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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
James Welch nous fait partager le quotidien d'une tribu indienne qui tente de faire abstraction de la pression des blancs qui se fait de plus en plus sentir et de continuer à vivre.
Nous allons suivre un jeune garçon depuis ses 15 ans jusqu'à la naissance de son premier enfant et voir son environnement changer autour de lui et des siens.
Certaines tribus choisissent d'aller vers les blancs, d'autres pas et, ce jeune homme raconte ce qu'il observe qu'il en ressort. C'est un livre magnifique et poignant et terrifiant comme le génocide programmé dont les indiens ont été victimes et ont à peine réchappé.
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Une magnifique épopée amérindienne.
L'histoire d'un peuple les pikunis en guerre contre les crows et les hommes blancs entre autres.
Un beau récit d'aventures entre combats et spiritualités.
Ce roman raconte la bravoure des jeunes Indiens, leur défies pour ce faire respecter par leur tribu et leurs échecs…
Un ouvrage ou jusqu'à la dernière page, l'espoir est le maître mot…

Bonne lecture !
Lien : https://angelscath.blogspot...
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Il y a une certaine difficulté à lire ce livre.
Le vocabulaire n'est pas simple, les noms des animaux "à l'indienne" ne sont pas très clairs. Un lexique n'aurait pas été de trop...
Pour certains on peut deviner, pour les autres, j'ai laissé tomber.

Si on "lâche" sur ça, alors la lecture devient plus facile, même s'il y a de très nombreux clans et tribus au sein même des Pikunis.

Comme je m'intéresse aux traditions et aux rites amérindiens, c'est vrai que ma lecture était sans doute biaisée, car ce livre évoque nombre de ces traditions, dans un récit poétique et désespéré...

Le passage à l'âge d'homme du héros nous fait suivre justement de nombreux rites, et la compréhension de la vie amérindienne "avant l'homme blanc" s'en trouve éclairée.

De plus, rien n'est édulcoré, et surtout pas la violence inhérente à la vie des tribus, et je trouve cela bien, car, de fait, rien n'est noir ou blanc. On se rend compte également que les maladies ont sans doute fait plus de ravages dans les populations autochtones que les armes à feu, ou au moins autant.

Bref, cela m'a passionnée, mais je conçois qu'on puisse être rebuté par cette lecture, qui n'est pas des plus simples...
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Une langue riche et poétique habite cette fin de monde, car c'est bien de ça que ce roman parle. Un rythme lent qui prend son temps, pour parler de mousquet, d'arme à feu. le chants des oiseaux couvrent la certitude de l'asservissement. James Welch est indien et pour son premier roman historique, il réussi l'exploit de nous faire vibrer au son d'une philosophie de la vie différente. C'est l'histoire irrémédiable et infinie de la lutte des peuples, qui s'ils sont comme beaucoup de tribus d'indiens sans écriture ne laisseront que « des ombres sur la terre ».
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Roman de James Welch.

En 1870, sur les territoires que recouvre aujourd'hui le Nord-Ouest du Montana, le peuple des Pikunis vivait en harmonie avec la nature, ne lui demandant que ce qu'elle pouvait donner et la remerciant de tous ses bienfaits. La tribu des Pieds-Noirs était composée de guerriers valeureux dont les exploits lors d'affrontements avec d'autres tribus étaient connus et respectés. Chien de l'Homme Blanc, un jeune Pikuni malchanceux et sans envergure, s'illustre lors d'un vol de chevaux chez les Corbeaux. Enfin devenu un homme parmi les siens, il gagne en assurance et se voit décerner le nom de Trompe-le-Corbeau après une expédition punitive contre les Corbeaux. Mais l'ancestrale marche du monde des Pikunis est bouleversée par l'invasion de plus en plus pressante des Napikwans, les hommes blancs. Toujours plus avides de terres, les Napikwans volent les territoires des Amérindiens en échange de quelques babioles ou de promesses jamais tenues. Les sages des tribus Pikunis savent que ce combat est perdu d'avance. Malgré leur bravoure et leur force, les Pikunis ne peuvent pas lutter contre l'homme blanc ni préserver leurs coutumes. L'homme blanc, qu'il soit armé de mousquets ou d'épées, impose sur les territoires amérindiens une révolution et des bouleversements que rien ne peuvent enrayer. La plus dangereuse de ses armes est aussi la plus imprévisible, la variole. Face à la menace que représentent les Napikwans, les Pikunis sont divisés: les plus sages veulent préserver leur peuple en signant des traités des paix, les plus fougueux et les plus orgueilleux veulent se battre et rendre coup pour coup, quitte à disparaître jusqu'au dernier.

Ce roman est d'une tristesse infinie. Tout au long des pages se déroulent les rites d'une civilisation ancestrale qui brutalement se délite. le massacre et les injustices que subissent les Amérindiens sont bien connus aujourd'hui, mais le texte les présente avec l'innocence du premier regard, l'incompréhension et la révolte des premières victimes. Dès les premières pages, on sait ce qu'il adviendra du peuple amérindien, rien de nouveau n'est proposé par l'auteur. Mais tout écrit sans haine ni colère. Ce n'est pas du défaitisme ni de l'abandon, simplement le récit triste et inexorable de la fin d'un univers. Plutôt que se révolter contre ce qui ne peut être empêché, le récit donne à entendre la voix d'un peuple qui, bien que se sachant condamné, continue à vivre selon les voies de ses ancêtres. Oui, le combat était perdu d'avance. "Ces gens n'ont pas changé. [...] Seulement le monde dans lequel ils vivent a changé, lui. On peut considérer les choses de deux façons: soit c'est leur univers qui s'est rétréci, soit c'est celui que l'homme blanc a amené avec lui qui s'est étendu. Dans un cas comme dans l'autre, les Pikunis sont perdants." (p. 258) Ils ne sont plus que "des ombres sur la terre."

L'auteur réussit la prouesse de rendre la nature toute entière vivante, à la manière des Pikunis. Chaque élément naturel est appelé par le nom que lui donnaient les Indiens d'Amérique. L'absolue communion avec la terre n'est que poésie et spiritualité. Loin des clichés qui entourent la culture amérindienne, James Welch dépeint une pratique de vie et une approche spirituelle de toutes choses. Les médecines porteuses de magie, les sacs sacrés, les amulettes, les animaux protecteurs, les songes révélateurs sont dérisoires si on les compare aux médecines de l'homme blanc, mais dans l'univers saturé de spiritualité du peuple amérindien, ces choses font sens et appartiennent à une marche du monde unique et puissante.

Ce roman est d'une beauté infinie. Il sublime l'existence de tout un peuple, il magnifie ses croyances et ses pratiques. À parcourir ces pages, on se demande encore quelle folie a poussé les blancs à réduire un peuple si sage à l'état de prisonnier sur ses propres terres. Un texte magnifique porté par une langue majestueuse qui déploie ses trésors avec la même largesse et la même générosité que la terre-aux-mille-promesses vénérée par le peuple Pikuni.

Un grand merci à Blog-o-Book et aux éditions Albin Michel.
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Il y a les très bons livres, les excellents livres et puis beaucoup plus rares, les chef d'oeuvres de la littérature. Celui-ci en est un. Il est signé James Welch et il est considéré à juste titre comme un chef d'oeuvre de la littérature américaine. « Comme des ombres sur la terre » est préfacé par Joseph Boyden, un autre très grand auteur que j'affectionne beaucoup. Ce dernier n'aura pas la chance de rencontrer James Welch puisque celui-ci mourut avant que cela ne se puisse. On comprend à la lecture de cet ouvrage ce qui a pu autant inspirer nombres d'auteurs américains contemporains dont Joseph Boyden qui en est, en quelque sorte, la figure de proue. L'écriture est absolument sublime, pleine de lyrisme, d'envolées poétiques, de rêveries.. Elle nous immerge dans la tête de ces Indiens et c'est un point de vue des plus intéressants. Il nous montre à quel point celui-ci était proprement unique et combien sont cruelles ces pages noircies de l'histoire américaine récente. Ce génocide perpétré sur ces hommes, ces femmes, ces enfants, est le premier d'une longue série qui atteindra son paroxysme au XXème siècle. Il est bon de rappeler la chronologie des faits. Avant les arméniens, avant les Juifs, il y eût ces atrocités, ce crime imprescriptible sur la personne de ces êtres qui ont eu le malheur d'être différents des hommes blancs qui voulaient accaparer leurs terres et mettre fin à cette civilisation amérindienne si belle. Loin de moi toute idée de manichéisme. le livre à ce titre présente parfaitement les choses. Certains indiens commirent des crimes mais sans communes mesures avec ceux perpétrés par les tuniques bleues. Aujourd'hui encore, on oublie trop souvent de parler de ce génocide sous prétexte qu'il fût perpétré par des hommes blancs américains. Crépusculaire ce roman l'est en tout sens. C'est profondément mélancolique car empli d'un monde voué à l'oubli et pire que cela à la destruction systématique. « Comme des ombres sur la terre » est un voyage au coeur de la culture amérindienne, un livre pour ne pas oublier et un formidable objet littéraire sur l'histoire contemporaine des Etats-Unis d'Amérique. A lire absolument !
Lien : https://thedude524.com/2016/..
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C'est le troisième livre de James Welch que je lis en peu de temps, après son premier roman "L'hiver dans le sang" et son essai historique "C'est un beau jour pour mourir". "Comme des ombres sur la terre" est un roman crépusculaire. A travers le personnage principal Chien de l'Homme Blanc (qui deviendra Trompe le Corbeau), il nous raconte la vie quotidienne et la culture d'un groupe amérindien du nord du Montana, les Mangeurs Solitaires, appartenant à la tribu des Pikunis, une des trois tribus du groupe des Pieds Noirs, dont est issu la famille de l'auteur. le roman se situe à une époque charnière (1870) où les Napikwans (les Blancs) ont conquis beaucoup de terres indiennes; les colons y construisent des ranchs avec leur troupeaux de cornes blanches tandis que s'amorce la disparition des cornes noires (bisons). James Welch dessine trois attitudes possibles pour les tribus autochtones : se soumettre et coopérer comme le font les Corbeaux; se révolter comme Chef Montagne ou le petit groupe de Enfant Hibou en massacrant et volant les colons; enfin, espérer se tenir à l'écart le plus longtemps possible, comme les Mangeurs Solitaires. Mais y-a-t-il vraiment un choix ? Telle une prophétie dans les tragédies antiques, Trompe le Corbeau aura un rêve -ou vision- prémonitoire où les bisons auront disparu, les Pieds Noirs seront disséminés par les massacres et la maladie des croutes blanches (variole), les survivants mendiant leur nourriture au voisinage des forts construits par les Blancs. Une des caractéristiques du roman de James Welch est que la narration est faite totalement du point de vue des indiens. D'une part, les noms des personnages, des lieux géographiques et souvent ceux des animaux sont les mots traduits directement en français des noms en langue indienne. Si cela peut un perturber au début, ces mots nous immergent au bout de quelques pages totalement dans l'imaginaire et la pensée amérindienne. On parle ainsi de Faiseur de Froid, de Etoile-qui-reste-immobile, de la ligne Médecine (la frontière avec le Canada),de La Grande Rivière (le Missouri), des grande-bouche (les loups), et on rencontre Chevauche-à-la-porte, Tue-près-du-lac, Tout-le-monde-parle-de-lui, Femme-entendue-des-deux-côtés,...D'autre part, les différents personnages racontent souvent leurs rêves ce qui rapproche alors le roman du conte. Avec ce grand roman épique, James Welch réussit à nous transmettre en même temps un formidable document sur la vie quotidienne et les croyances de son peuple.
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Ouvrage majeur de la littérature amérindienne. Ce livre de James Welch est un pur chef d'oeuvre que vous vous devez de lire si l'histoire et la culture amérindienne vous passionne, même si elle ne vous passionne pas également. C'est un roman poétique à la fois merveilleux, sombre et tragique racontant l'histoire d'un clan des indiens Blackfeet au coeur du Montana. C'était le début du déclin des ethnies des grandes plaines avec son lot de misère, d'horreur et d'absurdité. Cette oeuvre vous prendra à la gorge, aux tripes et vous mènera peut-être jusqu'aux rives de la rivière des larmes....
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Chien de l'Homme Blanc fait partie de la tribu des mangeurs solitaires, laquelle réside au nord-ouest du Montana. En compagnie d'autres jeunes de la tribu, il doit prouver sa bravoure en allant dérober des chevaux aux crows, puis en participant à des représailles contre ces derniers, coupables d'avoir capturé et mutilé l'un des leurs (Rein jaune) lors de la première expédition. Il y gagne alors son nouveau nom, Trompe le Corbeau. Il se marie et devient l'un des membres importants de sa tribu, menacée un peu plus chaque jour par les napikwans (les blancs), qui souhaitent s'emparer de leurs terres.

Ce roman est un formidable témoignage sur le monde indien (son mode de vie, sa relation avec les esprits, ses aspirations et ses craintes,…). Un monde qui vacille, du fait de l'avancée de l'homme blanc, de plus en plus nombreux dans l'ouest depuis la fin de la guerre de sécession, et qui souhaite mettre la main sur les terres indiennes. Un monde qui subit de plein fouet les maladies amenées par l'homme blanc (la maladie des croûtes blanches, autrement dit la variole). Un monde qui se divise également, entre ceux qui souhaitent préserver le mode de vie traditionnel, et qui acceptent donc l'idée de négocier avec les blancs (en dépit du fait que la négociation tourne souvent au désavantage des indiens), et ceux qui, parmi les plus jeunes, préfèrent la marginalité et la violence, notamment envers les blancs, quitte à exposer un peu plus leur peuple d'origine à la vengeance de l'armée américaine.
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Un roman historique absolument magnifique...La majorité du livre est consacré à la vie traditionnelle des indiens pikunis et leurs rites. Mais cette tribu évolue dans un contexte historique difficile avec les blancs qui veulent leurs terres. Tout cela est décrit avec beaucoup de subtilité par l'auteur. A lire parce que l'on a envie de poésie, ou parce que l'on souhaite mieux découvrir les indiens des plaines....
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