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C'est une histoire très noire où il faut véritablement s'accrocher pour apprécier le propos. Elle se situe dans une région que je ne connaissais pas à savoir les monts Ozark situés entre le Missouri et l'Arkansas.

Le dessin est une réelle réussite sur le mode de la bichromie. C'est froid, dur et sauvage à l'image de ce récit tragique. Il est question de la survie d'une famille dans un milieu très cloisonné et pauvre. Il y a une véritable ambiance qu'on vit en tant que lecteur. C'est même répugnant par moment tant on bascule dans l'horreur.

J'avoue que le début de ma lecture fut un peu ennuyeux. Cependant, petit à petit, l'intérêt a grandi. Au final, c'est un bon polar noir mais pas assez marquant.
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Une histoire rugueuse comme le pays et les personnages font de ce roman graphique très sombre une relecture particulièrement soignée d’un polar vraiment très noir de Daniel Woodrell. Le dessinateur et scénariste Romain Renard réussit à restituer une atmosphère de désespérance sociale, de haine entre communautés, en particulier avec de très beaux portraits bistres. Dans ce coin d’Amérique, au milieu de nulle part, en hiver, il fait froid et faim. Les habitants trafiquent de la drogue. Jessup Dolly a disparu, après avoir hypothéqué sa maison et ses terres pour payer la caution qui l’a sorti de prison. Sa famille qu'il a abandonnée depuis pas mal de temps et dont il ne se soucie guère va être expulsée . Ree, sa fille se débat dans un quotidien difficile, entre sa mère qui devient folle et ses deux frères qu’elle a du mal à nourrir, grâce à la charité de quelques uns. Elle est lumineuse, courageuse et se bat pour retrouver ce père en territoire hostile. Elle refuse de dealer, ainsi que les compromissions douteuses, pour ne pas se retrouver à la rue. Sa seule aide, c’est Gail, une jeune femme, mère depuis peu, au moins aussi paumée qu’elle, mariée à un abruti, mais animée de sa seule générosité, qui l’accompagne dans sa quête. Un polar d’une grande violence, dans les relations humaines, où l’on règle ses différents avec des fusils de chasse ou des coups, dans lequel, les femmes n’ont pas forcément le beau rôle . Une histoire complexe, pas complètement désespérante, l’humanité survit comme une petite étincelle, avec cet instinct de survie qui donne une énergie fabuleuse à notre héroïne pour s’en sortir, et pour protéger les siens.
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Romain Renard sait instaurer des ambiances angoissantes et oppressantes et son talent a fait mouche à nouveau : mon souffle est resté court pendant toute la lecture de ce roman graphique, et à mon sens le mérite revient entièrement au graphisme saisissant de l'illustrateur. Mais le scénario ne m'a pas conquise. du tout.

Ree Dolly vit avec sa famille dans les monts Ozarks : sa mère est malade, son père est en prison, et elle a à sa charge ses deux jeunes frères, encore incapables de s'assumer seuls. La vie ne lui a pas fait de cadeau, mais elle lutte pour garder la tête haute et faire vivre les siens. C'était sans compter les trafics et la malveillance de son père, fabriquant de coke. Pour payer sa caution de libération, il a hypothéqué leur maison puis a pris la poudre d'escampette en ne laissant que très peu de traces de son passage. Pour ne pas se retrouver à la rue tandis qu'un hiver rigoureux et impitoyable sévit, Ree doit retrouver son père, coûte que coûte. Sans le savoir, elle met le doigt sur un sujet délicat et dangereux qui gêne les gens de la région... ses questions sont vues d'un oeil très suspicieux et, puisqu'elle est au pied du mur, son seul choix est de se frotter à leur animosité et violence...

Ce polar a peut être été trop rapidement adapté. Je me suis laissée porter par la série d'événements sans vraiment avoir le sentiment d'y participer. Ma curiosité est restée somnolente, aucune surprise n'est venue jouer avec mes émotions et mes attentes. Et cette fin obscure m'a beaucoup déroutée.
En revanche, le graphisme de Romain Renard, sombre et percutant, est une véritable merveille. Les visages effrayants et torturés, les décors glacés et glaçants, le parti pris de la bichromie ainsi que l'expressivité des traits plantent une atmosphère agressive, écrasante et sinistre.
Lien : http://www.livressedesmots.c..
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Le noir et blanc fonctionne bien avec les histoires tristes.
Le dessin est parfois un peu statique, mais ça ne gâche pas du tout la lecture. L'histoire d'une fille de 17 ans qui doit gérer sa mère malade, et ses deux jeunes frères. Trouver de quoi manger. Et tenter de sauver leur maison, que leur père a hypothéqué pour payer sa caution. Elle part donc à la recherche de son père ...
Une histoire dure, une bonne bd.
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L'hiver s'est installé dans les montagnes Ozark, un hiver rude auquel doivent faire face la jeune Ree et ses deux frères. S'attelant à toutes les corvées quotidiennes, telles que nourrir la marmaille, s'occuper du bois, la jeune fille doit en plus s'occuper de sa pauvre maman qui perd la tête. Et cela va de mal en pis. En effet, c'est le shérif lui-même qui vient lui annoncer l'horrible nouvelle: son père, Jessup, est recherché par la police depuis qu'il a été libéré et qu'il doit se présenter devant le tribunal. Personne ne sait où il se trouve et encore moins Ree qui n'a aucune nouvelle de lui depuis bien longtemps. le problème est que Jessup a hypothéqué la maison familiale et si ce dernier ne pointe pas le bout de son nez, Ree et sa famille vont se retrouver à la rue. Déterminée à le retrouver avant la police, la jeune fille se lance à sa recherche...


Adapté du roman éponyme de Daniel Woodrell et sorti récemment au cinéma sous le nom de «Winter's Bone», cet album d'une noirceur à vous faire pâlir est tout simplement merveilleusement mis en image. Avec un scénario efficace, des personnages tantôt attachants sous les traits de Ree, tantôt beaucoup plus cruels et sanglants, Woodrell a misé juste et a su entrainer le lecteur dans l'hiver glacial et ô combien peu attrayant des montagnes, où la loi de la jungle semble primer. le dessin de Romain Renard est d'une justesse et d'une efficacité implacables. Il a su rendre une atmosphère oppressante et cinglante. le noir et le blanc, en parfaite adéquation avec cette ambiance parfois malsaine et violente, s'accordent très bien.

Un hiver de glace... à vous faire frissonner!
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Mais en voilà une idée qu'elle est bonne de la part des éditions Rivages/Casterman/Noir de s'être lancées dans la retranscription à bulles des plus grands succès littéraires rayon polar . Qui est le fourbe à avoir osé avancer que l'intérêt pécunier pouvait être le moteur de cette entreprise à but non lucratif mais un peu quand même ? Peu importe , quand la qualité est au rendez-vous , faut pas être regardant !

Plat du jour : Un Hiver de Glace .
Romain Renard au pinceau , Daniel Woodrell au scénar' . Costumes de Donald Cardwell , comme de bien entendu...

Premier constat amer concernant ce nouveau support , il est aussi bon que le bouquin éponyme de Woodrell - c'est un minimum vue la paternité commune - et que la version cinématographique - Winter's Bone - de Debra Granik sortie en 2011 . Donc avis aux amateurs de pathétiques resucées , passez votre chemin , c'est encore du lourd .

Ree Jessup , 17 ans , nage dans un bonheur presque indécent . Un hiver de gueux passé dans une baraque faite de planches et de plumes , une mère dont l'esprit bat la campagne , deux jeunes frangins à charge , une maison sur le point d'être saisie...Sinon , tout va bien .
Son trafiquant de dope de père , dans un de ses rares moments de lucidité , ne trouva rien d'autre qu'hypothéquer la maison afin d'obtenir une libération conditionnelle . Problème , le jour du jugement approche , le paternel semble , lui , s'être volatilisé . Ree n'a dès lors d'autre choix que de le retrouver pour espérer conserver ce qui lui sert d'abri à défaut d'home sweet home .

Mi-Cosette , mi-séreuse , la vie de Ree s'apparente à un triste et long jour sans pain .
Abonnée dès la naissance à poissemag , elle s'est pourtant forgée un caractère bien trempé à la répartie cinglante et la volonté solide .
Cet album est une véritable plongée en apnée de près de 100 planches . Noir , oppressant , suintant une solitude et une tristesse héréditaires , il n'offre que peu d'espoir sur sa finalité .
Seule contre un climat , une nature et des autochtones hostiles , la petite se bat , vaille que vaille , parce qu'elle n'a pas d'autre alternative et qu'elle n'a connu que ça toute sa vie . La vérité est souvent douloureuse , Ree s'en balance , elle n'a plus de larmes depuis bien longtemps .
Un papier épais , un trait bicolore qui , sans être un modèle de précision suffit largement à étayer un récit touchant d'abnégation et de courage . Une petit claquounette à déconseiller fortement aux personnes toujours en cure de luminothérapie .

Un Hiver de Glace : parfums amertume et dépit , qui qui n'en veut ?
http://www.youtube.com/watch?v=vbt_jCcGh3c
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Ree a dix-sept ans. Volontaire et courageuse, elle élève seule ses deux frères ados et s'occupe de sa mère qui divague depuis la fuite du père. Fabricant de coke, celui-ci est recherché ; s'il ne se présente pas à son procès, maison et biens - qu'il a hypothéqués pour sa libération conditionnelle - seront saisis et sa petite famille expropriée.

D'abord une ambiance 'Petite maison dans la prairie' dans les Monts Ozarks aux hivers rudes. Cette atmosphère de travail et d'amour familial laisse vite place à une course contre la montre glacée, noire et violente. La jeune fille part sur les traces de son père, se rend pour cela chez les petits et grands délinquants qu'il a côtoyés, l'accueil est souvent polaire...

Un album sombre tant au niveau du récit que du graphisme. Les dessins, où domine le noir, sont absolument sublimes (paysages et personnages). Pas mon style d'intrigue de prédilection, en revanche.

BD adaptée du huitième roman éponyme de Daniel Woodrell. Ouvrage adapté au cinéma sous le titre Winter's Bone (Debrah Granic, 2010).
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Ici, l'ambiance froide, obscure, et l'univers très noir de Winter's bone est parfaitement retranscrit par des planches majoritairement constituées de couleurs telles que le marron, le blanc ou le noir, très sombres.
Le scénario est intéressant et les émotions bien retranscrites.
L'oncle, Teardrop/Larme est très ambivalent, comme dans le film (je n'ai malheureusement pas eu l'occasion de lire le roman) et tous les personnages sont bien exploités, au niveau de leur psychologie (même si les femmes d'Hawkfall ont des motivations difficiles à comprendre je dois avouer...)
Le trait est agréable, mais dur. J'ai trouvé le tout très beau, une bd aux allures de western moderne.
à lire !
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Cet album adapté du roman de Daniel Woodrell est d'une noirceur angoissante du début à la fin. A l'image de la vie de cette jeune fille de 17 ans. Alors qu'elle rêve d'entrer à l'armée, elle a tout plaqué pour s'occuper d'une mère malade et de ses deux jeunes frères. Encore adolescente, elle fait preuve d'un dévouement et d'une abnégation hors du commun, supportant les épreuves et les coups avec un stoïcisme qui force l'admiration.

Ce roman noir se lit comme un western contemporain. On suit Ree à travers les paysages hostiles des monts Ozark où vivent des gens rudes et brutaux, que des querelles ont encore aigris et éloignés des autres, les rendant incapables de la moindre empathie. le contexte social, le repli autarcique de la contrée, très important dans le récit, est particulièrement bien rendu par les dessins de Romain Renard, dessinateur diplômé de Saint Luc à Bruxelles. Ayant choisi la bichromie, il nous entraine au coeur même de la tragédie à travers des paysages grandioses, figés par l'hiver et des portraits réalistes, bien cadrés, sombres et misérables comme la cruauté et la bêtise humaine. Seul Ree illumine le récit par sa personnalité et le caractère résolu de son combat. On ne peut qu'entrer en sympathie avec elle et se laisser entraîner dans cet univers implacable.

Dès les premières pages, j'ai été prise par cette atmosphère glauque, étouffante où se démène Ree, en solitaire. Pas de paroles inutiles, des sentiments positifs distillés au compte goutte mais combien précieux. Un travail graphique d'une grande intensité. J'ai beaucoup aimé.
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Winter's bone ( grand prix du Festival de Sundance et le prix du jury au festival de Deauville), est une adaptation cinématographique du roman éponyme de Daniel Woodrell.
Cette Bd, signé du même auteur, est mis en image par Romain Renard, connu notamment pour ses storyboards.
Cette particularité se ressent dans le dessin, une sorte de film qui se déroule, avec des images en continues qui s'attachent à des détails photographiques.

L'histoire, se déroule autour d'une jeune fille adolescente, qui cherche son père pour ne pas se retrouver à la rue. On est en pleine forêt, dans les Monts Ozarks, en Arkansas. La situation est glauque, les gens autours également, la drogue et la violence sont quotidienne.


Un scénario noir qui ouvre une catégorie de lectures que je lis peu.
Lien : http://downinthestreetbelow...
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