La Grande Marche

Une bande dessinée fort sympathique en plusieurs parties. Une histoire qui nous vient d'Allemagne.
Nous apprenons que lorsque les vikings sont arrivés dans leur pays, les lutins se sont vus chassés par leur chamans. Après leur exode, ils ne se sont pas découragés pour autant. Ils ont réessayer d'apporter leur aide aux humains mais ceux-ci, leur ont préféré les machines et la science. Dépités, les lutins se sont installés loin d'eux mais ne désespèrent pas de rapprocher d'eux. Encore un texte où l'homme brille par son ego !
J'ai été un petit peu déçue par les planches en noir et blanc car la première de couverture me laissait penser à une histoire en couleur pour les plus jeunes mais ce n'est pas le cas. Et je n'ai pas beaucoup apprécié même si après quelques recherches, j'ai découvert que Fern est l'auteur de planches magnifiques.
Beate Weirich a repris une légende allemande mais je suis restée sur ma faim, l'histoire traîne en longueur et n'avance que très peu, mais ce n'est que mon point de vue et je conseille à tous ceux qui avaient envie de le lire de se faire leur propre opinion car ce n'est que l'épisode de présentation.
Je tiens à m'excuser auprès de TuttiStori éditions pour cet avis mitigé et à les remercier de leur confiance ainsi que Babelio.

_Livre lu dans le cadre de l'opération Masse Critique Jeunesse de Mai_

Ce que j'aime beaucoup dans cette BD:
- L'épaisseur des pages qui rend le feuilletage très agréable
- L'univers présenté (même si le sujet du "petit peuple qui se cache des humains" est un genre sur-représenté et qu'il manque d'originalité)
- le style et la qualité des dessins

Malheureusement, il existe plusieurs points qui m'ont déçu ou laissé complètement de marbre...
Premièrement, autant la qualité des dessins est magnifique (sauf p.20-21), autant le texte et la narration sont pauvres et manquent de subtilité.
-- le narrateur change de temps de narration à chaque page
-- Certaines contractions ou langage "parlé" (qui, je suppose, sont là pour donner un aspect plus réel aux personnages) sont pour moi rédhibitoires dans une oeuvre littéraire ("Monsieur le Bourgmestre, s.v.p. !", "Euh , t'es notre messager, non ?!" "Mouais, je vois", "Trrrrrrès important", "Il n'y a que moâ" et j'en passe... m'ont plutôt gâché l'immersion dans l'univers.
-- Même effet sur moi quand l'auteur brise le quatrième mur dès le départ "Ne cherchez pas sur Google"
-- Il y a aussi selon moi trop de raccourcis, d'explications trop explicites, voire pas d'explications du tout sur certains dialogues, qui expédient l'histoire sans vraiment lui donner un fond.
-- Il n'y a aucun enjeu dans l'histoire... Au final les planches ne font que mettre en dessins le texte du quatrième de couverture, il n'y a rien de plus, rien de moins. Pas vraiment d'intérêt pour l'histoire, donc, à part pour admirer les dessins.

Et enfin, un dernier point qui me fait peur si cette BD est destinée à un jeune public, est l'absence de couleurs.
Autant elle ne m'a pas gênée lors de ma lecture et a au contraire plutôt renforcé l'opinion positive que j'ai de ces dessins (pas besoins de couleurs lorsqu'il y a tant de détails et de choses à voir dans les images), autant je me rappelle que lorsque j'étais enfant j'écartais automatiquement toute Bande Dessinée en noir et blanc parce que je n'aimais pas ce style.

En conclusion, la lecture de cette BD n'a pas été un mauvais moment. J'ai aimé le style des dessins et j'ai passé de long moments à m'imprégner de tous les détails de chaque planche. Cependant, je suis déçu de ne pas avoir vraiment eu d'intérêt dans l'histoire présentée car elle ne présente pas d'enjeux, pas de personnages (passé l'introduction), et au final, pas vraiment d'histoire à part le postulat du quatrième de couverture.

Merci à Babelio et aux éditions TuttiStori pour cet envoi !

Merci à Babelio et aux éditions tuttistori pour cet envoi dans le cadre de l'opération masse critique jeunesse.
La bande dessinée présente bien avec un choix de papier assez épais qui densifie le produit. L'histoire n'est pas transcendante en elle même et ressemble à d'autres livres déjà publiés : l'histoire du petit peuple et de son contact avec les humains avec pour morale : la science et la technologie nous éloignent du monde de l'imaginaire.
Pour une publication dans une collection jeunesse, cela peut malgré tout tenir, mais les adultes n'y trouveront pas tout à fait leur compte.
Attention à quelques détails de vraisemblance comme ce bateau viking qui arrive dans la région du Palatinat et où un des membres du petit peuple parle d'une arrivée sur leur île. La palatinat allemand si c'est bien de cela qu'il s'agit (et on n'en doute pas en voyant les dessins) est assez loin de la mer et même si les drakkars remontaient les rivières, il n'est pas une île !
Le dessin est très réussi et le jeu sur le noir et le blanc lui donnent de la profondeur, sauf que pour une publication jeunesse, le manque de couleur est un problème. Impossible me concernant de faire entrer mon fils de 9 ans dans l'album pour ce même motif.
Dommage, on a l'impression d'un produit pas mal fait mais qui aura du mal à trouver son public.