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Critique de andman


Frêles humains que nous-sommes, perdus dans l'immensité du cosmos, conscients dès l'enfance de l'impermanence de la vie, seules créatures pour lesquelles le principal problème est l'existence !

Mon périple littéraire à travers les Etats-Unis, commencé voici quelques semaines, aurait un goût d'inachevé sans une petite visite au psychothérapeute le plus connu de San Francisco, le docteur Irvin Yalom.
Passionné de philosophie cet homme chaleureux, aujourd'hui octogénaire, n'a pas son pareil pour vulgariser un savoir se rapportant à l'existence humaine et ses romans consacrés à la pensée de Spinoza, de Nietzsche, de Schopenhauer ont rencontré ces dernières années un large succès.

« le jardin d'Epicure », publié en 2009, ne revêt pas cette fois la forme romanesque ; Irvin Yalom partage dans cet essai son expérience de psychothérapeute confronté à des personnes de tout âge habitées par l'angoisse consciente ou inconsciente de leur propre finitude.

L'écrivain fait sienne la philosophie d'Epicure et notamment sa grande sagesse par rapport à cette angoisse universelle. S'inspirant des écrits du philosophe athénien, le docteur Yalom s'attache à réconforter ses patients, souvent désemparés par des rêves macabres, tout en mettant en évidence la corrélation effective entre la peur de la mort et le sentiment d'une vie si peu vécue.
Heureusement, comme le souligne très justement l'écrivain, il n'est jamais trop tard pour laisser derrière soi une partie de l'expérience acquise. L'idée de transmettre quelque chose de nous-mêmes peut s'avérer le meilleur exutoire au sentiment déprimant d'une vie que l'on juge insignifiante.

Irvin Yalom présente dans le détail la thérapie existentielle dont la pratique s'articule autour de quatre préoccupations fondamentales qui, dans le travail clinique au quotidien, se télescopent les unes les autres : la mort, l'isolement, le besoin de sens et la liberté.
Incapable de croire à quelque chose qui défie les lois de la nature, l'auteur laisse à chacun le libre arbitre de décider comment vivre aussi pleinement, heureusement, moralement et intelligemment que possible.

Dans “Le jardin d'EpicureIrvin Yalom déborde d'empathie et de tolérance. On referme cet essai magistral impatient de réaliser séance tenante un examen de soi plus pénétrant et heureux d'avoir découvert de nouvelles pistes à explorer sur le chemin de la vie.

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