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sur 188 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Les humains ont colonisé la lune, autour des dispositifs des premiers hommes à avoir été sur la lune. Une ville s'est formée, en quelques dômes bien protecteurs, et avec une hiérarchie que l'on connaît déjà bien sur Terre : les beaux quartiers pour les riches, les sous-sols miteux pour les pauvres, et bien sûr chaque communauté est regroupée ensemble - vous voyez ce que je veux dire. Andy Weir fait tout son possible pour installer un décor plausible, crédible et détaillé, qui fait que l'on a vraiment l'impression d'en faire la visite en la compagnie de l'héroïne, Jazz, jeune coursière et contrebandière qui n'a pas voulu faire carrière avec son père dans la soudure. Un jour, un des hommes les plus riches lui confie une mission de sabotage qui tourne à l'eau. Des morts, des complots, des secrets louches... Bienvenue dans la mafia lunaire.

Au niveau de la colonisation, rien de très nouveau sous le soleil, tout est toujours très bien catégorisé, les inégalités sont bien présentes, et on se demande quoi en tirer ? Encore trop chère pour être viable ou accessible à tous.tes, elle reproduit les mêmes schémas en les radicalisant encore plus. L'exploitation des matières premières est peut-être mieux gérée sur la Lune, ce qui représente bien le seul bénéfice. Est-ce qu'on peut donc dire que c'est un livre politique, écologique, policier, anticipateur...? Difficile à dire. En fait, on dirait une sorte de copie ou de condensé de la série The Expanse (avec quelques clins d'oeil explicites), dont je n'ai vu que l'adaptation TV, en plus pauvre et adressé à un autre public, moins exigeant.

Si le point fort du roman est d'être bien installé et plutôt détaillé, et si l'auteur donne vraiment l'impression d'avoir travaillé surtout l'aspect technique et architectural, on a presque plus le sentiment d'avoir vu un film bien bouclé avec peu de dialogues, pas trop non plus de complications et des choses assez convenues. Les personnages sont très clichés, passent leur temps à se tirer dans les pattes, manquent de profondeur, mais en même temps, j'apprécie l'effort d'une héroïne racisée, de plusieurs personnages d'ethnie différente et de placer des personnages homosexuels. le langage et les dialogues sont à couper au couteau ou à couper tout court, ce qui est clairement rebutant et c'est un défaut que je retrouve beaucoup dans le cinéma SF grand public qui se veut drôle et un peu rebelle mais qui donne juste l'impression de retourner au lycée.

Bref, le livre se lit vite donc ça se tente, mais pour moi la forme perd le fond. Ça passe pour de la littérature young adult, mais difficilement pour les amateurs de SF de longue date. Je n'ai ni vu ni lu Seul sur Mars (l'autre livre de Andy Weir), mais peut-être est-ce que ça passerait mieux sur grand écran ? À voir, puisque les droits ont déjà été acquis.
Lien : http://lecombatoculaire.blog..
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Vous aimerez pour l`ambiance si vous carburez exclusivement a la SF ou au polar car c'est de la SF polaresque ou, au choix, du polar esefesque. Cela dit, ca ne me parait pas voler tres haut ni comme SF, ni comme polar.

On n'échappe pas au modele américain soporifique du héros sympathique, débrouillard et gouailleur aux prises avec des méchants bas de plafond qui veulent sa peau apres qu`il se soit mis en position de déranger des gens qui n`aiment pas etre dérangés. La personnalité light mais originale du héros sauve cependant le récit de la médiocrité puisque c'est une jolie demoiselle intelligente, capable de se tourner elle-meme en dérision et qui est de plus un oxymore vivant puisque cette Saoudienne (!), enfant terrible pour son pere musulman pieux, est libre de toute inhibition religieuse et sexuelle. Dommage que le récit manque d'inspiration et que le style d`écriture soit si basique. Dommage aussi que les personnages et l`héroine en particulier ne puissent aligner trois phrases sans jurer ou faire de l`esprit, comme il est d`usage dans les films d`action produits au kilometre par l`industrie du cinéma américain.

Sans vouloir révéler les clics et déclics de l`histoire, celle-ci me parait particulierement foireuse dans ses aspects géopolitique, économique et scientifique. Ainsi, quelle indigence d`imagination qu`un futur proche dans lequel la Lune et toutes ses potentialités économiques (par exemple l`extraction de l`hélium 3), d`observation astronomique (depuis la face cachée), de logistique pour l`exploration du systeme solaire ou de prestige national en matiere de programme spatial seraient abandonnées par les grandes puissances spatiales a une obscure entreprise kényane (!)...

On imagine que, le moment venu, ce roman fera un acceptable film pour le cinéma du samedi soir mais, en attendant, je dois avouer qu`a partir de la moitié du récit environ j`ai lu en diagonale. La fin du roman, apres un tir de barrage final de descriptions techniques plutot confuses et indigestes (tout ce que vous avez toujours désiré savoir sur la soudure ainsi que les problemes de pression et de plomberie des gaz), finit par arriver (ouf) et la conclusion est meme assez plaisante somme toute. Andy Weir s`est taillé une bonne place dans la littérature de science-fiction avec son premier et précédent roman de robinsonnade martienne, mais il lui reste apparemment encore du chemin pour devenir un véritable écrivain.
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Quelle déception face aux deux autres bangers de l'auteur.
Premièrement, les personnages sont assez peu intéressants. Et c'est dire, je trouve déjà ses personnages mono-caractériels mais avec le truc en plus. Là, c'est juste vide. Aucune attache avec eux, encore moins avec l'héroïne. Typiquement le genre de personne qui prend énormément de place, se veut mystérieuse tout en dévoilant toute sa vie, bornée, ne se remet jamais en question, hyper négative, énergivore... je peux continuer longtemps, je n'aime pas Jazz.

Deuxièmement, où est la science ? Les longues explications physiques et mathématiques auxquelles je ne bite rien du tout, mais qui sont essentielles ? *larme*

Enfin, le cul. C'est pas possible de faire autant d'allusions sexuelles, à chaque dialogue, tout en suintant “la virginité” (quoi que ça veuille dire).

Mais ça se lit, en particulier pour Rudy et Svoboda *bave*.
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