AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,67

sur 402 notes
Très heureux d'avoir lu La Montagne de l'Âme. Livre qui suit le chemin d'un homme en quête de sens à travers une Chine pleine de contes, de légendes et d'histoire, les narrateurs du je, du tu (qui semble n'être autre que le reflet du je), du il et du elle s'alternent. le nous est soigneusement évité pour ne pas rappeler à l'auteur les masses sous le communisme.

Inventif sur le plan poétique, lyrique et narratif, ce roman est une oeuvre monumentale de toute une nation, la Chine, comme pourrait être Les Misérables pour la France. C'est une ode à la nature, à l'art, à la littérature, à l'amour, mais aussi une invitation au voyage, à la contemplation. L'adolescent que je suis s'est retrouvé dans le personnage du je, qui essaie de comprendre le monde qui l'entoure et sa propre personne. Étant donné la charge de l'oeuvre, une deuxième lecture ne ferait pas de tort.

*Seul défaut : les longueurs sont souvent éreintantes, et cela m'a un peu déplu.
Commenter  J’apprécie          00
L'auteur de la Montagne de l'âme se joue de nous, lecteurs, et nous lui en sommes gré.
Les chapitres se suivent et nous en perdons le fil. « Tu », « je », « elle », « il » se succèdent et nous n'avons pas le temps de monter une hypothèse, que soudain celle-ci s'effondre, ou plutôt, vient s'ajouter aux possibilités précédentes.
Vient un chapitre où le narrateur (un narrateur) vient même répondre à ta critique.
Dialogues, chansons, émanations poétiques, le narrateur (et l'auteur) semble à la recherche d'un temps perdu et en quête à la fois personnelle et ethnologique.
Il n'y a donc pas un seul récit mais toute une série de textes qui n'en forment qu'un et qui ne s'éloignent jamais vraiment de la montagne.
Lien : https://bw.heraut.eu/user/Ba..
Commenter  J’apprécie          310
Ce livre était dans ma bibliothèque depuis des années (sur le code barre apparait la date du 28/08/01).

Je crois qu'il m'impressionnait.

Lorsque Babelio a ajouté des statistiques dans son site web, j'ai voulu voir apparaitre la Chine dans ma carte 2024… Or il semble que Babelio classe les auteurs par leur nationalité actuelle… Gao Xingjian ayant été fuit la Chine et pris la nationalité Française, ses livres sont inclus en France…

Ironique, n'est-ce pas ? Pour un livre écrit en Chinois et qui parle d'un voyage initiatique dans la Chine très profonde.

Enfin, une fois ce préambule posé, il me faut en venir au coeur du sujet. Mon ressenti. Et là cela se corse car je dois avouer que c'est un livre étrange.

Par sa forme, d'abord. Il n'y a pas de nom de personnage. Il est question d'un « elle », « il », « je », « tu », « un homme », « une femme », de rencontre mais les seuls noms propres sont des noms de personnages historiques ou de lieux. C'est curieux et déconcertant. Il est parfois difficile de s'y retrouver mais avec les pages, on se prend à lire avec plaisir.

Par le fond, il y a également un style très particulier. Il est question d'un voyage initiatique mais où se mêle aussi bien l'histoire récente que très ancienne. Deux personnages vont se croiser. L'un est plus ou moins en fuite ayant eu des démêlés au sujet de livres dont il est l'auteur. Mais on ne saura pas exactement pourquoi. Il se présente également comme un anthropologue / sociologue. Il part autant à la rencontre du folklore qu'à la rencontre de ses racines, de sa vie qui a été marqué par la grande Histoire à coup de camp de redressement… Pour certains épisodes, il faut avoir le coeur bien accroché… Mais cela est raconté sur le même niveau que la légende de la page suivante.

L'autre est à la recherche de … on ne sait pas vraiment quoi. Ils vont se croiser évoquer La Montagne de l'âme et cet homme va partir à la recherche de cette montagne. Il va rencontrer une femme plus jeune et leurs deux solitudes vont s'associer pour un temps.

Il y a également des réflexions sur le roman. Et le style d'écriture est vraiment très spécifique.

C'est un voyage dans la Chine profonde, ce qui rend ce roman très intéressant car on est loin de Pékin ou de Shangaï.

C'est une histoire ardue à raconter. D'ailleurs la quatrième de couverture du livre que j'ai lu n'a pas de résumé… c'est vous dire.

C'est parfois difficile à suivre car certains événements me sont soit complétement inconnus soit parfois les expressions sont très spécifiques.

Cela aurait mérité quelques notes de bas de pages ainsi j'ai appris :
- Ligature de mille sapèques : pièces de monnaies maintenues par un cordonnet.

- le fil de la vierge : fil de soie secrété par des araignées, appelé « fil de la Vierge », qui leur permet d'être entraînées plus facilement par le vent et sert aussi de « fil de sécurité, pour se raccrocher à un branchage si elles ne veulent pas aller trop loin par exemple.

Bref si ma critique est décousue… c'est surement un effet de la Montagne de l'âme.

Je ne peux m'empêcher de citer les dernières lignes :

« Faire semblant de comprendre, mais en fait ne rien comprendre.
En réalité, je ne comprends rien, strictement rien.
C'est comme ça. »

Peut-être ai-je fais semblant de comprendre… Et qu'en réalité je n'ai rien compris… C'est comme ça.
Commenter  J’apprécie          200
Une lecture assez laborieuse que cette histoire où l'on suit deux personnes, ''je'' et ''tu'', chacun dans un trip plus ou moins écologique et plus ou moins à la recherche d'une paix intérieur à travers la Chine des années 1980. Les premiers chapitres sont pas trop mals, on suit alternativement d'un chapitre à l'autre ''je'' et ''tu'', leurs rencontres et leurs petites aventures dans les montagnes et forêts du bassin sud de la Chine, mais ça devient très vite très confus, avec de très nombreux allers-retours dans le temps et l'espace qui me perdaient de plus en plus ainsi que des réflexions personnelles de l'auteur qui s'est mis à briser de plus en plus le ''quatrième mur'', du moins c'est ce qu'il m'a semblé. de plus le trip assez similaire des deux protagonistes ne m'a pas aidé à savoir qui on suivait, j'avais du mal a me souvenir de ce qu'un tel avait déjà vécu dans les chapitres précédents. Plus j'avançais et plus je perdais le fil, jusqu'à ne plus avoir de fil du tout sur le dernier tiers environ. Il y a certains points positifs cependant, le coté écologique était intéressant, l'écriture de Gao Xingjian étant assez immersive je me trouvais avec un certain plaisir dans la magnifique nature chinoise avec les protagonistes. La culture et l'histoire de la Chine sont également assez souvent abordés à travers de nombreuses courtes anecdotes, tout n'est donc pas à jeter mais oubliez l'idée d'un début, d'un milieu et d'une fin, je n'ai absolument rien compris à la progression des deux protagonistes. Je suis content d'avoir enfin achevé ce livre et de passer à autre chose.
Commenter  J’apprécie          30
J'aurais pu étiquetter cette critique citation mais il fallait choisir et je préfère les critiques.
Ainsi donc, chapitre 72/81
"...Et pourtant il n'a fait que s'enivrer dans l'utilisation du langage pour raconter la femme et l'homme, l'amour, la passion et le sexe, la vie et la mort, l'âme et la joie et la souffrance du corps humain dans sa chair, et l'homme dans les relations politiques et la fuite de l'homme devant la politique et la réalité que l'on ne peut fuir et l'imagination hors du réel et laquelle des deux est la plus vraie et la négation de la négation du but utile qui n'est pas équivalente à la nécessité et l'illogisme de la logique et [...]. Ce chapitre, on peut le lire, on peut ne pas le lire, mais puisque c'est fait, autant le lire."
J'ai raccourci l'extrait (cf [...]), non que la suite ait moins d'intérêt, au contraire, mais par souci de mesure et respect.
Ainsi tout est dit, srupuleusement, i.e. expliqué par l'auteur lui-même, au lecteur patient, à qui sa patience a valu une longue errance hors des sentiers battus d'une littérature plus habituelle et nombriliste, avec de çi, de là, de beaux points de vue et la justesse d'évocation de tourments humains, dont certains, universels.
Commenter  J’apprécie          40
♫Dans mon cerveau fragile
Des cavaliers d'argile
M'ont découvert la Chine
Et là sous un ciel jaune
J'ai aimé sur son trône
Ma première figurine
Voyageur immobile
Retenu par un fil♫
-Michel Sardou-1985-
---♪---♫---🧧🧧⭐🧧🧧---♫---♪---
Aider l'Âme du mort à trouver son chemin
Wuchang tête en bas, simple figurine
Dieux protecteurs, laogen, les vieilles racines
Croire en la science mais aussi au destin...
Autre pays, autres moeurs
Même douceurs, m'aime pas peur
"Si tu sors un soir de lune
N'allume pas la torche sur le chemin
Si tu allumes la torche sur le chemin
Triste sera la lune"
Enfin un langage pur, limpide, et gazouill- Yi
musical, insécable, plus élevé que la mélodie
Avec le serpent Qi se mord la queue
A l'aMiao, c'est tellement plus romantique
Elle sur moi, je tue il
Mêle ange subtil errances égo nombrils
Qui Soulages nos belles de lit et raclures
Estompe l'obscurité dans sa Nature
Nobel de Littérature
il manie aussi le pinceau
A l'ombre d'un Ginkgo...
Cette critique, on peut la lire,
on peut ne pas la lire,
mais puisque c'est fait ,
autant la lire 😉


Commenter  J’apprécie          1125
Les livres s'offrent à vous, patiemment ils attendent que vous soyez sur un chemin pour vous accompagner.

Cette montagne m'a été offerte lorsque je quittais un lieux pour un autre, lorsque je décidais d'entreprendre un autre voyage.

Elle m'a appris à prendre mon temps, à ne plus avoir de but, juste avancer sans fin et se laisser rejoindre par se qui a été et qui ne demande rien.
Commenter  J’apprécie          90
Il faut rentrer dans le roman de Gao Xingjian sans chercher de finalité sauf celle de découvrir une longue poésie. Car pour apprécier ce livre, il faut une certaine dose de patience. La lecture s'écoule lentement comme un petit ruisseau, malgré les violences de la vie en Chine. On peut le comparer à un guide du routard céleste dont les pages parlent de traditions millénaires et de légendes.

Ce très long voyage a eu raison de ma patience malgré la beauté des textes. Peut-être un jour, je reprendrai ce voyage écourté prématurément.
Commenter  J’apprécie          200
Il est de ces romans dans lesquels, peu importe le moment où l'on l'ouvre, l'on entre dedans sans vraiment se poser de questions. Et puis il est de ces autres romans dans lesquels l'on sent que là, maintenant, pour diverses raisons, nous n'arriverons pas à l'apprécier à sa juste valeur.

Et c'est exactement ce qui vient de m'arriver avec La montagne de l'Âme, terminé finalement non sans peine : pas parce que le roman n'est pas intéressant, ou creux, ou d'une pauvreté stylistique - bien qu'issu d'une traduction ici -. Il est même, au contraire, d'une grande richesse, principalement narrative, en nous contant nombre de légendes ponctuant les périples du personnage principal, qui fait le choix de se rendre jusqu'à cette "montagne de l'Âme", source de renouveau, symbole de sa renaissance, notamment spirituelle, alors qu'il se croyait condamné suite à un malencontreux erreur de diagnostic.

Réalisme et étrangeté se mêlent de fait ainsi avec merveille, de même que poésie évanescente et prosaïsme parfois violent des lieux, des légendes, pour nous livrer une image de la Chine dans tous ses paradoxes, avec un homme qui se cherche à travers elle, ce que nous montre d'ailleurs avec réussite les diverses strates, temporelles, spatiales, narratives... qui se succèdent parfois en quelques pages.

Alors, qu'est-ce qui a bien pu faire que cette lecture ait été laborieuse ? Tout simplement parce que je n'étais pas du tout dans l'état d'esprit idéal pour recueillir toute cette richesse, principalement spirituelle, et j'ai eu un peu trop l'impression de découvrir l'ensemble en mode pilote automatique, sans vraiment réussir à m'imprégner de toute sa beauté. Une autre fois, peut-être, prendrais-je le temps de réitérer l'expérience ?
Commenter  J’apprécie          281
LA MONTAGNE DE L'AME de GAO XINGJIAN


Un gros pavé de 667 pages, un prix Nobel de la littérature qu'il faut lire avec beaucoup de patience car il n'y a pas de fil conducteur. Une errance à travers la Chine par un homme qui se cherche. L'écrivain emploie le tu et le elle. Une femme le suit dans ce voyage. Que devient elle? Elle aussi est tourmentée. D'un chapitre à l'autre les légendes, les chansons, l'histoire de la Chine ancienne,  les rencontres défilent. Il part vers la Montagne de l'Âme. Il décrit des paysages grandioses. Il est accueilli et nourrit par des inconnus rencontrés sur son parcours. Il y a des passages que j'ai adoré et dévoré Par contre je me perdais dans  d'autres ne sachant plus qui était qui et où je me trouvais .  Quelques pages sont ennuyeuses car trop incompréhensibles  à mon humble avis. Je ne devais pas être à la hauteur de cet écrivain Prix NOBEL.
Mireine
Commenter  J’apprécie          92




Lecteurs (1321) Voir plus



Quiz Voir plus

L'Année du Dragon

Ce samedi 10 février 2024, l'année du lapin d'eau laisse sa place à celle du dragon de bois dans le calendrier:

grégorien
chinois
hébraïque

8 questions
130 lecteurs ont répondu
Thèmes : dragon , Astrologie chinoise , signes , signes du zodiaques , chine , culture générale , littérature , cinemaCréer un quiz sur ce livre

{* *}