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3,66

sur 2310 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Le professeur Adjemian, paléontologue de renom, est assassiné alors qu'il s'apprêtait à révéler au monde la découverte du fameux «chaînon manquant » entre le singe et l'être humain. Sa voisine et jeune journaliste, Lucrèce Nemrod, va se lancer, avec l'aide d'Isidore Katzenberg, un ancien reporter de renom vivant reclus, de faire la lumière sur cette affaire.

En choisissant de s'attaquer à ce mythe du chaînon manquant (car c'est bien ce qu'est devenu, avec les progrès de la science ce concept darwinien de la « forme de transition »), Bernard Werber place son roman sous le signe de l'ambigüité. Nul doute que l'ex-journaliste qu'il est ne saurait ignorer les avancées scientifiques et le fait que la théorie d'un chaînon manquant a été abandonnée même par les darwiniens purs et durs, ce qui ne l'a pas empêchée de s'ancrer durablement dans l'imaginaire collectif. Voilà qui tombe bien puisque c'est bien d'imaginaire qu'il est question dans ce défi et dans le nom du groupe d'auteurs dont nous parlons.

De fait, sous prétexte de réfléchir ou de faire réfléchir le lecteur à la question de savoir d'où vient l'Homme, Werber lance ses personnages dans une enquête qui les amène à se confronter à diverses théories en la matière – la plupart particulièrement tirées par les cheveux, de l'arrivée d'extraterrestres sur Terre à un ancêtre phacochère – qui sont celles des différents suspects. le lecteur se trouve donc dans une espèce d'entre-deux, entre théories scientifiques ou pseudo-scientifiques et une action située dans un monde contemporain mais où les personnages évoluent dans une autre réalité : l'héroïne se promène en side-car avec un casque en cuir d'aviateur de la première guerre mondiale, son acolyte vit dans un château d'eau dans le réservoir duquel évoluent des dauphins, une visite dans une usine de charcuterie nous entraine à la rencontre d'une machinerie digne des Temps Modernes…
Et l'auteur de pousser si loin la théorie du chaînon manquant qu'il alterne les chapitres mettant en scène Lucrèce Nemrod et d'autres, situés en Afrique de l'Est il y 3.7 millions d'années, dont le héros n'est autre que LE chaînon manquant. La théorie de Werber étant ici qu'un seul individu a pu être à l'origine de l'espèce humaine. Théorie qui n'a rien de scientifique et qui est prétexte pour l'auteur à faire écho aux aventures de Lucrèce Nemrod et Isidore Katzenberg et à se glisser – assez maladroitement parfois, nous y reviendrons – dans la peau du primate préhistorique.

Sur le fond, donc, l'auteur développe en effet un « imaginaire » qui lui est propre et est même sa marque de fabrique, mêlant un vernis scientifiques avec divers messages à tendance philosophico-existentielle qui ne sont pas sans évoquer les biscuits chinois et donc, se veulent rassembleurs dans le sens où chacun pourra finalement y trouver ce qu'il veut. Si on peut reprocher cette naïveté ou pseudo-naïveté à l'auteur – les passages sur les pensées profondes de IL, le primate africain, sont parfois terriblement lourds, notamment lorsqu'il rencontre l'amour – force est de reconnaître qu'elle permet de laisser assez souvent place au propre imaginaire du lecteur, amené à élaborer ses propres théories (pour peu qu'il le désire et qu'il n'ait pas non plus envie d'aller trop loin).
On pourra sans doute lui reprocher ses raccourcis concernant les théories sur l'origine de l'homme et sa philosophie un eu simpliste, mais il convient par ailleurs de ne pas perdre de vue l'aspect « grand public » du roman et le fait qu'il ne s'adresse de toute évidence pas aux scientifiques, aux philosophes ou au théologiens, même si on peut censément se demander ce qu'en tirera le lecteur, en espérant que ce ne sera en l'occurrence qu'un bon moment de divertissement et pas une idée définitive de la théorie de l'évolution.

Sur la forme, on continue après la lecture de plusieurs romans des auteurs de la Ligue de l'Imaginaire, de s'étonner des choix des noms des personnages, à ceci près que, ici au moins, le côté constamment décalé est clairement assumé, l'auteur ne manquant par ailleurs pas d'un certain humour.
Du côté de l'écriture, le style est relativement sobre et sans grande recherche, ce qui permet de limiter les approximations et/ou curiosités lexicales ou grammaticales qui émergent parfois (« elle engouffra une cigarette », p.132 « le ventre de IL commence à gargouiller, mécontent de ne pas être assouvi », p. 143). L'action est d'évidence privilégiée avec bien sûr toutes les licences que s'accorde l'auteur en la matière (l'arme sortie de nulle part, l'accumulation d'heureuses coïncidences…) qui passent cependant relativement bien du fait que le vernis scientifique évoqué auparavant, et dont pourrait se prévaloir le roman, est clairement contrebalancé par le décalage assumé des personnages et des actions qui, de toute évidence, sont placés dans un monde proche du notre, avec un léger ancrage dans le réel, certes, mais clairement imaginaire.

Au final, le père de nos pères est un livre qui se laisse plutôt bien lire, au moins pendant les deux premiers tiers ; la dernière partie, qui accumule les rebondissements et joue sans finesse sur le registre sentimental apparaît plus indigeste. Bref, un honnête divertissement pour peu que l'on ne cherche rien d'autre.

Bernard Werber, le père de nos pères, Livres de Poche, 2002.

Lien : http://www.encoredunoir.com/..
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Un roman qui ne m'a pas transporté, si vous n'avez jamais lu Bernard Weber je vous déconseille celui-ci en premier vous risqueriez d'être déçu…
Je n'ai pas aimé les différents personnages et finalement la paléontologie m'a également peu intéressée.
A chaque chapitre on change d'époque d'un côté les pensées d'un primate vieux de 3,7 millions d'années et de l'autre notre époque avec l'enquête sur l'assassinat d'un paléontologue.
Cela permet de garder un certain rythme dans l'histoire qui je trouve traîne tout de même un peu en longueur alors que le roman fait un peu moins de 400 pages.
Au final j'ai trouvé le tout un peu « bancal ».
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D'où venons nous ? ?
Bernard Werber s'attaque ici à une question qui taraude plus d'un scientifique...
Il nous embarque dans son enquête paléontologique accompagné de deux enquêteurs originaux et farfelus... tout autant que les personnages que ces zigotos vont rencontrer au fil des investigations.
On y rencontre aussi bien un trapéziste raté, qu'un paléontologue sur le déclin qu'une charcutière aux idées bien arrêtées !
Bref, un vrai melting-pot de caractère et surtout de théorie !!
Et justement, c'est sans doute là où Bernard Werber m'a perdu... Trop de théories loufoques, trop de rebondissements improbables, trop... Et trop c'est trop...
Trop de cochon, retournons à nos fourmis...
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Le speech du livre paraît intéressant aux premiers abords... Une enquête policière sur un meurtre qui conduit finalement à répondre à la question "d'où venons-nous ?".

Le début du roman est prenant. le lecteur se laisse prendre au jeu et veut avoir la réponse à cette enquête.
Rapidement, le récit devient totalement incohérent et farfelu. Les personnages sont en vérité de véritables clichés.
En outre, le style d'écriture de Werber n'est pas plaisant. Oui ce roman est mal écrit et le rend d'autant plus mauvais.
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Cette enquête sur fond anthropologique avance avec régularité avec des personnages sympathiques. Néanmoins, c'est un roman inégal avec des passages attendus et une parfois une écriture rapide qui ne tient pas forcément la route... On arrive à discerner les idées qui viennent comme une inspiration et celles qui sont travaillées et c'est dommage.
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Le professeur Adjémian est assassiné dans son appartement à Paris. Celui-ci faisait partie d'un comité, avec d'autres savants, où ceux-ci cherchaient à savoir d'où venons nous?
Lucrèce Nemrod, journaliste stagiaire et Isidore Katzenberg vont essayer de découvrir qui a tué le professeur. Pour cela, ils vont rencontrer les différents membres du comité et même partir en Afrique afin de découvrir le secret du professeur Adjémian.
Bof, livre que je ne relirai sûrement pas, il m'a déçu par sa lenteur.
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Si vous ne connaissez pas Werber, ne commencez pas par ce livre, vous seriez déçu(e) !
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Lu en Août 2017
Roman avec deux histoires. Une journaliste a une idée d'articles en tête mêlant actualité et sciences mais l'éditrice refuse. Malgré ce refus, elle rencontre plusieurs personnes, mène une enquête pour rédiger la vérité. La 2ème histoire se déroule avec les hommes préhistoriques et leur moyen de vivre. Nous découvrons une partie de l'histoire humaine.
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De Werber j'avais lu, avant celui-ci, des romans captivants, terriblement intéressants et savamment écrits. Je n'ai pas retrouvé dans ce roman tout ce qui m'avait plu auparavant, je n'ai pas réussi à me mettre dans le bain. C'est le premier qui m'ait vraiment déplu de cet auteur. Oh, et si vous ne voulez pas connaître la fin, n'allez pas sur Amazon qui dévoile tout en une phrase!
Lien : http://readviewed.skyrock.co..
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