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3,91

sur 317 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Je n'avais encore jamais fait la connaissance de la plume d'Aurélie Wellenstein. C'est en cherchant un titre à lire sur une liste pour un jeu qui m'aura convaincue de lire ce roman palpitant qu'est "Le dieu oiseau". Trouvé au hasard, en fait, tout, dans la quatrième de couverture, est susceptible de plaire au lecteur. (J'avoue avoir été très tentée par la jolie couverture également...) Puis, je me suis dit: Allez hop ! Voilà un fantastique des plus emballants !

Sans pouvoir cerner de quelle façon exactement, j'y ai retrouvé un mélange de plusieurs genres, époques, cultures...se fondant brillamment à travers l'intrigue. Une ambiance gladiateur dans un décor hawaïen, avec des noms, des habits, des temples et des traditions pouvant être liés à la civilisation maya. Il se dégage un petit quelque chose des "Mystérieuses Cités d'or" dans ce roman que j'ai grandement apprécié.

Les chapitres sont bien découpés, le texte se lit bien, sans lourdeur, les personnages sont captivants, surtout celui de Faolan, le héros-esclave. Les autres sont un peu moins présents bien que nombreux, plus distancés, moins creusés, abordés en surface seulement mais le dosage est assez bon entre qui est mieux décrit que qui. Chacun est à sa juste place.

C'est un livre qui se vit exclusivement dehors, au sein des éléments naturels; la faune, la flore...avec tous ses dangers. Enjolivé de quelques créatures imaginaires, aussi. Une autre facette qui m'a beaucoup plu ! À travers les yeux de son protagoniste, le lecteur ressent très bien l'amour de l'autrice envers tout ce qui est vivant; son respect pour les animaux, la planète, l'écologie.

"Le dieu oiseau" est une quête qui se dévore facilement et avec plaisir. Sans trop en dévoiler; la Quête de l'oeuf d'or, les épreuves traversées par les dix concurrents, le côté sportif, combatif, pénible de cette compétition mortelle dans laquelle il ne peut y avoir qu'un vainqueur. À quelques reprises, j'ai été surprise...

Il s'agit d'un récit coloré, fascinant dans l'ensemble, quoique plutôt violent et sanglant. Dédié sans doute à un public cible adulte et jeunes adultes; j'ignore s'il serait approprié à un jeune de moins de 15 ans...

Mon quatre étoiles exprime une légère déception concernant la fin précipitée, qui aurait mérité un peu plus de place...et aussi quelques exagérations en certaines circonstances que je ne peux dévoiler ici mais que vous saurez repérer si vous vous laissez tenter ! Autrement, j'aurais coté cinq étoiles.

Quand même une belle découverte cette année, il me tarde maintenant de découvrir "Mers mortes", de la même autrice, grandement encensé par HordeduContrevent, dont le billet est tout-à-fait envoûtant !

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Le Dieu Oiseau est un récit sombre et palpitant où l'empathie du lecteur est mise à rude épreuve. Ames sensibles s'abstenir. Pour les autres, préparez-vous à une éprouvante descente en enfer.

Sur une île coupée du monde et avare en ressources, dix clans occupent chacun un territoire respectif.
Tous les 10 ans, une chasse au trophée est organisée pour déterminer quel clan exercera sa domination sur l'île. Chaque clan est représenté par un champion. 10 participants, 1 seul vainqueur. Ce dernier, en plus d'amener la gloire et la richesse à son peuple peut également décider d'honorer le Dieu Oiseau en célébrant « le banquet » : une soirée d'horreur où les clans vaincus sont violés, torturés et pour certains, mangés. le ton du roman est donné.
Faolan est un jeune homme d'une vingtaine d'années. Dix ans auparavant, il a échappé au massacre du « banquet » car Torok, le fils du chef du clan vainqueur l'a choisi comme esclave. Tombé de Charybde en Scylla, humilié et torturé quotidiennement, Faolan va tenter de décrocher le titre de champion pour participer à la quête du Dieu Oiseau et se venger de son tortionnaire.

Privations, perversions, tortures, viol, cannibalisme, aucun tabou n'arrête l'auteure. le Dieu Oiseau est un récit violent et amoral. Rien ne sera épargné à Faolan et encore moins au lecteur.
Si la trame de l'histoire rappelle certaines dystopies jeunesses sur le mode «  un seul vainqueur = un seul survivant », le récit s'en éloigne tout à fait dès la deuxième partie du roman, lorsque commence la quête. L'histoire se concentre sur les alliances stratégiques, les découvertes et les doutes de notre héros et le travail de résilience dans une ambiance hallucinée.

Le récit est construit sous forme de flashback. Ainsi, le calvaire de Faolan se rappelle régulièrement à nous tout le long de la lecture, éclairant certaines de ses réactions.
L'auteure nous raconte la destruction d'un être humain dans son intégrité physique et psychique. Il faut s'accrocher à certains passages.

Le rythme est soutenu, l'auteure ne s'embarrasse pas de descriptions approfondies. Les péripéties s'enchaînent, les pages défilent, l'horreur va crescendo et il est impossible de lâcher le livre, jusqu'au final surprenant, très éloigné des clichés happy end.

Le style de l'auteure est à mon sens le gros point fort du livre. Aurélie Wellenstein écrit au couteau, tranche dans le vif et les scènes sont explicites, à la limite, parfois, du soutenable.
L'histoire, assez convenue, et des personnages peu nuancés, voire caricaturaux dans le sadisme, m'ont laissée plus mitigée.
L'angle d'approche sur le travail de la résilience est surprenant.
Dans l'ensemble, j'ai beaucoup aimé.

Merci à Babelio et aux Editions Pocket pour la découverte de ce roman et de cette auteure.
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“Une île. Dix clans. Tous les dix ans, une compétition détermine quel clan va dominer l'île pour la décennie à venir. Les perdants subiront la tradition du « banquet » : une journée d'orgie où les vainqueurs peuvent réduire en esclavage, tuer, violer, et même dévorer leurs adversaires.
Il y a dix ans, Faolan, fils du chef de clan déchu, a assisté au massacre de sa famille. Sauvé par le fils du chef victorieux, Torok, il est depuis lors son esclave et doit subir ses fantaisies perverses. Sa seule perspective d'avenir est de participer à la compétition de « l'homme-oiseau », afin de renverser l'équilibre des pouvoirs en place et de se venger.”

Voilà. A la lecture du pitch, j'ai tout de suite pensé à cette relation créée par George R.R. Martin (dans le bouquin, bien sûr…) entre Ramsay Bolton (plus gros sadique de la terre) et Théon Greyjoy (sa victime, mais qui n'était pas tout net non plus). Atroce, mais écrite avec un tel sens du réalisme et une telle vraisemblance psychologique que “l'effet empathie” (cognitive) avec la victime fonctionne à plein. Et si le goût de l'horreur se fait si fort dans la bouche à ce moment là, c'est parce qu'on sait bien que tout ça arrive…

Alors, même si l'histoire d'Aurélie Wellenstein dépasse largement le cadre de la relation qu'elle instaure entre ses deux personnages (gros travail notamment sur l'univers, riche et dense, et l'ambiance du roman : légendes et mythologie du pacifique à l'honneur), pour moi le noeud est là.

Et même, la question c'est : est-ce qu'on peut se remettre de “l'effraction gravissime” de son intériorité ? Est-ce qu'on peut se restaurer de ça ? Est-ce qu'on peut échapper à ce syndrome de Stockholm qui consiste à épouser la cause de son bourreau pour ne pas faire face à la violence, tellement extrême, tellement folle, qui nous est faite ?

De la “fantasy psychologique” bien maîtrisée, je trouve. Il y a du travail derrière ce livre, il y a des questions, complexes, difficiles. La ligne narrative est simple mais efficace, elle ne s'éparpille pas et sert son propos jusqu'au bout. Moi, c'est tout ce que j'aime dans une histoire.
Lien : https://chikitalit.com/aurel..
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J'ai découvert Aurélie Wellenstein avec le roi des Fauves que j'avais particulièrement apprécié.
Ce que j'aime dans le style de cette auteure, c'est qu'on ne sait jamais vraiment dans quel genre évolue son roman. En effet impossible de se positionner avec certitude car certains passages, le traitement de quelques personnages, ou certains thèmes abordés ( l'amitié entre autre), font clairement penser à de la littérature YA. Alors que d'autres ne correspondent pas à ce genre là, comme par exemple le passage du banquet où les scènes de cannibalisme sont décrites de manière très réalistes et très explicites. En l'espace de quelques pages, voire quelques lignes, le style change radicalement et l'horreur la plus sanglante, quand elle n'est pas limite dérangeante, s'installe. L'auteure ne manque d'ailleurs pas d'imagination dans ses descriptions et c'est sans doute cela qui dérange le plus.
Le roman quant à lui opte pour une structure déjà maintes fois traitée dans des oeuvres telles que Hunger Games ou le labyrinthe, où il est avant tout question de survie et de réflexion sur le désormais célèbre parallèle humanité/ monstruosité. En effet, ici le personnage principal va être placé dans des situations extremes qui vont l'obliger à remettre en question son humanité, à puiser au plus profond de son être, et de ce qui fait de lui un être humain. Les renversements d'un côté puis vers l'autre ne sont pas rares, et c'est l'oaccsion pour l'auteure d'explorer la psychologie de son personnage, et la capacité qu'on développe pour se cacher à soi même les pires travers inavouables.
Donc à la base, il s'agit de quelque chose que l'on a sans doute déjà lu, mais Aurélie Wellenstein y ajoute sa propre patte, développe des thèmes dans une direction inattendue, propose un traitement de ses personnages qui sort des sentiers battus, et oriente même son récit dans une direction surprenante. J'aim également beaucoup le décor dans lequel elle a développé son histoire, sur fond de mythologie et légendes des îles. La quête de l'oeuf sacré est commune à nombre de cultures des peuples des îles, et cela donne un ton exotique particulièrement appréciable à l'ensemble.
J'ai un peu moins apprécié le fait qu'on y retrouve à peu de choses près la structure du Roi des Fauves. J'ai eu l'impression de relire un peu le roman transposé en un autre lieu avec d'autres personnages.
Cela étant dit, je continuerai à découvrir le talent d'Aurélie Wellenstein et à lire d'autres de ses oeuvres, car à n'en pas douter, cette auteure a quelque chose qui ne demande qu' à s'exprimer et à s'authentifier.
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J'avais aimé ma première incursion dans l'imaginaire d'Aurélie Wellestein grâce à son Roi des fauves même s'il m'avait manqué de l'empathie pour les personnages et malgré la noirceur de l'univers. C'est clairement dans le même état d'esprit que j'ai tourné la dernière page de ce Dieu Oiseau mais je lui reconnais de belles qualités stylistiques et un voyage réussi dans la psyché humaine.

Le héros est Faolan, un jeune garçon ayant passé les dix années précédentes en esclavage. Capturé lors du rituel barbare précédent (la « fête » a lieu tous les dix ans), il est devenu le jouet de Torok, le fils du vainqueur. Vous connaissez Ramsay Bolton dans Game of Thrones ? Torok c'est pareil. Faolan connaît donc uniquement la torture et la soumission depuis dix années. Dix années qui l'ont transformé, qui l'ont conditionné. Toute la question sera de savoir si, alors qu'il a peut-être la possibilité de renverser le schéma établi, il parviendra à trouver ce qu'il faut en lui pour atteindre son objectif. Les victimes d'atrocités sont-elles forcément de futurs bourreaux en puissance ?

Aurélie Wellenstein nous offre un personnage principal qui marche sur la corde raide, toujours en équilibre instable entre le Bien et le Mal, en proie à la confrontation entre ses souvenirs d'enfant heureux et rieur et les multiples sévices subis à l'adolescence. Faolan est une figure à laquelle il est difficile de s'attacher et de s'identifier mais l'autrice nous le rend assez fascinant. Je ne sais pas si l'évolution du personnage est réaliste mais en tout cas j'y ai cru, pour moi c'est crédible.

Alors oui, suivre le jeune homme dans ces jeux du cirque où seul le plus fort – et le plus rusé – survit, est sombre et déprimant. Aurélie Wellenstein nous rappelle que l'être humain est capable de toutes les extrémités lorsqu'il s'agit de sa survie. Il n'hésite pas à renier ses convictions les plus profondes et il peut parfois même y trouver de la satisfaction et du plaisir. L'autrice ne nous épargne pas beaucoup – et encore moins ses personnages – ce qui entraîne certaines scènes carrément glauques et dérangeantes. Torture je vous l'ai déjà dit mais également viol, cannibalisme… Bref, qu'est-ce qu'on se marre. Et pourtant, fascination certaine oblige, on a envie de connaître le fin mot de l'histoire. On a envie de découvrir quelle voie choisira Faolan à la fin, si fin il y a.

Pourtant, avec du recul, je me rends compte que le texte possède quelques lenteurs et que l'intrigue en elle-même se trouve souvent relayée au second plan. J'ai cru comprendre que la chute avait déstabilisé voire déçu plusieurs lecteur.ice.s. Je ne sais pas comment l'interpréter mais son ouverture me plaît. Peut-on y voir de l'espoir ou une nouvelle faiblesse du personnage ? J'ai envie de choisir l'espoir en une non-fatalité.
SPOILER : J'ai envie de croire que l'être humain peut renverser les schémas établis et qu'il peut dépasser son statut de victime endoctrinée. J'y crois.

Pendant la lecture de ce Dieu Oiseau, j'ai parfois hésité entre ennui et fascination. Mais ce dernier sentiment remporte finalement les suffrages ; l'atmosphère lourde instaurée par Aurélie Wellenstein balaye tout le reste sur son passage. Et si je n'ai pas pu m'attacher à Faolan (mais le peut-on vraiment ?), j'ai suivi son évolution avec intérêt. L'autrice nous offre une étude de sa psyché assez minutieuse et crédible. Chaque mot semble choisit avec soin et nous renvoie à des émotions et sensations fortes. C'est palpable, percutant. Une histoire difficile donc mais rondement menée.
Lien : http://bazardelalitterature...
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En Résumé : J'ai passé un très bon moment de lecture avec le nouveau roman d'Aurélie Wellenstein qui nous plonge à la découverte de Faolan qui après 10 ans comme esclave de Torok à subir les pires violences espère le prochain concours pour se libérer et se venger. L'histoire est ainsi construite sur des bases classiques, mais cela ne l'empêche pas de se révéler solide, efficace, et entraînante, montant en tension au fil des pages et happant dès les premières pages le lecteur. On est clairement dans un récit qui penche vers la Dark Fantasy et, de ce que j'ai lu, le plus sombre de l'autrice, pour autant cette violence, ce côté noir n'a rien de gratuit ou pour ébahir le lecteur, il y a une certaine logique derrière, que ce soit dans l'univers comme dans la caractérisation des personnages. Les protagonistes sont d'ailleurs le gros point fort du livre, principalement dans le travail psychologique de Faolan, dans la façon dont il s'est construit et il a évolué, qui ne laisse pas indifférent et questionne. Un héros, d'une certaine façon touchant, humain, mais qui surprend et que pour autant, dans une certaine mesure, on comprend. La relation « Amour/Haine » avec Torok est aussi très intéressante et complexe. Ce qui est dommage c'est que certains personnages qui gravitent autour d'eux manquent parfois de consistance. L'univers mis en avant, typé Incas, Aztèque, Maya, s'avère solide et intéressant, même si finalement très centré sur ces fameuses épreuves. Alors je regretterai peut-être une construction assez proche des autres romans de l'autrice, ce qui n'empêche pas pour autant le Dieu Oiseau d'offrir des surprises, mais amène un côté un peu linéaire et peut-être aussi une ou deux facilités, mais franchement rien de très dérangeant. Un très bon récit, sombre, incisif, bien porté par une plume simple, vivante et efficace.


Retrouvez la chronique complète sur le blog.
Lien : http://www.blog-o-livre.com/..
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« L'histoire racontait qu'à cette époque, il y a cinq cents ans, le monde était plongé dans les ténèbres perpétuelles, mais au moment même où Ticawan était revenu de l'île sacrée, brandissant l'oeuf d'or au bout des bras, le soleil était apparu. » En regard de cette légende, tous les dix ans, une compétition est organisée entre les dix clans de l'île. le vainqueur permettra à son clan d'y régner durant la décennie à venir.



Les épreuves sont extrêmes : une journée de nage, des combats à mains nues, une montagne à escalader et des animaux sauvages à affronter (Koh- Lanta, c'est pour les gamins, s'il fallait comparer !), plus quelques bêtes monstrueuses à éviter avant de chercher où l'oeuf d'or a été caché. Dix années d'entraînement et de sacrifices ne sont pas de trop, et plus les concurrents s'approchent du Graal, moins ils hésitent à éliminer les concurrents restants.



Faolan a été une victime collatérale de la compétition qui s'est déroulée dix ans plus tôt, alors qu'il n'était qu'un enfant. le clan du Bras de fer a en effet remporté la victoire et s'est acharné, lors du Banquet, contre les chefs des autres clans, dont celui de la Horde, auquel il appartenait. Son père a donc été assassiné cruellement (la tradition veut que le gagnant arrache le coeur de ses concurrents et le mange encore palpitant devant la foule), sa petite soeur et sa mère ont été violées sous ses yeux, et alors qu'il devait subir le même sort, le fils du chef du Bras de fer, Torox, lui aussi encore gamin, a réclamé avoir Faolan pour en faire son « jouet » parce qu'il était fasciné par ses formidables yeux bleus.



Faolan va alors connaître dix années terribles d'asservissement et de famine, victime du sadisme et de la cruauté inimaginable de Torox. La seule chose qui va le pousser à tenir sera la possibilité, offerte à tous, de se présenter lui aussi au concours et de gagner l'oeuf d'or qui lui permettra à la fois de se venger et de retrouver sa liberté.

Le roman débute ainsi à quelques jours de la compétition : Faolan aura-t-il les capacités nécessaires pour se mesurer à des adversaires en bonne santé et parfaitement entraînés aux épreuves ?



Au final, un roman fantasy que j'ai dévoré, tant j'ai trouvé l'intrigue captivante. Certaines scènes sont répugnantes, mais j'ai tout de même regretté le côté un peu « young adult » de l'écriture. Ceci dit, j'ai apprécié la capacité de l'auteure à faire voyager le lecteur dans un univers mi- réel, mi- fantaisiste, sans le perdre dans des loufoqueries inutiles, et tout en en développant un sentiment d'empathie qui le pousse à encourager mentalement, au fur et à mesure des pages, Faolan, un anti- héros si touchant !
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Je vous retrouve ce soir pour parler du livre le Dieu oiseau, d'Aurélie Wellenstein. Ce livre est un one-shot et je l'ai dévoré/adoré.

J'ai découvert Aurélie Wellenstein grâce à le Désert des couleurs, j'en suis tombée amoureuse, j'ai eu la chance de rencontrer l'autrice à Trolls et Légendes 2022, et mon amour pour son écriture s'est confirmé avec L'Épée, la famine et la peste.

Sans surprise, la plume de l'autrice est aussi incroyable que d'habitude dans ce livre. Ce livre est d'une fluidité… Et le livre est un vrai page turner ! Je l'ai lu très rapidement et j'ai eu du mal à m'arrêter (rip mes heures de sommeil).

J'ai beaucoup aimé cette histoire, qui est par moment très sombre. Par certains aspects, j'ai eu des petites vibes à la Hunger Games (en mode compétition mortelle où tout est permis et où seul le dernier survivant gagnera). Mais en version plutôt fantasy et onirique. En effet, comme souvent avec l'autrice, on ne sait pas toujours délivrer le vrai du faux, ce qui se passe réellement ou nom, ce que les personnages imaginent ou vivent pour de vrai.

Comme je l'ai dit, l'univers est aussi très sombre. D'ailleurs, certains auront peut-être besoin que TW (viol, violence, meurtre, cruauté, etc.). Pour moi, tout ça participe à l'ambiance du roman et l'ensemble est très cohérent.

Les personnages sont aussi tous très intéressants et uniques dans leur genre. J'aime retrouver ce genre de personnages, différents mais tellement humains de par les épreuves qu'ils/elles subissent.

Comme après chaque lecture d'un roman d'Aurélie Wellenstein, il m'en tarde d'en découvrir d'autres. Qui sait, le suivant sera peut-être Mers mortes ou Yardam.
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Si j'aime énormément les livres d'Aurélie Wellenstein, force est de constater qu'ils ne respirent jamais beaucoup la bonne humeur et la joie.
Mais avec ce titre, on atteint quand même un certain niveau bien profond dans le désespoir et le glauque, à tel point qu'il me parait indispensable de dire que si vous êtes touchés par les sujets traitant du viol, de l'esclavagisme ou du cannibalisme, il vaut mieux passer votre chemin.

J'ai un étrange rapport aux personnages des livres qu'elle écrit parce que je finit toujours par m'attacher à eux alors qu'ils sont détestables.
Ici on suit Faolan qui est l'esclave de Torko. Pour échapper à une mort certaine, il s'entraine pour participer à la grande compétition qui a lieu sur son île tous les dix ans et au bout de laquelle le clan vainqueur détient tous les pouvoirs sur les autres.
Evidemment on ne va pas s'arrêter aux sélections et on ira jusqu'à la compétition et sa conclusion mais au delà de l'intrigue en elle-même (il y a une grosse inspiration de mythologie aztèque que j'ai beaucoup aimée), c'est surtout sur mon rapport avec le personnage principal que j'ai trouvé cette lecture intéressante.


Faolan est un personnage très intéressant dans son rapport à la violence et son envie absolue de réussir même s'il perd de vue ses motivations en cours de route. On a envie de compatir avec lui mais il s'enfonce au fur et à mesure du récit et on ne peut pas tout lui pardonner malgré les horreurs qu'il a vécues.
Ca permet des questionnements assez profonds sur jusqu'où on peut aller pour obtenir quelque chose et est ce que c'est toujours valable de vouloir l'obtenir si en route on en perd le pourquoi on voulait l'obtenir.

Ce livre ne sera pas mon préféré de l'autrice parce que toute cette débauche de violence était quand même assez dérangeante et que la relation entre Faolan et Torko est plus que toxique, mais je l'ai beaucoup aimé parce qu'il est passionnant et qu'il ouvre des pistes de réflexion vraiment intéressantes. A chacun d'en tirer ce qu'il veut.
Lien : https://yodabor.wordpress.co..
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Un roman signé par Aurélie Wellenstein que j'ai bien aimé et qui reste dans les thèmes que l'autrice aime exploiter pour nous présenter des personnages torturés et violents, une atmosphère sombre et mature. On entre dans un univers fascinant pour décrypter les protagonistes et leur psychologie, leur relation.

J'ai bien aimé l'univers même si j'aurais adoré un développement plus poussé sur certains aspects. Toutefois, toute cette histoire de tradition et de banquet, de divinité liée une compétition terrifiante était passionnant à lire, pareil pour le travail psychologique fourni pur suivre Faolan – son évolution était incroyable, les doutes et la peur, la sensibilité du jeune homme, ses changements d'humeur et de comportement, tout était parfaitement maîtrisé et fascinant à découvrir au fil de la compétition.

L'ambiance est un gros coup de coeur, nous sommes dans une fantasy sombre et mature, où la violence est légion et travaillée de sorte à déranger, à inquiéter, à questionner. La plume est addictive et l'intrigue devient vite prenante, j'avais très envie de voir jusqu'où Faolan pouvait aller, les révélations et rebondissements sont bien trouvés pour donner envie de savoir qui allait gagner cet oeuf d'or.

Ce que j'ai aimé c'est que le monde dépeint par l'autrice n'a rien de positif, les humains sont soumis à des traditions horribles, que le récit se veut étouffant et que les travers des humains et leur noirceur sont mis en avant. Ce roman interpelle, il ne laissera pas indifférent, il est d'autant plus impactant que l'autrice joue sur la délicatesse, le rythme de la contemplation et préfère user de tension permanente pour nous tenir en haleine.

Ce qui m'a le plus gêné, c'est le rythme très lent qui certes s'oppose avec la tension palpable, mais qui reste trop lent pour capter de suite l'attention. Surtout que je l'ai évoqué un peu plus haut, mais les personnages, l'univers sont très intéressants, mais pas toujours hyper travaillés et fouillés. La fin était un brin rapide aussi et fait que l'ensemble retombe comme un soufflé, car tiré par les cheveux et peu crédible. En revanche, j'ai adoré toute l'histoire du lien terrifiant entre Torok et Faolan, c'était hyper prenant.
Lien : https://la-citadelle-d-ewyly..
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