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Citations sur Poèmes (25)

C'est un soir calme et libre, et d'infinie beauté,
L'heure sacrée est muette comme une nonne
Eperdue d'adoration; l'astre rayonne,
Epanoui, sombrant dans sa tranquillité.
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LES JONQUILLES

J’errais solitaire comme un nuage
Qui flotte au-dessus des vallées et des monts,
Quand tout-à-coup je vis une nuée,
Une foule de jonquilles dorées ;
À côté du lac, sous les branches,
Battant des ailes et dansant dans la brise.

Drues comme les étoiles qui brillent
Et scintillent sur la Voie lactée,
Elles s’étendaient en une ligne sans fin
Le long du rivage d’une baie :
J’en vis dix mille d’un coup d’œil,
Agitant la tête en une danse enjouée.

Les vagues dansaient à leurs côtés ; mais
Elles surpassaient les vagues étincelantes en allégresse :
Un poète ne pouvait qu’être gai,
En une telle compagnie :
Je les contemplais, les contemplais mais pensais peu
Au présent qu’elles m’apportaient :

Car souvent, quand je m’allonge dans mon lit,
L’esprit rêveur ou pensif,
Elles viennent illuminer ma vie intérieure
Qui est la béatitude de la solitude ;
Et mon cœur alors, s’emplit de plaisir
Et danse avec les jonquilles.

THE DAFFODILS



I wandered lonely as a cloud
That floats on high o’er vales and hills,
When all at once I saw a crowd,
A host, of golden daffodils ;
Beside the lake, beneath the trees.
Fluttering and dancing in the breeze.

Continuous as the stars that shine
And twinkle on the milky way,
They stretched in never-ending line
Along the margin of a bay :
Ten thousand saw I at a glance,
Tossing their heads in sprightly dance.

The waves beside them danced ; but they
Out-did the sparkling waves in glee :
A poet could not but be gay,
In such a jocund company :
I gazed – and gazed – but little thought
What wealth the show to me had brought :

For oft, when on my couch I lie
In vacant or in pensive mood,
They flash upon that inward eye
Which is the bliss of solitude ;
And then my heart with pleasure fills,
And dances with the daffodils.

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A UN PAPILLON , 1

Ne t'envole pas ! - Reste là
Encore un peu, que je te voie !
Je trouve en toi tant de subsistancce,
Historien de mon enfance !
Flotte à mes côtés; reste encor !
Gaie créature buissonnière :
Par toi revivent les jours morts
En mon coeur, solennel trésor,
Avec l'image de mon père !

Heureux les jours, heureux le temps
Révolu de nos jeux d'enfants
Où ma soeur et moi nous faisions
Tous deux la chasse au papillon !
En vrai chasseur je me jetais
Sur ma proie; - par bonds après elle
Je sautais de fougère en haie;
Mais elle - Dieu l'aime ! - craignait
D'ôter la poudre de ses ailes.
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L'amour, naissance universelle,
D'un coeur à l'autre se répand,
La terre à l'homme, l'homme à elle :
- C'est l'aurore du sentiment.
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Ö Présence de la nature dans le ciel
Et sur la terre ! Apparitions des collines !
Et vous, Ames des lieux déserts ! Puis-je penser
Que vulgaire était votre espoir lorsque vous eûtes
Recours à de tels soins et ainsi, tant d'années,
Que vous m'ayez hanté dans mes jeux enfantins,
Que vous ayez imprimé dans toutes les formes
- Arbres, collines, bois, grottes - les caractères
Du désir comme du danger; et fait ainsi
Bouillonner la surface entière de la terre,
Du triomphe et de joie, d'espérance et de crainte,
Telle une mer ?
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LE SOLEIL COUCHÉ


Le soleil couché depuis longtemps.
Les étoiles sortent par deux ou trois.
Des oisillons pépient encore
dans les arbres ou dans les buissons.

Chants d'un coucou, d'un merle ou deux.
Murmure d'une brise au loin.
On entend sourdre l'eau des sources.
La souveraine voix du coucou
emplit tout le dôme du ciel.

Aurait-on le cœur d'aller à Londres
parader à des mascarades
par une pareille nuit de juin ?

Les bonheurs ici sont si purs
le croissant de lune est si doux
cette nuit.
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À MA SŒUR
  
  
  
  
Jour de mars où l’hiver s’apaise :
Il fait à chaque instant plus doux,
Le rouge-gorge du mélèze
Chante là, tout près de chez nous.

Quel bonheur se répand dans l’air,
Quelle joie immense illumine
L’herbe nouvelle du pré vert
Et les arbres nus, les collines !

Viens, ma sœur ! (telle est ma prière)
Fini le repas du matin,
Hâte-toi, laisse tes affaires,
Viens prendre le soleil un brin.

Edward nous accompagne ; — vite,
Je te prie, vêts-toi pour les champs ;
Viens sans livre car je t’invite
Au loisir exclusivement.

Nulle nonne ne réglera
Notre vivant calendrier :
Notre année, Amie, datera
De ce jour-ci son jour premier.

L’amour, naissance universelle,
D’un cœur à l’autre se répand,
La terre à l’homme, l’homme à elle :
— C’est l’aurore du sentiment.

L’instant présent nous donne encore
Plus que tant d’efforts de raison :
Et nos êtres par chaque pore
Boiront l’esprit de la saison.

Nos cœurs feront des lois muettes
Et leur obéiront toujours :
Et nous, pour l’année qui s’apprête,
Suivrons notre humeur de ce jour.

Et dans la puissance bénie
En bas comme en haut, alentour,
Nos âmes puisant l’harmonie,
Seront accordées à l’amour.

Allons, ma Sœur, viens donc ! et vite,
Je te prie, vêts-toi pour les champs ;
Viens sans livre car je t’invite
Au loisir exclusivement.


/ Traduction: François-René Daillie
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PREMIERS JOURS
DE PRINTEMPS

J'entendais mille voix mêlées,
A demi couché dans un bois
Dans cette humeur où des pensées
De bonheur font naître l'effroi.

La Nature à son bel ouvrage
Liait l'âme qui coule en moi;
Et mon cœur déplorait l'ouvrage
De ce que l'homme à fait de soi,

Les pervenches sous la ramure
Couraient parmi les primevères;
Oh oui, chaque fleur, j'en suis sûr,
Aime l'air qui désaltère.

Les oiseaux jouaient, sautillant,
Leurs pensées je ne saurais dire : -
Mais dans leur moindre mouvement
Passait un frisson de plaisir.

Les branches ouvraient à la brise
Leurs bourgeons pour mieux la saisir,
Et je dois croire, quoi qu'on dise,
Qu'il y avait là du plaisir.

Si le ciel me donne le gage
Que la Nature à fait ce choix,
Ai-je tort de pleurer l'ouvrage
De ce que l'homme a fait de soi ?
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J'ai erré seul comme un nuage

J'ai erré seul comme un nuage
Qui flotte sur les hautes vallées et les collines,
Quand tout à coup j'ai vu une foule,
Une armée de jonquilles dorées ;
Au bord du lac, sous les arbres,
Volant et dansant dans la brise.

Continus comme les étoiles qui brillent
Et scintillent sur la voie lactée,
Ils s'étendaient en une ligne sans fin
Au bord d'une baie :
Dix mille me virent d'un coup d'œil,
Secouant leurs têtes dans une danse enjouée.

Les vagues à côté d'eux dansaient, mais elles
surpassaient les feuilles étincelantes de joie ;
Un poète ne pouvait être que gai,
Dans une si joyeuse compagnie !
J'ai regardé - et j'ai regardé - mais sans réfléchir
Quelle richesse le spectacle m'avait apporté :

Car souvent, quand sur ma couche je me trouve
D'humeur inoccupée ou songeuse,
Ils éclairent cet œil intérieur
Qui est la félicité de la solitude ;
Et puis mon cœur se remplit de plaisir,
Et danse avec les jonquilles.
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WE ARE SEVEN
A simple child, dear brother Jim,
That lightly draws its breath,
And feels its life in every limb,
What should it know of death?
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