En lisant le résumé du roman d'
Aurélie Wellenstein,
le Dieu-Oiseau, j'ai eu tout de suite envie de me plonger dans ce roman. L'univers présenté m'embarquait totalement vers une lecture fantasy bien sombre comme j'aime. Malheureusement, c'est une vraie grosse déception pour moi.
Dix ans se sont écoulés depuis la dernière confrontation des clans de l'île. Faolan a survécu au Banquet, la violente orgie cannibale célébrant le champion revenu avec l'oeuf d'or de l'île du Dieu-Oiseau. Torok, le fils du chef du clan victorieux, a souhaité faire de lui son esclave, son jouet. Alors, quand l'heure de la compétition sonne à nouveau, Faolan est prêt à tout pour revenir en champion pour venger son clan.
Avec
le Dieu-Oiseau,
Aurélie Wellenstein déploie un univers incroyable, côtoyant la fantasy, le mystique et le glauque à la fois. L'intention du récit est terriblement fascinante, les clans qui s'affrontent pour gouverner l'île, une orgie monstrueuse et un désir de vengeance qui semble habiter le héros Faolan, tout est là pour nous embarquer dans une histoire follement sombre. Et pourtant, ce fut une lecture laborieuse pour ma part et cela tient beaucoup au fait que je n'ai pas du tout accroché avec le protagoniste, Faolan. Ce personnage m'a terriblement agacée avec ses réflexions qui tournent en rond et ses conversations creuses avec des apparitions qui venaient ralentir la dynamique du récit et polluer l'aventure sur l'île du Dieu-Oiseau. J'ai trouvé qu'il manquait de punch ce héros. Il a perdu toute sa famille dans des conditions atroces, et cela ne semble pas attiser chez lui un terrible esprit de revanche, il paraît plutôt mollasson même. Avec un vécu pareil, survivant puis esclave, il n'a pas l'envergure du guerrier vengeur attendu, il est hésitant et tergiverse beaucoup trop.
Le Dieu-Oiseau a su plaire à de nombreux lecteurs et il saura peut-être vous plaire également. Moi je suis passée à côté... Il y a, de mon point de vue , un trop grand décalage entre l'univers déployé et le récit en lui-même.