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sur 187 notes
Frais et léger, mais pas tout le temps.

La lune est colonisée. Artémis ville de 2000 habitants vit de tourisme et est régie par des lois pénales un peu ollé-ollé.
Jazz, l'attachiante par excellence, une livreuse et accessoirement contrebandière, est embarquée dans un sabotage moyennant finance et surtout dans une affaire qui la dépasse mettant en jeu la survie même de son univers.

Toujours cette faculté à distiller un peu de hard science comme s'il expliquait la recette du quatre quart, l'auteur ne s'en sort pas trop mal pour son deuxième bouquin. Facile à lire, facile à ingurgiter.
Un style frais et léger ( à mille lieux d'un Alastair Reynolds par exemple).
Mais tout n'est pas exempt de défauts, loin de là.

Humour un peu lourd parfois (souvent). Personnages stéréotypés et un peu creux. Crédibilité (surtout au niveau des conséquences des actes de Jazz) très faible voire frisant l'absurde.

Cela étant, on passe malgré tout un bon moment avec nos sélénites, parce que, et je l'espère, l'auteur n'a pas voulu faire un « seul sur mars » bis, mais un bouquin plus pop-corn, divertissant et sans prétention.
Ce n'est ni réaliste, ni crédible (sauf au niveau des explications scientifiques), mais comme tout blockbuster cinématographique, ce n'est pas pour cela qu'on aime.

Et ce que je retiendrais de ma lecture : C'est que un, je ne relirais pas le livre (au contraire de seul sur mars) mais que deux, j'ai passé un bon moment avec Jazz et sa clique sur la lune.
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Pour cette chronique, direction La Lune, c'est là que se déroule l'intrigue du nouveau Andy Weir, Artémis (nom de la "ville" station lunaire où se déroule l'intrigue).
Comme ce roman sera forcément comparé à l'excellent "Seul sur Mars" du même auteur, la recette pourrait paraître la même, et si on reconnait bien le style d'écriture d'Andy Weir, dans Artemis il y a clairement moins d'humour (on décroche parfois quelques sourires tout de même) et beaucoup plus de "thriller", avec meurtre, manipulation politique, corruption et sabotage.
En gros, à part l'auteur et les combinaisons spaciales, les deux oeuvres n'ont rien à voir et c'est tant mieux.
Ce roman est un coup de coeur (et oui encore un, en 2018 ça devient une manie, on va pas s'en plaindre).
J'ai beaucoup apprécié les personnages, suivre les pensées de l'héroïne, voir comment elle se sortira (ou pas) du bordel monstre dans lequel elle va se fourrer, son caractère bien trempé, mais aussi sa "justesse". Jazz est une jeune saoudienne arrivée sur la Lune à l'âge de 6 ans, elle est vraiment intéressante à suivre tout au long de l'histoire improbable concocter par l'auteur.
C'est un roman qui file à 200 à l'heure, un thriller SF de bonne qualité, à lire d'urgence pour les accrocs de stations spaciales mais aussi une histoire facile à suivre pour les novice en SF au vu du travail de vulgarisation scientifique vraiment à la hauteur.

Voir la chronique sur mon blog :
Lien : https://unbouquinsinonrien.b..
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Mes yeux en saignent encore.

J'entends souvent que la littérature SF c'est de la sous-littérature pour ado boutonneux. Artémis va malheureusement confirmer le cliché.
Si la SF était moribonde, Andy Weir lui donne le coup de grâce !
Il y a certains livres que tout amateur de SF doit avoir lu.
Il y a aussi certains livres que tout amateur de SF doit évité, Artémis est de ceux là.
(Sur la première affirmation, je serais plus réservé, tout dépend du lecteur, mais pour la deuxième, c'est un axiome qu'il faut prendre au pied de la lettre : ne lisez pas Artémis !)

Jazz est une jeune chieuse qui rêve de gagner plein de fric pour vivre une vie de déesse sur la base lunaire d'Artémis. Coursière dans la vie, elle arrondit ses fins de mois en faisant de la contrebande.
Jazz s'est tout faire, elle est intelligente, elle est belle et un peu chaudasse ! Mais elle a un défaut : elle est chiante et agaçante. Elle parle au lecteur dans un langage dont un ado boutonneux n'aurait pas à rougir. Elle a des soucis avec son brave papa à l'éthique encodée dans ADN. Vont ils se réconcilier ? Quelle suspense !
Caricatural dans l'intrigue linéaire cousue de fil blanc, Artémis l'est aussi dans les personnages. Les dialogues sonnent faux. L'humour de Jazz est envahissant et lourd :

"Le secret, avec la Bouillie, c'est d'éviter celles qui tentent d'imiter des vrais goûts. Je vous déconseille l'arôme « poulet tandoori », par exemple ; vous risqueriez d'être déçus. Essayez plutôt la « formule n° 3 de Mme Goldstein », vous m'en direz des nouvelles. Ne me demandez pas ce qu'il y a dedans, je n'en ai pas la moindre idée. Si ça se trouve, c'est à base de carcasses de termites et de poils d'aisselles italiennes."


Univers : Une kényane très intelligente décide de déréguler et de favoriser les entreprises High Tech. Toute l'industrie accourt et crée une base sur la lune. C'est tout.
Pas de véritable sécurité sur la base, on fait ce que l'on veut, pas de caméra. Juste un Gadget traceur dont on peut changer sans aucun problème. le reste se réduit à une base communautaire ou la loi s'exerce par les pairs selon les us et coutumes et les guildes des métiers (saloperie de syndicalistes !) :

"Tu sais quoi ? commençai-je. C'est la guilde qui représente une menace pour ta vie, pas moi. Toutes ces conneries protectionnistes ne sont pas forcément la solution.
— Tu as sans doute raison. Nous devrions laisser tout le monde jouer avec les sas. Je suis sûr qu'on peut avoir confiance en des gens inexpérimentés, ils ne risquent pas de détruire la ville en appuyant sur le mauvais bouton.
— Dale, s'il te plaît ! La guilde pourrait s'occuper de la gestion des sas et laisser les gens gérer leurs AEV seuls. Sauf qu'elle est jalouse de son monopole parce qu'elle est avide de pognon. Les maquereaux sont passés de mode depuis longtemps, tu sais ?"

Pour donner un sentiment de science, l'auteur s'est documenté sur les combinaisons spatiales, la soudure, les montres et l'aluminium dont il nous régurgite et bassine des morceaux à certains moments. Il aurait mieux fait de se documenter sur la psychologie des personnages et comment mener une intrigue.
Quatre jours pour lire péniblement 150 pages, j'ai fini le livre en diagonal en pensant que l'auteur de Seul sur Mars me réservait de bonnes surprises. En vain !
Feu Jean Pierre Koffe l'aurait lu, il nous aurait sorti son : "Mais c'est de la MERDE !" En toute justice.
En regardant un peu mieux la couverture, on remarque que le roman est sorti dans la collection Thriller de Bragelonne. Ne vous y trompez pas.
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C'est sans attentes particulières mais en ayant beaucoup aimé Seul sur Mars que j'ai ouvert Artémis, second roman d'Andy Weir… qui ne se révèle malheureusement pas à la hauteur de son prédécesseur.

Il se lit pourtant plutôt bien, ce récit de casse spatial dans lesquels le lecteur va suivre les aventures de Jazz, citoyenne de la station lunaire Artémis et contrebandière à la petite semaine hautement débrouillarde, qui va accepter un boulot qui va vite se révéler bien plus dangereux que ce qui était prévu : il y a du rythme, de l'action, et puisque Weir est aux commandes, pas mal de science utilisée à fort bon escient et de manière réaliste tout au long du récit (Et oui, faire de la soudure dans le vide spatial en faible apesanteur, c'est toute une affaire et ça demande un sacré coup de main !)
Mais hélas la sauce ne prend pas. le manque de profondeur psychologique que l'on pardonnait à Mark Watney grâce à son humour et à la forme de narration passe ici beaucoup moins bien. Car si Weir est sans surprise très bon sur les aspects techniques et la science dans l'espace, il est beaucoup moins à l'aise pour construire des personnages en tant que personnes nuancées et complexes... Jazz était je pense censée être une anti-héroïne gouailleuse, mais elle manque d'épaisseur et parait simplement immature et égocentrique, ce qui mène le lecteur à se désolidariser assez vite de ses choix les plus douteux... qui sont malheureusement assez nombreux.

Et structurellement, si le tissu organisationnel de la station tel qu'elle est décrite est plutôt solide et bien construit, il a malgré tout une faille structurelle vraiment surprenante et un peu trop facile, avec ses forces de polices complètement sous-dimensionnées et surtout l'absence quasi total de système judiciaire.
Je m'en suis rendu compte en lisant ce très bon article : How Will Police Solve Murders on Mars? https://www.theatlantic.com/.../2018/09/mars-pd/569668/ Je vous traduis le passage qui m'a plus particulièrement interpellé : « Dans l'environnement Martien précaire, où tant de choses reposent sur le fonctionnement efficace et sans accroc des systèmes artificiels nécessaires à la survie, un saboteur pourrait trafiquer les générateurs d'oxygène ou désactiver de manière fatale un sas essentiel. Quand la vie humaine est si intégralement dépendante de son environnement technique, nous ne devrions pas considérer de tels actes comme de simples crimes (…) Dans un sens extrêmement littéral, ce seraient des crimes contre l'humanité –voir même, sur une échelle suffisante, des tentatives de génocide. »

En lisant ça je me suis rendu compte que si le manque de moyens légaux et judiciaires en place dans la station pour prévenir la criminalité avait de manière inconsciente mise à mal ma suspension d'incrédulité, l'absence quasi-totale de conséquences des actions de Jazz avait fini par la faire éclater... sans qu'elle soit assez sympathique au lecteur pour que ce dernier soit prêt à pardonner la faiblesse scénaristique pour la satisfaction de lui voir une fin heureuse. Dommage !
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C'est ma première lecture de cet auteur et j'ai beaucoup aimé.

J'ai tout de suite aimé le personnage de Jazz et la façon dont elle racontait son histoire en s'adressant directement au lecteur et en le prenant à parti. J'ai aimé me projeter sur la Lune, dans cette communauté fermée qui a établi ses propres règles mais où la nature humaine n'est jamais bien loin.

Sur le fond de l'histoire, c'est pas le thriller de l'année, mais il y a du suspense de bout en bout et l'auteur maîtrise son récit.

J'ai passé un moment de lecture très agréable.
J'étais même un peu triste de quitter Artémis.
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J'ai adoré !

Roman bien sympathique, dépaysant, c'est le cas de le dire, et drôle.

Une chouette virée sur la Lune en compagnie de la sulfureuse Jazz à la langue bien pendue.

Il y a du sex, de la drogue et pas de rock'n'roll ! C'est vulgaire, ça tire dans tous les coins, c'est patachon, j'aime bien en somme.

Une histoire de recel, de complot de grosses entreprises, de magouille de mafieux.

De "l'exotisme" qui fait plaisir avec le personnage de Jaz et son père, musulman, cela casse un peu les clichés de la littérature de genre, très "blanche".

Pas d'alien, mais des machines, des combinaisons de cosmonaute, des visites d'Artémis comme si c'était un parc d'attraction.

Pas besoin de s'étendre sur le résumé, tout est dit dedans.
Allez-y les yeux fermés ;)
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Je n'ai pas lu Seul sur mars, du coup pour moi c'est un premier essai pour cet auteur ! J'ai bien aimé ma lecture en globale, les pages se tournent toutes seules mais par moment j'avais du mal à comprendre avec toutes les explications scientifiques et par chapitre ou paragraphe il y en avais trop d'un coup, donc à lire ça devient vite soulant. J'ai eu également l'impression de lire un livre qui cernerait plus les adolescent que les adultes, rien qu'avec le personnage principal qui fais assez enfantin par moment et par certains dialogues entre les personnages. Sinon j'ai beaucoup apprécié cette ville sur La Lune !
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Avec The Martian, lu dans une version à 0,99 $ bien avant sa reprise dans une grande maison d'édition et bien avant le film, Andy Weir m'avait scotchée dans le genre livre d'ingénieur bien fichu et très très drôle (bien mieux que le film vous dis-je !). Avec Artemis: A Novel, il confirme sur sa lancée tout en s'essayant à un autre genre : l'intrigue policière avec en guise de héros un criminel au grand coeur. Ou plutôt une criminelle, Jazz, contrebandière établie sur la seule ville lunaire, Artemis, et embrigadée sans le vouloir dans une tentative de prise de contrôle mafieuse des lieux.
Comme pour The Martian, Andy Weir dresse un portrait ultraréaliste et particulièrement détaillé de la vie sur la Lune. Les esprits les moins scientifiques parmi les lecteurs risqueront d'ailleurs de décrocher au moins de comprendre les différents points de fusion des métaux et pourquoi la soudure dans le vide est autrement plus pénible que la soudure dans une atmosphère classique même à 1/6e de G. Il le fait avec un ton humoristique et sarcastique qui rend les passages techniques nettement plus digestes. Quant à l'intrigue policière, elle est solide et assez bien menée pour que la solution finale n'apparaisse pas comme une évidence à mi-chemin du livre. En revanche, le choix du personnage me pose un léger problème. Andy Weir ne sait tout simplement pas écrire les personnages féminins. Certains auteurs peuvent écrire des hommes, des femmes ou des extraterrestres de tout âge sans que cela ne gêne le lecteur. D'autres ont du mal à se mettre dans la peau de l'autre. Là où Andre Norton ou Robin Hobb peuvent écrire des personnages masculins avec justesse, et là où Glenn Cook peut écrire plusieurs tomes de sa Compagnie noire en prenant la plume d'une capitaine, Andy Weir a un personnage féminin trop stéréotypé pour qu'il soit crédible en tant que lectrice. Même si je suis quasiment certaine que les maniérismes de Jazz et des autres personnages féminins ont été placés là de façon inconsciente par l'auteur. Rien de bien grave en tout cas. Sur ses 242 pages, Artemis vous emporte sur la Lune et vous mène d'un bout à l'autre d'une bonne petite opération criminelle à la Ocean's Eleven. Un vrai régal pour les amateurs du genre.
Lien : https://www.outrelivres.fr/a..
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Le lecteur est perdu dans les détails techniques de ce roman. Les observations n’aident pas à comprendre l’histoire et l’univers. Il faut un minimum de précisions pour être crédible, mais dans ce récit, l’auteur a perdu la part de fiction.

Il est très rare, pour moi, d’abandonner un livre en cours de lecture (page 123). Mais ce n’était plus possible. Je confirme l’avis de certains : trop de détails techniques ! Ce n’est pas un « mauvais » roman mais il est difficilement accessible.

Je le laisse de côté pour le moment. Un jour, je tenterai peut-être à nouveau cette lecture.
Lien : http://insomnielivresque.fr/..
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Les humains ont colonisé la lune, autour des dispositifs des premiers hommes à avoir été sur la lune. Une ville s'est formée, en quelques dômes bien protecteurs, et avec une hiérarchie que l'on connaît déjà bien sur Terre : les beaux quartiers pour les riches, les sous-sols miteux pour les pauvres, et bien sûr chaque communauté est regroupée ensemble - vous voyez ce que je veux dire. Andy Weir fait tout son possible pour installer un décor plausible, crédible et détaillé, qui fait que l'on a vraiment l'impression d'en faire la visite en la compagnie de l'héroïne, Jazz, jeune coursière et contrebandière qui n'a pas voulu faire carrière avec son père dans la soudure. Un jour, un des hommes les plus riches lui confie une mission de sabotage qui tourne à l'eau. Des morts, des complots, des secrets louches... Bienvenue dans la mafia lunaire.

Au niveau de la colonisation, rien de très nouveau sous le soleil, tout est toujours très bien catégorisé, les inégalités sont bien présentes, et on se demande quoi en tirer ? Encore trop chère pour être viable ou accessible à tous.tes, elle reproduit les mêmes schémas en les radicalisant encore plus. L'exploitation des matières premières est peut-être mieux gérée sur la Lune, ce qui représente bien le seul bénéfice. Est-ce qu'on peut donc dire que c'est un livre politique, écologique, policier, anticipateur...? Difficile à dire. En fait, on dirait une sorte de copie ou de condensé de la série The Expanse (avec quelques clins d'oeil explicites), dont je n'ai vu que l'adaptation TV, en plus pauvre et adressé à un autre public, moins exigeant.

Si le point fort du roman est d'être bien installé et plutôt détaillé, et si l'auteur donne vraiment l'impression d'avoir travaillé surtout l'aspect technique et architectural, on a presque plus le sentiment d'avoir vu un film bien bouclé avec peu de dialogues, pas trop non plus de complications et des choses assez convenues. Les personnages sont très clichés, passent leur temps à se tirer dans les pattes, manquent de profondeur, mais en même temps, j'apprécie l'effort d'une héroïne racisée, de plusieurs personnages d'ethnie différente et de placer des personnages homosexuels. le langage et les dialogues sont à couper au couteau ou à couper tout court, ce qui est clairement rebutant et c'est un défaut que je retrouve beaucoup dans le cinéma SF grand public qui se veut drôle et un peu rebelle mais qui donne juste l'impression de retourner au lycée.

Bref, le livre se lit vite donc ça se tente, mais pour moi la forme perd le fond. Ça passe pour de la littérature young adult, mais difficilement pour les amateurs de SF de longue date. Je n'ai ni vu ni lu Seul sur Mars (l'autre livre de Andy Weir), mais peut-être est-ce que ça passerait mieux sur grand écran ? À voir, puisque les droits ont déjà été acquis.
Lien : http://lecombatoculaire.blog..
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