Oksa Pollock, Tome 1 : L'inespérée

Une créature ressemblant à une belette, haute de vingt centimètres et pourvue de deux longues jambes rayées,se précipita et se campa fièrement devant eux prête à agir.

Le squelette commença par remuer une main comme s'il saluait les élèves. Attirés par le mouvement, certains levèrent la tête et regardèrent autour d'eux pour voir lequel d'entre eux était en train de jouer ce bon tour à McGraw. Ce dernier, intrigué par l'agitation qui gagnait la classe, tourna la tête. Mais le squelette affichait une parfaite immobilité. Comme tous les squelettes qui se respectent; Quant à Oksa, elle était consciencieusement penchée sur son devoir, le visage en partie caché par ses cheveux. Toutefois, sitôt McGraw replongé dans ses notes, elle récidiva avec davantage d'audace encore. Cette fois-ci, le squelette mit les mains sur les hanches et s'accroupit en levant les jambes l'une après l'autre, comme s'il dansait une danse russe traditionelle. Gus donna un violent coup de coude à Oksa, alors que la moitié de la classe pouffait de rire et que l'autre moitié retenait son souffle en prévision de la réaction du redoutable professeur.

- Au cas où vous l'auriez oublié, je vous rappelle que vous êtes en train de faire un devoir sur table ! ne tarda pas à hurler le professeur McGraw. Pourquoi gloussez-vous comme des poules hystériques ? Mademoiselle Guckert, par exemple, avez-vous une explication ?

La jeune fille eut du mal à s'arrêter de rire pour répondre :

- C'est le squelette, monsieur....
- Mademoiselle Guckert, soupira McGraw avec dédain, votre réponse ne constitue d'aucune façon une phrase intelligible et encore moins une réponse claire. C'est le squelette qui quoi ?
- ET ALORS ?! vociféra McGraw en abattant son livre sur le bureau avec une tlle brutalité que tous les élèves sursautèrent. Un, ou une élève fait joujou avec le squelette et pas un seul d'entre vous n'est capable de rester concentré sur son devoir ! Vous vous croyez en maternelle ? Vu le niveau, je dirais même le jardin d'enfants !

Oksa alluma sa lampe de chevet et, assise dans son lit, elle regarda autour d’elle, préoccupée. Sur son bureau était éparpillé le contenu d’un carton qu’elle n’avait pas eu le temps de ranger : des bibelots et des jouets qu’elle n’utilisait plus, mais dont elle ne pouvait se résoudre à se séparer Elle aperçut une poupée qui avait été une de ses préférées quelques années plus tôt, Poupette, celle avec les cheveux roux. Les doux moments de l’enfance étaient si loin désormais… Elle soupira en haussant tristement les épaules. Ses yeux mi-clos s’attardèrent sur la poupée avant de se fermer. Elle se remémora les évènements les plus désagréables de cette journée. Le tract de la rentrée. Les sensations d’anxiété qu’elle avait ressenties, qui lui faisaient encore mal et qui broyaient son cœur. Elle rouvrit les yeux et les écarquilla aussitôt de stupeur : les longs cheveux de la poupée se dressaient sur sa petite tête de plastique comme s’ils étaient aimantés par une puissance mystérieuse ! Oksa cligna des paupières pour se convaincre qu’elle ne rêvait pas et constata avec incrédulité que la poupée oscillait au rythme des battements de son cœur ! Soudain, Poupette décolla et se mit à flotter au milieu de la pièce dans sa direction. La jeune fille se leva d’un bond en faisant voler sa couette derrière elle. La main tendue en avant, elle eut juste le temps de voir une petite boule de feu s’échapper de sa paume et foncer droit vers la tête de la poupée.
- Mais c’est quoi, ce truc ? s’affola-t-elle.

Le thorax comprimé par un bandage, Oksa fut accueillie par Dragomira et les Foldingots qui avaient désormais investi l'appartement du premier étage.

-Oooohhhh! La Jeune Gracieuse a rencontré l'accident! La santé connaît de grandes déficiences dans la famille, la série est noire comme l'encre et le mélodrame est complet!

La Foldingote se mit à sangloter bruyamment tandis que son compagnon s'empressait d'aider Pavel à soutenir Oksa.

- Appuyez votre gracieuse main sur ma tête, je vais devenir une canne pour vous, c'est mon ambition!

Un livre fantastique à lire !!!
Oksa Pollock est une jeune magicienne collégienne qui découvre ses pouvoirs.

Elle ferma les yeux et s'imagina flotter comme elle l'avait fait juste avant. Quelques secondes plus tard, elle sentit ses pieds s'appuyer sur tout autre chose que le sol. Elle ouvrit prudemment les yeux pour regarder dans le
miroir : elle se tenait debout, intacte, toujours la même Oksa.

Elle était juste suspendue a un mètre du sol...

Il ne pouvait plus faire comme si tout cela n'existait pas.
Ce temps là était fini. Maintenant, il fallait faire face! Le Du-Dedant qui somnolait au fond de lui fut parcouru d'un frisson glacé. Les yeux mi-clos, il se mit en position de combat, une jambe pliée devant lui en angle droit. Puis il sauta sur une table pour saisir deux longs couteaux qu'il croisa devant lui. Les lames frottèrent l'une contre l'autre dans un cliquètement sinistre. D'un coup de pied sauté, jambes en grand écart, Pavel rejoignit le sol et bondit à nouveau, le corps emporté par l'élan de ses jambes projetées en avant. Il volait littéralement sur les tables, les éviers, les plans de travail, avec l'agilité et la rapidité du maître d'arts martiaux qu'il était. Face à la porte métallique de la chambre froide, il observa son reflet et poussa un long cri rauque dans lequel étaient contenues sa frustration et sa colère. Puis, après avoir pris son élan, il se précipita vers le mur. Ses pieds prirent appui sur la surface de céramique et il se mit à courir le long de la cloison, animé par toute la rancoeur qu'il conservait depuis des semaines. Enfin, à bout de souffle, il tendit les bras et concentra toute sa hargne en direction de l'énorme faitout en cuivre qui, quelques secondes plus tard, se retrouva projeté et aplati comme une crêpe sur le mur opposé. La lutte contre son premier ennemi venait de commencer.

Un ennemi invisible et pourtant terriblement puissant : lui-même.

Franchement, je ne vois pas comment ce livre est censé être apprécié par des adolescents. J'ai 14 ans et je suis en 4ème comme Oksa. Son comportement est totalement irréaliste, parfois elle se comporte comme une gamine de 5 ans et à d'autres moments comme une personne de 80 ans. Aucun collège, même les plus bourgeois ne fonctionne de cette façon (par exemple se faire embêter parce-qu'on copie sur quelqu'un). J'ai trouvé ce livre beaucoup trop long à lire et il est vrai que la quatrième de couverture révèle pratiquement toute l'histoire. Je trouve que c'est un livre bien écrit mais je pense qu'il devrait être pour adultes ou peut-être pour enfants de 7 à 11ans.

Cependant, Oksa-la-fulgurante-ninja avait pour le moment un défi capital à relever : atteindre le collège à une vitesse au moins équivalente à celle du son si elle ne voulait pas être en retard pour la première fois de sa vie !

–Oui, répondit Abakoum. Nous sommes tellement à l'écoute de la nature, tellement respectueux de la vie sous toutes ses formes que nous sommes devenus réceptifs les uns aux autres. Au fil du temps, les différences ont fini par s'effacer et nous sommes parvenus à nous comprendre. A Edéfia, les plantes communiquent avec les humains parce que les humains les écoutent, tout simplement.