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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Mais en voilà une idée qu'elle est bonne de la part des éditions Rivages/Casterman/Noir de s'être lancées dans la retranscription à bulles des plus grands succès littéraires rayon polar . Qui est le fourbe à avoir osé avancer que l'intérêt pécunier pouvait être le moteur de cette entreprise à but non lucratif mais un peu quand même ? Peu importe , quand la qualité est au rendez-vous , faut pas être regardant !

Plat du jour : Un Hiver de Glace .
Romain Renard au pinceau , Daniel Woodrell au scénar' . Costumes de Donald Cardwell , comme de bien entendu...

Premier constat amer concernant ce nouveau support , il est aussi bon que le bouquin éponyme de Woodrell - c'est un minimum vue la paternité commune - et que la version cinématographique - Winter's Bone - de Debra Granik sortie en 2011 . Donc avis aux amateurs de pathétiques resucées , passez votre chemin , c'est encore du lourd .

Ree Jessup , 17 ans , nage dans un bonheur presque indécent . Un hiver de gueux passé dans une baraque faite de planches et de plumes , une mère dont l'esprit bat la campagne , deux jeunes frangins à charge , une maison sur le point d'être saisie...Sinon , tout va bien .
Son trafiquant de dope de père , dans un de ses rares moments de lucidité , ne trouva rien d'autre qu'hypothéquer la maison afin d'obtenir une libération conditionnelle . Problème , le jour du jugement approche , le paternel semble , lui , s'être volatilisé . Ree n'a dès lors d'autre choix que de le retrouver pour espérer conserver ce qui lui sert d'abri à défaut d'home sweet home .

Mi-Cosette , mi-séreuse , la vie de Ree s'apparente à un triste et long jour sans pain .
Abonnée dès la naissance à poissemag , elle s'est pourtant forgée un caractère bien trempé à la répartie cinglante et la volonté solide .
Cet album est une véritable plongée en apnée de près de 100 planches . Noir , oppressant , suintant une solitude et une tristesse héréditaires , il n'offre que peu d'espoir sur sa finalité .
Seule contre un climat , une nature et des autochtones hostiles , la petite se bat , vaille que vaille , parce qu'elle n'a pas d'autre alternative et qu'elle n'a connu que ça toute sa vie . La vérité est souvent douloureuse , Ree s'en balance , elle n'a plus de larmes depuis bien longtemps .
Un papier épais , un trait bicolore qui , sans être un modèle de précision suffit largement à étayer un récit touchant d'abnégation et de courage . Une petit claquounette à déconseiller fortement aux personnes toujours en cure de luminothérapie .

Un Hiver de Glace : parfums amertume et dépit , qui qui n'en veut ?
http://www.youtube.com/watch?v=vbt_jCcGh3c
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L'hiver s'est installé dans les montagnes Ozark, un hiver rude auquel doivent faire face la jeune Ree et ses deux frères. S'attelant à toutes les corvées quotidiennes, telles que nourrir la marmaille, s'occuper du bois, la jeune fille doit en plus s'occuper de sa pauvre maman qui perd la tête. Et cela va de mal en pis. En effet, c'est le shérif lui-même qui vient lui annoncer l'horrible nouvelle: son père, Jessup, est recherché par la police depuis qu'il a été libéré et qu'il doit se présenter devant le tribunal. Personne ne sait où il se trouve et encore moins Ree qui n'a aucune nouvelle de lui depuis bien longtemps. le problème est que Jessup a hypothéqué la maison familiale et si ce dernier ne pointe pas le bout de son nez, Ree et sa famille vont se retrouver à la rue. Déterminée à le retrouver avant la police, la jeune fille se lance à sa recherche...


Adapté du roman éponyme de Daniel Woodrell et sorti récemment au cinéma sous le nom de «Winter's Bone», cet album d'une noirceur à vous faire pâlir est tout simplement merveilleusement mis en image. Avec un scénario efficace, des personnages tantôt attachants sous les traits de Ree, tantôt beaucoup plus cruels et sanglants, Woodrell a misé juste et a su entrainer le lecteur dans l'hiver glacial et ô combien peu attrayant des montagnes, où la loi de la jungle semble primer. le dessin de Romain Renard est d'une justesse et d'une efficacité implacables. Il a su rendre une atmosphère oppressante et cinglante. le noir et le blanc, en parfaite adéquation avec cette ambiance parfois malsaine et violente, s'accordent très bien.

Un hiver de glace... à vous faire frissonner!
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Une histoire rugueuse comme le pays et les personnages font de ce roman graphique très sombre une relecture particulièrement soignée d’un polar vraiment très noir de Daniel Woodrell. Le dessinateur et scénariste Romain Renard réussit à restituer une atmosphère de désespérance sociale, de haine entre communautés, en particulier avec de très beaux portraits bistres. Dans ce coin d’Amérique, au milieu de nulle part, en hiver, il fait froid et faim. Les habitants trafiquent de la drogue. Jessup Dolly a disparu, après avoir hypothéqué sa maison et ses terres pour payer la caution qui l’a sorti de prison. Sa famille qu'il a abandonnée depuis pas mal de temps et dont il ne se soucie guère va être expulsée . Ree, sa fille se débat dans un quotidien difficile, entre sa mère qui devient folle et ses deux frères qu’elle a du mal à nourrir, grâce à la charité de quelques uns. Elle est lumineuse, courageuse et se bat pour retrouver ce père en territoire hostile. Elle refuse de dealer, ainsi que les compromissions douteuses, pour ne pas se retrouver à la rue. Sa seule aide, c’est Gail, une jeune femme, mère depuis peu, au moins aussi paumée qu’elle, mariée à un abruti, mais animée de sa seule générosité, qui l’accompagne dans sa quête. Un polar d’une grande violence, dans les relations humaines, où l’on règle ses différents avec des fusils de chasse ou des coups, dans lequel, les femmes n’ont pas forcément le beau rôle . Une histoire complexe, pas complètement désespérante, l’humanité survit comme une petite étincelle, avec cet instinct de survie qui donne une énergie fabuleuse à notre héroïne pour s’en sortir, et pour protéger les siens.
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Cet album adapté du roman de Daniel Woodrell est d'une noirceur angoissante du début à la fin. A l'image de la vie de cette jeune fille de 17 ans. Alors qu'elle rêve d'entrer à l'armée, elle a tout plaqué pour s'occuper d'une mère malade et de ses deux jeunes frères. Encore adolescente, elle fait preuve d'un dévouement et d'une abnégation hors du commun, supportant les épreuves et les coups avec un stoïcisme qui force l'admiration.

Ce roman noir se lit comme un western contemporain. On suit Ree à travers les paysages hostiles des monts Ozark où vivent des gens rudes et brutaux, que des querelles ont encore aigris et éloignés des autres, les rendant incapables de la moindre empathie. le contexte social, le repli autarcique de la contrée, très important dans le récit, est particulièrement bien rendu par les dessins de Romain Renard, dessinateur diplômé de Saint Luc à Bruxelles. Ayant choisi la bichromie, il nous entraine au coeur même de la tragédie à travers des paysages grandioses, figés par l'hiver et des portraits réalistes, bien cadrés, sombres et misérables comme la cruauté et la bêtise humaine. Seul Ree illumine le récit par sa personnalité et le caractère résolu de son combat. On ne peut qu'entrer en sympathie avec elle et se laisser entraîner dans cet univers implacable.

Dès les premières pages, j'ai été prise par cette atmosphère glauque, étouffante où se démène Ree, en solitaire. Pas de paroles inutiles, des sentiments positifs distillés au compte goutte mais combien précieux. Un travail graphique d'une grande intensité. J'ai beaucoup aimé.
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Le noir et blanc fonctionne bien avec les histoires tristes.
Le dessin est parfois un peu statique, mais ça ne gâche pas du tout la lecture. L'histoire d'une fille de 17 ans qui doit gérer sa mère malade, et ses deux jeunes frères. Trouver de quoi manger. Et tenter de sauver leur maison, que leur père a hypothéqué pour payer sa caution. Elle part donc à la recherche de son père ...
Une histoire dure, une bonne bd.
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Je n'ai pas lu le livre et pas vu le film mais cette BD, ça cogne dur, ça cogne juste !
Comparée à l'héroïne de cette BD, la « Rosetta » de JP Dardenne prend des allures de privilégiée. Comme elle, Ree est au fond du trou, plutôt une crevasse ! et personne pour lui lancer une corde de rappel !
Ozarks Mountain Arkansas
Ree, 17ans, 2 jeunes frères, une mère qui a perdu la raison, 3ème enfant de la maison, des placards vides dans une bicoque de bois au fin fond d'une vallée prise par l'hiver. le père fabriquant de coke, doit être jugé. Et pour payer sa caution il a la bonne idée d'hypothéquer la baraque qui sert de foyer à ses enfants et à sa femme, ainsi que le petit bois. Il est vite évident qu'il a été tué mais faut retrouver le corps pour prouver qu'il n'a pu se présenter au tribunal et lever l'hypothèque.
Le compte à rebours est lancé : elle doit apporter la preuve que son père est mort. Les relations avec la famille sont parfaitement en accord avec le climat. Ce n'est pas un monde où on quémande quoi que ce soit. Et surtout pas de l'aide.
Sa pugnacité lui fera trouver des pistes, des appuis, et … du respect.
La beauté de la couverture de cet album tient ses promesses. M. Romain Renard sait raconter une histoire et la mettre en page. Aucun temps mort. Les sépias et les marrons rehaussent les noirs, blancs et gris.
Et tout à coup, 3 fenêtres ensoleillées avec un gris bleu et un beige chaleureux.
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Une bd très sombre, et même très noire!
Mais très bien!
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Nous sommes dans les Ozark Mountains. C'est l'hiver et la neige recouvre tout. Ree est une jeune fille de 16 ans qui vit avec sa mère et ses 2 jeunes frères dans une cabane en bois isolée dans la forêt. L'argent manque, la mère perd la tête et le père est parti on ne sait où. La jeune Ree se retrouve donc seule à gérer le foyer. Elle coupe du bois, envoie ses frères à l'école, fait la toilette de sa mère et se refuse à mendier toute nourriture.
Jessup le père, traficant de cocaine, vient d'être libéré sous caution. La police vient annoncer à Ree que s'il ne se présente à son prochain procès, la maison qu'il habite va être saisie et la famille jetée dehors. Ree est alors contrainte de partir à la recherche de son père, mort ou vif, pour garder un toit.

Cet album, adapté du roman de Daniel Woodrell, rend parfaitement l'ambiance de roman noir que l'on peut attendre. L'atmosphère est oppressante. La nature, glacé et hostile. Les relations humaines sont synonymes de violence et de dureté. Personne ne se mêle des affaires des autres et on ne peut attendre que peu d'entraide de son prochain.
La jeune Ree porte l'avenir de sa famille sur ses épaules et le lecteur va la suivre dans sa quête douloureuse du père. Cherchant d'anciennes maitresses, visitant une autre branche de la famille très hostile, elle va devoir faire front et subir coups et humiliations. La curiosité et les recherches de la jeune fille vont déranger certains qui ont des choses à cacher.

Romain Renard signe ici un très bel album en ayant su saisir l'atmosphère du récit qui fait beaucoup ici : un lieu isolé, marqué par la solitude, des inimités et le trafic de drogue.
La couleur que le dessinateur utilise s'apparente à du noir et blanc pas totalement tranché, qui tend vers le sépia, le gris et le marron.
Il prend le temps d'installer ses personnages, l'action. le personnage de la jeune fille qui se débat avec des charges d'adultes est véritablement attachant. Sa ténacité à aller au bout de ses choix, sa force, sa volonté à ne pas verser dans le côté obscur, contraste avec l'image de la jeune fille naive qu'on aurait pu attendre et s'insère bien dans un monde où seuls les durs survivent.

J'ai, pour ma part, beaucoup aimé cet album, qui m'a donné envie de découvrir le roman ! N'hésitez pas !
Lien : http://legrenierdechoco.over..
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J'avais particulièrement apprécié l'adaptation du livre de Woodrell , Winter's Bone au cinéma par Debra Granik (billet du 5 mars). Et je craignais en me plongeant dans la lecture de la BD de Romain Renard d'être fortement déçu. Mais au contraire, j'ai été pris dès les premières planches par l'étouffante atmosphère de l'ouvrage . J'ai retrouvé avec sympathie le personnage de Ree Dolly, jeune fille de dix sept ans, qui se bat avec obstination et courage pour sauver les maigres biens de sa famille: un toit et quelques bois. Dans un monde isolé, sauvage et cruel Ree doit retrouver son père ou faire la preuve de sa mort pour lever l'hypothèque qui pèse sur sa maison. Elle mène un combat quasi solitaire qui l'amène à accepter les coups, les humiliations, à frôler la mort pour protéger ses jeunes frères et une mère qui a perdu en partie la raison. Romain Renard nous plonge dans l' univers sombre de Daniel Woodrell où l'homme cherche à survivre dans une nature hostile. Dans ces régions reculées des Monts Ozarks, les lois sont dictées par des clans en marge de la société, organisés comme des meutes de loups. L'ambiance glacée, la noirceur du récit sont servis par un beau travail graphique. Les dessins aux traits précis sont colorisés en teintes sombres, et rares sont les moments où la lumière perce à travers le ciel bas et lourd. Ree est la seule lumière, la preuve que l'humanité peut survivre au milieu de l'horreur.



Une nouvelle réussite pour la collection Rivages/ Casterman/ Noir.
Lien : http://francisfery.canalblog..
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Ici, l'ambiance froide, obscure, et l'univers très noir de Winter's bone est parfaitement retranscrit par des planches majoritairement constituées de couleurs telles que le marron, le blanc ou le noir, très sombres.
Le scénario est intéressant et les émotions bien retranscrites.
L'oncle, Teardrop/Larme est très ambivalent, comme dans le film (je n'ai malheureusement pas eu l'occasion de lire le roman) et tous les personnages sont bien exploités, au niveau de leur psychologie (même si les femmes d'Hawkfall ont des motivations difficiles à comprendre je dois avouer...)
Le trait est agréable, mais dur. J'ai trouvé le tout très beau, une bd aux allures de western moderne.
à lire !
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