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sur 233 notes
Frêles humains que nous-sommes, perdus dans l'immensité du cosmos, conscients dès l'enfance de l'impermanence de la vie, seules créatures pour lesquelles le principal problème est l'existence !

Mon périple littéraire à travers les Etats-Unis, commencé voici quelques semaines, aurait un goût d'inachevé sans une petite visite au psychothérapeute le plus connu de San Francisco, le docteur Irvin Yalom.
Passionné de philosophie cet homme chaleureux, aujourd'hui octogénaire, n'a pas son pareil pour vulgariser un savoir se rapportant à l'existence humaine et ses romans consacrés à la pensée de Spinoza, de Nietzsche, de Schopenhauer ont rencontré ces dernières années un large succès.

« le jardin d'Epicure », publié en 2009, ne revêt pas cette fois la forme romanesque ; Irvin Yalom partage dans cet essai son expérience de psychothérapeute confronté à des personnes de tout âge habitées par l'angoisse consciente ou inconsciente de leur propre finitude.

L'écrivain fait sienne la philosophie d'Epicure et notamment sa grande sagesse par rapport à cette angoisse universelle. S'inspirant des écrits du philosophe athénien, le docteur Yalom s'attache à réconforter ses patients, souvent désemparés par des rêves macabres, tout en mettant en évidence la corrélation effective entre la peur de la mort et le sentiment d'une vie si peu vécue.
Heureusement, comme le souligne très justement l'écrivain, il n'est jamais trop tard pour laisser derrière soi une partie de l'expérience acquise. L'idée de transmettre quelque chose de nous-mêmes peut s'avérer le meilleur exutoire au sentiment déprimant d'une vie que l'on juge insignifiante.

Irvin Yalom présente dans le détail la thérapie existentielle dont la pratique s'articule autour de quatre préoccupations fondamentales qui, dans le travail clinique au quotidien, se télescopent les unes les autres : la mort, l'isolement, le besoin de sens et la liberté.
Incapable de croire à quelque chose qui défie les lois de la nature, l'auteur laisse à chacun le libre arbitre de décider comment vivre aussi pleinement, heureusement, moralement et intelligemment que possible.

Dans “Le jardin d'EpicureIrvin Yalom déborde d'empathie et de tolérance. On referme cet essai magistral impatient de réaliser séance tenante un examen de soi plus pénétrant et heureux d'avoir découvert de nouvelles pistes à explorer sur le chemin de la vie.

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Je ne connaissais pas l'auteur. J'ai acheté ce livre sans même savoir de quoi il parlait, à dire vrai, pour le Y de mon défi ABC. J'ai pris le livre de l'auteur avec le moins de pages que je trouvais (j'étais persuadée que c'était un roman, d'ailleurs)... Oui parfois, je suis un peu dingue sur mes achats de bouquins, arf !
Mais qu'il tombe à pic, comme j'ai dit ailleurs ! Comme je ne connais aucun de ses autres livres, il n'y a pour moi aucune redite.
Cet essai sur "comment la mort nous bouffe la vie" est pile poil le bouquin dont j'avais besoin, depuis quelques temps déjà, vu que je pense que, maintenant que j'ai passé mes "50 ans" depuis presque un an, je suis sur la pente dite "descendante" et que ça a quelque chose de terrifiant pour moi.

Et Yalom nous parle avec sincérité. de son expérience, de son vécu, de ses patients, et de ses théories sur la mort. Et même si je ne partage pas tout, bon dieu que c'est réconfortant de lire tout un bouquin sur le sujet. Car s'il est un domaine où l'on a beau se raisonner, c'est bien les angoisses existentielles, et la plus profonde, c'est bien celle de la mort.
Je dois préciser que c'est un retour pour moi. Car lors de ma thérapie il y a plusieurs années de ça, j'ai déjà réalisé qu'au fond de toutes mes angoisses, que derrière elles, il y avait la peur de la mort, de la disparition, du rien, du "tout est vain et à quoi bon". C'est comme un cycle. Régulièrement, ça revient. Une bataille toujours renouvelée et qui aurait tendance à en rajouter dans le "à quoi bon se battre", d'ailleurs.
Pourtant je n'arrive pas à lâcher les armes, car je ne me vois pas faire du sur place... Il me faut avancer, il me faut apprendre, il me faut progresser. Et quand il y a des synchronicités involontaires de ma part de ce genre, je me dis que peut-être il y a un peu d'espoir, quand même.

Bref, comme toujours avec ce genre de livre, j'ai envie de dire : il n'y a pas de recette toute faite et ce n'est qu'un livre. Mais ça peut aider quand on fait un travail personnel en profondeur, comme toujours. ça ne vous apportera pas de solution miracle, ça ne m'en a pas apportée, mais quelques pistes de travail, ça oui... Prendre ce dont on a besoin et laisser le rester, voilà mon conseil récurrent sur ce genre de livre.
En tous les cas je partage l'avis de l'auteur sur le fait qu'une thérapie qui ne va pas aux racines du mal ne sert que d'emplâtre sur une jambe de bois. Mais bon, après, chacun son choix, chacun son chemin, chacun sa façon de voir...
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Décidément, depuis quelques temps, j'abandonne facilement les livres que je commence. C'est avant tout le sentiment de perdre mon temps qui prédomine. Soit, je ne comprends pas ce que l'auteur veut dire, soit je sais déjà ce qu'il va dire. Dans les deux cas, selon la croissance de mon désintérêt, je poursuis la lecture de plus en plus en diagonale, pour finir par l'abandonner. C'est encore ce qui vient de se produire avec celui-ci. J'ai comme tout le monde, je pense, un rapport confus avec la mort. Mais j'ai déjà fait un travail thérapeutique sur ce sujet. Surtout sur le fait que nous et notre environnement, allons fatalement disparaître un jour et ne pas même laisser une empreinte pour ceux qui nous survivrons. La référence à Épicure est justifiée. Mais on aurait pu aussi s'intéresser aux Stoïciens. La lecture de Sénèque me semble beaucoup plus éclairante. Cependant, les cas des patients présentés dans ce livre ne m'apporte pas grand-chose que je ne sache déjà sur la peur de la mort. Et j'avoue ne pas être très intéressé par les cas particuliers présentés ici, ni par les réponses apportées. Chaque praticien a la sienne, selon sa formation. Je pensais que ce livre aurait pu m'apporter un éclairage particulier sur ce sujet. Ce ne fut pas le cas.
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"Le soleil ni la mort ne peuvent se regarder en face". C'est avec cette maxime De La Rochefoucauld qu'Irvin Yalom termine son ouvrage. Et s'il nous confirme la précaution de ne pas nous brûler les yeux en fixant l'astre de vie, il nous invite pour ce qui est de la mort à ne pas nous voiler la face. En adoptant par exemple les préceptes d'Épicure pour calmer nos angoisses éventuelles et apprivoiser l'idée de la mort, puisqu'il ne saurait être question de la dompter.

Épicure dont les jouisseurs auront travesti la philosophie à leur avantage, ne retenant du bien vivre sa vie que le simulacre réducteur de faire bonne chair. Que ce soit sous la dent ou sous la couette, oubliant sans vergogne les élans d'humanité qui prévalaient dans l'esprit du philosophe, privilégiant une généreuse cohésion entre congénères affublés du même poids sur la conscience qu'est l'impermanence de la vie. Démarche en quête d'ataraxie, la tranquillité de l'âme. Être acteur de l'ici et maintenant, valoriser ainsi chaque instant de sa vie, condition nécessaire selon lui pour affronter son échéance inéluctable avec le sentiment d'avoir rempli le rôle non-dit dévolu à tout être doué de raison apparu sur terre. Car dans le mystère de la vie, on s'interroge en fait sur l'intention qui la déclenche et la reprend.

Irvin Yalom dénie le recours au dogme religieux quel qu'il soit sans toutefois en faire reproche aux convaincus. Il lui préfère ce que la raison permet de déduire de ses cogitations intimes. C'est à n'en pas douter ce qui lui vaut ses affinités avec un Spinoza ou un Nietzsche, lesquels ne voyaient en la religion que soumission naïve, dénuée d'esprit critique, inculquée par une éducation despotique.

J'ai eu à cette lecture la satisfaction de retrouver un concept dont mes pauvres réflexions secrètes avaient envisagé l'hypothèse. C'est la théorie de la symétrie. Épicure avance que l'état de non existence avant la naissance est le même que celui d'après la vie. Il n'y aurait donc pas d'angoisse à avoir d'une mort qui n'est jamais qu'une situation déjà connue – on ne sait quel terme employer quand il s'agit d'évoquer le non-être – mais qui ne nous aurait donc laissé aucun souvenir. Que pourrait être en fait souvenir du néant ?

Le jardin d'Épicure est un ouvrage de réflexions potentiellement secourables fondé sur la riche expérience d'un thérapeute de renom, construit à partir de témoignages choisis par lui pour leur valeur pédagogique et qui encouragera l'angoissé en détresse à trouver une oreille avisée. Celle d'un confrère. Un spécialiste apte à décrypter l'origine de certaines peurs ou angoisses harcelant le conscient ou l'inconscient de tout un chacun. Il y a donc quand même en filigrane dans cet ouvrage une autopromotion de la profession à laquelle Irvin Yalom a consacré sa vie, sachant pertinemment que l'angoisse de la mort est un fonds de commerce qui a de l'avenir.

Mais cantonner cet ouvrage à une finalité mercantile serait un détournement d'intention auquel je ne me livrerai pas. Il a une réelle valeur didactique puisqu'il n'est question ni de spiritualité ni de métaphysique ou encore d'ésotérisme. C'est un ouvrage qui aborde un sujet lourd auquel, aux dires de l'auteur, beaucoup de ses confrères rechignent, confrontés qu'ils sont eux-mêmes à leur propres doutes. le dernier chapitre leur est d'ailleurs dédié avec la précaution oratoire de l'expurger du jargon technique afin d'emmener jusqu'au point final le profane, lequel aura trouvé dans le reste de l'ouvrage les ressources suffisantes pour ne plus se voiler la face et dormir du sommeil du juste, en faisant que ses rêves ne deviennent pas cauchemars.
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Dans cet essai sensible, rayonnant de sagesse et de lumière, Irvin Yalom aborde une question universelle, délicate et inhérente à la condition humaine : celle de notre mortalité. Est-il possible de se confronter à ce sujet sans tomber dans un discours démoralisant ? L'auteur nous prouve clairement que oui et, en se penchant sur la question, nous invite à apprivoiser cette composante pour mieux apprécier la beauté du quotidien et à vivre pleinement notre existence.

Je vous vois venir : qu'est-ce qui lui prend à se pencher sur une lecture au thème aussi glauque penserez-vous peut-être. Il n'en est rien, allez au-delà des apparences !

Le jardin d'Epicure : un titre qui attire immédiatement mon oeil dans la librairie de Baie Comeau où nous sommes en transit avec mon amoureux et un couple d'amis avant de prendre le bateau pour nous rendre en Gaspésie. Staring at the sun en est le titre original. Je suis encore plus intriguée. La fraîcheur et le clin d'oeil philosophique de la première de couverture captent mon regard et le résumé achève de me convaincre. Je ne sais pas exactement pourquoi, ni comment, mais je sens que ce livre va nourrir mon âme. Et j'ai bien fait de suivre mon intuition : ce livre au thème en apparence difficile s'avère être une bouffée d'oxygène, un concentré de positif, de lumière et d'amour.

Irvin Yalom, que je ne connaissais pas, est un psychanalyste, professeur émérite de psychiatrie à Stanford et l'auteur de nombreux ouvrages, tant fictionnels qu'académiques. Il aborde à plusieurs reprises dans ce livre sa volonté d'être dans une démarche de psychothérapie existentielle envers ses patients, qui anime son travail et son enseignement.

Dans le présent livre, en mélangeant dans un ensemble harmonieux différentes conceptions philosophiques de l'Antiquité à nos jours, sa sensibilité, ses valeurs, des cas d'études et ses propres convictions, Irvin Yalom nous donne à réfléchir sur le thème de la mort, afin de se défaire de la terreur qu'elle peut nous inspirer. Sans tomber dans la moralisation ni l'illusion qu'on peut se défaire complètement de l'angoisse qu'elle nous inspire (il se dévoile dans toute une partie du livre pour parler de la sienne, avec authenticité), il nous fournit des clés pour que nous puissions, chacun avec notre socle culturel, nos intimes croyances, notre coeur, avoir notre cheminement et apprivoiser cette mortalité qui depuis les premiers écrits de l'humanité (j'ai adoré qu'il mentionne Gilgamesh) traverse nos pensées et fait partie de notre paysage mental. le titre original, Staring at the sun, en est une belle métaphore : regarder le soleil en face est impossible sans souffrir, mais sa lumière est pourtant présente au quotidien et nous l'avons intégré à nos vies.

Mais pourquoi avoir autant aimé cette lecture ? Car elle est profondément positive et au-delà du sujet de la mortalité humaine, porte en elle de nombreux dialogues qui tous sont radieux et nous font ressortir avec apaisement, sérénité, réflexion positive et, pour mon cas, prise de conscience sur certains points, certaines questions, certaines angoisses, peurs ou regrets qui sont en moi. En parlant de certains de ses patients, de leur cheminement et de leurs angoisses, Irvin Yalom témoigne du fait que nous sommes tous traversés – à notre manière – par cette interrogation et nous rassure non seulement en parlant d'eux, mais en nous montrant que les plus grands penseurs de l'Histoire se sont eux aussi appliqué à travailler dessus.

Cet ouvrage ne s'adresse pas qu'aux (futurs) thérapeutes, mais à toutes celles et ceux qui ont une sensibilité à la psychologie et en particulier ici, une volonté de trouver un discours positif, encourageant et enrichissant et pas que sur la mortalité, je le répète. Bien sûr, une partie parlera encore plus aux professionnels (ce dont l'auteur ne se cache pas), mais sa volonté de rendre son propos accessible se retrouve dans l'écriture et la présentation des concepts limpides comme de l'eau de roche (et j'en ai vu en trois semaines de rando au Québec, je sais de quoi je parle ! ˆˆ), ce qui m'a beaucoup plu. J'ai aimé pouvoir aussi me plonger (un bien petit plongeon dans un bassin d'eau douce bien périmétré, j'en conviens), dans les interrogations et réflexions de ce milieu de la psychologie/psychiatrie, en constante évolution, comme nos consciences.

Irvin Yalom est généreux dans son propos et dégage un grand amour de la vie, de l'humanité, une volonté de nous aider à nous émanciper au moins un peu de notre peur la plus instinctive pour nous épanouir davantage, apprécier le quotidien, unique chaque jour et pour chacun de nous, de communiquer avec le monde, nos amis, nos proches et de profiter de la vie en la croquant à belles dents, tant qu'on peut. Il n'y a pas plus belle philosophie de vie et il fait bien de la partager avec nous.
Lien : http://labiblidemomiji.com/2..
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Un livre sur le défi le plus exigeant, le plus prégnant que nous rencontrons : surmonter notre peur de la mort, une préoccupation majeure, omniprésente et universelle. C'est un peu comme « regarder le soleil en face » titre anglais de ce livre.
J'avais par le passé fait un bout de chemin avec Irvin Yalom à travers deux romans que j'avais beaucoup aimé, il revient ici avec un livre de professionnel en psychiatrie et en psychothérapie.
Ce livre veut être une aide " affronter la mort ne conduit pas nécessairement à un désespoir qui nous dépouille de toute raison d'être" la peur de la mort pour chacun du nous est pourtant au coeur d'une grande partie de notre anxiété, comment lutter contre cette peur et est-ce possible ?
Le plus souvent une expérience personnelle nous éveille à la reconnaissance de notre peur : un rêve, une perte douloureuse comme le décès d'un être proche, mais aussi la perte d'un emploi, la vente d'une maison, la survenue de la maladie, un accident ou simplement le vieillissement ou un anniversaire comme les 50 ans ou 60 ans (ah bon ..)
Toutes choses qui nous confrontent à notre statut de mortel.
A l'aide des récits sur ses patients Yalom nous apprend à reconnaître derrière des comportements variés la peur de la mort, nous propose des méthodes pour faire face à cette peur pour transformer celle ci en force vitale nous permettant de nous accomplir

Il s'agit là d'une opportunité pour nous permettre de réfléchir à nos priorités, pour améliorer nos relations avec autrui, pour mieux communiquer avec ceux que nous aimons.
Il nous invite ainsi à mieux goûter la vie, à en reconnaître la beauté, il nous invite à nous engager pour les autres.
La peur de la mort s'appuie souvent sur notre besoin de laisser une trace immortelle de notre passage, Yalom utilise une belle métaphore : celle des ondulations sur l'eau, des rides sur un étang, c'est l'effet de rayonnement , chacun de nous crée des cercles concentriques d'influence qui toucheront les amis, les proches, et ces "rides" resteront le signe de notre passage. Qui laissera un trait de caractère, qui une expérience, un avis, une preuve de vertu, une parole de réconfort
L'auteur nous encourage à " consumer " nos vies, à aimer notre destin, et éviter le regrets d'une vie non vécue.
On retrouve ici Nietzsche que Yalom cite abondemment, mais aussi Epicure et Montaigne, les penseurs et les philosophes qui peuvent nous aider à apaiser nos peurs, des écrivains aussi et l'on retrouve Tostoï et "La mort d'Ivan Illitch "
La philosophie pour Yalom, comme pour ses maîtres en pensée, doit nous aider à vivre et soulager notre anxiété, les comparaisons auxquelles il nous invite à réfléchir entre la mort et ce temps de non-être d'avant notre naissance sont éclairants.
Yalom n'est pas croyant, il reconnaît l'aide qu'apporte parfois la religion pour combattre notre peur et respecte la foi des croyants, mais il affirme la possibilité de s'en passer

L'oeuvre d'Irvin Yalom est importante, elle mêle son expérience de thérapeute à sa vision personnelle de l'existence, d'une clarté constante son livre exprime la chaleur et la compassion qu'il réserve à ses patients.
Classiquement un thérapeute reste discret sur son vécu personnel, pour nous convaincre Yalom fait appel à sa mémoire et raconte ses expériences intimes au moment de la mort de son père, il ajoute là une touche personnelle bienvenue. Un dernier chapitre s'adresse aux professionnels de la psychanalyse ou de la psychothérapie mais reste lisible pour le lecteur non professionnel.
Lien : http://asautsetagambades.hau..
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Je m'attendais à un livre du même genre que ceux consacrés par l'auteur à Nietzsche, Spinoza ou Schopenhauer, mais celui ci n'est pas un roman et Epicure n'y occupe qu'une portion congrue. Il s'agit plutôt d'un essai documentaire sur les cas pratiques rencontrés par le psychothérapeute, au cours de sa longue carrière, en relation avec la perception de la mort par ses patients. L'auteur nous fait également part de sa propre vision. le sujet n'est pas inintéressant, mais ce travail sur l'exploitation du vécu et des rêves desdits patients, dont les préoccupations m'ont souvent paru assez éloignées des miennes, m'a laissé, malgré sa richesse, un peu déçu. C'est certainement dommage, car on sent l'implication d'Irwin Yalom, mais la réponse par la psychothérapie à ce sujet n'est pas ma tasse de thé. Il ne s'agit bien sur pas d'un jugement mais d'un avis très personnel.
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Après deux romans qui m'avaient familiarisée avec sa pensée, c'est ma troisième rencontre avec le philosophe et psychothérapeute Irvin Yalom.
Dans cet essai, "le jardin d'Epicure"; il aborde plus directement le thème de l'angoisse de mort et de notre finitude, à travers des cas cliniques particulièrement significatifs et éclairants.
Une grande sagesse et une profonde empathie dans sa réflexion et sa démarche, au service des patients et des mortels que nous sommes.
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J'ai déjà un certain nombre de livres de cet auteur sur mon blog. J'avais été un peu déçue par sa biographie, mon préféré reste « Et Nietzsche a pleuré » suivi de près par « le problème Spinoza » et « Mensonge sur le divan » celui-ci ressemble beaucoup à « Créature d'un jour ». Comme pour ce dernier livre Irving Yalom part à la recherche des valeurs qui ont soutenu son travail thérapeutique et ces valeurs se retrouvent davantage chez les philosophes que chez les psychanalystes en particulier chez Épicure. Comme souvent, il commence son livre par une ciation il s'agit ici d'une maxime de François de la Rochefoucauld :

« le soleil ni la mort ne peuvent se regarder en face »
Tout son essai ne ne se prononce pas sur le soleil mais nous dit que pour la mort c'est quand même beaucoup mieux de savoir qu'elle fait partie de notre vie !

Il explique et nous raconte – ce qui rend, comme toujours, chez Irving Yalom ses récits si faciles à comprendre – combien la peur de la mort donne des conduites qui font terriblement souffrir ses patients. Mais au-delà des cas cliniques qu'il décrit avec une compassion qui me touche beaucoup, nous comprenons tellement mieux nos propres conduites ou celles de nos proches. C'est un livre qui aide à vivre alors que le thème central analyse les conduites pour oublier ou complètement effacer le fait que notre vie aura une fin. Ce n'est pas un livre triste, pourtant, Irving Yalom a été spécialiste des groupes de cancéreux en phase terminale, chez eux aussi il a trouvé des leçons de vie. Je recommande cette lecture, elle tombait particulièrement bien pour moi qui pour la première fois de ma vie devait affronter un réel problème de santé. Comme j'aurais aimé rencontré un Irving Yalom sur mon chemin !
Lien : https://luocine.fr/?p=13737
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Le livre de trop ?
Le filon a atteint ses limites. Tout du moins, il ne faut pas lire ce Yalom après tous les autres, sous peine d'indigestion. Réentendre au hasard d'une page les bienfaits des groupes de paroles, on n'en peut plus !!
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