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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Cher monsieur Winckler,
Je viens de finir votre roman et encore une fois, toute l'humanité et la générosité qui s'en dégagent m'ont rempli le coeur de bonheur. Que demander de plus à la littérature ? me direz-vous.
J'ai retrouvé avec un immense plaisir les personnages que j'avais rencontrés dans Abraham et fils : Abraham, le père, homme de pure bonté, de pure générosité, magnifique personnage qui porte un regard toujours bienveillant sur le monde, lui dont le souci est de savoir s'il a bien fait, entendez s'il a fait du bien.
J'aime aussi beaucoup sa nouvelle femme Claire qui lui ressemble : elle a les pieds sur terre, est à l'écoute des autres et s'occupe bien de Franz.
Ah, Franz … il a tout pour lui ce garçon mais il ne le sait pas (encore), quel amour ! Tiens, je lui présenterais bien ma fille et je le prendrais volontiers comme gendre (d'ailleurs, monsieur Winckler, il faudra que je vous reparle de tout ça, je veux dire de l'avenir de Franz, ça me préoccupe un peu vos histoires d'Amérique…)
Ah, Franz et ses histoires : on ne s'ennuie pas une seconde avec lui, c'est pour cela que je l'adore, il a toujours quelque chose à raconter, on a l'impression qu'il connaît toutes les histoires, celles de la littérature, du cinéma ou bien celles de la vie, des gens… Et puis, il a tellement d'humour, d'autodérision… (oui, décidément, il conviendrait très bien à ma fille qui adore se marrer...)
Il y a aussi Luciane : elle m'a sidérée, la gamine qui veut vivre sa vie et voler de ses propres ailes… Elle a du caractère, c'est bien, il faut savoir s'affirmer dans l'existence !
Oui, vraiment, je les aime beaucoup, vos personnages, monsieur Winckler (au point d'oublier un peu, parfois, qu'ils n'existent pas en vrai…) Les retrouver un peu tous les soirs (je lis au lit), le temps si court d'un roman, me donne le sentiment de retrouver des amis.
Si vous saviez le plaisir que j'ai eu à retourner dans la rue du/des crocus à Tilliers, de me balader dans la maison-personnage (je la visualise très bien maintenant, j'en connais toutes les pièces, parfaitement meublées par moi-même. Peut-être aviez-vous fait l'effort de les décrire, c'est vrai, c'est votre boulot, mais je suis désolée de vous dire que c'est MOI qui l'ai meublée, à l'aide de MON imagination... Vous pourrez toujours changer les papiers peints, je referai les peintures quand bon me semblera. Déjà que pour les raisons que vous savez, il a fallu remettre à neuf le bureau d'Abraham. Triste épisode. J'ai eu tellement peur pour lui, c'est égoïste mais je n'imagine même pas une seule seconde perdre Abraham. Ça aussi, monsieur Winckler, on en reparlera, si vous le voulez bien, parce qu'il ne faut pas vous imaginer tout puissant ! Et puis quoi encore !)
Les Farkas ont changé depuis le premier volume, les temps aussi (et c'est toute une époque que vous évoquez si justement ici, la France des années 60/70) que vous découpez en cinq parties : de la Préhistoire (présentation des personnages) aux Temps modernes (les projets d'avenir) en passant par Antiquité et Moyen Âge où l'on apprend que notre Abraham devient médecin responsable de la maternité de Tilliers (quelle chance pour les femmes de la région!) et nous découvrons que Soeur Evangéline se lancerait bien avec Claire dans des séances d'éducation à une sexualité sans risques (magnifique Cercle des sorcières!) - nous sommes avant 68… beaucoup de choses restent à faire dans ce domaine, n'est-ce pas ?
Il sera question aussi de la guerre d'Algérie (là-bas et ici puisque dans les deux pays des hommes et des femmes ont beaucoup souffert), de mai 68 : ma grande copine, qui doit avoir à un chouia près votre âge, s'est complètement reconnue dans vos histoires, elle n'a pas cessé de crier en brandissant votre livre : « oui, oui, c'était exactement ça - elle était dans un établissement privé de Nantes - et lorsqu'elle est tombée sur le programme de cinéma des pages 358 à 361, elle a jubilé « oui, nous aussi, du jour au lendemain, on nous a emmenés au cinéma ! » Elle était folle de joie (quand je vous dis que vos textes rendent heureux !) Elle était prête à écrire au ministre de l'Éducation Nationale pour qu'il rende cette liste de films obligatoire…
Et je repense soudain (excusez-moi mais je saute un peu du coq à l'âne, c'est à cause de mon enthousiasme) à la description génialissime du spectacle de fin d'année - et dire qu'il n'aura pas lieu – vous auriez pu faire venir les gens du ministère pendant les grandes vacances, ils n'auraient vu personne et c'eût été parfait !
Mais, dites-moi, monsieur Winckler, où vous allez chercher toutes ces idées ? Votre cerveau est-il un volcan en éruption pour que ça fuse comme ça de tous les côtés ? Car c'est exactement ça, on pourrait développer chaque histoire et l'emmener jusqu'au bout et l'on aurait plein de romans... Cent mille milliards de romans...
Une autre chose me trotte dans la tête - décidément, tout ça est un peu décousu mais c'est la vie, n'est ce pas… Vous parlez de l'acné de Franz - vous auriez pu le faire quand même un peu moins souffrir , monsieur l'auteur, et lui trouver un moyen d'atténuer tout ça (on dit que le mélange miel/cannelle marche très bien, dites-lui d'essayer…), pauvre garçon, juste au moment où il découvre l'amour et toutes les transformations du corps…
Ah Franz, comme il est attachant, c'est vraiment mon chouchou, comme il est drôle, comme il est gentil, dirait ma vieille voisine que j'aime tant ! Quelle chance aura celle qui tombera amoureuse de lui, il faut qu'elle soit bien, monsieur Winckler (c'est pour ça que je vous parlais de ma fille, elle pourrait devenir personnage de roman, je lui poserai la question ce soir, il vaut mieux que je lui en parle avant, ce n'est pas rien de décider de devenir personnage de roman… je vous tiens au courant...), il faut, disais-je une fille à sa hauteur, autrement, je vous le dis tout net : je serais contrariée ! Après tout, les lecteurs ont bien un peu leur mot à dire, non ? Vous aurez la gentillesse de me la présenter avant. Si elle me plaît, feu vert, sinon, vous m'en trouverez une autre ! Non mais, on ne va pas lui donner n'importe qui à cet ange. Déjà que vous lui avez collé une acné monstrueuse (même dans le dos, je n'en reviens pas! Ce n'est plus de l'imagination, c'est du vice!) Je refuse que vous lui mettiez dans les pattes une harpie. Je veux qu'il soit HEUREUX cet enfant !
Voilà monsieur Winckler ce que je souhaitais vous dire avec d'autres choses que j'ai oubliées mais ce n'est pas grave.
Vous savez j'ai commencé votre roman par la fin car je voulais être sûre qu'il y allait y avoir une suite et quand j'ai lu « Franz en Amérique » j'ai été soulagée et j'ai pu commencer tranquillement les premières pages. Je suis d'un naturel anxieux et ces personnages sont comme de la famille maintenant alors, puisque vous êtes un peu Dieu en tant que romancier, je vous envoie ma prière, enfin mes souhaits si vous préférez :
- faites que Franz n'ait plus d'acné DU TOUT (si le mélange miel-citron ne marche pas, essayez en infusion : 5 g de fleurs de violette, 10 g d'écorces de bourdaine, 20 g de feuilles de noyer, 20 g de fleurs de souci, 30 gr de racine de bardane, 30 g de sommité de pensée et 30 g de feuilles et de racines de pissenlit. Il faut mettre 20 g de cette préparation dans un litre d'eau bouillante, laisser infuser dix minutes. En boire une tasse, trois fois par jour après les repas. C'était la recette de ma grand-mère. Elle aurait adoré Franz, vous savez… Alors ? Si elle peut lui être utile...
- Qu'il évite impérativement la bouffe américaine, autrement, la tisane, elle ne sert à rien !
- SVP, SVP : pas de mauvaises rencontres. S'il lui arrive quelque chose, on est loin, enfin… Abraham est loin et … Il aurait pu aller en Angleterre ou en Suisse, non ? Quelle idée de l'envoyer de l'autre côté de l'Atlantique !
- Trouvez-lui des logeurs gentils (ça m'inquiète de le voir débarquer comme ça chez des gens qu'on ne connaît pas). Je vais cet été à New-York, je ne sais pas où vous pensez l'envoyer mais je peux déjà aller voir si le quartier où vous imaginez le parachuter est sympa et pas trop risqué. (Il va réussir à dormir là-bas?) Par contre, si vous optez pour la côte ouest, je ne peux plus rien pour lui…
- Ça serait bien qu'Abraham, Claire et Luciane lui rendent visite, j'ai besoin de les retrouver eux aussi.
- Enfin, (et c'est le plus important), je ne veux EN AUCUN CAS mais EN AUCUN CAS qu'il arrive quelque chose de grave à un membre de la famille Farkas et surtout qu'ils ne meurent JAMAIS. Dé-brouil-lez-vous !!! Il faut que ce soit bien clair entre nous, cher monsieur, je ne suis plus toute jeune maintenant et s'il m'arrivait quelque chose vous en auriez lourd sur la conscience. Et ma fille (future personnage de roman) ne manquerait pas de vous le faire savoir, croyez-moi !
Allez, je vous laisse monsieur Winckler, je vous ai assez embêté comme ça et je vous remercie d'avoir eu la patience de me lire..
Vous êtes une belle personne, monsieur Winckler, et vous écrivez de belles histoires. Vous rendez les gens heureux et vous leur permettez de faire de magnifiques rencontres.
Merci monsieur Winckler.
MERCI.
Prenez bien soin de vous.
PS : ma fille veut bien tenter l'expérience mais elle a un peu la trouille… Faudra que je la rassure… Enfin rien n'est fait !
Lien : http://lireaulit.blogspot.fr/
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Les histoires de Franz est le roman qui fait suite à Abraham et fils paru l'année passée, si le second peut se lire indépendamment du premier grâce au résumé habilement intégré dans les premières pages (quoique un tantinet redondant pour moi qui aie été marquée par ce grand coup de coeur de l'année passée et qui n'avait rien oublié). Mais il serait vraiment dommage de ne pas vous plonger dans Abraham et fils, d'autant que sa version poche vient de paraître chez Folio, en chanceux que vous êtes, vous pourrez ainsi enchaîner la lecture des deux romans.
Un roman dans lequel les personnages font l'histoire

La grande force des romans de Martin Winckler est la qualité de ses personnages, ce ne sont pas des personnages créés pour servir une histoire, ils sont et font l'histoire. Chacun dispose d'une véritable vie : une vie sociale et une vie intime qui leur est propre. L'auteur ne raconte pas ses personnages, il les fait vivre, et par la même permet au lecteur de s'y attacher. La qualité narrative des romans de l'auteur n'est plus a démontrer.
La grande Histoire vue à travers les yeux d'un homme en devenir

L'une des raisons qui a poussé l'auteur à se lancer dans l'écriture de ce cycle Farkas, de ce polyptyque (il a prévu un cycle de quatre romans autour de la famille Farkas) est de raconter l'Histoire à travers le regard de Franz. Dans Abraham et fils c'est la Première et la Seconde Guerre mondiale ainsi que la guerre d'Algérie qui étaient appréhendées à la hauteur d'un jeune garçon de huit ans, dans ce second roman ce sont les conséquences de la guerre d'Algérie mais aussi les évènements de mai 68 qui sont évoqués par le biais de la compréhension d'un adolescent, car Franz a grandi. Et c'est ce qui rend ce roman si vivant. Franz change, mûrit, il se tourne davantage vers l'extérieur, si ses amis sont toujours les mêmes, ses lectures, ses goûts littéraires évoluent, il découvre à la faveur d'un voyage à Londres la pop culture, les Beatles et le cinéma. Il souffre de cette acné persistante qui envahit son visage, et vit ses premiers émois amoureux.
Mai 68, les femmes et le militantisme

Franz appréhende le monde différemment, avec (la suite sur www.meellylit.com)
Lien : http://www.meellylit.com
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Certains livres sont des cadeaux.
De purs objets de sincérité, de pureté, de spontanéité. Des textes qui font l'effet d'un enchantement, d'un ajout soudain à son existence dont on ne réalise qu'après-coup combien il a toujours été nécessaire.
Les Histoires de Franz est de ceux-là.

Martin Winckler avait déjà su créer une galerie de personnages infiniment précieux et infiniment touchants dans son très réussi Abraham et fils, mais il parvient ici à transformer l'essai avec une justesse à laquelle on n'est tout simplement pas préparé. Abraham et fils pouvait en effet parfois faire preuve d'une certaine lenteur, et était jalonné de passages peut-être plus poussif (mais là, c'est vraiment du chipotage, dans les faits ce roman était déjà fabuleux), mais avec Les Histoires de Franz, on passe à un tout autre niveau.
C'est renversant.

L'auteur est toujours particulièrement doué pour cumuler/alterner/enchaîner les points de vue, et permettre à tous ses personnages et à tous ses narrateurs de se répondre et de se compléter les uns les autres. On a ici les voix d'une administratrice, de Franz lui-même, de son père, de sa belle-mère, de la maison, des voisins, des amis, des inconnus et des camarades d'école. Ces voix sont belles, discrètes, lancinantes, chargées de tous les souvenirs que le jeune garçon distingue sans encore comprendre, toujours ancrées dans une bienveillance inouïe. Il y a des voix d'hommes qui font attention et s'éduquent pour mieux comprendre ce à côté de quoi ils peuvent passer, de femmes qui s'organisent et se soutiennent, d'enfants qui tentent de grandir et d'artistes qui se découvrent. Il y a des voix d'objets, de ceux qui retiennent sans capturer, témoins attendris de l'adolescence de Franz : le miroir dans lequel il contemple l'acné qui le désole, le lit dans lequel il lit plus qu'il ne dort, les murs qui laissent résonner tout un tas d'histoires qui le bercent tout autant qu'elles l'interrogent.

Le roman défile dans un seul et unique souffle, plus encore qu'Abraham et fils, et avec une cohérence de ton et de propos absolument hallucinante. Cette histoire est un cadeau, je le répète, un ensemble si bien pensé et construit qu'on en perd de vue le fait qu'il s'agit d'un récit et qu'on le suit avec tout juste ce qu'il faut de recul pour réaliser sa qualité et son ambition, et la dose de surprise et d'enthousiasme nécessaire pour s'abandonner aux événements décrits, et surtout à la magnifique maturation des personnages. Entre Franz qui cultive sa vocation d'écriture, Abraham qui s'élève au rang de médecin de village aimé et dévoué, Claire qui se lie aux autres femmes autour d'elle et Luciane qui décide de vivre sa vie comme elle l'entendra, sans parler de tous les personnages secondaires infiniment réussis, on peut dire qu'on est servi niveau attachement.

C'est un livre précieux, parce que c'est l'histoire de personnages qui apprennent à être heureux. Je suis la première à aimer les livres glauques, les livres tristes, les livres dramatiques, mais force est d'admettre qu'on a besoin d'histoires comme celle de Franz, de familles qui se (re)construisent, de parents qui apprennent et ne font que rendre leur présence plus douce et plus apaisante pour leurs enfants, d'adolescences un peu solitaires qui finissent par trouver un sens, d'amitiés sublimes qui éclosent sans que rien ni personne n'ait été en capacité de les voir venir, de professeurs passionnés et passionnants qui révèlent des dizaines d'élèves à eux-mêmes. Les Histoires de Franz procure un sentiment inouï de confiance, cette envie d'aller se plonger dans son existence à soi pour mieux en savourer les beautés, et éveille un élan sincère de reconnaissance envers tous et toutes les médecins, professeurs et professeures, pères et mères, écrivaines et écrivains, artistes, amoureux et vivants en général qui ont contribué à rendre le monde un peu plus doux en acceptant de s'écouter et de se porter les uns les autres vers des projets enthousiasmants.

Les mots me manquent pour exprimer combien ce roman m'a rendue heureuse, et combien il a su m'insuffler cette confiance dont je parlais plus haut. Je l'ai lu exactement au bon moment, à un stade de ma vie où j'ai besoin de ça, de projets un peu fous qui fonctionnent, de petites vies en apparence anodines qui parviennent à devenir extraordinaires en prenant tout simplement l'habitude de se construire dans l'honnêteté et l'enthousiasme. C'est peut-être naïf dit comme ça, mais en refermant Les Histoires de Franz, on se sent capable de croire en "un monde meilleur", on n'a même plus envie d'utiliser de guillemets pour en parler, en fait, on veut le construire, ce monde meilleur. On décide qu'il sera là, maintenant, tout de suite, ce monde meilleur. Et on décide d'y faire venir ceux qu'on aime.
Lien : http://mademoisellebouquine...
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Où on retrouve Franz Farkas à Tilliers, vivant avec son père, Claire - devenue sa belle-mère - et Luciane sa presque soeur, leurs amis ...

La fin des années 60 approche, Luciane ne veut pas d'une vie rangée, ni faire d'études d'ailleurs ...

Abraham devient médecin obstétricien à l'hôpital en complément de son cabinet de généraliste 

Franz termine le collège et va au lycée où il a des profs fantastiques qui mènent une expérience pédagogique innovante ...

La vie tout simplement que Martin Winckler sait si bien décrire en y distillant des remarques et avis sur les thèmes qui lui sont chers : la santé et le droit des femmes à disposer de leur corps, la médecine ... 

Un roman qui n'est pas sans avoir des adhérences avec la suite 'Sauveur et fils' de MArie-Aude Murail : même région, même type de famille recomposée, un père dans les métiers de la santé, une écoute et une façon excellente de traiter des problèmes d'adolescents, de femmes et de familles ! 

Bref, vivement le prochain tome des aventure de la famille Farkas :) 
Lien : http://les.lectures.de.bill...
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J'ai emprunté ce livre de Martin Winckler à la médiathèque parce qu'il était sur la table des nouveautés. de l'auteur, je n'ai lu que La maladie de Sachs, qui m'avait emballée !

Ces histoires de Franz, je n'en savais rien. Même pas qu'il faisait suite au précédent roman Abraham et fils paru en 2016, à propos duquel je n'avais rien lu non plus. Quand j'ai appris cela dans l'avertissement en début d'ouvrage, je me suis demandée s'il ne fallait pas rendre ce livre tout de suite et emprunter le précédent pour reprendre l'histoire dans l'ordre. Mais comme j'avais attendu celui-ci plusieurs semaines, j'ai commencé ma lecture et j'ai bien fait, d'autant que de fréquents retours dans le temps permettent de resituer la chronologie des évènements qui sont relatés dans le premier.

Je ne tenterai pas de résumer ce gros livre de plus de 500 pages. Ce serait trop difficile et ça dévoilerait trop de choses dont je veux laisser le plaisir de la découverte aux futurs lecteurs qui passeraient par ici.
Pour situer le cadre, je dirai juste qu'il s'agit d'une famille recomposée, les Farkas. Il y a Abraham, médecin, et son fils, Franz, celui du titre. La mère est morte très jeune en Algérie, pendant les évènements, victime d'un attentat, après lequel Franz lui-même est resté longtemps dans le coma. Après un séjour aux États-Unis, Abraham et son fils sont venus s'établir dans le Loiret et le médecin a engagé une assistante, Claire Delisse, veuve elle aussi, avec une fille, Luciane, plus âgée que Franz. Plus tard, Abraham et Claire se sont mariés, recréant ainsi une cellule familiale aimante et harmonieuse. Parce que Franz, devenu adolescent, postule pour aller vivre dans une famille aux États-Unis et y poursuivre ses études, il doit se présenter dans une lettre qu'il adresse à l'organisme chargé des sélections et fournir des témoignages et des recommandations. C'est le point de départ de ce roman, où se succèdent les voix de Franz, d'Abraham, De Claire, de Luciane et d'autres encore, qui racontent la vie, l'Histoire et en particulier les combats féministes des années 60-70, l'accès à la contraception et à l'avortement, et la façon dont ces luttes se vivent au quotidien pour un médecin engagé.
J'ai trouvé ce livre passionnant, original dans sa forme car il alterne de nombreux types de narration, et très humain, ce qui ne m'a pas surprise de la part de Martin Winckler. Maintenant, je n'ai plus qu'une envie, c'est de lire Abraham et fils, et qu'une impatience, c'est que la suite, Franz en Amérique, soit publiée !
Lien : http://ruedesiam.blogspot.fr..
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Suite d'Abraham et fils ce second volume poursuit l'histoire de ce père de ce fils , de la nouvelle compagne du Docteur et de sa fille. Ecrit dans la même veine que le premier de cette trilogie ont est porté par leur quotidien.
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