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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Ce roman est le récit de deux destins que tout oppose, mais dont les trajectoires se croisent et se recroisent au fil de ses 480 pages. Il y a tout d'abord Bell Hood, une jeune esclave noire qui n'a pas 16 ans, fuyant la propriété à laquelle elle appartenait, après avoir assisté à la pendaison de son père. Accompagnée de Dexter dans la première partie du livre, puis de January June ensuite, la jeune fille pleine de courage et de volonté, avance en pleine nuit, au coeur des forêts, suivant le fleuve et se guidant grâce à un groupe d'étoiles, le cercueil de Job. Il y a ensuite Jeremiah Hoke, un jeune homme blanc, qui fuit également la ferme où son père était contremaître et responsable de esclaves. Enfant du Sud, Hoke se trouve naturellement du côté des Confédérés lors de la bataille de Shiloh. Sauf que s'il est bien là physiquement, sa perception du monde et son regard sur les Noirs et les esclaves le rapprocheraient plus du camp de l'Union de Lincoln.

Nous assistons donc, par cette alternance de chapitres mettant en scène une fois Bell Hood et une fois Hoke, aux moments forts de ces 2 années de guerre. Si les récits ne se déroulent pas sur la même temporalité, leurs chemins et leurs histoires se croisent sans cesse, tandis que le destin fini par les rapprocher. A travers les temps forts historiques de la Guerre de Sécession, Lance Weller nous donne à lire de la vie des américains des années 1860. le lecteur y (re)découvre la vie des esclaves noirs dans les fermes des états du Sud mais aussi les motivations des Blancs durant cette période, où l'on constate combien rien n'est soit blanc soit noir. Il y a ceux du Sud qui se battent pour leur indépendance sans avoir vraiment de point de vue sur l'esclavage, ceux qui ne considèrent pas les Nègres comme des Hommes à part entière, ceux du Sud qui souscrivent aux arguments de l'Union, ceux du Nord qui capturent les esclaves en fuite ou affranchis pour les renvoyer d'où ils viennent ou pour en faire des prises de guerre qu'ils peuvent exploiter à leur tour... Il y a Lincoln, loin de la vie quotidienne de ces populations et de ces batailles.
Lance Weller n'en reste pas à la question de l'esclavage puisqu'il dresse le portrait complet et subtil de l'Amérique de cette époque : la misère dans les fermes, les armées qui traversent constamment le pays et qui errent sur les routes et les chemins, les combats ou escarmouches incessantes à travers ces états, la peur constante d'être arrêté, tué, volé ou violé, des scènes de violence inouïes sur les champs de batailles ou dans les fermes esclavagistes...Cette seconde moitié du XIXème siècle témoigne aussi des progrès des chemins de fer, avec les traditionnelles citernes d'eau de tout bon western, ou de la photographie bourrée de produits chimiques mortels.

Si le roman est globalement sombre et violent, Lance Weller distille de beaux moments de grâce et d'espoir, grâce à ses personnages et à leur confiance en l'avenir. La nature également, très présente dans ce récit, mêle cette pesanteur et cette noirceur de l'époque ,à la douceur des alysses ou des lotus jaunes qui permettent de détourner le regard de l'horreur.

Pour ma part, j'ai aimé découvrir ce pan d'Histoire, malgré sa violence sidérante, suivre le parcours de Bell Hood et de Hoke, découvrir leurs forces et leur générosité, partager leurs doutes, leur colère et leur honte. J'aime les récits historiques parce qu'ils mêlent la petite et la grande histoire. Cependant, parce qu'il y a un mais..., j'ai trouvé des longueurs dans ce roman. Particulièrement certains chapitres de Bell Hood, dans la seconde moitié du livre. Par ailleurs, la chronologie du récit n'est pas toujours facile à suivre, puisque nous suivons Bell Hood sur 2 mois et Hoke sur deux ans et que les deux histoires se croisent souvent... Cet aspect m'a un peu agacée parce que je n'aime pas trop me perdre dans les récits. Cette grande fresque historique m'a semblé parfois manquer de souffle et peiner à rebondir.

En conclusion, j'en garderai un avis mitigé. Et sans doute le fait d'avoir lu le Shiloh de Shelby Foote auparavant n'a rien arrangé. Ce récit également réaliste de la bataille de Shiloh, avec une succession de portraits de protagonistes des deux camps, dont les histoires se recoupent aussi, n'était pas non plus facile à lire. Et je l'ai pourtant beaucoup aimé. Peut-être ses 280 pages de moins y sont-elles pour quelque chose... Moins de sujets sont traités mais l'ensemble me semble beaucoup plus efficace.
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Avec le Cercueil de Job, l'auteur nous ramène en pleine guerre de Sécession américaine. Les batailles entre l'Union et les confédérés font rage et la question de l'esclavage est au coeur de ce marasme.
Bell Hood est une jeune esclave qui s'est enfuit et qui cherche à rejoindre le Nord abolitionniste. Pour cela, elle suit le Cercueil de Job, une constellation en forme de losange visible à l'oeil-nu. Ce petit bout de femme à l'immense courage va croiser la route de chasseurs d'esclaves, de fugitifs comme elle ou encore de combattants des deux armées. Jeremiah Hoke est quant à lui un blanc à la recherche de la rédemption après avoir assisté à de nombreux crimes. Il cherche à se racheter. Ces deux destins vont se croiser et leur passé commun sera révélé au final.
Le roman se base sur un fait historique : la bataille de Fort Pillow qui s'est déroulé le 12 avril 1864 dans le Tennessee. Pourtant, à titre personnel, je ne suis pas parvenue à entrer dans ce roman assez compliqué traitant d'un fait historique auquel je ne connais rien. Disons que je n'ai qu'une vague idée de ce que fut la guerre de Sécession et ce roman, aussi bien écrit soit-il, ne m'a pas transporté.
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Le Cercueil de Job, ce sont les pérégrinations de plusieurs esclaves noirs qui tentent de s'échapper de leur exploitation, sous fond de guerre de Sécession aux Etats-Unis, en 1860.


On se projette bien dans l'histoire, le long des rives du Mississippi, malgré cela, livre m'a beaucoup ennuyé, pour plusieurs raisons. 


Sur le fond, la narration est très détaillée, mais certaines scènes sont trop crues, trop difficiles à assumer. La description des sévices physiques infligés. La scène de tentative de viol. le soldat qui se voit estropier ses doigts.  C'est trop difficile à lire pour moi.


Sur la forme, certains détails importants sont dilués au détour d'une phrase, et si vous les manquez vous avez du mal à suivre, quel personnage est dans quel camp, d'où atterrit tel autre personnage.


Au final, un sentiment mitigé en refermant ce livre. C'est assurément un bon bouquin, mais peut-être étais-je dans la recherche de quelque chose de différent, de moins sombre.

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Gallmeister fait sa rentrée et met la barre très haute avec ce roman noir qui nous plonge au coeur de la Guerre de Sécession, et un thème très particulier. Seule véritable ombre au tableau au départ, commun avec d'autres lecteurs avec qui j'ai pu en discuter : le manque de contexte pour qui ne connaît pas l'Histoire américaine, ou mal. Si l'on s'habitue avec le temps, ou que l'on prend le temps d'aller lire un ou deux articles sur Internet parlant de cet événement historique (ce que j'ai fait), au départ, on peut être facilement largué. Cependant, les récits entrelacés de chaque personnage font le job, et l'on apprivoise très vite le contexte.

Les adeptes des intrigues à plusieurs tableaux seront forcément ravis par les choix de Lance Weller, notamment celui de proposer deux intrigues. D'un bord, les esclaves en fuite, de l'autre, Hoke, ancien soldat chez les confédérés. On marche dans la boue ; on nage dans le sang et dans la sueur ; ça put, c'est sale, on est à bout de souffle et à bout de nerf. On côtoie l'injustice et le racisme, la bonté des âmes et les mains tendues, aussi. La lueur au fond des yeux de certains personnages contrebalance la noirceur des coeurs des autres. Ça se vit et se ressent, ça prend à la gorge et aux tripes, et finalement, ça remue, tout ça. le roman brasse des thèmes noirs et révoltants qui font de cette lecture, une leçon d'Histoire. C'est agréable, au départ.
Seulement, les deux pans de l'histoire ont en commun une construction qui a sûrement joué dans le fait que, contre toute attente, cette lecture a été laborieuse pendant un tiers du temps, puisque toutes les histoires sont basées sur le concept de l'errance. Les personnages déambulent, traversent les mêmes (incroyables) paysages avec une finalité qui semble commune, même si les causes sont bien différentes. En soi le cercueil de Job est un bon roman. J'ai adoré l'écriture, dévoré des pages entières en me délectant du style, et certaines scènes restent gravées. Les personnages tiennent leur rôle, remplissent les conditions qui font qu'ils nous accompagnent jusqu'à la fin et bien après, mais dans les faits, il m'a manqué du rythme. Là où j'ai eu beaucoup de plaisir au départ, puisque les intrigues restent bonnes et l'écriture très agréable, j'ai ressenti, avec le temps un peu de lassitude. le dernier tiers du roman relève cependant l'ensemble, un tiers intense que j'ai adoré lire et vivre, une fin marquante avec des destins qui se rejoignent et des explications que l'on attendait.
Voilà, ce n'est pas un mauvais roman. le cercueil de Job a des arguments indéniables, de très belles choses et l'auteur, un talent certain. Je n'ai en revanche pas adhéré au rythme que j'ai jugé lent, mais je ne vais pas refaire l'histoire, ce n'est pas le rôle d'un lecteur. Lance Weller a choisi un angle d'attaque, une façon de parler de la guerre de Sécession et des esclaves, des faits (in)humains et des destins de personnages : on adhère ou pas.
Lien : https://aufildelhistoire.com..
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En pleine guerre de sécession, Bell Hood s'est enfui de la plantation où elle était esclave pour rejoindre le nord en se guidant grâce aux étoiles et au fameux cercueil de Job que son père lui a montré maintes fois. Sur sa route elle va croiser d'autres esclaves en fuite comme elle qui vont l'aider.
Quand à Jeremiah Hoke, il s'est enfui d'une plantation lui aussi mais pour d'autres raison. Il cherche la rédemption.
Deux chemins périlleux au milieu des fracas de la guerre civile américaine.
Un livre très beau mais trop long. Il aurait fallu 150 pages de moins pour qu'on ne s'ennuie pas.
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Ce roman se passe entre 1862 et 1864 en Amérique du Nord, pendant la guerre de Sécession. Tout le monde a entendu parler de cette guerre mais qu'en sait-on exactement. le sud contre le nord, les noirs, les blancs, les indiens tous faisant plus cruel que leurs voisins. C'est l'histoire, véridique, d'une jeune fille, qui a fui l'esclavage dont elle était victime. Sa route semée d'embûches, va croiser celle de plusieurs autres victimes.
Le livre est bien écrit, bien traduit (?), sans doute épique, mais cela reste, entre autre, la narration de plusieurs carnages et je dois dire que, personnellement, j'ai eu du mal à accrocher à l'histoire.
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