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Citations sur Poèmes (13)

Ce que je fais ? J'écoute l'eau tomber. (On ne l'entend d'ici que si le vent souffle dans cette direction!) C'est ma seule occupation.

***

What do I do ? I listen, to the water falling. (No sound of it here but with the wind!) This is my entire occupation.
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Il n'est point de défaite qui ne soit que défaite - puisque
le monde qu'elle ouvre est toujours un lieu
jusque-là
insoupçonné. Un
monde perdu,
un monde insoupçonné
appelle des espace nouveaux
et nulle blancheur (perdue) n'est aussi blanche que le souvenir
de la blancheur .

***

No defeat is made up entirely of defeat-since
the world it opens is always a place
formerly
unsuspected. A
world lost,
a world unsuspected
beckons to new places
and no whiteness (lost) is so white as the memory
of whiteness .
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Lorsque j'étais plus jeune
j'étais convaincu
que je devais faire quelque chose de ma vie.
Plus âgé maintenant
je marche dans les ruelles
admirant les maisons
des miséreux :
toit posé de guingois sur les murs
jardinets encombrés
de vieux grillage, de cendres,
de meubles délabrés ;
barrières et hangars
faits de douves
et de morceaux de caisses, le tout,
si la chance me sourit,
barbouillé d'un vert bleuâtre
qui bien patiné
est ma couleur
préférée.
De l'avis de tous
ceci n'est pas
d'une importance capitale pour la nation.

***

Pastoral

When I was younger
it was plain to me
I must make something of myself.
Older now
I walk back streets
admiring the houses
of the very poor:
roof out of line with sides
the yards cluttered
with old chicken wire, ashes,
furniture gone wrong;
the fences and outhouses
built of barrel-staves
and parts of boxes, all,
if I am fortunate,
smeared a bluish green
that properly weathered
pleases me best
of all colors.
No one
will believe this
of vast import to the nation.
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Poème (Comme le chat)

Lorsque le chat a
grimpé par
-dessus

le placard à confiture, d'
abord l'
avant-pied droit

avec précaution,
puis l'arrière
est descendu
dans la fosse du pot de fleurs
vide.
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Paterson repose dans la vallée sous les Chutes du Passaic
dont les eaux usées dessinent la ligne de son dos. Il
gît sur le flanc droit, la tête près du tonnerre
des eaux qui emplissent ses rêves ! Éternel endormi,
ses rêves hantent la cité où il persiste
incognito. Des papillons se posent sur son oreille de pierre...
Immortel il ne bouge ni ne s'éveille et se montre
rarement, bien qu'il respire et que les subtilités de ses machinations
tirant leur substance de la rumeur déferlante du fleuve
animent mille automates. Qui parce qu'ils
ne connaissent ni leur source ni le seuil de leurs
désillusions errent séparés de leur corps sans but pour la plupart,
verrouillés dans l'oubli de leurs désirs - assoupis.

***

Paterson lies in the valley under the Passaic Falls
its spent waters forming the outline of his back. He
lies on his right side, head near the thunder
of the waters filling his dreams! Eternally asleep,
his dreams walk about the city where he persists
incognito. Butterflies settle on his stone ear.
Immortal he neither moves nor rouses and is seldom
seen, though he breathes and the subtleties of his machinations
drawing their substance from the noise of the pouring river
animate a thousand automations. Who because they
neither know their sources nor the sills of their
disappointments walk outside their bodies aimlessly
for the most part,
locked and forgot in their desires-unroused.
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Arbres d'hiver


Tous les détails compliqués
de la tenue vestimentaire et
les déshabillages sont terminés !
Une lune liquide
se déplace doucement parmi
les longues branches.
Ayant ainsi préparé leurs bourgeons
contre un hiver sûr
les arbres sages
rester dormir dans le froid.
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Winter Trees


All the complicated details
of the attiring and
the disattiring are completed!
A liquid moon
moves gently among
the long branches.
Thus having prepared their buds
against a sure winter
the wise trees
stand sleeping in the cold.
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Une bonne nuit

Endormez -vous, bien sûr que vous ne le ferez pas, avec des vagues sans marée qui tonnent en biais contre de
forts remblais, des hochets et des bruissements d'embruns à
trente pieds de haut, attrapés par le vent du lac,
dispersés et éparpillés sur les
rails de voiture stables ! Dors, dors ! Les cris des mouettes dans une rafale de vent
brisée par le vent ; calcul d'ailes placées au
- dessus du champ de vagues déferlantes.
S'endormir à la fente entre les crêtes de mousse, les
ordures barattées dans le recul. Nourriture! Nourriture!
Déchets! Déchets! qui les tient en l'air, d'une blancheur ondulante dans
un seul but, plume sur plume, le
froid sauvage dans leurs yeux, l'enrouement dans leurs voix –
sommeil, sommeil. . .
Des foules aux pieds doux foulent votre berceuse.
Leurs bras se bousculent, ils frôlent les épaules, font du
stop comme ça, se massent et déferlent aux croisements —
berceuse, berceuse ! Les sifflets de la police des oiseaux sauvages,
le rugissement enragé de la circulation, les hurlements de la machine :
tout est pour vous endormir,
pour adoucir vos membres dans des postures détendues,
et que votre tête glisse de côté, et vos cheveux se dénouent
et tombent sur vos yeux et sur ta bouche,
effleurant tes lèvres avec nostalgie pour que tu puisses rêver,
dormir et rêver—

Un champignon noir jaillit des portes solitaires de l'église—
dormir, dormir. La Nuit, descendant sur
le boulevard mouillé, vous réveillerait avec son
message, à avoir à votre fenêtre. Ne
faites pas attention à lui. Il s'abat sur votre seuil avec des
roucoulements, des gesticulations, des jurons !
Vous ne le laisserez pas entrer. Il vous empêcherait de dormir.
Il vous ferait asseoir sous votre lampe de bureau à
ruminer, à réfléchir ; il vous ferait
sortir le tiroir, prendre le poignard orné
et le manier. Il est tard, il est dix-neuf dix-neuf
— dors, ses cris sont une berceuse ;
son bavardage est un dors-bien-mon-bébé; c'est
un messager cinglé.

La bonne qui te réveille le matin
quand tu
te lèves et que tu t'habilles , le bruissement de tes vêtements quand tu les soulèves,
c'est le même air.
A table le pamplemousse froid, verdâtre, fendu, son jus
sur la langue, le tintement de la cuillère dans
votre café, les odeurs de pain grillé le répètent sans cesse .

La porte-rue ouverte laisse entrer le souffle du
vent du matin venu du lac.
Le bus qui s'arrête grince de ses freins maussades —
berceuse, berceuse. Le crépitement d'un journal,
le mouvement du manteau troublé à côté de vous —
dormez, dormez, dormez, dormez. . .
C'est la piqûre de la neige, la liqueur brûlante du
clair de lune, le ruissellement de la pluie dans les gouttières remplies
de feuilles mortes : va dormir, va dormir.
Et la nuit passe - et ne passe jamais -
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Une sorte de chanson

Que le serpent attende sous
son herbe
et que l'écriture
soit faite de mots, lents et rapides, tranchants
à frapper, silencieux à attendre,
sans sommeil.
— par la métaphore pour réconcilier
les hommes et les pierres.
Composer. (Pas d'idées
mais dans les choses) Inventez !
La saxifrage est ma fleur qui fend
les rochers.
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La danse

Dans le grand tableau de Breughel, La Kermesse,
les danseurs tournent, ils tournent et tournent
, le cri et le hurlement et le
tweed des cornemuses, un clairon et des violons
inclinant le ventre, (ronds comme les
verres épais dont ils fourrent le lavage )
leurs hanches et leurs ventres déséquilibrés
pour les faire tourner. Frappant et roulant sur
le parc des expositions, balançant leurs fesses, ces
tiges doivent être solides pour résister à de telles
mesures exubérantes, caracolent en dansant
dans la grande image de Breughel, La Kermesse
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