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Un roman qui traite de la famille, de l'emprise, de la séduction et de l'abandon. l'atmosphère y est toujours teintée d'un soupçon d'étrangeté, qui déforme la réalité des mondes et lui donne de la profondeur. Nous sommes amenés à nous questionner sur chacun des personnages, qui tous, n'avouent pas immédiatement les choses, et gardent une part d'ombre.
Les rôles de chacun se croisent, s'inversent. Qui est le parent ? Qui est l'ainé ? Qui est l'agresseur, et l'agressé ? On s'amuse par ailleurs à chercher les passerelles avec les personnages du roman d'Emilie Brontë.

J'ai lu ce roman avec plaisir, même si j'aurai aimé un peu plus de rythme parfois, que n'apporte pas l'écriture maitrisée mais très classique.
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Une langue étonnante, qui avance avec la prudence de ceux qui savent qu'il ne faut pas se fier aux apparences, la prudence de ceux que la vie a averti. On dirait de ces crayonnés si riches qu'on ne sait plus si on a bien vu ou lu ce qu'on vu ou lu - il faut choisir.
Rien chez Laurence Werner David n'est écrit par habitude et ce sont nos propres habitudes de lecteurs que ses livres demandent de défaire (j'avais eu la même sensation avec "Le Roman de Thomas Lilienstein" paru il y a quelques années chez Buchet-Chastel)

Les personnages de "Quitter Hurlevent" semblent envoûtés par un même charme, animé de ce sentiment qui fait d'eux “les éternels enfants du presbytère”.
Aussi tout le roman, tout le combat de Lucie, la narratrice, consiste à essayer de désenvouter ceux-là afin de les rendre et de se rendre soi-même à un présent où de nouvelles aventures auraient pu s'inventer, cependant qu'elle se perd entre transfert et contre-transfert… Mais le désir lorsqu'il surgit...
Que la malédiction se poursuive plutôt que s'interrompre fait de ce roman ce qu'on appelle un roman noir, poursuivant l'histoire et mêlant les genres.
Entre l'oubli et l'obligation de béatitude que porte notre époque et cette infinie mémoire des traumatisme, cette infinie culture de l'imaginaire que nous essayons de lui opposer, existe-t-il une autre voie ?
N'est pas ici que s'insèrent par exemple toutes les notations sur les musiques écoutées par les uns et les autres? Ou celles sur Louise qui ne cesse au début du roman de se déshabiller devant sa soeur comme pour lui dire et se dire : regarde, comme nous sommes présentes.
C'est ce présent aussi qu'indique par exemple à la page 233 “la petite toux continue et sèche” de Pia. Et toute ces notations qui nous renvoient au présent des situations plutôt qu'à leur enchaînements dans la fable.

Les thèmes de la psychiatrie, de la maladie mentale, de la culpabilité des enfants de leur souffrance envers leur parents, l‘enquête, la difficulté de chacun à devenir, les fausses gémellités, tout m'a été été droit au coeur.
Il y a une phrase de Jouvet qui me tourne toujours dans la tête : si on joue c'est par dégoût du réel. Néanmoins ceux qui jouent ou qui écrivent, n'est-ce pas pour fouiller l'onde et le monde, son état, son histoire à la recherche d'un point d'appui, d'un mot d'appui, qui permettrait de soulever son poids de malheur ?

Il y aurait bien d'autres choses à dire de ce texte. (et particulièrement il faudrait noter cette précision folle de ce qui est dit et vécu au milieu du pays des fantômes... à un point où il est difficile de revenir pendant quelques temps au "vraisemblable", une fois le livre refermé ). Il est d'abord et avant tout un combat pour la beauté et la force des liens entre les amants; entre les enfants et leurs pères... Un combat inouï, au final.
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