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3,57

sur 256 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Intéressant, mais pas révolutionnaire.

Un virus inconnu est découvert, puis se répand dans le monde provoquant pandémie et quasi effondrement de la civilisation occidentale.

Le truc qui fâche : Prix Pullitzer ? Oui, Lawrence Wright a bien eu le prix, mais pour un autre roman (la guerre cachée). Notez que la mention était sous le nom de l'auteur, pas sous le titre.

Le thriller qui avait tout prévu ? Prophétique (L'express). N'exagérons rien. le virus, la pandémie, les tergiversations politiques. L'idée n'est pas neuve et la littérature, le cinéma, regorgent de ce genre de pitch (encore plus depuis l'avènement de l'ère zombie). Disons que l'heureuse coïncidence de la date de sortie (avril 2020 aux USA) a donné un formidable coup de projecteur sur le bouquin. Et pour le coup, on ne peut pas accuser l'auteur d'avoir voulu surfer sur la vague de la covid19 en écrivant son bouquin (temps d'écriture, recherches). On laissera ces peu louables intentions aux éditeurs.

Cela étant, j'ai réellement apprécié ma lecture, surtout à l'aune de nos nouvelles connaissances, fraîchement acquises, non pas en microbiologie et épidémiologie, mais en sociologie, dynamique des populations, hystérie générale, science de la peur, inconséquences et je m'enfoutisme égoïste.
Sans compter qu'on comprend que la notion de seconde vague semble être un classique des pandémies. (ça nous éclaire pour maintenant non ?). On savait que cela allait se passer comme ça. Mais on ne s'est pas préparé pour des raisons bêtement financières.

Un très bon techno thriller, très américano centré sous-section sauvagement républicain, une ambiance forte, des personnages qui le sont tout autant. Une lecture très agréable, édifiante par bien des côtés (si on aime le genre apocalyptique bien sûr).
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Merci aux Éditions Le Cherche-Midi et à Babelio qui, dans le cadre du thème de masse critique d'octobre m'ont permis la lecture de cet ouvrage.
Lecture et présentation qui ressemblent davantage à une entreprise d'orpaillage qu'à une simple critique littéraire.
Car - Contagion - est une mine narrative, une mine d'infos ( historiques, politiques, scientifiques ) dont il faut pouvoir extraire et identifier les pépites immergées dans le flot des alluvions aurifères qui coule le long des sluices que sont les 467 pages de ce roman... difficile à classer ( j'y reviendrai ).
Le thème, comme son nom le suggère, c'est l'apparition d'un virus que commence à traquer incidemment un brillant chercheur... pas Indiana Jones...mais un professeur Nainbus ( orthographe volontairement sacrifiée ) tout petit, difforme, se déplaçant avec une canne, marié et père de deux enfants... homme brillant mais au passé trouble. Ce virus va progressivement passer d'ennemi à surveiller à cavalier de l'apocalypse.
Devenir le pire fléau qu'ait connu l'humanité et, se rajoutant au contexte contemporain : réchauffement climatique, disparition des espèces, désordres politiques, terrorisme... transformer notre pauvre terre, déjà bien éprouvée, en un immense pandémonium pré-diluvien. Un globe vianesque s'éclatant dans une folle java de bombes atomiques et une sarabande de délires bactériologiques.
À ce stade de ma présentation, je retrouve les sentiments mêlés éprouvés à la lecture de ce livre. À savoir, un intérêt certain pour les premières pages prometteuses, puis la vague qui se creuse et fait plonger l'histoire très bas : poncifs, faiblesses de l'écriture, narration heurtée, mal maîtrisée ou négligée, incohérences, invraisemblances, psychologie au rabais... et au détour de la page suivante... la qualité retrouvée... grâce notamment à des pages très travaillées dans le domaine "scientifique et historique " ( l'explication de l'écriture de ces excellentes pages nous est donnée à la toute fin du bouquin dans les remerciements adressés par l'auteur... aux hommes de science qui l'ont en quelque sorte formé). Pour ma part, une de mes préférées est celle qui conte les aventures de Jenner et de la variole...
Donc, attendez vous à une lecture montagnes russes ( Poutine vous guidera ), à de bons hauts et à d'exécrables bas.
Cela étant, Lawrence Wright ayant eu l'habileté (?) de mêler plusieurs genres : thriller, aventure, fantastique, romanesque, anticipation, apocalypse et post-apocalypse, polar politique et j'en passe... chacun y trouvera au moins une raison de s'y intéresser.
En résumé, une lecture qui vous arrive comme un torrent d'alluvions aurifères, mais qui recèle de vraies pépites.
À vous de voir si vous avez en vous la fibre du chercheur d'or, prêt à passer de longues heures dans l'attente d'une once de ce précieux métal qu'on trouve... dans les livres !
Extrait d'un passage que j'ai aimé.
-Une fois qu'il eut décidé de dédier sa vie professionnelle à l'étude des virus, il fut intimidé par la taille et la diversité du monde viral, et choqué par le manque de connaissances scientifiques. Vingt ans plus tôt, personne ne savait qu'il existait des virus dans les océans, mais la recherche avait depuis prouvé qu'un simple litre d'eau de mer en contenait environ cent milliards. Curtis Suttle, virologiste marin à l'université de la Colombie-Britannique, avait récolté de l'eau des océans du monde entier et découvert que quatre-vingt-dix pour cent des virus qu'il analysait était inconnu de l'homme. Pourtant, chacun d'entre eux portait le code génétique des protéines, ce qui signifiait qu'ils avaient tous un but. La nature de ce but demeurait un mystère.
..................
Ils furent stupéfaits de ce qu'ils découvrirent. D'après leurs calculs, près de huit cents millions de virus se déposaient chaque jour sur le moindre mètre carré de la surface terrestre. La plupart d'entre eux s'attaquaient uniquement aux bactéries, et non aux humains. On estimait le nombre total de virus sur la planète cent millions de fois supérieur au nombre d'étoiles dans l'univers.
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Voilà un roman d'anticipation qui surfe sur la vague de l'actualité, même si Lawrence Wright a commencé à le rédiger avant que la Covid nous tombe dessus et est allé bien au delà de la réalité.
En gros, une maladie extrêmement mortelle et contagieuse se déclare dans un camp d'homosexuels en Indonésie et se transforme en pandémie mondiale après que l'un des porteurs part en pèlerinage à la Mecque, en plein Hajj.
C'est Henry, le personnage principal, médecin scientifique au passé difficile, au physique ingrat, marié et père de deux enfants, qui porte le récit avec conviction: j'ai beaucoup aimé ce personnage qui doute sans cesse.
Le roman se lit avec plaisir et effroi, et relate des faits passés véridiques intéressants, tel que par exemple le suicide collectif de la secte de Jonestown. de même, il est plus près de la réalité que d'autres romans que j'ai pu lire sur le sujet en décrivant le parcours du virus en pleine mondialisation et les conséquences provoquées sur les sociétés contemporaines et le monde de la diplomatie.
Quelques bémols cependant au niveau de la temporalité qui m'a perdue plus d'une fois, à cause des nombreuses ellipses. Enfin, je ne comprends pas vraiment les choix qui ont été faits dans ce roman qui s'inscrit clairement dans notre monde actuel. Pourquoi avoir gardé Poutine mais pas Trump ni les autres dirigeants par exemple?
Ce ne sera pas le grand livre de la rentrée à mon avis, mais il permet de porter un certain regard sur la situation dans laquelle nous sommes actuellement.
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Je n'ai pas résisté à la proposition de Babelio de recevoir ce livre lors d'une opération Masse Critique privilège. Il faut dire que la première de couverture était diablement racoleuse, même si le titre manquait cruellement d'originalité car maintes fois déjà utilisé. Je les remercie donc ainsi que les Éditions du Cherche Midi pour l'envoi.

Petit avertissement à ceux qui trouvent que la période que nous vivons actuellement est par trop anxiogène, passez votre chemin. le virus contre lequel nous nous battons semble bien "petit joueur" contre Kongoli (plus proche d'Ebola), celui auquel est confronté le célèbre épidémiologiste Henry Parsons, le héros de "Contagion". Moi, j'ai trouvé ce roman très intéressant car il joue sur plusieurs cordes en mêlant à la fois anticipation, géopolitique, guerre biologique, mais aussi sur la place de l'homme et de son action sur la planète. Des questionnements aussi divers sur la foi face à la science ou sur l'utilité de l'expérimentation animale pour faire avancer la recherche médicale sont soulevés. Revers de la médaille, au final cela donne un thriller complexe, parfois un peu fouillis, de qualité inégale, qui va de l'encyclopédie sur la virologie, à la narration des nombreux enjeux politiques mondiaux et coups bas qui en découlent. Heureusement que le personnage central, à travers ses doutes et ses faiblesses, apporte un peu d'humanité à cette histoire bien sombre. Je lui accorde un 16/20.

Une question me vient à l'esprit : l'éditeur, peut-être un brin opportuniste, aurait-il précipité la sortie de ce livre car de nombreuses coquilles parsèment le texte ? Il n'est pas le seul à voir l'intérêt financier qu'on peut tirer de cette période dramatique : Ridley Scott est en passe de faire une adaptation cinématographique du roman...
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La question récurrente que l'on peut se poser dès le départ, c'est : Dois-je lire ce roman maintenant, dans la situation sanitaire actuelle ? La réponse est oui pour ma part.


Déjà car ce n'est finalement pas si proche de ce qui nous arrive en vrai avec le covi̇d19 mis à part quelques grandes lignes comme les deux vagues de la maladie, la course au vaccin, la difficulté des déplacements. Ici c'est une proposition plus virulente d'une pandémie, plus rapide aussi, plus meurtrière.


Pour le scénario, j'ai aimé, beaucoup aimé même, mais vous devez garder à l'esprit qu'il n'y a pas comparaison avec la réalité et l'actualité, mais plutôt du "scénario catastrophe" poussé. Effondrement total de l'économie mondiale, menace de guerre nucléaire dans une ambiance géopolitique sévère, gouvernements affaiblis à l'extrême.


Le côté scientifique auprès du personnage principal "Henry" m'a captivé. J'ai adoré ce personnage, fragile et fort à la fois, très humain et soumis à ses propres doutes et conflits intérieurs, on aborde également la religion, tout du moins de manière assez large mais intéressante sur "La croyance" à quelque chose.


Le thème des proches, de la famille, des amis, est également vu avec tact et efficacité.
L'écriture est bonne, c'est écrit et documenté comme il faut, même si parfois la construction est exigeante et un peu emmêlée (surtout en milieu de roman) et que j'aurais aimé voir certains détails plus approfondis.


Je conseille fortement cette lecture aux amateurs de thrillers géopolitico-scientifiques et de scénarios catastrophes.
Lien : https://unbouquinsinonrien.b..
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La situation sanitaire actuelle m'a amené assez naturellement vers cette lecture. Il est vrai que l'éditeur a surfé sur la vague (si je puis dire) avec cette accroche : un virus mortel, un monde confiné, le thriller qui avait tout prévu. C'est vrai qu'on ne peut qu'être étonné des similitudes avec le COVID, une pandémie mortelle, apparue en Asie, une lutte acharnée et stérile pour tenter d'endiguer la propagation de la maladie, même les laboratoires Pfizer sont cités comme étant les premiers à créer le vaccin !!
Le découpage du roman entre la course poursuite du Docteur Parsons, sa famille restée aux Etats-Unis, la géostratégie mondiale et la manière dont les autorités américaines se débattent pour endiguer la maladie, profitant de l'occasion pour régler quelques comptes sur la scène internationale rend la lecture intéressante. Contrairement à l'avis de certains, je n'ai pas perçu de longueurs ni de variations dans la qualité littéraire. J'ai été embarqué dans la lecture et je n'avais qu'une hâte de la retrouver. La fin est particulièrement réussie.
Challenge multi-défis 2021.
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Ce roman a été écrit fin 2019 - et seulement quelques mois plus tard, nous le vivons presque avec COVID-19 ; presque car là, le virus va tout emporter sur son passage.
Un mystérieux mal apparaît en Indonésie et le chauffeur qui vient de mener le médecin dans le camp des jeunes décimés par ce virus va s'envoler pour la Mecque. Plus rien ne sera alors contrôlable.
C'est un thriller intéressant maintenant que nous savons que tout est très plausible. Les personnages sont crédibles et humains.
A la menace bactériologique s'ajoutent les problèmes géopolitiques entre la Russie et les USA et l'antagonisme entre l'Iran et l'Arabie Saoudite.
Que les humains sont sots de se battent alors qu'ils devraient s'unir pour combattre la maladie. Mais peut-être est-ce une guerre bactériologique ?
On y parle de confinement, de deuxième vague, de manque de masque, de décision politique à retardement. C'est un peu flippant ; Est-ce que l'auteur a un don de prémonition ?
Le roman est captivant dès les premières pages. L'auteur s'est énormément documenté sur l'histoire des virus au travers des âges et distille de manière subtile informations et parallèles avec la grippe espagnole, la variole...et cela ajoute du sel au récit.
Le style décrit parfaitement le chaos, le désarroi des populations et le peu de solidarité.
Un thriller efficace.

Lu dans le cadre du Grand Prix des Lectrices Elle
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L'auteur étant journaliste à la base, ce roman est donc truffé d'informations pertinentes, aussi ai-je appris différentes choses sur l'OMS, les virus, les vaccins ... des sujets bien d'actualité, hélas devrais-je rajouter.

Ayant été écrit avant l'apparition de la Covid-19, certaines scènes y sont prémonitoires, d'autres complètement décalées ... ce qui rend ce roman perturbant ... mais d'autre part, sans la Covid, je ne pourrais pas tenir le même jugement de critique trop facile !

Ce qui par contre est certain, c'est que l'auteur a une excellente imagination, mais le style, lui, n'est pas à la hauteur de l'intérêt du sujet.

Intéressant à lire néanmoins.
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Un étrange cluster d'adolescents dans le camp de réfugiés de Kongoli (Indonésie) durant la première semaine de mars : quarante-sept morts. Ainsi débute ce roman, qui fait terriblement écho à notre réalité depuis le début de l'année 2020 !

Sauf que là, le taux de mortalité est extrême et touche la population censée être la moins « à risque » puisque jeune et bien portante …

Henry Parsons, épidémiologiste américain réputé aurait aimé pouvoir rentrer à Atlanta auprès des siens, après un séminaire à Genève. Seulement voilà, à l'annonce de ces cas suspects, il va devoir passer par le camp où tout a démarré et par la Mecque, en Arabie saoudite : la pandémie « Kongoli » est déclarée !

Il devra tout tenter pour l'humanité avant de pouvoir retourner dans son pays …

Attentat, cyber attaque, catastrophe écologique, complotisme, tout y est !

L'intrigue est prenante, l'écriture simple mais honorable et percutante, le stress va crescendo, bref un très bon thriller, totalement d'actualité !

Du très bon travail puisque antérieur – nous dit-on – au début de la Covid !

Une fin bluffante et pas si surprenante que ça finalement.
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Il y a quelques mois encore, on aurait catégorisé ce livre dans le genre "roman d'anticipation". Aujourd'hui, compte-tenu de la situation sanitaire qui nous touche, c'est devenu un thriller.
Je veux parler de Contagion, de Lawrence Wright, roman qui a obtenu le prestigieux Prix Pulitzer, ce qui n'est pas rien et qui est amplement mérité.
Le pire, c'est que ce livre a été écrit bien avant la catastrophe… Et pourtant, on y retrouve tous les ingrédients de la situation actuelle, à peu de choses près. C'est une lecture très troublante et plutôt anxiogène, qui m'a bien perturbée mais que je n'ai pas voulu ni pu abandonner.
Tout au long du roman, on va suivre le déroulé de l'histoire vécue par Henry Parsons, éminent épidémiologiste, et sa famille.
J'ai trouvé ce livre incroyable et tristement surprenant de réalité. A mon avis, c'est un livre à lire en ce moment.
Et tant pis pour vos PAL !
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