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Citations sur Butcher's crossing (48)

Il comprit qu'il n'avait pas fui parce qu'il était écœuré par le sang, la puanteur et les entrailles visqueuses. Il comprit que ce qui l'avait rendu malade, c'était le choc de voir le bison, si fier et noble quelques moments auparavant, désormais nu et impuissant, morceau de viande inerte, qui se balançait, grotesque et moqueur devant ses yeux, dépouillé de son identité, ou plutôt de l'identité qu'Andrews lui avait prêté.
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Absorbé par la contemplation des terres uniformes, avec lesquelles il avait le sentiment de se fondre, il s'aperçut que la chasse qu'il avait organisée avec Miller n'était qu'un stratagème, une ruse envers lui-même pour corriger les habitudes enracinées. Rien ne l'obligeait à aller là où il se rendrait. Il partait librement au cœur des grandes plaines dont l'horizon semblait s'étirer sans fin vers le soleil couchant. Il ne trouverait sans doute sur son chemin aucun ville ou aucun village susceptibles de le perturber. Où qu'il vive désormais, il abandonnerait de plus en plus la ville pour se retirer dans la nature. Là était le sens de toute sa vie, comme si tous les évènements de son enfance et de sa jeunesse l'avaient inconsciemment mené à ce point d'équilibre juste avant l'envol.
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Après le moment d'allégresse qui suivit l'annonce de Miller, Andrews ressentit une étrange tristesse, comme le pressentiment de la nostalgie à venir. Il contemplait le petit feu de camp qui brûlait joyeusement puis, plus loin, l'obscurité. Là se trouvait la vallée qu'il connaissait maintenant comme la paume de sa main. Il ressentait sa présence sans la voir pour autant. Là se trouvaient les carcasses en décomposition des bisons dont ils avaient troqué la peau contre leur sueur, leur temps et une partie de leurs forces. Là s'entassaient ces peaux, en ballots dissimulés par la nuit. Au matin, ils les chargeraient dans le chariot et quitteraient cet endroit. Il lui faudrait revenir avec les autres chercher les peaux qu'ils ne pourraient emporter, pourtant il sentit qu'il ne reviendrait jamais. Il eut l'impression vague de laisser quelque chose derrière lui, quelque chose qui aurait pu lui être précieux si seulement il avait su de quoi il s'agissait.
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- Pas la peine de s'inquiéter. Certains points de repère ont changé depuis mon dernier passage, mais on sera tirés d'affaires d'ici quelques heures.
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- Charley a perdu sa main dans les Rocheuses, dit Miller, affable. Depuis, il raffole pas du coin.
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Le vent ramenait contre lui les côtés du sac et s'infiltrait par les minces ouvertures, projetant de la neige à l'intérieur. Lorsque les rafales faiblirent, les côtés s'écartèrent. Il sentit quelqu'un bouger dans l'abri contigu, et crut entendre le cri épouvanté de Charley Hoge. La fourrure rêche irritait la peau de son visage. Quelque chose rampa sur lui; il chercha à s'en débarrasser, mais lorsqu'il bougea, l'abri s'entrebâilla, laissant entrer la neige. Il demeura immobile, même après avoir compris que ce qu'il avait senti sur sa joue devait être un parasite - pou, puce ou tique. Il attendit la morsure. Lorsqu'elle vint, il s'efforça de ne pas bouger.
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Il voyait en Miller un mécanisme, un automate, mû par le troupeau en mouvement. L'homme ne convoitait ni les peaux ni ce qu'elles lui apporteraient. Sa destruction des bisons ne relevait pas d'une soif de sang, ni même de la fureur aveugle qui le travaillait secrètement -il s'agissait plutôt d'une réaction froide et irréfléchie à la vie qu'i lavait choisie.
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Les bisons meurent jamais de vieillesse. Soit c’est l’homme qui les tue, soit c’est le loup qui s’en charge.
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Miller se crispa et toucha le bras d’Andrews. « Regarde ! » Il montrait le sud-ouest. Une masse noire se déplaçait dans la vallée, sous les pins sombres du versant opposé. Andrews plissa les yeux. Le bord de la tache ondulait légèrement, puis la tache elle-même se mit à palpiter comme un immense plan d’eau remué par d’obscurs courants. La tache, qui paraissait petite à cette distance, devait mesurer plus de mille six cents mètres de long sur hit cents de large, pensa Andrews. « Des bisons, chuchota Miller. – Mon Dieu ! Combien y en a-t-il ?- Deux à trois mille, sans doute. Peut-être plus.
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Il huma à pleins poumons l’air parfumé qui montait de l’herbe, se mêlant à la sueur âcre du cheval. Agrippant fermement les rênes d’une main, il pressa l’animal des talons et s’élança vers les grands espaces. Il ne savait pas où il allait ; sa destination lui viendrait à l’esprit plus tard dans la journée. Dans son dos, il sentit le soleil se lever lentement et l’air devenir palpable.
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