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Homunculus tome 1 sur 15
EAN : 9782845806917
254 pages
Tonkam (30/09/2005)
3.8/5   33 notes
Résumé :
Vous êtes un SDF et il ne vous reste que votre voiture. Pas un super modèle, juste une à laquelle vous tenez. Mais voilà que, du jour au lendemain, même cela vous est enlevé. Comment allez-vous remonter la pente ? En acceptant l’argent qu’on vous offre moyennant votre trépanation ? Vous pourriez en sortir diminué. Mais vous pourriez en sortir grandi. Ou vous pourriez ne pas en sortir du tout ! Entre Spirale et Gantz, découvrez ce que les gens cachent de plus noir au... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Il s'agit du premier tome d'une série écrite et dessinée par Hidéo Yamamoto, l'auteur de Ichi the killer. "Homunculus" est une série complète en 15 tomes, en noir & blanc, débutée en 2003, au Japon. Les 15 tomes ont été publiés en France par les éditions Tonkam, dans le sens de lecture japonais (de droite à gauche).

Un homme dort sa voiture, garée le long d'un trottoir attenant à un parc. En face, il y a un haut immeuble cossu. Susumu Nakoshi se réveille et va faire ses ablutions matinales à la fontaine du parc. Il dit bonjour à un autre SDF ayant sa tente dans le parc. Puis il va s'asseoir sur un banc pour lire et salue un autre SDF qui s'apprête à aller faire une sieste matinale, faute d'une autre occupation. Nakoshi retourne à sa voiture, écoute le bruit du moteur, effectue une réparation de maintenance mineure. le soir, il rejoint les SDF du parc, leur apporte une bouteille de vin et partage leur repas, concocté par l'un des leurs (un ancien cuistot) qui accommodé avec talent divers restes récupérés dans des poubelles. Il va faire un tour avec sa voiture, jusqu'au bord du fleuve. À son retour un jeune homme piercé et tatoué l'aborde pour lui proposer 700.000 yens s'il accepte une petite trépanation, un trou dans le front.

Hidéo Yamamoto plonge le lecteur dans un environnement très urbain, avec le spectre du chômage. Son personnage est un employé, vraisemblablement au chômage, qui est en train de franchir la frontière entre la vie de salarié et celle de SDF. Il loge encore dans sa voiture, il n'a pas encore rejoint le campement de fortune des SDF, mais il ne loge déjà plus dans un appartement.

En 250 pages, il ne se passe pas grand-chose. L'intrigue peut se résumer en 3 phrases. (1) Susumu Nakoshi est SFD et vit dans sa voiture à côté d'un parc. (2) Il accepte la proposition de Manabu Ito qui lui propose 700.000 yens, en échange de se faire faire un trou dans le crâne. (3) Après l'opération, Nakoshi éprouve quelques troubles de la vision.

Yamamoto prend donc son temps dans chaque séquence. Il consacre 54 pages à décrire la journée de Nakoshi. le lecteur passe du temps avec lui. Il comprend que ce dernier n'a pas encore accepté sa nouvelle condition sociale, que sa voiture constitue un refuge, et la preuve qu'il n'est pas encore déchu comme les vrais SDF. Il constate son dégoût devant la nourriture que les SDF partagent.

Yamamoto dessine de manière réaliste, voire photoréaliste. Au fil des pages, le lecteur est impressionné par ces images de la cité, qui sont d'une minutie hallucinante. On ne peut que se demander combien de temps il a fallu au dessinateur (et peut-être à ses assistants) pour réaliser des images présentant un tel niveau de détail sur les façades des bâtiments, le moteur de la voiture, la vue du ciel de la rue où est stationné la voiture de Nakoshi, la vue de la ville depuis la salle de restaurant dans les derniers étages d'un immeuble, la vue en plongée de la pièce où Manabu Ito a opéré Nakoshi, les façades et leurs enseignes de la rue où déambule Nakoshi le lendemain de l'opération. Difficile de dire si le plus impressionnant est dans le niveau de détail, ou dans la parfaite lisibilité de chaque dessin, même les plus nourris de détails.

Le lecteur évolue donc, aux côtés de Nakoshi, dans un monde réaliste, presque familier (il y a quelques spécificités japonaises, à commencer par la conduite à gauche, et les distributeurs de boissons étranges), très concret et ordinaire sans être fade ou générique. Yamamoto agence ses pages de manière à obtenir un équilibre entre les cases très détaillées, et celles uniquement avec des têtes en train de parler. Les personnages ont tous unes morphologie spécifique, des tenues vestimentaires reflétant leurs gouts et leur personnalité. Yamamoto n'utilise aucune bulle de pensée, ni cellule de texte, le lecteur n'a donc jamais accès à la voix intérieure des personnages. Pourtant il se familiarise rapidement avec eux, à commencer par le calme résigné mais digne de Nakoshi, ou la personnalité complexe et pour partie extravertie d'Ito. C'est un vrai plaisir que de détailler ses tenues vestimentaires, ses bijoux, ses piercings, son langage corporel, sa nervosité dans ses mouvements, ses tics (tripoter ses piercings). En douceur, Yamamoto dresse un portrait complexe d'Ito.

Grâce à l'habilité de metteur en scène de Yamamoto, chaque scène est porteuse de sens, d'affect, au-delà des simples actions montrées. le lecteur côtoie les personnages comme s'il se trouvait à côté d'eux, captant des informations sur eux, par le biais de leurs mouvements, leurs hésitations, leur choix de mots, etc. Il peut discerner les fluctuations des rapports de force, quand Nakoshi a l'ascendant sur Ito, ou l'inverse.

Contrairement à ce que la minceur de l'intrigue pourrait laisser penser, ce tome se lit d'une traite, avec une tension narrative allant croissant. le réalisme de la narration rend très palpable cette histoire de trou dans le crâne. Ito présente cette opération comme bénigne et explique son intérêt scientifique pour cette démarche surprenante. Yamamoto intègre cette trépanation dans un questionnement sur la manière de percevoir ce qui nous entoure, comme une amélioration de la somesthésie de l'individu (mais quand même cette perceuse ensanglantée, ce n'est pas ragoûtant).

Le lecteur se laisse porter par cette rationalisation logique, par cet emballage de démarche scientifique, par la conviction d'Ito que tout cela ne débouchera sur rien de concret. Effectivement, Nakoshi se remet rapidement, sans gagner de superpouvoir, ou de capacité extrasensorielle. Pourtant Yamamoto insinue subrepticement un malaise diffus, par de petites choses très ténues.

Ce premier tome prend le lecteur gentiment par la main pour l'emmener dans une réalité très proche de la sienne, une déchéance sociale qui ne semble pas irrémédiable, et qui n'empêche pas de vivre. Rapidement le lecteur éprouve de l'empathie pour ces personnages surprenants et ordinaires. La trépanation survient de manière normale. Pourtant la tension est bien papable et le lecteur guette chaque indice. Hidéo Yamamoto immerge le lecteur en douceur dans son histoire, mais espoir d'échappatoire. La dernière séquence (40 pages) est tellement intrigante et inattendue que le lecteur doit savoir ce qui s'est réellement produit.
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C'est un titre assez bizarre mais qu'on comprendra par la suite en lisant ce manga. Il part d'un constat assez intéressant un peu à la manière du fameux film de Luc Besson à savoir Lucy. On sait qu'on n'utilise que 10% des capacités de notre cerveau. Que se passerait-il si on pouvait augmenter ce pourcentage ?

Malheureusement, la réponse choisie par l'auteur s'écarte des normes traditionnelles pour tomber dans le paranormal. Il y a également cet homme qui se laisse assez facilement trouer le cerveau pour 700000 yens. Cette trépanation n'est guère crédible mais passons. Il est vrai que la mise en scène est très satisfaisante. On est pris par ce récit d'autant que le graphisme est plutôt agréable.

Au final, une série étrange assez sympathique dans l'ensemble mais qui souffre tout de même d'incohérences et d'une grande difficulté de compréhension. C'est assez souvent dérangeant mais cette audace pourra plaire aux plus courageux.
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Susumu Nakoshi est un homme étrange : il vit avec la communauté de sans abris mais il possède une voiture à laquelle il tient par dessus tout. Ses compagnons d'infortune le trouvent étrange, il n'hésite pas à mentir et il aime par-dessus tout conduire sa voiture. Un jour, il se retrouve démuni et un homme au look singulier lui propose de l'argent en échange d'une opération sur lui…
Au début, j'étais circonspecte, c'était surtout un jeu d'observations, Nakoshi, les sans abris, le type étrange. Mais l'action se met vite en place mais surtout à la fin, qu'on commence à être dans le vif du sujet. Nakoshi a des drôles de visions… Que signifie ces visions surréalistes ? L'auteur donne envie, d'une façon astucieuse, de lire le deuxième tome pour avoir une explication.
Les dessins me font penser à ceux de Tokyo, fin d'un monde mais j'espère que la suite ne me décevra pas autant que cette dernière.
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Homunculus est le genre d'O.V.N.I. que seuls les mangakas japonais sont capables de produire. Ce genre de série qu'il serait impossible de lire en bande dessinée franco-belge et qui nous prouve une nouvelle fois que le Japon a un temps d'avance sur l'audace.
Homunculus, c'est une série au nom étrange, tout autant que la narration l'est. Il nous faudra 3 tomes pour en savoir plus sur ce phénomène, pour tenter une première approche d'explication. Mais il en faudra bien plus pour qu'elle prenne un sens réel.

Un homunculus, c'est quoi ?
En un sens, il s'agit d'une déformation de la réalité. D'un pont entre la conscience, ce qu'on sait, ce qu'on connaît... et l'inconscience, ce qu'on a rejeté, oublié, qui est enfoui au plus profond de notre " moi intérieur ".
Nous sommes dans la psychanalyse pure avec cette série, qui n'hésite pas à heurter nos sensibilités, à choquer, pour aboutir sur une véritable quête identitaire. Homunculus est un thriller psychologique déboussolant.


Chronique intégrale de la série et tome par tome à lire sur BenDis...
Lien : http://bendis.uldosphere.org..
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Homunculus est un manga d'Hideo Yamamoto comprenant 15 tomes dans lesquels on suit deux personnages assez particuliers : Susumu Nakoshi et Manabu Ito. Susumu vit dans sa voiture et squatte un parc de sans-abris, Manabu quant à lui est un fils de riche tout juste diplômé en médecine mais arborant un look improbable (piercings, crâne rasé, maquillage...). Leurs routes vont se croiser lorsque Manabu va proposer à Susumu de le trépaner (opération chirurgicale consistant à percer un trou dans le crâne) contre une somme d'argent. Il est persuadé que la trépanation permet de développer un sixième sens chez le patient qui a subi l'opération...

A l'instar de son autre série Ichi the Killer, ce manga de Yamamoto s'adresse à un public averti et même très averti. En effet avec Homunculus on pénètre dans un thriller psychologique vraiment très déroutant et parfois un peu malsain. Mais avant d'aller plus loin, parlons un peu des homunculus car ce n'est pas forcément évident de savoir ce que c'est. Contrairement à ce qu'on pourrait penser, ça n'a pas grand chose à voir avec les homonculus de la série Fullmetal Alchemist d'Hiromu Arakawa. Ici, les homunculus sont plutôt des représentations imagées du moi profond des gens.
[...]
Lien : http://k.bd.over-blog.com/ar..
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critiques presse (1)
BoDoi
28 décembre 2020
C’est trépidant, intrigant, souvent rigolo, notamment car le dessinateur Rune Ryberg insuffle beaucoup de vie dans ses personnages. Cependant, le scénario souffre de problèmes de construction et de rythme qui engendrent des lenteurs et une certaine confusion par moments.
Lire la critique sur le site : BoDoi
Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
D’un côté… Il y a ceux qui baissent toujours le regard… les sans-abris. Et de l’autre, ceux qui les toisent , ceux qui vivent en regardant plus haut qu’eux, les êtres normaux. Alors qui suis-je… moi qui me maintiens à l’intérieur de cette voiture ?
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_ Cette " trépanation " est une opération... que beaucoup de personnes ont subi à l'étranger, sans aucun dommage.
_ Et une opération aussi folle sert à quoi ?
_ Bonne question. Très bonne question... Ça fait naître un sixième sens.
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Il y a ce parc rempli de sans-abri et... cet hôtel de première classe rempli de gens normaux... Vous, vous êtes juste entre les deux.
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- Avant, je connaissais un mécano, il pouvait trouver le problème d'un véhicule rien qu'au bruit du moteur. [...]
- Ceux qui ouvrent le capot pour voir ce qui cloche sont des débutants.
- Oui. Lui aussi disait la même chose ! " Les voitures sont encore moins commodes que les femmes".
- Peut-être bien, oui... C'est une grosse erreur de ne considérer que la machine ! Aujourd'hui, les humains agissent plus comme des machines que les machines elles-mêmes.
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L'existence d'un Dieu omniscient, omnipotent et qui ferait de l'amour son principe essentiel est contredite par toute l'histoire de l'humanité.
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