros parce qu'ils en sont capables.

Le lieutenant Santino, responsable du quart, occupait le fauteuil de commandement au centre de la passerelle et offrait l'image même de l'officier spatial compétent : les avant-bras bien à plat sur les accoudoirs, les épaules fermement collées au dossier droit, la tête droite pour mettre en valeur un mâle profil, et, dans les yeux, une absence d'intelligence quasi terrifiante.