AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,12

sur 1289 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Fidèle a son style brutal mais aussi cajoleur, Tim Willocks continue a me fasciner...Tous les ingrédients sont la,le sang,la barbarie,la mort,l'amour...Et c'est ca le génie de cet auteur qui arrive avec une facilité déconcertante a nous faire découvrir la beauté dans la cruauté,l'espoir dans le chaos...Un chef d'oeuvre...A lire absolument...
Commenter  J’apprécie          00
1565, Ile de Malte
Carla, originaire de Malte, veut se rendre sur l'île pour récupérer le fils qu'elle a été contrainte d'abandonner à la naissance. Son désir est d'autant plus vif que tout le monde attend d'un jour à l'autre l'armada que Soliman le Magnifique a réunie pour s'emparer de l'île, verrou du commerce en Méditerranée que détiennent les frères hospitaliers de l'ordre de Saint Jean-Baptiste. Si les Turcs l'emportent qu'arrivera-t-il au garçon ?
Elle s'attache les services d'un mercenaire, Mattias Tannhauser qui, moyennant une sorte de contrat, accepte de l'aider.
A peine sont-ils arrivés que les Turcs font le siège de la ville. Si Carla son amie Amparo restent en ville Mattias et Bors, son frère d'armes, participent activement aux combats.
Quelle épopée !
Ce roman est foisonnant. Les combats sont d'un réalisme inouï, ne nous épargnant rien de la violence, des cadavres mutilés, des charognes pourrissants sous un soleil implacable, des odeurs épouvantables…
Le rythme est enlevé alternant les scènes proprement guerrières avec une histoire romanesque autour de Mattias et des deux femmes, avec la recherche de l'enfant, avec des complots et machinations de toute sorte impliquant des incursions dans les camps turcs mais aussi des intrigues de pouvoir impliquant le Vatican et l'Inquisition.
Les propos sur la religion, qu'elle soit chrétienne ou musulmane, sont très bien senties. Celles mettant en évidence la différence de traitement des membres de l'ordre à celui du petit peuple de Malte également.
Voici donc une excellent roman nous raconte donc l'incroyable siège de la ville qui deviendra La Valette en hommage au Grand Maître de l'ordre qui organisa la résistance (avec l'aide de Mattias).
Je me suis régalée.
Commenter  J’apprécie          309
5 étoiles pour ce roman historique parfaitement réussi.
Je me suis toujours demandé comment on pouvait donner autant de détails sur un siège aillant eu lieu il y a 500 ans, comment on pouvait maitriser à ce point le vocabulaire d'époque, les petits systèmes sociaux de toutes ces populations si différente, comment on pouvait abreuver d'autant de détails pour remplir plus de 800 pages sur un conflit dont on connait surtout les grandes lignes. En lisant "La Religion", on y est, on palpe, on sent, on voit, on vit, on y croit. C'est trop réel pour être possible, et je ne vois qu'une explication : Tim Willocks est un voyageur temporel. Il est allé là-bas en remontant dans le temps, il a pris quelques notes, quelques photos, a pris part à quelques batailles pour y voir de plus près, et il est revenu à notre époque pour poser tout ça sur papier. Ce n'est pas possible autrement.
Le féru d'Histoire sera donc comblé.

Mais pas seulement. le féru d'histoires aussi. L'intrigue est telle que le lecteur sera lui aussi baladé par l'auteur, qui mène ses personnages dans des voies surprenantes, passionnantes, émouvantes. Chaque personnage m'a marqué, c'est rare. Ils sont vrais, ils sont humains, et le héros est inspirant.
Commenter  J’apprécie          60
Je viens de finir de passer une dizaine de jours au 16ème siècle au côtés de Mattias Tannhauser en vivant avec lui et l'ordre des Hospitaliers de Malte les assauts des Turcs, générant des batailles d'une violence et d'une barbarie des plus sanglantes.
Tim Willocks nous fait vibrer au sein de ces batailles .
La construction de son récit est bâti sur de longue phrases avec des mots choisis avec soins (souvent inconnus) ce qui nous fait partager les émotions des protagonistes.
Réflexions également sur les guerres de religions qui de tout temps ont malmenés nos civilisations.
Réflexions renforcée par le fait que Mattias, de part son passé, va être amené à avoir des affinités humaines dans les deux clans.
Une aventure à vivre
Commenter  J’apprécie          30
Guerre totale
Victime du devchirmé, le jeune Matthias, fils de forgeron, âgé d'une douzaine d'années, est enlevé par l'armée turque et part alimenter le corps des janissaires dans l'armée de Soliman le Magnifique. Eduqué, entraîné et nommé Ibrahim, Mattias recouvre son indépendance bien des années et des meurtres plus tard. Il prend le nom de Mattias Tannhauser et se consacre au négoce afin de s'enrichir durablement mais les routes marchandes au limes de l'Orient et de l'Occident attisent toutes les convoitises. Lassé du piratage des corsaires chrétiens et désireux de consolider son emprise sur la Méditerranée, le shah Soliman décide de lancer son invincible armée sur l'île de Malte tenue par les Hospitaliers. Les chevaliers de l'Ordre de Jérusalem sont sous le commandement de l'inflexible grand maître Jean Parisot de la Valette ; les 30 000 hommes de l'armée de Soliman et la flotte turque sont dirigés conjointement par Mustapha Pacha et par l'amiral Piyale Pacha. La Valette, connaissant la vie et la réputation de Tannhauser, est désireux de le faire venir à Malte afin de bénéficier de son expertise guerrière mais Mattias sait que le conflit est joué d'avance. La poignée de chevaliers, de mercenaires et de Maltais ne sauraient contenir la déferlante ottomane toujours invaincue. Pourtant, l'Allemand va se laisser entraîner dans une boucherie infernale pour l'amour de deux femmes extraordinaires. L'une, Carla, de noble ascendance, recherche son fils bâtard sur Malte ; l'autre, Amparo, accompagnerait Carla en enfer et toutes les deux plus loin encore depuis qu'elles ont croisé Tannhauser. Faisant table rase du passé et misant sur un présent intense et un futur proche incertain, Tannhauser brûle ses entrepôts et part pour Malte accompagné de son ami Bors de Carlisle, redoutable géant bretteur ivre de gloire. le siège commence et les morts s'élèvent en murailles liquéfiées et putrides. Contrairement à leurs prévisions prétentieuses, les Turcs ont à faire à un mur. La Religion est déterminée à en découdre jusqu'au dépècement ultime pour la plus grande gloire de Dieu. Les batailles se succèdent frénétiquement, aux noms d'Allah et du Baptiste, les canons et les sapeurs ruinant les forteresses, les feux grégeois incendiant les janissaires mais la résistance opiniâtre de l'île ne se relâche pas. Risquant sa vie pour une guerre qui ne le concerne pas, Mattias franchit les cercles de l'enfer pour les beaux yeux d'Amparo et l'amour rêvé de Carla mais il lui reste encore à passer un seuil ultime, à l'extrême limite de la folie et de la mort.
Roman d'aventure sur fond historique, La Religion est un bloc de 950 pages qui fond à grande vitesse dans les mains du lecteur à raison d'une centaine de pages par saccade quotidienne tant l'histoire se dévore sans frein. L'auteur sait dérouler un récit d'une grande fluidité où l'action est menée à son terme sans tergiversation. Les passages elliptiques sont bien posés. le lecteur entre de plain-pied dans l'histoire dès le prologue. La capacité de l'auteur, chirurgien à l'état civil, à décrire le parcours d'une lame dans un corps est surprenante et sidérante. La guerre est vue du côté du combattant, au plus près de l'action et des tourments intérieurs de chacun. Aucune noblesse ne se dégage d'une boucherie qui semble sans fin telle l'histoire des hommes. le siège de Malte au XVIe siècle est déjà une guerre moderne, totale où la population maltaise est embringuée, hommes, femmes et enfants. Les canons, les tranchées, les mines souterraines, la contamination des puits d'eau potable, les morts pour l'exemple, le fanatisme, la haine exacerbée de l'autre, l'extermination de masse, tout est en place comme une répétition des guerres mondiales à venir. L'intérêt majeur du roman n'est pourtant pas là mais plutôt dans la question lancinante du bien et du mal et dans l'intensité des sentiments roulant au gré des situations paroxystiques amenant les personnages à se repositionner sans cesse, à s'adapter mentalement à l'impensable. En un clin d'oeil, le bourreau intraitable devient une victime pitoyable. En ce sens, l'inquisiteur Fra Ludovico acquiert une présence et une dimension exceptionnelles. Contrairement à ce qui a pu être écrit à propos de ce livre, il n'y a pas de happy end possible, seulement des survivants hébétés.
Commenter  J’apprécie          160
Un roman impressionnant : extrêmement précis sur le plan historique, notamment dans l'évocation du siège de Malte par les Turcs et dans l'explication du fonctionnement de l'administration ottomane et de la vie et du rôle des janissaires. Impressionnant aussi car il s'agit d'un vrai pavé dont il faut venir à bout ! En définitive, un grand roman historique, parfois un peu trop sanglant à mon goût.
Commenter  J’apprécie          00
1540, vallée des Carpates. Mattias, douze ans, assiste impuissant au massacre de sa famille.
Prêt à fuit, il est aidé et recueilli par Abbas bin Murad, capitaine des Sari Bayrak, valeureux guerrier de la garde personnelle du Sultan Soliman le magnifique.
1565, alors que Soliman déclare la guerre aux chevaliers de Malte, ces militaires qui se nomment entre eux "la religion", Mattias, devenu marchand d'armes, est pressé par Fra Olivier Starkey, le bras droit de la Valette, grand maitre de l'ordre de Malte, de s'allier à eux.
Ses connaissances de l'armée, de la langue et de la stratégie de Soliman seront des atouts précieux.
Pour être sûr d'arriver à ses fins, Starkey n'hésite pas à demander de l'aide à la Comtesse Carla de la Penautier qui saura comment convaincre Mattias...

Roman historique qui nous plonge en pleine guerre de religion.
Amitié, cruauté, amour, trahison, complot, tous les ingrédients sont réunis pour faire de ce récit de 1000 pages une lecture captivante.
Entre l'épopée et le conte ce roman à l'écriture exigeante, très documenté nous fait rencontrer des personnages passionnants.
Excellent moment de lecture.
Commenter  J’apprécie          113
J'ai entendu parler de ce livre et avais du mal à croire les commentaires pour ce roman qui croule sous des commentaires élogieux, mais je m'étais engagée à le lire alors....
Alors... je confirme que les commentaires étaient en dessous de ce que moi, j'ai ressenti en lisant cette oeuvre, sachant que ce n'était pas le genre de roman vers lequel je vais d'habitude.
Ce roman nous parle de la folie, la fureur, la capacité dont l'homme peut faire preuve pour détruire et nous montre aussi, comment l'amitié, la fierté, l'honneur, la sagesse, l'engagement peut résister, contrer, faire basculer les choses.

Ce roman m'aura amené à reconsidérer diverses décisions dans ma propre existence, à regarder celle-ci sous un nouveau spectre et à corriger ce qui peut l'être.
Sous le sujet principal de la guerre, il m'aura apporter beaucoup d'apaisement et un peu de sagesse. Je vais le conserver précieusement et le relirai un peu plus tard dans ma vie. Mille mercis à l'auteur.
Commenter  J’apprécie          81
Les passionnés d'histoire ne peuvent, comme moi, qu'adorer ce livre, Cela se déroule pendant le siège de Malte par les armées de Soliman,
Le personnage de Mattias Tannhauser, nous entraîne au coeur de cette bataille dans une spirale de trahison, d'amour, d'amitié mais aussi de cruauté.
Accompagné de Bors, un compagnon, assez attachant et de deux femmes : Carla et Amparo, j'ai passé un bon moment à lire ce roman historique,
Commenter  J’apprécie          120
C'est à Malte que je me suis rendu compte du travail documentaire considérable que Tim Willoks a déployé pour écrire son roman "La Religion".
Devant ces remparts impressionnants imaginer le siège de l'île en 1565 a été chose facile après la lecture de ce pavé.
Pour une question de propagation religieuse, les ottomans attaquent Malte où les Chevaliers de l'Ordre hospitalier se sont installés. Avec courage et détermination fanatique, les chrétiens ont résister aux assauts des Turcs qui pourtant étaient beaucoup plus nombreux.
Les trois cités dont le Borgo, devenus ruines vont tout de même sortir vainqueurs grâce au stratège et marchand d'armes Tannhauser.
Ce roman noir est toutefois digne d'un Céline où dans "Guerre" le lecteur côtoie l'horreur sans filtre.
Ame sensible s'abstenir, des scènes sanguinolentes se déploient jusqu'au dégoût.
L'expérience de l'auteur en tant que médecin et chirurgien devient source de descriptions hyperréalistes. Feu et sang giclent sur ces remparts.
Mais pour le maître de l'Ordre pas question de plier le genou. Il faut tenir et ils tiendront.
Dans ce contexte de guerre Willoks introduit l'Inquisition apportant un aspect "diabolique" à une romance vouée à l'échec. le moine perfide Ludovico montera des intrigues par ambition religieuse et devra affronter Tannhauser bien décidé à tenir ses engagements.
Happée par les diverses intrigues et rebondissements je me suis laissée envoutée par une narration fluide où la psychologie nuancée des personnages m'a beaucoup enthousiasmée.
Une oeuvre impressionnante que je recommande chaudement surtout quand arrive la superbe scène érotique du bain (pour les curieux p.689 chez Pocket)
Un roman de folie et de testostérone à ne pas manquer.

Commenter  J’apprécie          4211




Lecteurs (2860) Voir plus



Quiz Voir plus

Londres et la littérature

Dans quelle rue de Londres vit Sherlock Holmes, le célèbre détective ?

Oxford Street
Baker Street
Margaret Street
Glasshouse Street

10 questions
1059 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , littérature anglaise , londresCréer un quiz sur ce livre

{* *}