C’est bizarre que nous, qui sommes capable de tant souffrir, puissions infliger aux gens tant de souffrances.
J’ai voulu dilater la nuit, et y faire entrer sans cesse de plus en plus de rêves.
Il m’arrive parfois de penser (à moi, qui n’ai pas encore vingt ans), que je ne suis pas une femme ; que je suis le rayon de soleil qui éclaire cette barrière, ce coin de sol. Il m’arrive parfois de penser que je suis les saisons, le mois de janvier, le mois de mai, le mois de novembre : que je fais partie de la boue, du brouillard et de l’aube.
Tout effort vers la connaissance est vain. Tout n’est qu’expérience et qu’aventure. Sans cesse, nous formons de nouveaux mélanges avec des éléments inconnus.
J'ai peur du choc de la sensation qui bondit sur moi parce que je ne peux pas la traiter comme vous le faites - je ne peux pas fondre l'instant dans l'instant qui suit. Pour moi ils sont tous violents, tous distincts [...] Je n'ai pas de but en vue. Je ne sais pas relier les minutes aux minutes et les heures aux heures, les dissoudre par une force naturelle pour composer la masse pleine et indivisible que vous appelez la vie.
Il n’est pas de fin à la folie de l’homme.
Tout seul, nous sommes incomplets : nous sommes faits pour être unis.
Je ne crois pas à la valeur des existences séparées. Aucun de nous n’est complet en lui seul.
Le lac de mon esprit, dès qu’il cesse d’être labouré par des rames, ondoie paisiblement et bientôt somnole, calme comme une mer d’huile.
“Je suis très tolérant. Je ne suis pas un moraliste. J'ai un trop grand sens de la brièveté de la vie et de ses tentations pour tracer des lignes rouges.
I am very tolerant. I am not a moralist. I have too great sense of the shortness of life and its temptations to rule red lines.”