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3,75

sur 67 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
« Comme Jack dans Titanic, elle avait pensé rallier un nouveau continent merveilleux, sans envisager la possibilité d'un naufrage. Malheureusement, les cabines du bas étaient toujours les premières sur la liste des sacrifiés. »

Issue d'un milieu modeste, Chen Yunxian rêve de gravir les échelons sociaux. Malheureusement, la promotion tant attendue par son époux peine à venir. Les postes convoités par son mari Dingguo, finissent toujours par être attribués à des collègues souvent moins méritants mais pistonnés. Alors quand le couple est invité à la fête d'anniversaire du fils de l'employeur de son mari, la jeune femme pense que la chance a enfin tourné en leur faveur. Pas d'avancement pour le jeune papa, mais une proposition aussi curieuse qu'alléchante qu'il ne peut refuser.
Son patron propose de financer les études de leur jeune fils qui s'est lié d'amitié avec son enfant du même âge. Les deux garçons vont intégrer une prestigieuse école qui forme l'élite de la progéniture taïwanaise et recevoir une éducation bilingue d'excellence, précieux sésame qui devrait plus tard leur ouvrir les portes des meilleures universités américaines.
La jeune femme qui pense avoir trouvé l'ascenseur social tant convoité va cependant vite déchanter. Elle va apprendre à ses dépens que dans la vie rien n'est jamais gratuit, et qu'il y a toujours un prix à payer…

Aussi féroce que percutant, ce roman nous décrit une société taïwanaise gangrenée par le culte de la performance, de l'apparence et de l'argent-roi.
Dans ce récit, pratiquement aucun des protagonistes n'est sympathique : opportunisme, avidité, veulerie, calcul, convoitise, jalousie… chaque personnage va révéler de fâcheux travers au fil de la narration.
On s'indigne, on rit, on compatit et l'on ressent presque une joie maligne à voir trébucher les plus antipathiques acteurs de cette histoire.
Même si le thème de l'arriviste qui se prend une gamelle a été mille fois traité, ce roman incisif aux accents moralistes se lit avec délice !

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Toute faveur accordée par autrui doit se payer un jour ou l'autre, telle est en substance la morale de Les enfants des riches, roman incisif et enlevé de la Taïwanaise Wu Xiaole. L'histoire est vue du côté de Yunxian, jeune mère d'ascendance modeste, qui ne s'épanouit guère dans son travail, et à laquelle les circonstances vont permettre de s'élever socialement, du moins le pense-t-elle, grâce à l'appui de la femme du patron de son mari. Cette nouvelle amitié (désintéressée ?), construite à partir de la bonne entente de leurs fils respectifs, va connaître plusieurs épisodes qui conduiront Yunxian à tutoyer les sommets de l'élite de Taipei, tout en ayant l'impression tenace d'être une imposteuse (?). Eh oui, bien entendu, il n'y a pas loin du Capitole à la Roche Tarpéienne, ce dont le lecteur est prévenu depuis le début du roman. Reste à savoir comment l'engrenage vers la chute va se mettre en route et c'est tout le talent de Wu Xiaole qui s'exprime dans ce vrai faux suspense rendu passionnant par l'aptitude que possède l'écrivaine à nous plonger dans l'univers de son héroïne, dont elle ne se prive pas de se gausser de la candeur, tout en décrivant avec une précision diabolique les rouages d'une compétition qui concerne aussi bien des épouses sans soucis d'argent, et dont la principale préoccupation est de soigner leur entregent et leur réputation, que des enfants qui ont fortement intérêt à obtenir les notes les plus élevées à l'école. Ce roman Made in Taiwan, très féroce, utilise avec brio un schéma classique : le portrait d'une outsider qui tente de rejoindre une classe plus haute que la sienne, avec un sens de l'ironie parfait et une morale aussi percutante qu'une fable de Jean de la Fontaine.


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Les enfants des riches de Wu Xiaole.
Paru aux éditions Rivages le 4 mai 2022, que je remercie pour l'envoi.
Traduit du chinois (Taiwan) par Lucie Modde

Coup de coeur !!!

Premières phrases : » Avant toute cette histoire, Chen Yunxian n'éprouvait guère de compassion pour les gens qui se faisaient avoir. Ella n'était pas non plus du genre à dire : » bien fait pour eux ! » mais quand même tous ces visages interchangeables qu'on voit passer aux infos ou dans le journal… »

En tant que parents, nous voulons tous le meilleur pour nos enfants, cela sonne comme une évidence. Mais nous savons aussi faire la part des choses par amour, par raison, nous sommes lucides et comprenons bien que, les frêles épaules de notre progéniture ne sont pas en mesure de soutenir une pression trop forte.
Pour Peichen, qui grandit à Taiwan auprès de ses parents, la pression commence très tôt, choix de la meilleure maternelle, des activités réfléchies pour éveiller au mieux les esprits des petits, cours d'anglais pour accéder aux meilleurs établissements, tout est sujet à compétition.
Sa mère Yunxian issue d'un milieu modeste, ne rêve que d'une chose appartenir à la classe supérieure, celle pour qui l'argent n'est pas vraiment un problème, celle où les déconvenues se règlent d'un coup de fil, celle où un nom de famille suffit à ouvrir les portes des meilleures écoles de Taipei.
Yunxian après un premier contact avec la femme du patron de son mari, se retrouve peu à peu accepté grâce à elle dans le cercle des privilégiés du système taiwanais, mais pour ne pas perdre la face et poursuivre son chemin parmi ces femmes influentes jusqu'où est-elle prête à aller et jusqu'où poussera t'elle son fils ?

Wu Xioale s'est fait connaitre sur Netflix en 2018 suite à l'adaptation en série de ses nouvelles : Vos enfants ne sont pas les vôtres »
Elle signe un roman captivant, riche et déstabilisant où la pression ne cesse de monter pour Yunxian, sa famille et pour nous. Ce texte nous apporte une lumière claire et franche sur le système éducatif et social taiwanais, dans lequel le culte de la performance et de la réussite semble pouvoir vous faire perdre la tête.

Emma aime
-Voyager
-Analyser
-Respirer.

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Yunxian, d'origine modeste a épousé Dingguo, d'une famille plus riche. Ils ont eu un enfant, Peichen, qui a alors 8 ans. Ils sont invités à la fête d'anniversaire de Chris, le fils du patron de Dingguo. elui-ci espère une augmentation qui leur permettrait de mieux vivre. Les enfants et les épouses vont sympathiser. Quelques jours plus tard ils sont invités à déjeuner par Jiaqui et son mari qui leur proposent de payer les frais de scolarité de Peichen pour qu'il aille dans la même classe que leur fils dans une école prestigieuse et onéreuse. Yunxian se laisse séduire et convainc son mari.
Yunxian envie sa soeur aînée, Liangying qui a fait un beau mariage. La famille de Dingguo n'est pas aussi aisée qu'elle le croyait, ce qui la déçoit. En côtoyant la société huppée de Taïwan, avec Jiaqui elle espère gravir les échelons, avoir une vie plus facile. L'intégration de Peichen, très bon élève, classé parmi les premiers de la classe, se passe bien. Yunxian s'inscrit à des groupes de parents et rencontre de riches familles, mais la compétition est partout : entre les enfants pour les notes et la popularité, et surtout entre les mères. Qui sera la plus créative pour la fête de l'école ? Qui organisera la plus belle fête ? Qui paiera les cours les plus chers à ses enfants ? Qui partira en vacances le plus loin ?
Jiaqui offre de beaux cadeaux à sa nouvelle amie qui -en échange- doit être disponible. Yunxian démissionne d'un travail qui ne lui plaisait pas pour être plus disponible, participer à plus de groupes, plus de rencontres avec les autres parents. Mais le filet se resserre autour d'elle. Jiaqui va exiger d'elle beaucoup, et Yunxian en oublie le bonheur et le bien-être de son fils.
Ce roman m'a rappelé ceux de Liane Moriarty qui se passent en Australie "Petits secrets et grands mensonges", "Le secret du mari", dans des quartiers résidentiels, autour d'écoles et de parents d'élèves.
J'ai apprécié la découverte de la vie sur cette île chinoise, l'importance de ces groupes de parents, pour la plupart imbus d'eux-mêmes et superficiels. Les personnages ont deux prénoms : l'un en chinois, et l'autre à l'occidental (Peichen est appelé James à l'école).
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Quand Chen Yunxian a épousé Dingguo, le frère de sa meilleure amie de fac, elle pensait avoir une vie facile, à l'abri du besoin et qu'elle pourrait tout offrir à ses enfants.

Elle a arrêté ses études, s'est occupée de la mère de Dingguo pendant sa longue maladie et après son décès, ils ont appris que son beau-père ait fait de mauvais placements et ne pourrait donc pas leur céder le bel appartement dans un quartier côté qu'il leur avait fait miroiter.

Elle a trouvé un travail sous les ordres d'une chef tyrannique et s'est résolue à inscrire leur fils, Peichen,  dans une maternelle publique.

Mais, lors de la fête d'anniversaire du fils du patron de Dingguo, les deux enfants sont devenus inséparables et, pour favoriser cette amitié, le patron a offert de payer les frais de scolarité de Peichen, pour compenser la non augmentation de salaire de Dingguo.

Et le doigt était pris dans l'engrenage, tout comme Yunxian dans les griffes des mères de l'association de parents d'élèves ...

Avec le salaire de Dingguo, son travail, elle ne peut concurrencer l'implication permanente auprès des institutrices ; leurs salaires moins élevés ne permettent pas d'offrir iPad et fêtes d'anniversaire grandioses à leur rejeton et que dire des vêtements et maroquinerie de luxe, séjours à l'étranger et déjeuners dans des restaurants hors de prix ...

Un roman où la tension monte peu à peu jusqu'à ce que le mini-drame éclate et que le rideau déchiré montre que la vie n'est pas toujours ce qu'on en montre.

Un thriller domestique comme j'en ai rarement lu.

Une belle découverte !
Lien : http://les-lectures-de-bill-..
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Excellent roman qui se déroule à Taïwan. C'est la compétition entre mamans : est-ce que l'école de son enfant est la meilleure ? est-ce que ses notes sont les meilleures ? est-ce que sa fête d'anniversaire est la plus réussie (et la plus coûteuse) ? sous-entendu derrière tout cela : est-ce que je suis une "bonne mère", est-ce que je suis à la hauteur ?

C'est l'histoire de Yunxian, une jeune maman Taïwanaise, qui, par ambition et insécurité personnelle, va accepter que le patron de son mari, paie la scolarité de son enfant dans une école primaire prestigieuse. Mais ce "cadeau" est empoisonné et elle va vite être confrontée à des choix difficiles. Arrivera-t-elle à sortir de ce piège ? et surtout arrivera-t-elle à s'en sortir avant que son fils n'en paie les conséquences ?

J'ai beaucoup aimé ce roman, avec ce monde (presque) exclusivement féminin, finement étudié par l'auteure, et avec une bonne intrigue, un bon suspense jusqu'au bout du livre.

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En tant que personnes aimant en apprendre plus sur les cultures et sociétés étrangères j'ai beaucoup appréciée ce roman, bien que je ne lui mette que 4 étoiles car il n'est, à mon avis, pas si mémorable que ça. Il se lit néanmoins très facilement et l'on reste accroché jusqu'au bout pour savoir comment Yunxian et sa famille vont s'en sortir.

J'ai également beaucoup appréciée que Yunxian retienne la leçon de ce qu'il s'est passé car j'ai bien trop souvent lu des livres décrivant des sociétés ainsi que des pressions sociales et scolaires sans pour autant que le protagoniste n'apprenne de ses erreurs. C'est donc de mon point de vue un gros point positif de cette histoire qui ne me donne pas l'impression d'avoir lu ce bouquin pour rien.

En bref, un bon aperçu dans la pression scolaire et sociale que subisse les taïwanais (comme dans beaucoup d'autres pays asiatiques d'ailleurs).
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Roman qui se lit très facilement et qui nous plonge dans la haute société tawainaise à travers une héroïne qui veut la réussite de son fils à tout prix. Elle s'en mordra les doigts, en découvrant l'égoïsme et l'hypocrisie qui règnent entre ces mères super riches. Franchement, une bonne découverte.
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Contrairement à certains lecteurs, j'ai abordé ce roman avec le regard indiqué sur la quatrième de couverture, à avoir celui porté sur la société taïwanaise et non comme une analyse universelle de la confrontation de la couche sociale riche et celle des moins riches.

La mère du personnage principal a un comportement difficilement compréhensible pour nous Européens et ne peut se résumer à une "simple" personne envieuse de la richesse des autres.
De ce que je sais de cette société taïwanaise, la pression scolaire sur les enfants est extrêmement forte et cela influe sur l'attitude et les décisions des parents.
S'il est une universalité c'est celle des parents souhaitant le meilleur pour leur enfant mais ce meilleur se perçoit différemment selon les conventions sociales variant selon les peuples.

Dans le cas de Chen, la mère de Peisen, l'opportunité d'offrir à son fils une école privée très réputée se présente à elle. C'est inespéré car le coût engendré rendait cette solution impossible.
Le roman développe alors la situation de cette femme prise entre l'envie d'assurer le meilleur pour son enfant et la confrontation du milieu simple dont elle est issue et ce milieu très aisé, voire riche auquel les événements de sa vie lui dont penser qu'il est normal pour elle d'y accéder.
Une sorte d'aveuglement, d'égoïsme, de dévouement, de soumission. C'est une ensemble de contradictions qu'elle doit aborder mais réussit-elle à le faire en gardant une vision objective, une parfaite maîtrise de ses intentions.

Un roman qui m'a mis mal à l'aise de par l'attitude ambiguë de cette femme qui reste cependant une mère. Pour ma part, le manque d'empathie que l'on peut avoir pour un héros n'est pas un aspect négatif d'un roman.
L'écriture ne m'a pas heurté, n'a pas été un frein à la compréhension de l'histoire. Si elle ne m'a pas séduit spécialement, elle ne m'a pas freiné non plus, c'est donc, pour ma part, un point très positif.
Un roman intéressant de par l'atmosphère délétère voire angoissante créée par ce système sociétal.
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J'ai trouvé l'écriture assez plate et qu'il y avait de fortes différences de préoccupations (peut-être en partie culturelles mais pas que) entre la narratrice et moi, mais j'ai malgré tout été happée par ce récit.
Je me suis demandé tout du long où l'autrice nous emmenait et ce qui avait pu se passer. Car on devine qu'il s'est passé quelque chose, mais quoi ?!
La narratrice n'est pas spécialement sympathique mais c'est aussi ce qui fait l'intérêt du roman à mes yeux, on peut malgré tout essayer de la comprendre ou du moins compatir en partie à son sort.
Pour conclure c'était une lecture assez atypique et -malgré mes remarques- loin d'être inintéressante.
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