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Citations sur Underground railroad (319)

En un sens, la seule chose que nous avons en commun, c’est la couleur de notre peau. Nos ancêtres sont venus de toutes les régions du continent africain. Et il est vaste. (..)
Ils avaient des coutumes différentes, des moyens de subsistance différents, ils parlaient cent langues différentes. Et ce grand mélange a été emmené vers l’Amérique dans les cales des navires négriers. Vers le Nord, vers le Sud. Leurs fils et leurs filles ont récolté le tabac, cultivé le coton, travaillé dans les plus vastes domaines et les plus petites fermes. Nous sommes des artisans, des sages-femmes, des prêcheurs et des colporteurs. Ce sont des mains noires qui ont construit la Maison-Blanche, le siège de notre gouvernement national. Ce mot nous. Nous ne sommes pas un peuple mais une multitude de peuples différents.
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Le maître répétait souvent que la seule chose qui soit plus dangereuse qu'un nègre avec un fusil, leur dit-il, c'était un nègre avec un livre.
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Les vastes champs éclataient de centaines de milliers de capsules blanches, reliées entre elles à l'image des constellations dans le ciel par la plus claire des nuits claires. Quand les esclaves en avaient fini, les champs se retrouvaient dépouillés de leur couleur. C'était un processus magnifique, de la graine au ballot, mais aucun d'entre eux ne pouvait s'enorgueillir de son labeur. On les avait spoliés. (p. 94)
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Le seul moyen de savoir depuis combien de temps on est perdu dans les ténèbres, c’est d’en être délivré.
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Au-dessus des braises fumantes, de longues perches écartelaient les deux bêtes. Jimmy était le maître du barbecue. Son père avait grandi en Jamaïque et lui avait transmis les secrets du feu des Nègres marrons. Il sonda la viande avec ses doigts et agita les charbons ardents, rôdant autour du brasier comme s'il évaluait un adversaire à la lutte. Il était l'un des plus vénérables résidents de la ferme, un survivant de la Caroline du Nord et de ses massacres, et il aimait sa viande tendre et fondante. Il ne lui restait plus que deux dents.
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Il arrive parfois qu'une esclave se perde dans un bref tourbillon libérateur. Sous l'emprise d'une rêverie soudaine au milieu des sillons, ou en démêlant les énigmes d'un rêve matinal. Au milieu d'une chanson dans la chaleur d'un dimanche soir. Et puis ça revient, inévitablement : le cri du régisseur, la cloche qui sonne la reprise du travail, l'ombre du maître, lui rappelant qu'elle n'est humaine que pour un instant fugace dans l'éternité de sa servitude.
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Ces hommes étaient des requins qui promenaient leur gueule sous la coque d’un navire, traquant leur pitance qu’ils sentaient proche.
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Les Blancs étaient venus sur cette terre pour prendre un nouveau départ et échapper à la tyrannie de leurs maîtres, tout comme les Noirs libres avaient fui les leurs. Mais ces ideaux qu'ils revendiquaient pour eux-mêmes, ils les refusaient aux autres. Cora avait entendu maintes fois Michael réciter la Déclaration d'indépendance à la plantation Randall, sa voix flottant dans le village comme un spectre furieux. Elle n'en comprenait pas les mots, la plupart en tout cas, mais "naissent égaux en droits" ne lui avait pas échappé. Les Blancs qui avaient écrit ça ne devaient pas tout comprendre non plus, si "tous les hommes" ne voulait pas vraiment dire tous les hommes. Pas s'ils confisquaient ce qui appartenait à autrui, qu'on puisse tenir ce bien dans sa main -comme la terre - ou non- comme la liberté. La terre qu'elle avait labourée et cultivée avait été une terre indienne. (...)
Des corps volés qui travaillaient une terre volée.
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Elle pressa le pas.
Il y avait au coin de la rue une maison grise dont les occupants étaient indifférents au comportement prédateur de leur chien ,
et une succession de maisonnettes derrière les fenêtres desquelles on apercevait les yeux féroces des épouses.

p. 118
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Le Blanc passe ses journées à essayer de vous tuer lentement, et parfois de vous tuer plus vite. Pourquoi lui faciliter la tâche ? Voilà au moins une chose à laquelle on pouvait dire non.
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